Ma France à moi (Big Up)

Je me demande souvent de quoi les gens ont peur, quand ils voient deux hommes s’enculer. Et je me demande toujours pourquoi une pratique sexuelle devrait définir la valeur de quelqu’un. Est-ce qu’on doit demander à son employé s’il est fétichiste des chaussettes sales ou s’il préfère les hommes poilus afin de tester son honnêteté et son ardeur au labeur ? Est ce que l’acte de préférer enfoncer ses doigts dans une chatte quand on en possède soi même une marque une forme de psychopathie honteuse, une perversion transmissible ? Pourquoi notre vie privée, intime, amoureuse, vient elle changer le regard des autres ? De la même façon, j’ai du mal à comprendre pourquoi les religions s’insurgent contre le mariage civil de deux personnes du même sexe. Il n’est pas question d’ordonner à un prêtre ou à un imam de prononcer ces unions. Il n’est pas question de lancer un concile extraordinaire sur la question de l’homosexualité, présence obligatoire sous peine de révocation de chasuble. Les trois religions du Livre se prononcent contre les rapports homosexuels, parce que tu ne t’étendras pas avec un autre homme, parce que Sodome et Gomorrhe, parce que c’est écrit, discuté, et validé comme interdit formel depuis des siècles. Soit. Personne ne discute cela.

Les manifestations homophobes contre le mariage homosexuel sont conduites majoritairement par les associations catholiques pour la famille. Et par Frigide Barjot, bien sur, mais est-il vraiment nécessaire de s’étendre sur une has been décolorée s’égosillant sur un char pour promouvoir la faillite de sa carrière et de son intellect ? Je ne pense pas. On comprend facilement en l’écoutant défendre ses idées sur la question qu’elle est mue par une énergie du désespoir un peu folle, sans arguments précis et sans logique. Certains appellent cela la foi, l’aveuglement total, frisant la démence. Mais comme je suis croyante, j’appelle ça de la connerie, ca m’insulte moins. Derrière ce personnage illuminé au houblon et ces associations très respectables, se cache à mon sens le drame des catholiques français : ils disparaissent. Crise des vocations, désertion des églises, prêtres importés des missions étrangères pour assurer les messes, gueule à la croix de bois des lendemains de fêtes post JMJ et Jean Paul II. Alors le mariage des homosexuels, ca au moins, ca fédère, ca rassemble, ca rappelle aux catholiques du dimanche, ceux qui veulent absolument se marier à l’église alors qu’ils n’ont pas vu un tabernacle depuis leur communion solennelle, qu’ils appartiennent à un ensemble, qu’ils ont une identité.

Alors, bien plus qu’interdire à deux hommes ou à deux femmes de s’aimer et de se reproduire (oui c’est possible), les catholiques énervés et les chrétiens du dimanche midi viennent défendre cette identité floue, diluée. Ca ne doit pas être facile d’être catholique. Dans la religion juive ou musulmane, le sacré est présent dans tous les aspects de la vie, du lever du soleil, à la manière de manger, de se laver les mains, et même sans pratiquer, on se souvient de ces actes quotidiens reproduits par nos parents, par nos grands parents, par ceux qui nous ont élevés en religion. Bien sur, les juifs et les musulmans non pratiquants existent, je ne nie pas cette réalité. Mais leur identité est forte. Ils appartiennent, parfois contre leur gré par le biais des stigmatisations, à un ensemble clairement identifié, identifiable. Je suis persuadée que les réactions violentes des catholiques et apparentés à la proposition du mariage civil et de l’adoption des enfants par les homosexuels est une réaction de défense, de peur. On dilue encore une fois une des seules résonances modernes de l’héritage catholique traditionnel de la France. Ils craignent de perdre tout à fait leur statut de dominants, de grands gagnants de la laïcité.

Soyons honnêtes, il est beaucoup plus facile d’être catholique ou chrétien en France, que juif ou musulman. Les jours fériés sont des jours de fêtes chrétiennes, le rythme de la semaine est calqué sur celui de la liturgie, personne ne placera d’examen important le jour de Pâques ou de Noël. De la même manière, il est beaucoup plus facile d’être hétérosexuel qu’homosexuel ou bisexuel. Pas de discrimination, le doux confort de la normalité, la possibilité de pondre et d’élever des enfants sans que personne ne s’en inquiète, de louer des appartements sans le regard en coin du propriétaire, etc. Sur le papier, tout cela est bien réglé. Mais ca ne répond plus à la société, aux besoins de gens qui font la France. La France est athée, catholique, protestante, musulmane, juive, bouddhiste, la France est forte de communautés bien vivantes, et choisit de s’en priver, de lisser toute différence au profit d’un héritage historique dont la majorité des « français de France » se fout complétement. Mais on s’y attache, parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à leur vendre, pas d’autre idée de la Nation à inventer. La laïcité française est une vaste blague, à mon sens, visant seulement à adoucir les vieux jours de cacochymes tatoués la France aux français, leur laissant croire que rien ne changera jamais.

Je suis pour une vraie laïcité. Celle qui autorise, et même, encourage, la différence, l’expression des cultures et des religions dans l’espace public, dans le respect de tous. L’athée a le droit de ne croire en rien. La femme voilée ou aux cheveux couverts doit avoir le droit de l’être. Un professeur devrait pouvoir garder sa kippa à l’université. Je suis pour un vrai mariage civil. Pour tout ceux qui veulent, dans la limite des interdits de l’inceste etc (je vous vois venir). Je suis pour une république qui protège, qui nourrit et qui se nourrit. Je suis pour une France où les dominants ne sont plus de vieux hommes blancs, mais où chacun prend sa place, son rôle et sa responsabilité. Hommes, femmes, cisgenres ou non, pédés, folles, tatas, gouines, goudous, youpins, muslims, musulmans, juifs, animistes, fous de tiercés, bouddhistes, bouffeurs de curés, catholiques, adventistes, le même respect pour tous. Le même mariage civil pour tous. Les mêmes droits à la filiation pour tous. Le code civil se change. Les lois s’écrivent. Nous sommes, ensemble, capables du meilleur.

