40 astuces belges pour faire monter le désir

Les citations sont en italiques, et reprennent cet article.

1. Portez des sous-vêtements hyper sexy pendant la journée. Une fois à la maison, vous n’aurez qu’une envie, les retirer au plus vite.

Oui alors je t’explique. Un sous-vêtement sexy, j’imagine que tu ne parle pas de ma combinette en pilou ou de mon soutien-gorge des grands débordements à armature Force 6 renforcée aux épaules par du chaterton ? Non ? Donc pendant que je vais acheter du foie de veau et chercher les enfants, pendant que je tape des formules Excel 8 heures de suite sur un clavier, tu me demandes de m’enfoncer violemment de la dentelle dans le fondement. C’est ca ? C’est un peu comme dans Les Bronzés quoi, on te tape sur le crâne pour te faire oublier que tu as la jambe cassée : à la fin de la journée, t’as les muqueuses en vrac et pour seule vision un bidet rempli de vaseline apaisante ou de biafine. Super plan. Okay.

2. Prenez un bain chaud et relaxant. Puis enfilez une nuisette en soie.

Prenez un bain froid et stressant. Enfilez un treillis en barbelés. Non mais sérieusement, quelqu’un a déjà essayé d’enfiler un vêtement en soie en étant un peu humide ? Ce mec veut nous faire ressembler un putride knacki ?

3. Appliquez un baume à lèvres mentholé. Votre bouche sensuelle vous donnera de l’assurance et une haleine fraîche.

Applique toi du baume du tigre sur la bite. Sérieusement. Essaie. C’est drôle. Je te juuuuure. Allez. Essaie quoi. Non ? Tu veux pas ? Mais c’est sensuel pourtant. Ca donnera à ta queue une assurance folle et une haleine fraîche. Tu voudrais pas puer de la bite quand même ? Tu voudrais pas avoir la queue raplapla ?

4. Rasez-vous les jambes.

C’est tellement excitant. Le doux crissement de la lame sur ma pilosité. La couleur rose pâle du rasoir jetable qui contraste sur le blanc cassé de mes mollets. MmM. Je me sens toute chose.

5. Pendant qu’on parle de poils, pourquoi ne pas tenter une épilation brésilienne du maillot? Histoire de rendre la partie la plus intime de votre corps encore plus sensible.

Encore plus sensible oui. Voilà. On a tout dit. Surtout quand la professionelle de l’épilation te demande d’écarter tes grandes lèvres ou de te mettre à quatre pattes pour aller chercher la dernière touffe de poils. Quand tu sens la cire te poser juste là, juste à côté de la muqueuse, et que tu sais qu’il va falloir tirer, parce que tu peux pas vivre le reste de ton existence avec une couche de cire posée sur le périnée. Alors tu respires. Et t’as mal. Et tu penses à l’Angleterre. A Churchill. A ces grands hommes. Et tu te sens toute chose. Toute excitée à l’idée d’être à quatre pattes devant une adolescente en stage de CAP Beauté chez Body Minute qui est probablement en train de te juger, de compter les boutons sur ton fion ou de penser à sa prochaine soirée. Tu jouis presque. Non mais je te jure. Non.

6. Faites une micro-sieste de 30 minutes, entièrement nue. Vous vous sentirez détendue et à l’aise avec votre corps au réveil.

D’abord le concept de la micro-sieste. A d’autres. Et se réveiller à l’aise avec son corps quand toute sa surface adipeuse est couverte de marques de plis du drap, que tes paupières sont collées par un kloug immonde de déjections diverses, et que tu pues un peu de la gueule, crois moi, c’est aussi compliqué que de se réveiller dans un déshabillé en soie façon Damart circa 1987.

7. Dévoilez un peu de peau, juste un aperçu.

DADADADADADAAAAAM DADADADADADAAAAAM DADADADADADADAM DADADA DADADADAAAAAAM.

(c’était la pub Dim)

Donc dévoiler sa peau. Donc auto-érotisme ? Parce que je veux bien me kiffer à la race, me réciter des incantations sexuelles dans le miroir, me masturber 12 fois par jour, mon imaginaire érotique, c’est quand même souvent la peau des autres. Donc pas auto érotique ? C’est se rendre disponible en se dévoilant qui devrait m’exciter ? C’est marcher dans la rue avec un décolleté ou une jupe un peu trop courte en me répétant intérieurement « Ouuuuuh comme je suis une vilaine fille ouuuuuh » qui doit me faire mouiller ma culotte ?

8. Ajoutez un sex-toy à votre liste de courses et assurez-vous que c’est votre dernier shopping avant de rentrer à la maison.

Faire monter le désir avec un objet en plastique dont vous ne connaissez ni le fonctionnement ni le prénom, voilà un conseil judicieux pour femme coincée. Je vous conseille de taper directement dans le jouet anal XXL, ca devrait vous assurer des sensations très MMMmMM.

