Contre la loi Taubira

Jeudi soir, dans tout Paris, les opposants à la loi Taubira décident d’une grande opération de communication : ils vont distribuer des tracts à chacun des sorties du métro. Je n’ai pas pu me rendre aux manifestations soutenant ce projet de loi, et j’étais un peu sur ma faim, je voulais faire quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Je décide donc d’aller empêcher de tourner en rond les empêcheurs de s’aimer tout court en ralliant ma station de métro la plus proche, Porte d’Orléans, accompagnée de mon sidekick le plus cool, le Robin de mon Batman personnel, Mélanie. On tombe d’abord sur un mec d’une trentaine d’années, seul devant la bouche béante, qui distribuait sa merde et ses éléments de langage putassier. Je fonce sur lui avec toute l’élégance et la grâce qui me caractérisent, et lui demande de lever le camp. Pas de discours de haine dans mon quartier, je ne le supporte pas. Il n’est évidemment pas d’accord. Je lui arrache donc sa pile de tracts des mains, et je la déchire souplement dans la poubelle attenante. Grosse ambiance. Je suis une nazie, une fasciste, je pisse sur sa liberté d’expression, je ne dois pas être fière de moi, je fais le jeu de l’homophobie, etc. On engage ensuite la discussion sur LE sujet, le fameux mariage pour les homosexuels. Et là aussi, tout y passe. Je suis une mauvaise française. Je ne peux pas réclamer tous les droits pour tous. Tout le monde ne doit pas avoir les mêmes droits, sinon c’est l’anarchie. Il n’est pas homophobe, non, non. Il est pour la nature. Pour l’ordre des choses. Et si les lesbiennes, si les gays, veulent des enfants, ils peuvent, il leur suffit de se marier avec une personne de l’autre sexe. Et si ils n’acceptent pas cet état de fait naturel, ils n’ont qu’à se considérer comme des êtres stériles. J’embraie donc sur les couples stériles, et j’apprends que selon ce jeune homme, les couples stériles n’ont pas la capacité à être parents, et ne doivent donc pas avoir d’enfants. Que les adoptions sont des pis allers, qui permettent juste de soulager les institutions d’enfants non désirés, mais que l’adoption est quelque chose de dangereux. Qu’on le voit bien, d’ailleurs avec le nombre d’enfants adoptés qui deviennent des délinquants, au nombre de parents adoptants qui ne savent pas comment gérer leur enfant adopté. Bien bien bien. Enorme ambiance. Tout cela ne tient pas. Je le soupçonne d’être surtout habité par la conviction biblique de la dangerosité de l’homosexualité, même si il mesure son discours. Quelque chose ne tient pas, et quand je le mets face à ses contradictions, il s’échappe, me relance sur ma notion de la famille, de la norme. Mélanie use de son doux timbre de voix pour abreuver  le mec d’arguments plus ou moins logiques, ne le laisse plus en placer une. Je me place en face de la sortie du métro, et je commence à gueuler, à hurler un peu, je dis aux passants de ne pas hésiter à demander leur tract auprès de ce jeune homme qui lutte contre l’amour, contre l’union de deux personnes qui s’aiment. Notre interlocuteur est de plus en plus énervé, il sent que la situation lui échappe, il n’a plus de tracts. Il se casse. Mais il y a plusieurs sorties, et je le soupçonne d’être reparti distiller sa merde ailleurs. Je reprends donc mon vélo.