41 réflexions sur « Ma France à moi (Big Up) »

  1. AMEN! Une fois de plus, je me reconnais dans tes paroles très censées… Très joli texte, congrats =)

  2. Superbe.
    Je m’attendais a un post de ta part concernant le mariage pour tous, je ne suis pas déçue…
    Bonne continuation !

  3. Je l’attendais avec impatience, ce moment où cette chère Daria Marx apporterait sa pierre à l’édifice ! Pas déçu. Comme d’habitude, ça claque, ça saigne, et c’est magnifique.

  4. Tu dis que la laïcité française est une vaste blague. Que tu es pour une vraie laïcité. Moi je suis pour que l’identité et la culture qui s’invente aujourd’hui ici et maintenant prime sur celle que j’imagine être celle de mes origines. Je considère que la pulsion essentialisante est mortifère. Mon identité est toujours en construction et à ce titre, comme un roman en cours d’écriture, je ne la publie pas à chaque instant. Au contraire, j’en dévoile certains aspects à ceux que j’aime, amis, connaissances, amours. Parfois, à l’occasion d’une fête, d’une création, d’une prise de parole, je m’exprime en exposant au grand jour l’une de mes identités. Ou un mixte d’identités. Ces moments de prise de parole, d’expression par la danse, par la fête, par l’écrit, … ces moments sont comme une image arrêtée ou ralentie sur un ou plusieurs aspects de mon identité. Je revendique un espace, une attention, parfois même une transe, une ivresse. Mais si j’assume parfaitement la représentation de moi-même que cela induit, je ne souhaite pas qu’on m’y assigne. Au quotidien, sans toujours m’effacer, je laisse plus de place pour les autres, pour l’autre, pour l’invention et la pensée collective. J’essaie de privilégier ce que j’ai en commun avec ceux que je côtoie. Car ils sont ma communauté vivante, changeante, émouvante, inventive et rétive à l’ordre du monde. Tout cela, parfois bien malgré eux. J’arrête là. J’ai écrit au fil du clavier, sans me relire et j’ai conscience de la forme un peu fumeuse de ce petit texte. Peut-être que simplement, pour moi, le droit à la différence vaut en ce qu’il est un pas vers le droit à l’indifférence.

  5. Juste dosage d’humour grinçant et de lucidité… c’est beau, tout simplement…

  6. Merci.
    D’ordinaire, je suis imperméable à toute attaque concernant ma vie, ma sexualité, mes choix car je considère qu’ils n’appartiennent qu’à moi.
    Mais depuis le début des débats, j’avoue prendre à titre personnel tout ce qui se dit et je le vis de plus en plus mal surtout quand je vois la quantité de personnes qui ont été capables de se mobiliser pour m’empêcher (oui, moi, ma petite personne, très égocentrique tout à coup), d’obtenir les mêmes droits qu’eux.
    Du coup, je prends comme une bouffée d’oxygène ces écrits, ces petits gestes au quotidien, ces gens dont le regard est affectueux, ça nous change de ces témoignages haineux…

    Merci donc à vous pour cet écrit, qui fait chaud au coeur…

  7. Tu les vois venir…ben non pauvrette , tu ne vois rien et c’est bien le problème des gens comme toi au sentimentalisme mou et niais, avec un raisonnement , une capacité de réflexion digne d’une gamine de 15 ans!!

  8. Je ne comprends pas comment on peut être aussi clivé sur un sujet aussi complexe que le « mariage gay ». C’est étrange de voir dans chaque camp tant de gens ayant tant de certitudes quand la nuance devrait être de mise.
    Le débat n’est pas anodin ils portent sur une conception du mariage et de la filiation, éléments fondamentaux dans la compréhension anthropologique de l’Homme.
    Je ne suis pas vraiment un opposant à ce mariage, mais trouve ridicule la diabolisation de tous les opposants. Ce débat doit avoir lieu.
    Quant à la laïcité à la française, il me semble que vous n’avez pas la culture historique nécessaire à sa compréhension. Elle reste pourtant la seule à protéger l’individu contre le groupe.
    Vos articles manquent de fond et les clichés y tiennent lieu de forme. Un peu de modestie vous siérait mieux

  9. Julien, la conception du mariage vient de l’eglise elle-même au tout début, la limiterà un élément fondamental « dans la conception anthropologique de l’homme » prouve que vous n’avez la culture historique que dans un certain sens (celui qui vous arrange à priori)

  10. Il en est d’autres, et elles s’affrontent. De plus vous confondez culture catholique (et chrétienne) et dogme catholique. Il ne s’agit pas de la place qu’une société lui accorde mais de son importance pour sa compréhension. Et le lignage à une importance fondamentale, chaque culture lui trouve ses solutions
    Mon propos est de dire que ces éléments sont fondamentaux et que l’opposition est fondée. Il ne s’agit pas que des crétins de Civitas et leur homophobie.
    Lisez moi avant de me répondre!