9. Envoyez un sms provocant à votre amant et attendez sa réponse.

« Je te quitte. »

10. « Oubliez » de porter une culotte à votre prochain rendez-vous galant.

Mais à quel usage ? Pour soi ? Parce qu’on est une vilaine fille sans culotte ? Ou pour l’annoncer fièrement ? Quel est le but ? Expliquez vous.

11. Entraînez-vous à prendre des poses aguicheuses au lit pour vous sentir plus confiante.

Enfin un conseil, un vrai ! Si vous manquez de confiance en vous, ne cherchez pas à vous renforcer par des techniques chiantes et pénibles comme la réflexion ou la discussion avec votre partenaire, mais déguisez vous plutôt en pute ! A quatre pattes, les cuisses ficelées dans de la grosse résille et le string fendu bien en évidence, vous l’attendez dans la pénombre, face contre oreiller ! Vous évitez donc tout moment de gêne ou de partage, et vous servez enfin votre but : vous êtes un bon trou !

12. Regardez un film avec Ryan Gosling

Pendant l’acte ? Faut penser à ce monsieur en particulier pendant la pénétration ? Avant ? Après ? Pourquoi lui en particulier ? Il est marabou ? Il guérit les soucis de sécheresse vaginale et autres éructations ? Il enlève les virus de mon PC à distance ? Il fait revenir l’être aimé ? Toutes les femmes mouillent en coeur pour ce mec ?

13. Allez au hammam et demandez une lotion à base de rose ou de concombre. Ces senteurs aphrodisiaques vont vous rendre folle de désir.

Quand je vais au hammam, je demande le massage 20 minutes s’il vous plaît. Ca se passe au milieu d’une grande salle humide, avec plein d’autres femmes qui regardent, et c’est Oujda qui me masse, comme si ma grand mère me cherchait des poux microscopiques dans chaque recoin de chaque capiton de mon corps. Palpé-roulé-tape-sur-les-fesses-huile-de-bébé. T’as grossi, t’as maigri, t’es jolie, t’as un mari, viens là que je te roule les poignets, encore 5 minutes, je te masse les pieds, tu fais la manucure tout à l’heure, allez hop, c’est fini. Very Sexy.

14. Partagez un de vos fantasmes coquins avec votre partenaire et n’épargnez aucun détail.

Oui, là, peut-être.

15. Tentez les hauts talons et la mini jupe. Juste une fois.

MAIS POURQUOI FAUT IL SE DEGUISER EN IMAGINAIRE PUTE POUR S’EMOUSTILLER BORDEL DE PUTAIN DE BOIS ?

16. Tamisez la lumière et allumez des bougies à la cannelle ou à la vanille.

Oui il ne manquerait plus qu’on puisse voir quelque chose et que votre amant puisse deviner que vous ne ressemblez pas tout à fait à un mannequi tchèque de 13 ans. Enlevez l’ampoule, portez des draps noirs aux fenêtre, et faites brûler de l’encens en prières.

17. Lisez un livre érotique. Quand vous arrivez à un passage qui vous fait rougir, continuez.

Donc je lis un livre érotique. Je sais que c’est érotique, parce que je l’ai acheté dans la section EROTIQUE de la librairie, et même que c’est marqué dessus. Donc je m’attends à être excitée. #MEGASURPRISE

18. Lisez ce passage à voix haute à votre chéri.

Oui, là, pourquoi pas.

19. Offrez-vous un parfum sensuel et enivrant. Appliquez-le sur votre nuque, derrière vos genoux et sur les seins.

Quelqu’un a loupé la dernière tendance en matière de parfum : ca se porte uniquement sur un papier, et pas sur le corps, c’est vulgaire.

20. Troquez vos collants contre des porte-jartelles.

Parce qu’avoir le cul à l’air, c’est très excitant ? Ou parce que le porte-jarretelle fait partie de l’uniforme de la fille de mauvaise vie dans l’imaginaire des mecs et que donc, on sait qu’on va faire bander, et que donc ca devrait nous exciter ?

21. Buvez la moitié d’un verre de vin. Juste assez pour vous détendre sans être ivre.

Et fumez un peu de beuh. De la Jack. Ou de la White Widow.

22. Faites du yoga.

Parce qu’une femme doit être souple pour être performante au lit. Vous n’allez pas vous offrir à votre homme, votre seigneur et maître, lourde et empâtée comme un vulgaire pain de saindoux ! Reprenez vous, et faites travailler vos articulations afin de pouvoir assurer des heures durant le Reverse Cowboy.

23. Regardez un film sexy, comme « Le Dernier Tango à Paris » ou « Infidèle ».

Y’a Ryan machin dedans ?

24. Masturbez-vous plus.

Avec le sex toy anal des courses en regardant des films avec Ryan Machin, en portant un porte jarretelle.