Arrivée à la sortie principale, je tombe sur mon charmant con, entouré de trois autres personnes, qui distribuent elles aussi des tracts anti loi Taubira. Je pose mon vélo contre la grille du métro, et je m’avance vers eux. Ca ne plaît pas, et le mec avec qui j’avais discuté précédemment me bloque, un peu comme un mauvais joueur de basket, il se plante devant moi et m’empêche d’avancer, faisant mur de son corps pour me bloquer la vue et la voix. Je le préviens d’éviter de me toucher ou de faire le moindre geste brutal. Je dégaine mon Iphone et je fais mine de commencer à filmer. Son pote lui dit d’arrêter, par respect ou par peur de la diffusion des images, je ne sais pas, le mec s’écarte et dégage mon vélo d’un grand coup de pied. Ok. Je demande à la petite bande de remballer leurs paperasses et de dégager, mais j’ai bien conscience qu’ils ne le feront pas. Alors je continue à gueuler. Comme le Monsieur Loyal d’un mauvais cirque, j’explique à chaque fournée de voyageurs qui sortent de la bouche de métro que ces gens sont là pour empêcher le mariage des homosexuels, qu’ils sont là pour empêcher l’amour et la différence. Bien sur mes slogans ne sont pas toujours fins, je n’avais pas préparé à l’avance cette altercation, alors je me retrouve à hurler « Si tu veux casser du pédé, prends un tract » ou « Si tu refuses que j’élève un enfant avec ma compagne, prends un tract », ou tout simplement « contre le mariage des gens qui s’aiment, contre le droit pour tous, c’est par ici m’sieurs dames ». Mes opposants sont effarés. Ils osent à peine tracter. L’un d’entre eux se met à filer ses tracts avec la phrase « Pour l’amour, dites non à Taubira ». Je les sens un peu dépassés par ma volonté évidente de nuire. On discute un peu, entre chaque arrivée de métro, et leurs arguments toujours plus sots me mettent de plus en plus en colère. L’important, m’expliquent ils, c’est pas le mariage, c’est la filiation. Parce que la filiation, c’est un papa et une maman. Et le reste ? Le reste, ils ne savent pas trop. Apparemment, l’adoption, c’est pas terrible, les familles recomposées sont des problèmes. Je sens qu’ils meurent d’envie de me parler de leur foi, qu’ils se retiennent, alors je lâche l’avortement, comme ca, le droit des femmes sur leurs corps. Scandale. C’est le dernier tabou français me répond un des mecs. On a pas le droit d’être contre l’avortement en France. Il y a une dictature des médias sur l’homosexualité et l’avortement qui empêchent toute pensée critique. La France est vendue à ces idées dangereuses. C’est pas normal qu’on puisse avorter autant en France. Et si je suis lesbienne, parce qu’ils ont décidé que j’étais lesbienne, une hétéro ne peut à priori pas avoir des idées pro loi Taubira, je n’ai qu’à accepter mon état de stérilité. Ou changer pour l’hétérosexualité.

Je ne sais pas si ce que nous avons fait ce soir a changé le monde. Ou, si, d’ailleurs, je le fais, ca n’a rien changé. Ca a amusé beaucoup de passants, j’ai reçu de grands sourires, des accolades, des mercis. J’ai reçu aussi quelques regards noirs de ceux qui prenaient les tracts, comme une revendication de leur opinion. Alors pourquoi je l’ai fait ? Pour rencontrer ceux qui vont marcher à l’encontre de ce que je pense être un droit essentiel, d’abord. Pour voir ce qu’ils avaient dans le bide, ces gens plus jeunes que moi, élevés avec la même télé, avec les mêmes programmes scolaires, mais qui pensent si différemment, qui craignent, qui font des prédictions dramatiques sur l’état de leur pays si les homosexuels viennent à pouvoir se marier. Pour faire chier, bien sur, clairement, pour montrer mon désaccord, pour qu’on ne puisse pas laisser dire à 300m de chez moi des horreurs, pour qu’on trouve dans cette distribution homophobe un autre son de cloche, une voix divergente. Pour avoir l’impression de faire quelque chose, égoïstement. Pour ne pas être spectatrice de l’histoire qui se fait, en ce moment. Pour mes amis, mes amies, mes proches, qui sont comme moi, des humains à grands pieds, et qui veulent avoir, comme moi, le choix de se marier, d’enfanter, et d’être protégés par la République. Au même titre que moi, sans différence de droit ou de devoir. J’ai plié les gaules après une bonne heure de siège, attendue par d’autres. Je leur ai souhaité du courage, et une bonne soirée. Ils m’ont répondu d’un grand « Vive la France ». Pas la votre en tout cas. Pas cette France qui tourne en rond sur des archaïsmes, sur la haine de l’autre déguisée en science de la nature.