  11. Je suis bien emmerdée par ce débat car personne ne peut s’exprimer sans insulter l’autre camp. Si vous avez des certitudes tant mieux, mais concernant le mariage homosexuel et l’adoption, je ne sais vraiment pas ce qui est bien et ce qui ne l’est pas.
    Ça m’est d’autant plus dur que j’ai des homosexuels dans ma famille. Je me mets à leur place: je n’aimerais pas recevoir ce flot d’insultes et je n’aimerais pas qu’on remette en cause ma capacité à élever un enfant. Qu’on me traite de dégénéré ou de pédophile. Qu’on me dise que « c’est une lubie qui passera ». Et les arguments du style « c’est contre-nature » ne tiennent pas une seconde. L’homosexualité fait aussi partie de la nature!
    En revanche, je ne sais pas si c’est bon pour un enfant d’avoir deux parents du même sexe. Et j’aimerais qu’on puisse en discuter sans que je sois regardée comme une abominable homophobe.

  12. désolé mais je n’ai pas vu d’opposition qui n’était pas homophobe, puisque clairement cette manif avait pour but d’empêcher une loi de passer et évincer des droits concernant une partie de la population.
    Maintenant on a tous le droit d’avoir son opinion, pour ça on est bien d’accord. Et la question de la famille devrait être passionnante et pas humiliante et insultante pour certains.
    Mais cette opinion (cette opposition qui est descendu dans la rue) soulève un problème de fond qui vise directement un dogme catholique, pas un fondement anthropologique.
    Ils ont juste prêchés pour leur paroisse…

  13. Mais vous posez mal la question. Il ne s’agit pas savoir si telle ou telle personne à droit ou non à des droits. Tous le monde à les mêmes droits, la question est de savoir quelle est la nature du mariage. Le mariage est pour l’instant l’union d’un homme et d’une femme, tout le monde peut le contracter. Les droits, en république, sont liés aux individus, pas au communautés, et c’est heureux. Cela ne veut pas dire qu’il faut interdire le « mariage gay », mais on ne peut parler de droits bafoués.
    Il y a des homophobes aux manifestations( Civitas et autres groupuscules) , mais tous, loin de là ne le sont pas. Il ne s’agit pas de rassemblement anti gay, mais de se prononcer sur la nature du mariage. Je ne dis pas que je suis d’accord avec eux, je ne suis même pas certain d’être contre la loi, mais je pense qu’il ne sont pas illégitimes, pas plus que les manifestants pro mariage gay.
    La vérité appartient rarement à un camp, elle se découvre par le dialogue, le débat, le désaccord.

  14. Salut les gens.

    J’ai manifesté hier alors que je suis pour le mariage et l’adoption pour tous. Vraiment tous, genre un frère et une sœur peuvent adopter. Pas se marier mais se transmettre des trucs après la mort pourquoi pas? Je suis aussi pour qu’on arrête de ne pas reconnaître la polygamie – ou la polyandrie. Ou ce qu’on veut.

    Que les gens se marient et aient des enfants, joie. (Je suis catho pratiquante au fait, et tant qu’on ne produit pas des embryons exprès pour les garder au congélo je me fiche de ce que font les gens pour être heureux)(il faut bien avoir des limites)

    MAIS pour ça il faut changer le code civil et un peu plus qu’en changeant deux/trois mots. Il faut cesser de plaquer l’adoption sur la génération. Cesser de détruire l’acte de naissance des adoptés et que leur anniversaire soit le jour de leur adoption. Cesser de tout faire COMME SI l’adoption était rendue possible par l’hétérosexualité des adoptants ou de l’adoptant tout seul. Alors que tous les gens qui défendent cette loi le font au nom d’une idée sociale de la « parentalité »

    Sinon c’est un mensonge qui me met suffisamment mal à l’aise, que je trouve suffisamment grave et insultant pour les gosses et leurs futurs parents, que j’ai voulu m’opposer.

    En lisant Daria, et le commentaire de B, je me sens super mal, coupable d’avoir fait de la peine à des gens que je ne connais pas et à qui je ne veux que du bien.

    Mais comment on fait quand on est pas d’accord? On choisit quel camp? On s’assied où, on parle avec qui?
    On se contente de la fermer et de se taire en attendant que ça passe?
    Ou bien on se dit que peut-être en criant très fort, même avec des cons, ou en étant une conne de plus, peut-être que des gens vont réfléchir froidement et pas QUE en étant guidés par les bons sentiments, pour que le désir de justice mène à une vraie justice pour tous?

    Vous trouvez pas ça dingue d’obliger des wanna-be parents qu’elle que soit leur sexualité à adopter des enfants à condition de leur voler leur identité d’avant? Ça se passe pas comme ça dans tous les pays…

    Voulez-vous permettre à un frère et une sœur, à deux amis d’adopter ensemble cet enfant s’il apparaît que c’est son meilleur intérêt? À une grand-mère et sa fille?
    C’est précisément parce qu’il n’est pas question de ça pour l’instant que des gens (dont moi) ont l’impression que mariage gay=effacement de l’altérité sexuelle. Alors que adoption=no sex.

    Je voulais surtout dire que j’étais désolée et que dans la manif, B, il y a des gens qui se foutent éperdument de ta sexualité tant que tu n’es pas dans leur lit. Et qui sinon te souhaitent plein de bonheur.
    Tu peux me détester quand même bien sûr parce qu’on est pas du même côté aujourd’hui, mais je me sens moins mal de dire petitement ici que j’aime bien les gens.

    Ah oui, et je suis fan de Daria. Pour aujourd’hui, merci de m’avoir aidée à comprendre une douleur.

  15. Et les enfants dans ton article ? Et les homosexuels contre le mariage et l’adoption « pour tous » ? Ils ont peur eux aussi ? (je passe sur le reste la laicité, c’est plus facile d’être Blanc toussa…)
    Et je voudrais juste que les gens comprennent que la grande majorité des gens présent dimanche et en général contre cette proposition de loi ne font pas ça contre les homosexuels mais surtout en pensant aux intérêts des enfants.
    Pis qu’on arrête de me dire que je suis homophobe ou « fachos », si B. est blessée, je le suis aussi et plus particulièrement en temps que bisexuelle.