25. Musclez votre périnée.

Commencez déjà par situer votre périnée. Serrez vos fesses. FORT. Vous allez sentir que ca bouge aussi devant. Voilà. C’est ca. Vous pouvez jouer à arrêter de faire pipi, comme dans les colonnes sexualité des magasines féminins, mais ca marche très bien à sec. Mais franchement, je sais bouger mes Kegels sur commande, et je ne peux pas dire que ca m’excite particulièrement. C’est mieux quand on se contracte sur quelque chose. A deux ou à plusieurs.

26. Inscrivez-vous à un cours de pole dance ou de striptease.

TOUTES DES PUTES. (bis) (ter)

27. Envoyez un message à votre amant en lui décrivant étape par étape ce que vous avez envie de lui faire une fois que vous serez seuls.

Oui bon.

28. Faites fondre du chocolat noir. Trempez-y des fraises et faites-les goûter à votre partenaire. Demandez-lui de faire pareil.

Mais c’est pas bientôt fini de foutre de la bouffe partout, sur les draps et sur le canapé, parce qu’on veut se faire un trip gastronome en string ? Le chocolat colle, la crème fouettée tourne. Essayez le ketchup.

29. Allez découvrir de nouvelles positions sur Internet. Il faut bien se tenir au courant.

Suivez les bureaux de tendance et les grands créateurs. Ils décident de votre avenir sexuel.

30. Les huîtres et le champagne, ce n’est pas seulement un cliché. Ça marche vraiment. 

Oui, ca me fait vomir moi.

31. Mettez un rouge à lèvres rouge pétant.

TOUTES DES PUTES. (soupir)

32. Allez dans un club de striptease avec vos copines. Admirer d’autres filles sexy peut faire des merveilles pour votre modjo.

TOUTES DES PUTES (je me fatigue)

33. Rien ne vaut un peu d’affection en public avec votre amoureux.

Oui, je vous propose de pratiquer une gâterie buccale dans un square pour enfants vers 16h30. Succés assuré.

34. Flirtez gentiment avec un autre homme.

TOUTES DES PUTES (quoi ?)

35. Pensez au sexe. Vous êtes coincée dans un embouteillage ou dans une file au supermarché? Évadez-vous le temps d’un fantasme.

48 minutes de Porte d’Orléans à Porte Maillot ? Chouette alors ! Au lieu de faire attention à la route, de me remaquiller ou de chanter Céline Dion dans l’intimité de mon habitacle, je vais m’imaginer un gang bang torride avec Charly, Lulu, et Ryan Machin. Même que je vais délicatement frotter mon entrejambe contre le pommeau de vitesse. OH OUI METS MOI LA TOUTE. Mais bien sur.

36. Essayez plein de sous-vêtements dans un magasin de lingerie chic. Achetez l’ensemble qui vous fait sentir belle, fière et féminine.

Parce que les dessous ont le pouvoir de vous donner la confiance en vous dont vous manquez. Parce que la consommation, c’est l’affirmation de soi. Oui oui.

37. Faites-vous masser.

TOUTES DES PUTES CES MASSEURS.

38. Rejouez-vous mentalement la dernière nuit sauvage avec votre homme dans les moindres détails.

Oui bon.

39. Demandez-lui de vous envoyer une photo sexy pendant la journée.

Moi j’aime les photos des gens quand ils sont en train de faire caca. Mais chacun sa came j’imagine.

40. Faites pareil pour lui. 

Déguisez le en pute. Payez lui un cours de pole dance. Maquillez le à outrance. Branlez le en public. Normal quoi.

L’important c’est pas la chute

Celui qui appelle, je ne veux jamais lui parler. Sa présence me gêne, ses mots sont trop jolis, sa voix trop posée, je me sens lui mentir, je me sens glisser, je sais que je n’ai pas le courage de me refuser. Alors je ne décroche pas et je regarde mon téléphone vibrer, son nom en gros s’affiche comme pour ne pas l’oublier, en cadence sur le rythme des pulsations électroniques. Celui qui n’appelle pas, je passe mon temps à le chercher, dans les espaces vides qui nous rassemblent, dans des fenêtres trop petites, des éclaircies trop rapides. Alors je regarde mon téléphone ne pas sonner, et la facade triste animée par des messages inutiles me donne envie de l’insulter. Et puis, au milieu, moi, qui ne veut rien, ni de lui, ni de l’autre, qui ne sait pas ce qu’elle attend ou ce qu’elle désire, qui se monte juste des projets en fils invisibles pour ne pas s’évanouir. Moi qui cherche, comme une idiote, dans le regard d’inconnus ce qu’on a pu aimer jusqu’ici, avant de décréter que ce n’était ni suffisant, ni valable, juste tristement jetable.