43 réflexions sur « Contre la loi Taubira »

  1. WOUAHOU ! Génial. Vraiment. Je pense que ce genre d’action peut sembler inutile, mais en fait, elle ne l’est pas du tout. En agissant ainsi, tu as montré qu’on pouvait agir. Et si un jour je croise des gens comme ça, je ferai de même. Parce que je pense que ce que tu as fait est juste. Merci.

  2. Pense à tous les LGBT que tu as croisé, qui seraient rentrés chez eux avec une boule au ventre d’encore de la haine et du mépris et qui au final ont eu un immense geste de solidarité. Merci 🙂

  3. Tu sais que je t’aime toi, vraiment hein… et ta robinette aussi.

  4. Merci ! Merci car je n’en peux plus de voir tous ces gens distiller leur haine et leur homophobie au grand jour sans être inquiétés ; je n’en peux plus de n’être pour eux qu’une sous-citoyenne entièrement à part et non pas une citoyenne à part entière ; je n’en peux plus de les entendre dire « je ne suis pas homophobe mais… » ; je n’en peux plus de leurs fanatismes religieux qu’ils veulent imposer à la société civile ; je n’en peux plus de leurs manifs contre ceux qui ne sont pas comme eux ; je n’en peux plus de les voir prendre les enfants en otages et venir ensuite nous donner des leçons de parentalité…
    Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, merci aux gens comme toi qui agissent pour les gens comme moi. Merci du fond du coeur.

    P.S. : je suis transsexuelle, lesbienne, et flic, parce qu’en France au 21ème siècle, c’est encore possible de pouvoir concilier les trois…jusqu’à quand ?

  5. OTrès chouette action, merci !

    J’ai été tellement dégoûté en rentrant chez moihier soir de voir tagué partout au sol leurs appels à la discrimination maquillés de fausse modernité (« tous nés d’un daron et d’une daronne « ).
    Mais putain, restez dans vos 16ème, 15ème, mais touchez pas à mon 19ème ou ça va pas aller…

    Seul petit point en leur défense, vu que tu as crié vouloir élever un enfant avec ta compagne juste avant, qu’ils te croient gay est finalement assez logique 😉

  6. Merci à toi. On aurait bien besoin de plus de personnes avec ton courage pour nous battre contre l’ignorance, la bêtise et la haine de ces abrutis. A Metz où j’habite, j’arrache leurs autocollants et je participe à toutes les actions possibles. Encore un grand MERCI à toi !

  7. Foi de soeur de la Perpétuelle Indulgence …. ouahh ça c’est de la défense d’opinion ou je ne m’y connais pas. Aurais bien aimé être là pour te donner un coup de mains, un coup de gueule et des coups de cornettes. Une pluie de paillettes pour toi et tous les anti-anti.
    Soeur Maria Cullass
    Soeur de la Perpétuelle Indulgence – Couvent de Paname

  8. T’as fait ce que j’ai rêvé de faire ! Je ne les ai pas croisés hier, mais je les avais vus pour les précédentes manifs…comment peut-on dépenser autant d’énergie pour empêcher les autres d’être heureux…
    J’aurais bien voulu te voir à l’œuvre (j’ai dû passer trop tard à Porte d’Orléans flute…), et surtout les voir chanceler !
    Un grand bravo Batman et Robin !!

  9. Juste… Félicitations! Si plus de gens osait, tout comme tu l’as fait… Encore bravo!
    Passes une bonne journée, Tchoumpi. 🙂

  10. Bon, là, comme ça, c’est peut-être démesuré, mais je t’aime. Ma copine n’apprécierais pas que je dise ça à une inconnue, mais je le dis quand même. C’est beau, ce que tu as fait. C’est refuser de fermer les yeux, refuser de ne rien faire et d’être ainsi complice de la France des haineux.
    Merci.
    (dans la ville rose on lutte comme on peut quand on sort du taf : on ramasse les tracts oubliés sur les pare-brise des voitures)

  11. Félicitations!Dommage je suis à Montrouge,je prends le bus à port. D’Orléans…Pas vu…Moi c’était à gare d’austerlitz,sur mon lieu de travail…Pas toute l’aisance de mes faits et gestes…Mais je n’ai pu m’empêcher de dire avec un grand sourire  » vous allez faire quoi après tout ça …faire quoi de votre vie….vous allez vous ennuyer… » Pendant ce temps là,mon amie décolle dans tt Paris les affiches…
    Merci à tous d’être ici ou là…

  12. comment t’es trop une pasionaria!
    mais le plus pathétique de tout, c’est qu’à chaque seconde tu pensais à l’article que tu allais pouvoir en faire .