  16. @Cassandre Et les enfants ? Et quoi les enfants ? Les enfants, personne ne leur ment. Ils vont naître dans des conditions différentes. Comme les bébés éprouvettes. Comme les bébés FIV, les adoptés, les placés. Ils auront des parents. Pas des géniteurs. Des parents.
    Et les homosexuels opposés ? Et bien qu’ils ne se marient pas. Qu’ils n’adoptent pas. Quel problème ?

  17. @Lisette il faut croire qu’on vous aura bien monté la tête pour vous faire croire au mariage pour tous, avec la permission de l’inceste et autre.

  18. Cassandre : c’est bizarre ca, d’aller manifester quand on a des doutes, surtout si tu prétends être pour le mariage pour tous. Je ne sais pas, moi, quand j’ai des interrogations, je reste chez moi, ou je discute avec d’autres, je lis, je m’informe… mais je ne vais pas dans la rue avec 500.000 personnes aux slogans bien excluants. Ce n’est pas avec des gens qui prétendent que c’est une régression , les amalgames avec la polygamie, l’inceste et la pédophilie que je vais aller discuter de mes doutes. Ou ceux qui prétendent que la « théorie du genre » est un danger. Je trouve que c’est une drôle de façon de se positionner sur des doutes… On ne se positionne pas non plus en fonction des sorties médiatiques des uns et des autres, il faut un peu plus d’éclairages et un peu de « distance ». Franchement, je reconnais que Najat Vallaud Belkacem et le reste du gouvernement ont très mal défendu cette loi, que les slogans d’Act Up sont stratégiquement et humainement lamentables, mais la loi n’est pas dans sa « communication » du reste pitoyable ni ses fantasmes (GMA supprimée, civilisation qui s’écroule…) elle est dans ce qu’elle est, la fin d’une discrimination (Bref, ce n’est pas parce qu’une cause est juste ou légitime qu’il faut se dispenser d’un peu d’habileté).

  19. Ma France à moi c’est pas cette France profonde, qui nous fout la honte et aimerait que l’on plonge. Ma France à moi ne vit pas dans l’mensonge…

    Si t’es catho, qu’tu t’intitule DepardieuMonDieuPasàDeux, qu’t’as, éventuellement, un pote du nom de Lanvin qu’est pas super au parfum et qui pue l’impôt-er, et qu’en plus tu te tape un manaudou (ou deux, mon dieu que c’est gosh)…bon faut pas qu’ton reup soit du gouvernos quoi…Parceque là, niveau playmoboules, t’es profond ! -_-
    Sinon, moi j’suis grosse et j’ai l’cul blanc…On en débat quand ?

  20. Ca ne t’arrive pas souvent, mais tu es d’un prévisible sur ce coup-là….

  21. Cette manif et les arguments bidons selon lesquels un enfant a besoin d’une mère et d’un père est une insulte à tous les enfants de familles mono-parentales.

    Je n’ai rien d’homosexuel et mon père n’est pas homosexuel, mais oui on peut s’épanouir en tant qu’enfant lorsqu’on n’est élevé que par un papa ou une maman. Je remercie autant que je le peux mon père qui a, malgré un faible revenu et les difficultés que nous avons rencontré, pris ses responsablités et élevé son garçon le mieux du monde. Les années durant lesquelles j’ai été élevé par mon père, malgré les difficultés financières, sont synonyme pour moi de joie, d’épanouissement, de délivrance, alors que la période de couple a été pour moi quelque chose que j’essaye d’oublier tellement c’était violent et perturbant.

    Donc non, le couple hétéro n’est aucunement la garantie d’un environnement épanouissant et équilibré pour l’enfant. L’épanouissement de l’enfant, c’est d’abord un ou des parents responsables, attentifs, adultes, quels que soient leur sexe.

  22. Big up too !

    Combien de pays ont adoptés le mariage pour tous ?
    Ces pays se sont ils effondrés ?
    Leurs « valeurs » -puisqu’il en est pour les clamer en péril- se sont elles dissoutes dans le stupre et les relents de foutre ? (Parce que ce qui fait délirer l’homophobe, c’est avant tout l’homosexualité masculine).
    Rien de tout cela.
    Et les enfants de couples homosexuels ne sont pas plus dérangés que les enfants de couples straights.
    Voire, ils ont la chance d’être vraiment des enfants désirés par leurs parents, ce qui n’est pas le cas de tous les enfants d’hétéros.

    Le mariage et l’adoption pour tous devraient être des droits acquis depuis longtemps.

    Une manifestation pour réclamer des droits ça se défend.
    Une manifestation pour refuser que tous les citoyens aient les mêmes droits, c’est juste l’expression d’une sombre connerie.

    Signé : un hétéro agnostique, qui s’est juré que jamais, oh grand jamais, il ne se marierait !

  23. Y’a un truc qui me dérange Daria c’est que dans le début de ton texte dont je partage les conclusions tu semble réduire les orientations sexuelles à l’acte sexuel.
    Mais bon, c’est peut-être un effet de style…
    @Julien : « la nuance devrait être de mise. », vous souhaitez du débat? Mais il me semble que cela fait depuis au moins le débat sur le PACS que l’on débat. la nuance n’est PAS possible : on les maris oui ou non. Qu’elle est la nuance possible? A égalité de devoirs … égalité de droits. Point.
    « il me semble que vous n’avez pas la culture historique nécessaire à sa compréhension » Comment osez vous sortir une pareille critique sans développer??? Je vous trouver bien prétentieux monsieur. Par contre, vous manquez de connaissance anthropologique de l’homme car il existe bien d’autres formes d’organisation de la famille que la notre…

  24. « On ne ment pas aux enfants! » ont braillé quelques centaines de milliers de personnes il y a huit jours, qui affichaient de belles têtes à toto avec papa+maman=enfant. Et il paraît qu’ils veulent remettre ça sous peu.