Je ne me suis pas regardée dans un miroir depuis plus d’un mois. Par endroits, pour corriger un cheveu ou souligner un trait, pour me rendre avenante, pour ne pas inquiéter, mais pas en pied, et pas longtemps. J’ai peur de me voir trop seule dans ce reflet. Derrière moi, il y a quelques semaines encore, des ombres bienveillantes, le regard de celui que j’aimais, piliers imaginaires, tuteurs pour mes reins courbés. Aujourd’hui, juste moi, ce qu’il en reste, entre les larmes et la tristesse qui dégueule de mes pores pour s’agglutiner en montagnes sèches sur les parois de la baignoire, quand je me frotte jusqu’au sang pour réveiller la chair qui dort, cet amas vivant qui ne m’obéit plus, jambes vacillantes et douleurs venues d’ailleurs, petite vieille cassée, centre sympathique désaxé. Il ne faut rien lâcher, il ne faut rien lâcher, mais mes prises se sont barrées, mes mains sont vides, je m’accroche à moi même, je m’accroche à mes doigts et à mes pieds, et si je saute au bout de la planche, c’est que tout est déjà vide tout autour, on ne tombe pas bien loin dans le néant, on flotte quelques instants, scaphandrier céleste, et on oublie de respirer. Le corps plein d’air remonte à la surface, et flotte entre deux eaux vides, entre deux bulles, jusqu’à ce que ton instinct de vie, jusqu’à ce que l’adrénaline, ne t’empêche totalement de te laisser crever. Alors je me remaquille. Et je dis que tout va bien se passer.

 

Sodomie de couple

Les hommes veulent tous t’enculer mais passent tous par des chemins de merde pour te l’imposer. C’est normal maintenant, c’est comme ca que ca se passe, ton trou du cul en libre service, et si t’es pas contente tu passes pour une coincée, une lourde, une paumée. Tu la prendras bien profond, au moins une fois tous les deux mois, pour rappeler à Jean Maurice qu’il a pris la bonne option en se casant avec toi plutôt qu’avec Sophie de la compta, tu offres ton cul comme un sacrifice obligatoire, c’est rien d’autre que les impôts conjugaux, ferme les yeux, pousse un peu, pense à autre chose et surtout ferme là, dans quelques minutes, dans quelques secondes, il va hurler comme une merde liquéfiée et se retirer sans faire attention, te passer une main sur le cul comme une bonne jument travailleuse, et aller se laver la bite dans le lavabo de la cuisine. Et toi t’es là, le cul ouvert, les dents crispées, la trace de bave sur l’oreiller froissé, t’as payé ta dette ma bonne conne, tu t’es laissée faire, t’as gagné la paix pour quelques semaines, avant que ses doigts boudinés ne viennent te signifier que tes vacances anales sont terminées.

Bien sur t’as essayé d’aimer ca, d’abord pour faire plaisir, comme dans une pub pour le chocolat à la fête des mères, t’avais envie de lui faire ce petit cadeau, cette petite fantaisie, toi la nana qui se tord le ventre quand elle chie, t’avais envie d’être la reine du paddock, la princesse de ses nuits, et puis il en voulait, tu le savais, tu sentais son ventre contre tes fesses en levrette, et cette manie de poser son sexe juste là, juste là où il ne faut pas, comme si tu ne savais pas ce qui pouvait se passer si tu bougeais, si tu reculais. Les premières fois, t’avais envie, y’avait ce truc un peu dingue, cette envie d’être remplie, pas tellement la douleur d’abord, juste après, une fois que tu avais joui, la crampe, la brûlure, le dégoût, et l’autre derrière qui continue, qui s’active et qui se donne comme à un grand prix, des coups de reins qui se transforment en coups de battes, tu râles, il se calme, tu te tortilles, il insiste, tu te couches, il grogne, tu te retournes, il débande. Il faudrait lui dire, lui expliquer, mais on est cons avec les mots du sexe, surtout quand on veut faire kiffer, et puis tu voudrais qu’il devine, qu’il sente quand tu te resserres et quand tu n’en peux plus, qu’il écoute la différence entre un cri et un soupir, qu’il fasse attention à ce qui entoure ton trou du cul pendant qu’il te baise, si c’est possible.

Et puis y’a son regard. Ses yeux mouillés de chien triste quand tu lui annonces que vraiment, tu ne peux pas. Sa manière pathétique de jouer avec ses spaghettis dans son assiette, comme si tu venais de lui annoncer qu’on t’amputait des nichons demain, qu’on devait buter le chien. Plus jamais ?  Et si moi j’arrêtais de te bouffer la chatte ? Tu sais pas quoi répondre, parce que jamais c’est long quand même, et que tu as de plus en plus de mal à supporter le crissement du métal sur l’assiette en verre, t’as envie de te lever, d’aller prendre un bain, de lui gueuler d’aller enculer des putes si ca va tellement lui manquer, mais tu dis rien. Tu la fermes. Parce que le couple c’est regarder ensemble dans la même direction. T’essaie bien de lui proposer de se faire empapaouter lui même, une banane, un concombre, pour détendre l’atmosphère. Mais toujours sa mine déconfite de gamin déçu devant le magasin de jouet fermé. Alors tu dis qu’on verra. Qu’il faudra bien te préparer. Qu’il faudra être gentil. Tu lui donnes un sucre. Il remue la queue. Tout est parfait.