  13. Bien joué, un grand bravo. C’est la même motivation qui nous a poussés à manifester contre Frigide L’Idiote et Xavier Bon-Nigaud à Bruxelles plus tôt dans la semaine. Ne pas les laisser faire, ne pas les laisser dire, et ne pas les laisser haïr ! Courage pour la suite.

  14. Aaah, voilà mon grand verre de jus d’orange du matin !

    Ces gens parlent de la « France » mais ont-ils oublié que la devise de ce pays est « Liberté, égalité, fraternité » ? Ont-ils oublié que ce pays dont ils sont si fiers est le pays des Droits de l’Homme où chaque citoyen et citoyenne naissent libres et EGAUX EN DROITS ?
    En tout cas, bravo à toi et à ta Robin 😉

  15. tu m’as donné envie d’aller me préparer une pancarte et de me poster à la sortie du métro ce soir !

  16. « Je fonce sur lui avec toute l’élégance et la grâce qui me caractérisent »

    « Je lui arrache donc sa pile de tracts des mains, et je la déchire souplement dans la poubelle attenante »

    « ne le laisse plus en placer une »

    « charmant con »

    « je continue à gueuler »

    « mes slogans ne sont pas toujours fins »

    « je me retrouve à hurler »

    « ma volonté évidente de nuire »

    « Pour faire chier, bien sur, clairement »

    Confirmation que la haine, c’est bien chez vous qu’elle se trouve 🙂

    CQFD.

  17. Bravo et merci!

    Je ne connais pas ton blog mais ton billet circule sur FB et je suis impressionné et touché de ce que t’as fait pour d’autres et pour un monde plus juste.

    Je ne suis pas bon avec les mots, mais je crois que Carolyne TeeGee a tout dit… elle exprime merveilleusement bien comment en tant que homo qui veut du mal à personne je peux me sentir une énorme violence à chaque fois que j’entends ce « discours »… Je n’en peux plus aussi.

    Merci vraiment du fond du cœur et bravo!

  18. J’ai pris le métro hier soir à Pte d’Orléans avec ma chérie, et nous t’avons vue.
    Tu as crié quelque chose comme « Ah ben tiens, si vous êtes pour l’amour prenez ce tract » c’était très ironique bien sûr (maintenant que je te lis ici) et le mec de rajouter « oui oui on est contre vous inquiétez pas (grand sourire) », donc ça m’a énormément perturbée parce que sur le coup j’ai même cru que c’était des tracts anti manif pour tous (illogique je suis bien d’accord, mais la fatigue de la semaine aidant)… Bref l’allure de la scène m’a induite en erreur quoi.
    Quand j’ai vu le tract dans mes mains quelques marches plus bas avec la Causette détournée j’ai voulu faire marche arrière et le déchirer bien ostensiblement devant vous, puis piailler quelques insultes de mon mètre cinquante pour me défouler. Mais on était très en retard donc pas le temps, et j’ai passé le reste du trajet à ruminer 😀
    Donc *MERCI* parce que je suis finalement un peu de bonne humeur que quelqu’un ait taclé de la bande de barjots à Pte d’Orléans, et qu’en fait c’était cette fille qui portait du jaune et qui abordait les passants plus fort que le mec.

    Joie Amour Admiration

  19. Ouah, bravo ! 🙂
    Hier, j’ai trouvé un tract de leur merde dans ma boîte aux lettres, j’étais furieuse !
    J’aurais tant aimé tomber sur les responsables, dans le hall, pour les dégager et déchirer tous leurs papelards puants !

  20. Donc, si j’ai bien compris, vous trouvez tout à fait légitime de manifester (avec plus ou moins de violence) votre soutien en faveur du mariage pour tous, mais il est inacceptable que ceux qui y sont opposés s’expriment ? Au nom du fait que vous, vous avez raison ?

