Je hais Twitter

Ou plutôt, comment j’ai découvert que j’étais une ado attardée grâce à Twitter.

Je suis sur Twitter depuis 2007. Je me suis d’abord inscrite à cause d’une sombre histoire d’espionnage virtuel de mec potentiel. J’avoue. J’étais jeune et belle, l’herbe était encore verte, je ne le ferai plus, pardon maman. J’ai vite abandonné, le mec en question s’échappant, et mon intérêt twittesque avec.

Il y a encore un mois, je devais poster un pauvre et misérable twit par mois, (oui je sais il faut dire tweet, mais je suis une rebelle), et à part valider la théorie des 6 poignées de mains, c’est à dire pouvoir suivre les élucubrations de mes idoles de trash tv, je m’y ennuyais plutôt. Mon domaine c’était Facebook et Netechangisme, Adopteunmec.

Et puis. Tout a changé.

Pour des raisons très chiantes et complétement #ci, les initiés comprendront, je me suis retrouvée à regarder pas mal la télé seule avec mon plat congelé Weight Watcher, ma pizza et mon litron de coca. Et j’ai découvert le bonheur du LT, le Live Twit (TWEET).

J’ai une bonne base de langue de pute. Des années d’entrainement à la terrasses des cafés du 4e, sur les bancs de la fac, une ironie développée grâce au passage en intraveineuse des films de Woody Allen dès 6 ans, et à un usage d’IRC complétement débile pendant quelques années. Je remercie également ma surcharge pondérale, à qui je dois un certain je ne sais quoi de dérision.

Je suis aussi une énorme voyeuse, et mes meilleurs souvenirs télévisuels d’enfance ne sont pas Dragon Ball Z ou le Club Dorothée, mais les “Cas de Divorce” que je regardais en douce. Je n’avais pas tout à fait compris qu’il s’agissait d’une série Z, et que les procès n’étaient pas tout à fait comme ca en vrai. Je rêve parfois tout de même de divorcer de mon mari homosexuel, coiffée comme dans Dynastie, hurlant devant un président grave et compatissant, avant que mon amant ne vienne témoigner à charge, racontant nos ébats au Fouetti Fouetta Club de Bourg en Bresse. Ce qui me manque le plus, c’est le mec génial qui présentant les cas au début de chaque épisode ..

Quel homme ! Quelle voix !

(…)

Donc le Live Twit (TWEET)(Merde).

C’est juste orgasmique de pouvoir partager mes saillies drolatiques avec des individus aussi méchants et voyeurs que moi. A un tel point qu’il m’arrive parfois de m’intéresser beaucoup plus à ce qui se passe sur mon Tweet Deck que sur mon écran. Et qu’il m’arrive, quand il se passe quelque chose de marrant IRL, de vouloir trouver un hashtag à la situation pour pouvoir le LT. Je trouve que Tweet Deck ou Uber Twitter ne rafraichissent jamais assez vite. Enfin, bref, je suis tout à fait intoxiquée.

Le pire, c’est que le LT devient un sous genre de voyeurisme et de sitcom. Le LT a ses personnages récurrents, ses private jokes, ses codes, ses détracteurs en mode “ouais #mcla a pourri ma timeline bouuuh”. Les gens qui LT rassemblés sur un plateau d’AB production, ce serait un joli cross over Hélène et les garçons / Mac Gyver / Alf (toi même tu sais)/Star Treck.

Je me demande si il est opportun de poster ce tumblr. Je démontre que je suis à la fois : accro à la trash tv, à internet, au virtuel, et que je suis #NOLIFE. Et ce ne sont pas mes seuls défauts. J’aime aussi beaucoup les colliers avec des donuts en plastique, les blagues pourries, la Amstel pression, la chanson française des années 50_60_70, et je podcast Ruquier, je rêve de vivre à Charleroi.

Ultime blague pourrie avec musique que j’aime et je suis sure qu’il boit de l’Amstel pression : Le Glacier.

(Thursday, November 26, 2009)