    « Pour faire un enfant, c’est le bon sens même: il faut un homme et une femme » disent-ils. Et pourquoi pas la bénédiction divine pendant que vous y êtes?

    Non. Pour faire un enfant, il faut surtout un ovule et un spermatozoïde. Pis un utérus – le ventre d’une femme. Quoiqu’il semblerait que le spermatozoïde soit certes l’option commune, mais qu’il n’y ait pas besoin d’aider beaucoup pour que ça marche aussi à partir de deux ovules.
    Peu importe.
    Le fait est que si l’on considère un ovule et un spermatozoïde peu avant que le second ne perde sa queue absorbé par le premier, je mets au défi quiconque de me dire s’ils proviennent d’un individu hétéro, bi, homosexuel? De même, un utérus hétérosexuel, en quoi diffère-t-il d’un utérus homosexuel? Je me pose la question. Parce que pour tous ces gens, ça a l’air vachement important.
    Autrement dit: pour se reproduire, l’humanité a certes besoin d’êtres humains qui veulent faire des enfants, qui savent comment s’y prendre, ou qui ne savent pas forcément mais prennent le risque d’en faire…
    Mais pour cela, elle n’a pas besoin qu’ils soient hétérosexuels.

    Pour faire un enfant il y a donc besoin d’abord d’un ovule et d’un spermatozoïde, et puis ensuite de parents (combien? J’en sais fichtre rien. 1,2, 3,4… On peut trouver des centaines de milliers de mômes dans chaque cas, rien que pour ce pays. Avec un, deux pères. Une, deux mères. Voir même plus. Autrefois, plusieurs générations vivaient sous un même toit… ça faisait autant de parents potentiels. On y revient, d’ailleurs, vu que la société ne prévoit pas de donner les moyens de faire autrement à une partie grandissante de sa jeunesse.) – d’un environnement aimant et suffisamment stable , qui peut n’avoir aucun rapport avec les géniteurs: ni la conception, ni la parentalité n’ont jamais impliqué la nécessité d’un couple hétérosexuel. Mais ça peut aussi marcher avec un tel couple.

    Non, c’est pas beau de mentir aux enfants en racontant que le couple hétérosexuel est la meilleure option et la seule souhaitable. C’est pas beau de mentir aux enfants en racontant que les rôles « papa » et « maman » sont indispensables, sinon c’est la fin du monde, 2012 et le calendrier Maya, la chienlit et les chars russes sur les Champs Elysées, etc.

    Ils étaient 300 000, ou 800 000, il y a huit jours. Et peut être même un million: et alors? Nous sommes trop grands.
    Pour nous chanter chorus « bonne nuit les petits », il est trop tard.

  25. Bonjour,

    Vous me trouvez prétentieux, par contre le style pseudo incisif de DariaMarx qui ne laisse aucune place au débat ne vous dérange pas. Sans doute est-ce dû au fait qu’il est dans le camp du bien, ce qui légitime tout.

    La nuance est, ou doit être, dans le discours. Une chose aussi complexe que cette question,Marx est qu’elle refuse cette complexité, ne peut être tout noir ou tout blanc. La nuance est aussi dans le fait d’accepter que l’autre puisse avoir des arguments recevables et ne soit obligatoirement pas mû par des idées dégueulasses ou de la légèreté. Votre réponse est édifiante sur ce point. Parce que je mets quelques bémols, je suis automatiquement classé dans les « contres » alors que je ne prends pas parti. Tout ce qui dénote un peu de votre discours est directement classé dans le « contre nous ».

    Je réponds plus haut à l’idée fausse que ce ne serait que la revendication des mêmes droits pour tous.

    Je ne dis pas que notre modèle anthropologique est le seul valable ou existant je dis que le mariage et la filiation sont au cœur des analyses anthropologiques, c’est un élément central. Ce qui me fait dire que le débat est d’importance et que l’ampleur des réactions sont justifiées par d’autres éléments rentrent en ligne de compte, mais cela ne change rien à mon propos). Ceci dit, et ce n’est en rien un argument en soi contre le mariage gay, je ne vois pas quelle culture porte en son sein le mariage gay ( et ne venez pas avec la Grèce antique je vous prie, cela n’a rien à voir).

    En ce qui concerne la laïcité , DariaMarx refuse que l’on interdise l’accès de la religion, de ses symboles à l’école le voile en l’occurrence.
    Il faut se rappeler que Jules Ferry, en fondant l’école publique telle que nous la connaissons, a justement voulu un jour de congé, le jeudi, pour que les enfants suivent , s’ils le souhaitaient , les cours de catéchisme. Il trouvait que la religion n’avait pas sa place à l’école. C’est dans cet esprit qu’ a été fondée l’école publique.
    L’essence même de la république, c’est qu’elle est formée d’individus qui forment le collectif. La tradition jacobine, mais pas seulement, la république également, pensent la loi comme la protection de l’individu face aux groupes que sont les communautés, familles, religions. (au contraire des traditions anglo-saxonnes). L’école éduque le citoyen, elle le forme en tant qu’individu, il ne peut y venir en tant que membre d’un groupe, sa seule communauté en ce lieu est la communauté nationale. Ils viennent y apprendre à exercer leur autonomie par rapport à son groupe et aux déterminismes qu’il suppose. C’est l’histoire de la France depuis la révolution dont on trouve les traces dans l’histoire longue ( le mouvement commencerait aux capétiens).
    L’homme, dans l’esprit de cette école qui forme des citoyens avant même de former des travailleurs , est, surtout dans l’enfance un être ouvert, appelé à devenir. On ne peut se prévaloir de traditions pour dire que telle partie de lui est fermée, est sacralisée. Ce qui arrive avec la voile qui ne peut être, soi disant , enlevé. C’est aussi pour cela qu’avant on portait l’uniforme (mais je ne regrette pas sa suppression encore que quand je vois s’habiller les jeunes je me dis qu’ils ont juste changé d’uniforme mais passons)
    L’école est obligatoire, c’est un devoir dont on ne peut s’affranchir, ce n’est pas seulement un droit. Elle fut rendu obligatoire pour contrer le travail des enfants. On disait qu’ils avaient le droit d’être absent, ils le droit de ne pas venir, que c’était des obligations familiales, des faits culturels (fenaisons…). On disait que c’était leur chois, leur liberté et celle de leurs parents.
    Pour le bien des enfants, surtout des plus démunis, on refuse toute raison non médicale de ne pas suivre les cours, de se soustraire pour quelque raison que ce soit à la participation entière à l’école
    Les revendications religieuses portent sur le refus de la piscine, des théories de l’évolution, de l’histoire. L’école est un devoir, on ne peut s’y soustraire pour quelques motifs que ce soit.

