Histoire de la grosse bite à travers les Âges

Dans l’immensité des expériences que nous offre cette chienne de pute de vie, à travers les naissances, les premiers emplois, les ratés conjugaux, les lettres d’huissiers et les tartines qui tombent toujours du côté beurré, il y a quand même quelque chose qu’on ne nous enlèvera pas, quelque chose qui n’appartient qu’à nous, ce moment magique et singulier où tu t’aperçois que ton amant a une grosse bite. Je ne parle pas de la bite moyen-plus, celle qu’on croise relativement régulièrement au rayon surgelés de supermarchés, celle qu’on feint d’adorer en la frottant délicatement contre notre joue, non, vraiment la grosse bite, celle qui ressemble au déodorant FA de tes 15 ans, celui là même que tu utilisais pour te dévirginiser tranquillement pendant la sieste de Papa et Maman. Un morceau de bidoche énorme, mini roti sans filet, aussi large en bas qu’en haut, long comme un saucisson sec, et dur comme une dent de bébé requin, voilà le portrait de la queue qui t’extirpe à chaque fois ce soupir-sourire de contentement lorsque tu la découvres pour la première fois attachée à quelqu’un. D’ailleurs parlons en de ce quelqu’un : il arrive que par un coup du destin, cette pute donc, on se retrouve à bécoter de façon déshabillée un type pas franchement jojo, pas franchement ta came, mais par désœuvrement, par alcoolémie avancée ou par sens du service à l’humanité, tu décides quand même de te le taper. Le genre de mec que tu embrasses pas trop parce qu’il pue un peu de la gueule, mais qui fait bien la grande cuillère quand t’as besoin de souffler trois minutes dans les bras d’un individu, n’importe lequel. Bref, imaginons ce Marcel Quidam, et offrons lui par le plus grand des miracles une bite énorme. Génie ! Folie ! Marcel gagne immédiatement +5 points dans l’échelle de l’intêret. On pourra rapporter aux copines avec la syntaxe suivante : « Marcel ? ouais je sais il est pas terrible, mais quand tu vois sa bite, franchement, tu comprends tout quoi ».

On comprend tout, on comprend rien, mais on sait que la grosse bite est un atout. Il convient maintenant de préciser qu’un connard à la queue bouffie qui s’en servirait comme d’un marteau piqueur dans notre pudding intérieur serait malvenu. A gros engin, grosse responsabilité. Essayez donc de vous faire pilonner en levrette pendant 28 minutes par une bouteille d’Evian format Sport, et revenez ici nous donner vos impressions. C’est pas terrible, ca fait mal, voir même ca blesse, ca crevasse et ca fissure, ca assèche le fondement et ca nous demande de nous cracher sur les doigts en rythme pour subvenir à nos besoins de lubrification. C’est donc très pénible et pas du tout jouissif. On ne pourra même pas prétendre s’adonner à une fellation endiablée pour calmer les velléités de terrassement de notre ami bien monté : la grosse bite ne rentre en effet pas dans ta bouche. Il te faut prendre des pauses de PornStar fatiguée, de côté, par en dessous, par dessus, en rond, pour l’appréhender avec comme résultat final la certitude d’avoir complètement oublié comment on sucait. La grosse bite a cela d’infantilisant : comme on ne la croise pas tous les quatre matins, on perd parfois l’habitude et l’entraînement nécessaire à son utilisation optimale. On fait de notre mieux sous le regard compréhensif du mâle, qui bien conscient de son priape argument, devra se résigner à se faire sucer du bout de la langue tout au long de sa vie, à moins d’employer un succédané plastique ou de louer les services d’une professionnelle. On se consacre alors étrangement plus facilement aux testicules, grandes oubliées des ébats avec les sexes de taille normale, car elles nous semblent soudain de taille parfaite, c’est à dire, qu’elles ont au moins, ELLES, la décence de rentrer en entier dans notre gosier. Une fois ces détails d’échelles, de centimètres et de coudées réglés, il vous faut ensuite définir les paramètres de votre servitude à la déesse Bite : êtes vous prête à utiliser des moulages en plastique afin de préparer votre orifice anal à une pénétration ? C’est laid mais c’est pourtant fort pratique : pour un rdv à 21H, commencez dès 15h à expliquer à votre anus qu’il va être perforé en tous points, et du carotte à la courgette, de Charybde en Scylla, détendez en toute simplicité votre musculature puissante. Parce que toutes les langues et tous les doigts du monde ne suffiront pas, vous le savez comme moi.