    Bien. Je dois avouer que là, franchement, je ne sais même pas par quoi commencer. Ah si, une chose me paraît déjà évidente et permettez moi de vous le dire : votre action est juste absurde. Absurde parce qu’allant à l’encontre de la liberté d’expression la plus élémentaire (vous savez, cette chose dont vous bénéficiez chaque fois que vous publiez un texte, chaque fois que vous participez à une manif’, chaque fois, enfin, que vous ouvrez la bouche pour exprimer votre opinion).

    Je comprend que cela vous dépasse mais voyez vous, il ne suffit pas d’être (se croire, dire que l’on est…) dans le « bon camp » pour s’octroyer le droit de (tenter de) museler qui bon nous semble, ni qui que ce soit d’ailleurs. A vrai dire rien n’y suffit. Il est important, et même indispensable pour notre société, de préserver à tout prix la liberté de penser et de s’exprimer de chacun (dans la limite du code pénal bien évidemment, une insulte ou une incitation à la violence par exemple n’ont pas à être légitimé par ladite liberté). Si vous en doutez (re)lisez donc ce bon vieux Georges Orwell et si cela ne vous convainc pas revenez nous dire en quoi le modèle de société qu’il met en scène et dénonce vous paraît souhaitable pour l’humanité, je lirais votre prose avec un grand intérêt (vu les positions que vous semblez défendre je peux d’ors et déjà affirmer que cela relèverait d’une performance de contorsion intellectuelle sans précèdent).

    Ayez au moins l’honnêteté d’admettre que si les rôles était inversés (anti-mariage pour tous vous sommant de « dégager », vous arrachant vos tract des mains, etc) vous hurleriez au fascisme, dénonceriez leur violence et leur intolérance et serez soutenue par ceux qui partagent vos opinions en incluant bien évidemment les auteurs des commentaires applaudissant à votre courageuse démarche. Et vous aurez bien raison (enfin pour le fascisme c’est à voir, on le met tellement à toutes les sauces de nos jours que bon, ça veut plus dire grand-chose en fait). Ceci étant dit il me paraît plus que présomptueux d’imaginer qu’on a tellement raison, qu’on est tellement dans ce fameux « bon camp » qu’on peut se permettre ce qu’on ne tolérerait pas des autres, de ceux qui sont, eux, dans le « mauvais camp ». Parce que dans ce cas autant tout de suite s’épargner l’effort de réfléchir, de communiquer, de chercher à convaincre, de parler et d’écrire et armons-nous de pioches et de pelles pour casser la gueule à quiconque exprimant une opinion contraire à la nôtre. Il n’est peut être pas utile de vous faire remarquer, mais je le fais quand même, que dans ce contexte la loi du plus fort remplacerait l’éthique, impliquant le risque que le plus fort ne soit pas forcément celui prônant les meilleurs intentions…

    A propos du mariage pour tous il me semble (mais je me trompe peut être) qu’il est question de liberté et d’égalité de droit. C’est effectivement une chose qui doit être obtenue et défendue étant donné que l’accès à un droit ne doit en aucun cas dépendre, entre autres, d’une orientation sexuelle, d’une couleur de peau ou encore d’une orientation politique. Pardonnez moi de croire qu’il doit en être de même lorsqu’il s’agit de la liberté et du droit de s’exprimer et ce, quelle que soit l’opinion en question…

  21. Chère Artémise,

    Que tu trouves mon action pénible, je te l’accorde. Pour être complètement honnête, je ne suis pas sure que cela le meilleur moyen pour lutter contre « vous ». Parce que ca ne marque rien de constructif dans le temps, parce que ce n’est pas relayé, bref. Ceci dit, et pour répondre à tes attaques sur mon côté liberticide :

    – oui, avec le recul, j’ai un seul regret, celui d’avoir arraché les tracts. Mais nous sommes des dizaines à en prendre par paquets entiers sous prétexte de les distribuer, pour les déchirer dans un grand élan de joie un peu plus tard, le résultat est donc le même. Ceci dit, j’ai du choper une 100 aine de flyers, alors qu’ils en possédaient 20 fois plus dans leurs sacs, et qu’ils ont continué leur distribution pendant que j’étais là. Je n’ai donc pas empêché quoique ce soit.