Porn for Ladies

Je l’ai rencontré sur Internet, une nuit d’ennui. Une de ces nuits où tu sens les muscles de ta chatte se contracter seuls, juste en pensant à une queue qui vient te pénétrer, à une langue qui passe entre tes fesses, aux allers-retours de son sexe dans ta bouche, compression de ses hanches contre ton visage, ta salive qui coule le long de ta gorge, abandon total de tes réfléxes raisonnables aux fantasmes qui refusent d’arrêter de te hanter. Je n’en pouvais plus. J’avais tout fait, pris un bain trop chaud, brûlé mon sexe avec le jet puissant de la douche, craché dans mes doigts pour continuer à me masturber après l’orgasme, comme si rien ne suffisait plus, comme si seule une queue inconnue pouvait venir me calmer. Le seul problème, c’est la fidélité de corps à laquelle je me suis attachée, impossible de céder à cette impulsion un peu dingue de me laisser baiser par n’importe quel mec, verrou invisible posé par la promesse faite à mon compagnon, loin de s’imaginer que sa petite amie se torture l’esprit avec les images stroboscopiques de queues énormes, de torrents de spermes, de cris et d’insultes, les jambes en coton, le cerveau obsédé.

Il me plaisait. Ses photos, ses mots, tout me donnait envie de me livrer à lui. Je lui ai donc proposé le jeu suivant : me masturber devant lui, jusqu’à la jouissance. Il a le droit de se masturber lui aussi, de me parler, de m’insulter, mais pas de me toucher. Je ne veux pas l’embrasser, même pas sur la joue, je ne veux pas le connaître, je ne veux pas du goût de sa queue et de l’odeur de son cou. Je veux juste jouer avec lui, lui offrir mes cuisses ouvertes, mes seins qui se tordent sous mes doigts crispés, mes cris, je veux jouir du spectacle de sa queue, et penser pendant quelques minutes que tout peut arriver, me rendre chienne devant un inconnu, soulever mon bassin et creuser mon déhanché. Le regard des inconnus que je croise dans la rue, qui me déshabillent, qui posent les yeux sur ma poitrine ou sur mes genoux découverts ne me suffit plus. Je veux aller plus loin, allumer et éteindre, faire venir cet homme sans le toucher, regarder son sexe gonfler, enfoncer mes doigts tout au fond de ma chatte sous son regard étonné. Par un hasard heureux, il travaille dans le même quartier que moi, c’est parfait. Demain, à l’heure du déjeuner, j’irai me déshabiller dans une chambre d’hotel. Un sms avec le numéro de la chambre, la porte entre-ouverte, je l’attendrai.

Je ne pense plus qu’à notre scénario. Toute la matinée au bureau, j’enchaîne les cafés et les cigarettes, je fais les cent pas sur le trottoir devant mon entreprise pour me calmer, plus que quelques heures, plus que quelques minutes, est-ce qu’il va venir, est-ce que je suis folle, est-ce que je vais me faire violer, voler, frapper, je suis passée ce matin en arrivant à la réception du petit hotel pour touriste juste à côté, la clé de la chambre 114 brûle au fond mon sac, j’ai l’impression que tout le monde sait, que tout le monde a deviné, que je suis une femme de mauvaise vie, que mon sexe est à vif de l’avoir trop malmené, j’ai l’impression de sentir le sexe, de n’être plus qu’un animal, de ne plus pouvoir réfléchir, plus rien ne retient mon attention, je me retiens à peine de courir me toucher dans les toilettes. Je suis pire que ces hommes accros à la masturbation dont on lit les témoignages pathétiques sur Internet, j’ai honte, j’ai envie, je ne sais plus quoi faire, je ne sais pas comment je vais réussir à parcourir les quelques mètres qui me séparent de l’hôtel.

Midi et demi, enfin. Je refuse les propositions de mes collègues de partager leurs salades, j’ai tellement mieux à faire. Je dévale les escaliers, j’ai l’impression de courir, je marche pourtant seulement, je me demande ce qu’on va penser de moi, une femme seule qui rentre dans le hall d’un hotel à l’heure du déjeuner, je hoche la tête au “Bonjour” du réceptionniste, je cherche l’ascenseur des yeux, ma tête tourne un peu. La cabine est recouverte de moquette, j’appuie sur le deuxième étage, les portes se referment, je ne peux plus faire marche arrière, j’envoie le SMS, “chambre 114 dans un quart d’heure, ne sois pas en retard”. L’ascenseur sonne et me libère, à gauche dans le couloir, quelques pas, la clé dans le lecteur de carte, mon portable vibre dans ma poche “J’y serai”. Je suis en pilote automatique, je cale un cendrier dans l’ouverture de la porte pour la laisser libre d’accès, j’envoie mon sac, mon manteau et mon écharpe valdinguer sur le fauteuil près de la fenêtre, je ferme les rideaux, semi-obscurité, mes vêtements tombent un à un, je suis seule, nue, haletante, dans cette chambre anonyme. Dehors, un bus passe, une voiture klaxonne, il est en chemin, il arrive, je le sens.