    Voilà en partie pourquoi je pense que DariaMarx se plante sur la laïcité, qu’elle n’y comprend rien.

  26. Bonjour,
    @Julien : « Vous me trouvez prétentieux, par contre le style pseudo incisif de DariaMarx qui ne laisse aucune place au débat ne vous dérange pas. »
    Le style de Daria, me dérange parfois.Dans ces cas là, je ne lui dis même pas. Pourquoi faire? La plupart du temps j’aime beaucoup. C’est pour cela que je continu à la lire. Elle a le style qu’elle veut. Elle est chez elle, sur SON blog.
    Bien sûr, qu’elle laisse la place au débat. Du contraire, elle fermerait les com’. Non?

     » Sans doute est-ce dû au fait qu’il est dans le camp du bien, ce qui légitime tout ».
    Dans le domaine des orientations sexuelles et de la légitime place que chacune d’entre elles est en droit de réclamer, il n’y a pas de bien ou de mal, Monsieur, IL Y A. Point.

    Pour le reste de votre com’, j’y reviendrai car franchement … franchement … mais j’y reviendrai.

    @Daria : tu connais ça? : http://www.youtube.com/watch?v=I7INyZLJyjw&feature=share
    Des bises.

  27. @Julien

    Parler comme vous le faites de « diabolisation des opposants » signifie essentiellement une chose: qu’il est devenu un petit peu honteux de professer publiquement une opinion homophobe.
    Faut dire que ça n’a en effet plus rien de glorieux, de promouvoir une vision hétérosexiste: de montrer crûment que l’on entend continuer à hiérarchiser les sexes et les sexualités, et priver de droits une partie de ses semblables au nom de leur sexe ou de leurs préférences sexuelles.

    Autrefois… autrefois la société était hétérosexiste et donc homophobe comme monsieur Jourdain faisait de la prose. Faute de prise de parole homosexuelle pour mettre des mots sur la stigmatisation et la discrimination, la chose était omniprésente: l’homosexualité n’existait pas, si ce n’est comme péché/tabou; mais le mot pour nommer cet effacement manquait. Quant aux femmes, on ne leur demandait pas leur avis.

    Le combat féministe et le combat homosexuel pour l’égalité en droit ont imposé à la société occidentale de commencer de se regarder en face. Bien sûr, il y a des résistances. Il faut dire que ce qu’elle voit n’a rien de glorieux. Après tout, cela fait moins de trente ans seulement que la psychiatrie a renoncer à considérer l’homosexualité comme une maladie mentale, et les femmes se sont vues reconnaître un timide droit à l’avortement il y a moins de 40 ans.
    Passons sur le déplorable état des lieux actuel.

    Mais l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire impose de reconnaître une chose: le qualificatif « homophobe » n’est pas une insulte en soi. Par contre, il est enfin ressenti comme insultant: prétendre que l’homosexualité vaut moins que l’hétérosexualité, que les homosexuels doivent se contenter de ce que l’ hétérosexisme veut bien leur laisser, ne sont désormais plus des phrases anodines, et c’est plutôt une bonne chose. Pour autant, rien n’est plus simple que d’éviter de voir ses propos qualifiés d’homophobes: il suffit tout simplement de renoncer à vouloir classer et dominer, à prétendre accorder certains droits exclusivement aux hétérosexuels et en priver les personnes homosexuelles.

    Et donc, la question n’est plus la nature du mariage. On sait bien ce que le mariage a été jusqu’ici. Un pilier institutionnel de l’hétérosexisme. La question est aujourd’hui de défaire enfin un peu de l’homophobie institutionnelle. Défendre l’intégrité du mariage hétérosexiste, c’est faire le choix de la continuité dans l’homophobie. Sur cette question, il n ‘y a guère de « nuance » possible, en effet.

    Si l’on critique vertement vos propos – et croyez bien que vous renvoyer à leur homophobie est une critique – (ce à quoi quiconque prend parole publiquement s’expose), vous avez deux solutions: soit le déni de pertinence – vous refusez de considérer que la critique ait pu être fondée, et vous vous retournez vers ceux qui essuient la même que vous, pour vous plaindre entre vous de ce que, vraiment, les homosexuels et ceux qui défendent l’évolution du mariage sont des jean-foutres mal embouchés. C’est intellectuellement reposant, émotionnellement confortable, et c’est exactement ce que vous faites en parlant de diabolisation.
    Soit vous tournez sept fois votre langue dans votre bouche avant de continuer à dire que l’égalité en droit ne serait pas un argument, ou en serait un faux.
    Et, mieux, vous vous souvenez de ceci: Vous avez grandi commechacun de nous dans une société homophobe. L’homophobie, la stigmatisation, la discrimination, ce sont celles et ceux qui en sont victimes qui nous ont appris dessus tout ce que nous en savons. Pour cela, elles et ils ont du se battre contre la surdité d’une société entière qui entendait bien les maintenir à la place qu’elle leur avait réservé.

