Qui veut cracher a la gueule d’Elfassi ?

Préambule :

http://www.wat.tv/video/giuseppe-explique-en-exclu-36p6f_2exyv_.html

“Dans l’extrait 3 (du casier judiciaire) qui a été fourni, seules les peines d’emprisonnement supérieur à deux ans peuvent être inscrites.” (Tf1.fr)

http://www.trimtab.fr/le-point-giuseppe

Toutes des salopes, ces midinettes de télé-réalité, prêtes à tout pour un quart d’heure de célébrité, un mauvais papier dans un magazine glacé, celles qui trahissent la cause féministe pour se réduire à un pion dans un jeu orchestré par Bouygues. Salopes, peut-être, vu comme ca, c’est facile, une mini-jupe, des bottes à talons, le maquillage qui dégouline et les yeux dans le vide. Salopes tristes,  vaines au point de se vendre, de tout accepter, chirurgie esthétique, mauvais jeux de mots, tentatives puériles de séduction par un orang-outan au brushing étudié, aux rides creusées par les UV. Des salopes télévisuelles, des salopes tout court. Toutes des salopes.

Les salopes ont-elles le droit pour elle ? Les salopes méritent elles qu’on s’intéresse à leur survie ? Les salopes doivent-elles être protégées ? Quel est le rapport mathématiques entre le nombre de salopes assumées prêtes à tout pour réussir prêtes à tricher, à mentir, à calomnier, et le nombre de femmes qui subissent l’étiquette de salope, de bonne à rien, de merde, de pute, par des conjoints violents ? Ce calcul même est ignoble. Mais la télé-réalité force à l’ignominie. Combien de français pensent en secret “elle l’a bien mérité” quand une fille un peu trop apprêtée, un peu trop sure d’elle, un peu trop belle, se fait violer ? Combien de bons pères de familles ne sont pas surpris quand une femme un peu grande gueule se fait démolir le portrait ? Combien pensent encore que la violence conjugale n’est pas vraiment un hasard ? Que la femme “cherche”, provoque l’homme. Qu’elle ne reste pas à sa place. Qu’il faut parfois l’y remettre. Par tous les moyens.

Toutes des salopes, surtout les putes, les strip-teaseuses, les serveuses, les infirmières, les hôtesses de l’air, les coiffeuses, celles qui sont connues pour être faciles, celles qui couchent sans réfléchir, celles qui jouissent trop fort et qui ne s’excusent pas, celles qui passent juste dans la rue au mauvais moment et qui ont le tort de sourire, d’aguicher, de séduire. Toutes des salopes, ces femmes au sexe fantasmatique, comme si elles portaient leurs vulves sur leurs lèvres, et qu’elles n’attendaient qu’à recevoir l’offrande généreuse d’un pénis divin.

Toutes des salopes. Surtout celles qui portent plainte d’ailleurs. Les autres, on en entend peu parler après tout. Celles qui se refusent à pousser la porte du commissariat, celles qui se taisent, celles qui meurent. Celles qui rentrent après le viol ou la violence, posent leurs affaires sur le canapé du salon, comme si rien ne s’était passé, celles qui ont comme seul réflexe cette douche sans fin, brulante, comme si la vapeur pouvait exfolier la laideur de l’homme qui frappe, qui prend, qui viole, comme si les ongles passés sur la peau rougie pouvaient emporter le souvenir de la claque, du coup de poing, des cheveux arrachés.

Toutes des salopes, vraiment. Surtout celles qui s’inquiètent pour leurs sœurs, leurs amies, leurs collègues. Celles qui alertent, qui s’alarment, qui haussent le ton. Celles qui refusent de laisser passer les actes communs de la maltraitance. Les insultes, les remarques, il m’a juste poussé, il ne m’a pas frappé, ca ne compte pas. Celles qui sentent le vent tourner, celles qui partent avant la première beigne, à la première mise en garde, tu vas voir ce que je vais te mettre, ca suffit, claquer la porte, s’en aller, sans rien prendre, sans rien emporter. Juste parce que le regard du mâle change, parce que ses poings se serrent, parce qu’on sait. Nous savons.

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