Je tasse les deux oreillers dans une masse informe au milieu du lit, je détache mes cheveux, j’enlève ma montre et mon bracelet, et je m’installe. Tête haute, maintenue, jambes écartés, mes yeux s’arrêtent sur mes mollets, pas un poil, mes pieds sont vernis, les marques de ma culotte commencent à disparaître, je suis prête. Je crache dans ma main, et dépose ma salive froide à l’entrée de mon vagin, je l’étale ensuite avec ma main sur toute ma chatte, je descends jusqu’à mes fesses, je veux être parfaitement mouillée, parfaitement préparée. Sur la table de nuit, mon portable vibre “Je suis là”. Je ferme les yeux et je commence à écarter mes lèvres en grand de la main gauche, il ne manquera rien du spectacle promis. De la main droite, mon index s’active sur mon clitoris déjà gonflé, mes genoux se replient, mon bassin avance sur le couvre lit damassé. Des pas dans le couloir, mon coeur va exploser. La lumière s’éteint dans la chambre, il fait presque noir, la porte grince, il est entré.

Il est comme tous ces hommes qui travaillent dans un bureau. Costume sombre, chemise blanche, cravate rose claire, pardessus noir, chaussures cirées. Brun, mal rasé, pas très grand peut-être, mais il correspond bien à ce que j’avais imaginé. Il ne dit rien, il ne me salue pas, c’était dans nos règles, le moins de contact possible, ne rien échanger. Il se place au pied du lit, debout, face à moi, face à ma chatte et à mes doigts. Il enlève d’un geste son manteau qu’il balance sur le bureau. Il ne se deshabille pas, il se contente d’ouvrir sa braguette et de sortir sa queue de son caleçon. Je le trouve presque ridicule, tout habillé mais la bite à l’air, comme un gamin pris en flagrant délit par sa mère. Je n’ai pas le temps de continuer à me moquer de lui.

– “Ferme les yeux maintenant, et branle toi, salope. Fais moi voir comment tu t’occupes de ta chatte, rentre tes doigts tout au fond. Fais moi bander, sale pute, tu es là pour ca non ?”

Il a compris ce que j’attendais de lui. La tentation de jouir tout de suite est forte, juste en l’entendant parler, en entendant ces mots interdits, je me retiens, je veux le voir se masturber, je veux profiter du spectacle moi aussi. J’enfonce deux doigts, profondément, je sens ma chatte dégouliner, j’avais oublié à quel point je pouvais mouiller, les bruits de succion sont grotesques, à chaque va et vient de mes doigts, on entend mon sexe qui se rebelle, j’ouvre les yeux et je le vois, sa bite est énorme dans ses doigts trop fins, il la serre fort, il se branle rapidement, presque violemment, son gland est presque noir, de tout ce sang qui s’accumule, de tout ce désir, de cette situation folle que nous nous faisons vivre. Je vois ses yeux se poser sur mes seins, sur ma chatte, sur mon cul, slalom infernal entre ces trois points cardinaux, il me regarde pas dans les yeux, trop obnubilé par le spectacle indécent de mes cuisses qui n’en finissent pas de s’offrir, de mon corps qui vibre tout entier sous les assauts répétés de mes doigts énervés.

 

 

– “Branle toi le clito. Et le cul. Et crie, ma pute, je veux que tout le monde t’entende te frotter, te faire plaisir, je veux que tout l’hotel sache à quel point tu es une petite salope qui vient se faire baiser à l’heure du déjeuner”

Je passe un bras sous mes fesses pour atteindre mon cul, il est noyé sous ma cyprine, je n’ai pas de mal à y enfoncer un doigt entier, le plaisir est incroyable, je suis humiliée mais je contrôle la situation, je n’ai pas peur de cet homme qui m’insulte, je me sers de lui et de sa bouche pour vivre mon fantasme, mon envie, il n’est qu’un jouet dont je tire les ficelles au rythme de mes doigts. Ma main droite rejoint mon clitoris, tout devient flou, critique, la pression est trop forte, mes épaules se relâchent, je me sens partir, j’ouvre les yeux pour me ressaisir, je l’aperçois lui aussi, tout au bord, le visage crispé, les yeux fermés, la mâchoire comme démantibulée, son sexe remonté jusqu’au nombril, une tâche de liquide sur sa chemise, une main derrière le cou, comme pour se soutenir, l’autre sur sa queue, toujours aussi rapide. Je ne suis pas une crieuse, mais je veux lui faire plaisir, je me mets à gémir, de plus en plus fort, des râles rauques, des petits cris aigus, je me joue de son envie, j’en rajoute, je jubile. Mon clitoris est énorme, mes doigts ne glissent plus, je crache à nouveau dans ma paume, et recommence, mouvements sinueux et circulaires pour éviter de jouir trop vite.