Si la grosse bite est insucable et inbaisable par le commun des mortels, il reste tout de même de charmants spécimens pédagogues et spécialistes attachés à ces appendices. Et puis la queue énorme surprise dans le caleçon de l’ami de l’après-midi, c’est un peu comme trouver un billet de 20 euros dans le caniveau, du chocolat de marque dans les pochettes surprises pour garçons de chez LIDDL, ou une tête de beu dans ton paquet d’Amsterdamer ca tient de la légende urbaine. Et quand ca t’arrive plusieurs fois de suite, tu penses tout de suite à la Perfect Week : 7 jours, 7 queues énormes, un seul challenge, en sortir sans mycoses et sans brûlures au 3ème degrés au genoux. Dans l’euphorie de l’enchaînement, tu repenses bien sur avec nostalgie à toutes les bites normales que tu as aimé avant, tu les serres contre ton imaginaire coeur comme un bouquet de fleur séché acheté sur un marché en Provence après les vacances, tu sais que tu y reviendras, parce qu’elles sont fidèles, travailleuses, loyales, mais comme une connasse, tu préfères croire à ta chance, et tu rachètes un paquet de Manix XXL, avec un sourire complice de la pharmacienne, et la musique de Rocky dans les oreilles.

33 réflexions sur « Histoire de la grosse bite à travers les Âges »

  1. Je suis désolée, je vais devoir de contredire, mais sucer une grosse bite c’est comme avaler un big mac maison en une seule bouchée, ça demande de l’entrainement, surtout pour l’estomac.

  2. Lol. Pas mal.

    Moi, je crois. Sans parler de micro-pénis que, à taille honorable, le sexe dépend surtout de l’énergie qu’il y a entre les deux personnes. La beauté, l’affection, l’odeur, la bestialité concordante, un certains calme… en gros, le bon sexe vient avec celui ou celle qu’on prend plaisir à regarder entre les séances. Enfin, cela n’est que mon expérience.

    Ciao.

  3. « celle qui ressemble au déodorant FA de tes 15 ans, celui là même que tu utilisais pour te dévirginiser tranquillement pendant la sieste de Papa et Maman »

    Nom de dieu! Je croyais avoir été la seule à avoir fait ça, et je ressentais même la pointe de culpabilité bon ton. Merci Daria!

  4. Ah là là, ça rend nostalgique…
    (repense à un certain phallus béni des dieux qu’il a du faire un truc trop bien dans une vie antérieure pour avoir un propriétaire extrêmement sensible et réceptif dans cette vie ci )

    Bon d’accord c’est difficile à prendre en bouche mais c’est comme le sport : après, on est récompensée ^^

  5. Merci pour cette crise de rire en forme de décoffrage à chaud !

    Billet à ressortir au milieu des repas de famille à venir pour pouvoir se trisser entre un trop plein de dinde au marrons et de bûche vanille-beurre-saindoux arrosée de chantilly rance.

    P.S. : tu les trouves si XXL que ça toi les Manix XXL ?

  6. J’ai trouvé ça parfaitement dégoùtant. J’ai bien aimé lire ça, ça m’a révulsé. Beurk. Now that’s good litterature in my book. T’es vraiment supercool.

  7. En fait certains marques utilisent le terme XXL pour dire que la capote est plus longue que la moyenne, mais elle n’est pas plus large, du coup on peut être serré pareil dedans.
    Faut essayer, quoi.

  8. Allez, un peu de recherches. La capote moyenne fait 52 mm de diamètre et 18,5 cm de long.
    Manix King Size fait 54 mm x 190 mm, autant dire aucune différence.
    Vitalis Extra Large 57 mm x 190 mm = foutage de gueule.
    Seule la marque My.Size propose 60, 64 et 69 mm de large pour 223 mm de long.