    Et si vous ne comprenez toujours pas ce que cela signifie quand vos propos sont qualifiés d’homophobes, croyez bien que c’est auprès de ces mêmes personnes et de leurs ami-e-s que vous aurez une chance d’en apprendre un peu plus. Et de constater que les débats ne sont pas clos sur tous les sujets.

    Une chose est certaine: aucun de ceux qui prétendent aujourd’hui que le droit doit continuer à distinguer les individus en fonction de leur orientation sexuelle ne saurait vous aider à ne plus patauger dans l’homophobie.

    Qui voudrez vous écouter? Ce choix vous appartient.

  28. Natacha

    Le texte appel quiconque n’est pas d’accord avec elle à fermer sa gueule, DariaMarx ne veut pas de débas. Elle dispense sa vérité et les autres doivent fermer leur gueule car elle défend la tolérance, c’est à dire le droit d’être d’accord avec elle.

  29. Vous posez un cadre qui ne convient pas. L’hétérosexualité est la norme, de part sa fonction reproductrice. Cela ne veut pas dire que les autres sexualités soient mauvaises, je condamne touts propos de ce type, mais elles ne sont pas la norme. La sexualité a une fonction reproductrice, c’est ce qui nous fonde en tant que individus sexués. La mariage a été là pour codifier cette fonction.
    Il ne s’agit pas d’homophobie, mais de normes anthropologiques et biologiques, que, en définissant la nature du mariage on va choisir de dépasser ou non.
    Il est très dans l’air du temps de coller un « phobe » à ce que l’on combat, cela discrédite, évite tout débat, nous met dans le camp du bien. Nous sommes à l’époque du moralisme , un moraline que Nietzsche voyait poindre et qui gagne les esprits, celui de DariaMarx en premier .
    Certes la société à été longtemps homophobe et je suis bien content qu’elle ne le soit plus. On a mis trop de temps à cesser de condamner l’homosexualité, la sodomie et ce n’est pas glorieux. De nos jours, elle puni les propos homophobes, alors soyons sérieux (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’individus homophobes, loin de là).
    Vous postulez que je ne connais aucun homo, que je n’ai jamais pris part à leur défense, vous n’en savez rien et vous vous trompez lourdement.
    C’est toujours la même attitude, il s’agit de droits refusés rien d’autre. Je propose une chose : Supprimons la démocratie, nommons des organismes de défense des droits de l’un et de l’autre groupe, législateur et ils se chargeront de définir le légal. C’est ce vers quoi nous allons, je pousse un peu c’est tout.
    Le meilleur argument pour le mariage est gay est justement que Hollande l’avait mis dans son programme et que le peuple a voté lui, avalisant de fait son programme.
    Demander aux gens de choisir leur camp de manier absolu est l’attitude des régimes totalitaires.

  30. @Julien

    vous ne m’avez pas lu.

    1) l’hétérosexualité en tant que système n’est pas une nécessité en ce qui concerne la reproduction. Il y suffit de quelques rapports hétérosexuels. J’ai un scoop pour vous: les homosexuels ont de tout temps eu des enfants, et l’hétérosexisme sous sa forme actuelle est une invention récente, vieille de deux siècles environ.

    2)Vous ne manquez pas d’air: ce n’est ni a vous ni à moi ni a la société de décréter qu’elle n’est plus homophobe. (D’ailleurs, il pleut quotidiennement depuis des mois des trombes de propos homophobes qui resteront impunis – mais ça n’est pas mon propos de réclamer qu’ils le soient).
    Par contre, lorsque la société ne le sera plus, le fait est que l’homosexualité ne sera alors plus un argument pour discuter des droits de qui que ce soit.
    Avouez que c’est loin d’être le cas – où alors, je ne sais de quoi on nous rebat les oreilles depuis cet automne.

    3) je n’ai rien postulé quant à votre vie privée. Par contre, je constate à vous lire votre méconnaissance de la plus élémentaire critique sociale, et votre déni de certaines des relations de domination qui existent ici et maintenant.
    Mais ça n’est ni une insulte, ni un reproche. C’est un simple constat. Connaître des homosexuels est banal. Nier qu’ils soient discriminés (en démocratie) est banal. Vous avez même pu prendre leur défense. Que voulez vous que ça me fasse?
    Si je vous ai répondu c’est parce qu’aujourd’hui vous prenez la défense de l’homophobie.

    Mais vous ne m’avez pas lu déjà une fois.
    Pour moi, cette discussion s’arrête donc ici.

  31. Bonjour à toutes et tous,

    @Julien

    Ben, finalement non. Je n’y reviens pas. Je vous laisse droit dans vos bottes. Je vous laisse camper sur vos certitudes. je peux vous garantir que vous ratez quelque chose de fabuleux : le savoir vivre ensemble.
    Je vous laisse car vous ne savez pas lire (bon ok, vous faites semblant).

    @Martin Scriblerus
    clap clap clap. Pareil, je dis tout pareil. Mais nettement moins bien… 😉

    @ Daria : Des bises. Virtuelles, oohh faut quand même pas déconner;)

  32. Martin, je vous ai lu attentivement, mais ne suis pas d’accord avec vous, ce genre de concept semble être difficile à comprendre pour vous.

    1 Écoutez, retournez à vos livres d’histoire, d’anthropologie… Ce que vous dites est tout simplement stupide. Moi, je ne me sens pas le courage de vous faire un culture. Donc, je suis heureux que la conversation s’arrête ici.