    – quand à la  » liberté de penser et de s’exprimer de chacun  » que tu défends si intelligemment, il est malhonnête de me faire ce procés. Si ces braves gens étaient dans leur droit dans le distribution et les discussions qu’ils provoquaient avec les passants, j’étais parfaitement dans le mien en étant au même endroit et en tenant des propos contraires. A aucun moment je n’ai été dans une position menaçante vis à vis de ces personnes, je n’ai pas fait usage de la force, je ne suis pas arrivée armée. Je n’ai fait usage que de ma voix, de ma présence, et de ma conviction. Comment est ce liberticide ?

    – tu me dis « casser la gueule à quiconque exprimant une opinion contraire à la nôtre. Il n’est peut être pas utile de vous faire remarquer, mais je le fais quand même, que dans ce contexte la loi du plus fort remplacerait l’éthique, impliquant le risque que le plus fort ne soit pas forcément celui prônant les meilleurs intentions… ». Je n’ai touché personne. Au contraire, c’est moi qui me suis retrouvée menacée physiquement. D’autre part, j’étais seule face à 4 adultes dans la deuxième partie de l’action. Je ne vois pas en quoi la loi du plus fort s’applique ici.

    Bien à toi.

    D.

  22. La bêtise de ton post n’a d’égale que ton laideur physique. Beurk cache toi le boudin

  23.  » Pour être complètement honnête, je ne suis pas sure que cela le meilleur moyen pour lutter contre « vous ». »
    -Qui ça, « vous » ? Ceux qui s’opposent au mariage pour tous ainsi que la personne qui a écrit plus haut: « A propos du mariage pour tous il me semble (mais je me trompe peut être) qu’il est question de liberté et d’égalité de droit. C’est effectivement une chose qui doit être obtenue et défendue étant donné que l’accès à un droit ne doit en aucun cas dépendre, entre autres, d’une orientation sexuelle, d’une couleur de peau ou encore d’une orientation politique. » ?

     » oui, avec le recul, j’ai un seul regret, celui d’avoir arraché les tracts. Mais nous sommes des dizaines à en prendre par paquets entiers sous prétexte de les distribuer, pour les déchirer dans un grand élan de joie un peu plus tard, le résultat est donc le même. Ceci dit, j’ai du choper une 100 aine de flyers, alors qu’ils en possédaient 20 fois plus dans leurs sacs, et qu’ils ont continué leur distribution pendant que j’étais là. Je n’ai donc pas empêché quoique ce soit. »
    -Le résultat est peut être le même mais pas le moyen: l’un est violent, l’autre est non seulement irréprochable mais en plus malin et peut être redoutablement efficace si suffisamment de personnes s’y collent . Pour ce qui est de vos regrets j’ai dû passer à côté si vous les exprimez clairement dans votre texte. Si ce n’est pas le cas votre prose semble plus être l’expression d’une grande auto-satisfaction à avoir agit de la sorte. De plus, le message à base de « pas de ça chez moi » est assez hallucinant. Vous vivez dans un quartier ok, mais il ne vous appartient pas d’y faire votre loi. Le jour où ces gens rentreront dans votre domicile pour gueuler « non au mariage gay » là oui, vous pourrez leurs dire « dégagez, pas de ça chez moi ! ». Sinon, que vous n’ayez rien empêché je veux bien le croire mais c’était bien votre intention de départ non ? Que ces gens se taisent/s’en aillent ?

    Je m’attendais à une réponse tenant un peu moins de la mauvaise foi et de l’esquive. Je n’ai jamais prétendu que vos actes étaient l’équivalent d’un passage à tabac en bonne et dû forme, je n’ai fait que pousser leur logique jusqu’au bout (tous les moyens sont bons pour peu que la cause soit juste).
    Vous avez l’air de trouver l’attitude de ces gens déplorable (que le mec vous ai bloqué, le shoot dans votre vélo), et bien moi je trouve qu’elle l’est en effet mais que la vôtre n’a pas grand chose de plus glorieux (elle est peut être un peu moins violente certes, on peut en discuter, mais si on en est à compter les points on peut aussi dire que vous avez ouvert le bal). Quand je parle de loi du plus fort je fais allusion à l’usage de la violence (et oui, arracher quelque chose des mains de quelqu’un est un acte violent) donc pas précisément de force numérique, d’ailleurs il y a pas mal de cas d’agressions ‘réussies » où les victimes étaient plus nombreuses que le/les agresseur(s), cela ne veut strictement rien dire.