    Source : http://www.leroidelacapote.com/preservatifs-grande-taille-c-1_6.html
    (j’ai pas d’actions mais je devrais)

  9. Le seul coming out qui manquait à ta collection, Aurélien : bi, poly, kinky, et monté comme un poney 😀

  10. Concernant les produits XXL, il ne faut pas oublier que les qualités élastiques des matériaux entrent en ligne de compte.

    Pour avoir testé, je peux assurer que certains n’affichant que de faibles différences de diamètre (car c’est la donnée la plus importante) sont bien plus fonctionnels et agréables à porter que d’autres -plus larges, certes- mais souples comme des feuilles d’aluminium.

    Il faut aussi défoncer le mythe du « plus fin = plus de sensation ».
    J’avais fait un comparatif « en situation » de différents préservatifs il y a des années.
    En terme de résistance, pas grand chose à dire, sinon que ça m’a décidé à boycotter définitivement Durex (6 ruptures sur 10 préservatifs, sans avoir fait d’excès : des « Gossamer » et des « blue Jeans » si je m’en souviens).
    En terme de plaisir, les plus fins du marché (des Profiltex) furent les moins riches de sensations, alors que les plus épais (un modèle de chez Manix qui n’est plus produit depuis une décennie) se portaient comme une seconde peau jusqu’à presque les oublier.

    Mais…
    Le pire est bien sur ce tue l’amour intégral qu’est le préservatif à 1€.

    Je l’ai testé lors d’un imprévu il y a trois ans de ça.
    Horreur totale : mini diamètre, assez court, raide comme de l’élastique industriel et nullissime pour ce qui est des sensations.
    Le truc transforme n’importe quel sexe aimable en hideuse saucisse de Morteau compressée et emballée sous vide. je soupçonne M. Herta d’être dans le coup.

    Je me suis même demandé s’il n’étaient vendus à dessein pour dégouter les ados des plaisirs du sexe partagé.

  11. J’étais là, à me morfondre sur mes microbes et la pluie, genre limite dépressive et soudainement je parle de toi à chéri et je lui lis quelques extraits, en riant comme une bedoume (surtout l’épisode Fa j’en avais un aussi). Vu sa tête, j’ai bien fait. Il est bon que certains garçons découvrent ce que certaines osent dire, faire… et en rire. Merci donc, me réjouis de lire tes prochains billets, ils me font un bien fou.

  12. Tout le monde dit fabuleux, j’ai rit.. etc.. suis-je donc la seule à ne pas avoir compris ou ce trouver la joke? suis-je blonde?

  13. Je l’ai toujours dit : gros c’est cool, mais au quotidien, « normal + », c’est plus vivable, déjà… Parce que le coup de la demi-pipe, c’est le drame personnel de quelqu’un que je connais bien bien bien, et du coup, c’est aussi un peu mon drame personnel. 🙂

  14. @Capital : oh non. J’en suis déprimé, complexé, choqué, re-deprimé, outré et encore une fois déprimé.

  15. vous les femmes vous avez une chance énorme c’est celle de pouvoir un jour croiser une bite énorme, mais nous les mecs une fois qu’on a fait le tour de notre bite plus souvent normale on ne peut plus espérer en changer, en trouver une énorme au coin d’un rue, on ne peux plus qu’espérer tomber sur des femmes qui n’ont jamais eu le loisir de croiser une énorme bite et pouvoir les berner avec notre bite normale

  16. J’en connais un avec une bite comme ça, j’attends le jour où il sera de nouveau célibataire pour profiter sans entraves de l’engin, quitte à ne pas pouvoir m’asseoir correctement pendant deux jours après coup.

    Bon c’est pas tout ça mais j’ai la dalle, maintenant.

  17. ça y est. à cause de toi, je veux avoir une grosse bite pour que les filles écrivent des trucs comme ça à son sujet.

  18. J’adore ton texte 🙂 ! A la fois drôle & réaliste (désolée les mecs !) ; c’est vrai que la grosse bite est à tester une fois dans sa vie ! mais le modèle « ++maispastrop » me convient parfaitement ! (*petitclind’oeilàmonfiancé)

  19. Drôle mais complètement en décalage avec l’avis de mes amies femmes qui ne prennent pas spécialement de plaisir à se faire pilloner les entrailles par un bonobo.

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