– “Tu vas jouir ma pute. Je vais compter jusqu’à 3 et tu vas jouir. Tu as compris ? Tu vas jouir quand je vais le décider, pas avant, pas après.”

1

Je vais jouir immédiatement, c’est trop difficile, je peux plus me retenir, mes doigts s’emballent, tout mon corps se soulève, mes yeux l’implorent d’accélérer le décompte, je ne peux pas continuer, c’est cruel, je l’adore, mon cul est ouvert, j’enfonce un second doigt, je crie au passage d’une phalange, je ne suis plus qu’une chatte, je ne suis plus qu’un cul, je veux qu’on me finisse.

2

Je me mets à penser à sa queue, et si je cassais ma promesse, et si je craquais. J’ai tellement envie d’être remplie, d’être possédée, d’être pleine de lui. Peut-être pas sa queue, je ne pourrai pas, mais seulement ses doigts alors, ses quatre doigts dans ma chatte pendant que je m’occupe de mon cul, ce serait tellement bon, j’ouvre la bouche pour parler mais rien ne sort, je sais que je ne dois pas lui demander, je ne sais pas comment il le prendrait, casser les règles, se foutre de tout, se laisser aller.

– “Je vais jouir, tu l’as bien cherché, tu es vraiment incroyable, je ne pensais pas que tu irais jusqu’au bout, tu es une pute parfaite …”

3

J’ouvre les yeux juste à temps pour le voir éjaculer. Le premier jet de son foutre vient se poser sur ma cuisse, c’est trop, je jouis moi aussi, je sens le liquide sortir de ma chatte par vagues, les draps se mouiller, je jouis d’avoir réussi à me contrôler, je jouis de sa queue qui se vide sur le couvre lit, de ses yeux révulsés. Je jouis par décharges électriques énormes, mes pieds convulsent, mon cul se referme brutalement sur mes doigts, c’est fini.

Se doigts repoussent sa queue dans son pantalon. Il referme sa braguette, attrape son manteau, ne prend pas le temps de le mettre. La porte claque. Il est 13h15.

 

(As seen on Porn For Ladies en Février)

Billet de grosse

Je fais des rêves de boyaux et de poumons, d’éventrations et de chairs disloquées. Je vois mon corps inerte, défoncé, troué, tuyauté. Je fais des rêves de gras, de cette masse immonde et dure qui remonte vers ma gorge pour m’étouffer. Je vois mon ventre se soulever comme habité par le malin, m’envelopper, me serrer. Je me rappelle cette scène dans ce bouquin, ce découpage sauvage de bourrelet au cran d’arrêt, pour en finir avec la souffrance de porter cette peau supplémentaire, cette armure de chair. Je vois la baignoire pleine de sang et les boudins coagulés sur le carrelage blanc souillé. Mon corps me travaille, c’est l’angoisse, j’ai l’habitude, les douleurs dans le ventre, dans le dos, dans les bras, mais le corps des autres commence à m’obséder. Sans doute parce que j’ai par moment la certitude de ne plus jamais plaire, de ne plus jamais faire bander. De regarder les autres vivre, noyée dans la jalousie grasse, de n’être que celle à qui on confie, celle avec qui on s’oublie. J’ai oublié comment on plaisait. Les rouages et les yeux doux. Je ne sais plus tenir la main d’un autre. Je ne sais plus quoi écrire ou quoi dire pour manifester correctement mon désir. Mon décodeur est cassé. Je vois le sexe et le rejet, les autres déclinaisons me semblent trop floues pour être interprétées.

Alors je me replonge dans ce rêve, le même depuis toutes ces années. Le même depuis que j’ai compris que je trainerais toute ma vie mon état de grosse comme un boulet. Qu’il me faudrait en rire trop fort, le justifier, le porter à bout de bras, le faire exister. Ce rêve d’être quelqu’un d’autre. De me réveiller un matin dans la peau de cette fille normale. Ni trop ni pas assez. Ce rêve de n’être pas toujours celle qu’on repère au diamètre de son cul ou de son décolleté. Celle qui ne vit pas avec l’angoisse de ce qu’elle porte à sa bouche, trop gras, trop salé, trop sucré, celle qui vit sereine dans son jean, sans en déborder. C’est le rêve de l’adolescente moche qui veut impressionner ses potes de lycée dix ans après. Celle des séries américaines, celle qui passe sur le billard et qui s’invente une autre personnalité pour enfin les épater. Je me perds dans cette illusion un peu glauque que ca va m’arriver. J’arrive dans ce bar et personne ne me reconnaît. Pourtant c’est bien moi, rien n’a changé à l’intérieur, les mêmes doutes et les mêmes peurs. J’ai juste une plastique convenable. Je suis quelqu’un de non-remarquable. Je peux parler aux gens sans m’inquiéter de leur jugement. Je peux parler moins fort. Je peux rire moins gras. Je peux chuchoter. Je peux m’asseoir sur ses genoux sans avoir l’air d’un hippopotame de dessins animés.