    2 Vous ne faites pas la différence entre individus homophobes et société.

    3 Je ne défends pas l’homophobie, encore une fois, vous refusez toute discussion. Vous décrétez quelque chose et vous vous dispensez d’argumenter en en faisait le bien. Le bien ne se discute pas, ce qui le discute est le mal. En démocratie, c’est inacceptable..Mais merci tout de même d’illustrer mon propos sur la moraline.

  33. Nathalie

    Allez, c’est le coup de l’ordre moral… Vous m’en semblez la plus triste représentant.

    Le vivre ensemble, je passerais à coté? Parce que je postule qu’une bonne moitié de la France à le droit de s’exprimer. Parce que j’essaye d’écouter l’autre? Être prêt à discuter n’est-ce pas le base du vivre ensemble.

    Je ne sais pas lire? Quelle blague, que ce sois vous ou votre idole d’un jour (Martin), vous êtes infichus de comprendre ce que j’écris et répondez à coté de la plaque. Vous ne supportez pas que l’on ne soit pas d’accord avec vous. Même moi, qui ne suis pas un opposant à ce mariage mais dit simplement que les autre ont le droit de donner leur avis, cela vous semble insupportable. Et c’est vous qui parlez de tolérance. Vous êtes aussi clivée que les glands de Civitas

  34. @Natacha

    Merci à vous, c’est gentil.

    Et surtout, merci à Daria pour son beau blog.

    J’ai renoncé à essayer d’expliquer à nos amis homophobes que personne ne les empêchait de persister à se ridiculiser tous seuls en venant nous expliquer doctement que « si les homosexuels ne doivent pas pouvoir se marier, c’est parce qu’il faut un ovule et un spermatozoïde pour faire un enfant ».
    On dirait un cadavre exquis.
    J »aime bien les collages les rencontres d’une machine à coudre et d’un parapluie sur une table de dissection: je ne suis donc pas complètement hermétique à l’esthétique poético-surréaliste (et surannée), bien qu’elle soit aujourd’hui un peu éculée. Mais j’ai plus de mal quand ces esthètes prétendent bruyamment faire de cet amusant télescopage un argument pour justifier que soient discriminés leurs semblables.

    De même, j’ai renoncé à essayer de leur faire entendre que si je défends bien volontiers le droit inaliénable qu’à chacun, et moi le premier, de s’entêter à tenir des propos ineptes, consternants de bêtise ou purement fantaisistes en public si ça lui chante, par contre, je me refuse à conforter quiconque dans l’idée qu’il ne faudrait pas que de tels propos soient critiqués ni qualifiés, au prétexte de protéger celui qui les a tenu d’un potentiel ridicule. Je fais d’ailleurs confiance à mes semblables: les miens le seront aussi, tôt ou tard.
    Ah certes, c’est pas très agréable pour l’ego, sur le moment, de découvrir qu’on a la pensée un peu courte, et bien peu exigeante, et que, par exemple, on accepte l’homophobie au nom d’un vieux pseudo naturalisme frelaté. Et puis quoi? Quand on apprend qu’on a dit une imbécilité, on est que je sache encore libre de chercher à comprendre pourquoi, plutôt que de se dépêcher de compter combien nous sommes à dire la même, et de se dissimuler son propre refus de penser derrière une scrupuleuse et opportune vertu démocratique.

    Mais en ce moment, il n’y a pas de raison pour que nos amateurs d’ineptie homophobe saturent tranquillement l’espace public avec leur mauvaise conscience et leurs insultes à l’intelligence.
    C’est pas qu’ils pourraient réussir , comme ils l’espèrent, à restreindre à nouveau pour un temps la pensée à cette idée étroite: que, face à l’indéniable existence de l’homosexualité, l’homophobie bienveillante, malheureuse, charitable et paternaliste des hétérosexistes tolérants serait la seule et unique solution.
    Hélas pour eux, on peut sans difficulté se donner la peine de penser plus loin que cela, et choisir de faire vraiment reculer un peu plus l’homophobie.
    Il leur faudra donc s’obstiner dans la discrimination honteuse et la mauvaise conscience, ou commencer à changer d’avis.
    Heureusement pour eux, l’expérience montre que, sur un sujet comme celui-ci, le second cas de figure est le plus fréquent.

  35. Martin

    A vous lire et voir combien vous comprenez mal ce que je dis, je vois combien la phrase de Camus vous colle à la peau: « Chez eux, le réflexe a remplacé la réflexion »

  36. Je me suis surpris ce matin à être d’accord avec Roselyne Bachelot [erf !], qui disait que ceux qui commençaient leurs argumentaires par « je ne suis pas homophobes mais… » étaient des homophobes qui ne s’assument pas (ou qui s’ignorent).

    Et, au risque de donner dans le -presque- hors sujet, j’ai aussi bien aimé l’article de Morgane Merteuil sur cette question, et une autre, tout aussi brûlante.

    http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/1430-homophobie-putophobie-meme-combat.html

  37. je me demande pourquoi l’intérêt des enfants n’intéressent les gens QUE quand il s’agit d’interdire aux couples homosexuels de régulariser leur situation ? Contre le nucléaire pour protéger nos enfants, pas de manif, contre l’industrie de l’armement, pas de manif, contre la malbouffe cancérigène, pas de manif, contre l’écroulement des services publics, pas de manif, contre le mal logement, pas de manif, contre la maltraitance des enfants, pas de manif, contre la paupérisation des populations, pas de manif, contre la concentration des richesses au détriment du plus grand nombre, pas de manif, contre tout ce qui va faire de la vie de nos enfants des enfers : pas de manif. Mais contre les gouines et les pédés : tout le monde dehors.

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