Alors pourquoi tu ne maigris pas putain de ta race ? Pourquoi c’est si compliqué ? Je ne sais pas. J’ai des réponses, des tas. Mais pas une seule qui soit vraiment honnête ou vraiment documentée. Je ne sais pas. J’ai maigri. Des tas de fois. J’ai perdu des centaines de kilos. Que j’ai repris. Religieusement. A chaque fois. Je sais me restreindre. Je sais compter les calories. Je connais les semaines entières avec 1 pomme à chaque repas, un yaourt 0% en cas d’évanouissement. Je connais les diètes longues qui n’en finissent pas, les semaines à -340 grammes où ta diététicienne te félicite comme si tu venais de gagner les Jeux Olympiques. Je connais le bonheur de s’enfoncer deux doigts bien profond dans la trachée quand je me sens coupable d’avoir trop mangé. Je connais le bonheur pervers de pouvoir gerber sur commande, dans n’importe quel chiotte, dans n’importe quelle baignoire, sans un bruit, sans qu’on le devine. J’ai vu chez les autres les désastres des anneaux et des chirurgies bariatriques. J’ai vu les gens changer, la peau pendre, des mariages se briser. J’ai vu des gens réussir, c’est vrai, mais pas assez pour qu’ils ne me donnent envie de me lancer. Et puis j’ai peur, peur de me faire ouvrir le bide et de ce qu’on pourrait trouver à l’intérieur de moi, comme si la couche de gras scellait quelque chose de plus grave. Je suis confite à l’intérieure de moi.

Au revoir

Il y a ce camion, et puis ces cartons. Il y a cet appartement là bas, que je ne connais pas, qui n’est pas encore à moi. Il y a ces gens qui me prennent dans leur bras. Il y a le moindre recoin de la moindre putain de pièce. Il y a la moindre putain de  fêlure dans la moindre putain d’assiette. Il y a les gens qui regardent, au balcon ou à la fenêtre. Il faudra passer sous les siennes, justement, pour m’arracher d’ici, pour me forcer à m’asseoir dans la voiture et à démarrer. Il faudra me distraire et il faudra me faire rire, le long des kilomètres qui me séparent de la ville. Il faudra me faire oublier que je laisse derrière moi cinq années, et l’homme que j’ai aimé. Et si mes cotes s’enfoncent peu à peu dans mes flancs, si ma respiration se coupe par moments, si mes yeux sont vides et mon esprit trop lourd, il faudra me rappeler qu’on se remet toujours des peines de coeur, il faudra me dire que le bonheur ne se sauve pas toujours, qu’on l’attrape quand il s’arrête, avant de le laisser disparaître. Que tout ceci n’est qu’une illusion, un songe, presque pas grand chose, presque tout à fait rien, à l’échelle des autres, à l’échelle du monde, à l’échelle de mes deux mains. Que j’en ai vu d’autres, et que j’en verrais encore, que rien ne devrait me faire peur, ni la solitude, ni la mort.

Je me force à faire les choses seule. Je me force à parler. Je me force à sortir. Je me recroqueville comme un animal débile dans les couloirs du métro bondé. Je regarde les gens passer. J’essaie de me projeter. J’essaie de me deviner dans les regards des autres. J’essaie de deviner si je peux plaire. J’essaie de comprendre ce qui peut m’arriver. Je voudrais décider de ce qui va m’arriver. Je ne voudrais pas suivre. Je ressens l’obligation d’être moi. Ne plus céder. Ne plus faire de compromis. Devenir mon tyran personnel. Aller vers mon putain de bonheur. Ne plus chercher à me protéger. J’enlève une à une les couches de gris. Je les gratte, je les arrache, ca saigne, elles pourrissent et elles tombent, mais elles se barrent, elles cessent de se reproduire à l’infini, elle ne m’étoufferont plus. Et si tout changeait maintenant. Et si tout devenait plus simple. Et si tout devenait plus léger. Il faut juste tenir bon, tenir jusqu’au moment où tu oublies d’être triste, ce moment où tu oublies de penser à l’autre et à ce que tu as perdu, la surprise d’être revenue dans ton corps pour de vrai, de t’être rendue ta liberté d’imaginer et de jouir. Il y a un bourreau et un esclave qui se partagent mes terminaisons nerveuses.