    Bon, histoire de ne pas entretenir sans fin une polémique chronophage, je vais essayer de résumer clairement ma position: je suis pour le droit au mariage des homosexuels et intimement convaincue que ceux qui s’y opposent ont, dans le meilleurs des cas, un pet au casque. Je trouve ça génial que des gens, vous par exemple, se bougent, aillent dans la rue pour que « un papa, une maman » ne soit pas le seul son de cloche entendu par les passants. D’autant plus que vous avez essayé de dialoguer avec la partie adverse ce que, je le confesse, je n’aurais pas eu la patience de faire. Mais arracher des tract des mains d’un manifestant je trouve que c’est violent et que cela ne se justifie pas, ce n’est pas de la légitime défense c’est juste un acte agressif et pouvant, à juste titre, effrayer (intimider) la personne qui en est victime et donc provoquer une réaction violente de sa part et donc une autre de votre part, etc. De même, leur demander de partir est assez discutable. Que penseriez vous si un mec vous abordait dans la rue pour vous signifier, de manière pas spécialement commode, que vous n’avez rien à faire dehors sous prétexte que vous êtes une femme ? Personne n’est en droit de décider arbitrairement de qui à le droit d’occuper l’espace public et comment.
    Mon intention n’est absolument pas de vous accuser de crime contre l’humanité ou de vous taper sur les doigt en mode « bouh-la-vilaine-c’est-pas-bien ». C’est fait de toute façon et ça n’est pas d’une extrême gravité j’en conviens. J’ai tenu à réagir uniquement parce que j’ai été effrayée de la manière dont vous interprétez, après coup donc, à froid, ce qui s’est passé entre vous et ces gens, et aussi par les réactions exprimées dans les commentaires. Un peu de recul et de remise en question n’ont jamais tués personne, en me pointant ici je découvre une fois de plus un univers où on est jamais trop prudents.

  24. Précision: « un acte agressif et pouvant, à juste titre, effrayer (intimider) la personne qui en est victime et donc provoquer une réaction violente de sa part et donc une autre de votre part, etc ». Voilà, en gros, pourquoi je parlais de loi du plus fort, pas parce que j’ai pensé que vous étiez la plus forte à ce moment-là, mais tout simplement parce que c’est l’inévitable conséquence d’une altercation violente si tout le monde se met à estimer que cette violence est acceptable, justifiée. Non, cela n’est pas logique ?

  25. Personne n’est en droit de décider arbitrairement de qui a le droit d’occuper l’espace public et comment….
    mais en attendant, dans God Bless America, quand les héros roulent avec leur voiture sur les manifestants baptistes qui brandissaient leurs pancartes GOD HATES FAGS, moi je jouis.
    Bisou

  26. Tout à fait d’accord avec Artémise.

    En essayant d’imposer vos convictions aux autres, vous vous comportez de la même façon que les homophobes qui se permettent de faire la morale aux homos.

    Vous vous abaissez à utiliser les mêmes procédés haineux. « Pas de ça chez moi ». Ne serait-ce pas des paroles qui pourraient pareillement sortir de la bouche d’un homophobe? Ces paroles sont intolérables, quel que soit le contexte.

    Je précise que je suis moi-même homo et pour le mariage aux couples du même sexe, mais je trouve votre action maladroite. Vous ne faites que desservir notre cause en agissant de la sorte et je ne pense pas que vous ayez contribué à faire changer l’avis de quiconque sur la question.
    A part peut être pour les opposants au mariage, à qui vous avez donné de bonnes raisons d’être homophobe.

  27. Je vois que le débat prend forme… Avec des arguments forts (QP, c’est le top !)…

    Pour ma part, je ne dirais qu’une chose, j’aurais adoré être là ! Juste pour applaudir…

    Merci Daria ! (si je puis me permettre !)

  28. Je ne vais pas revenir sur mon avis et ma position. Je pense que j’ai eu raison de faire ce que j’ai fait. Le procés que vous me faites me semble tout à fait disproportionné, mais c’est le jeu, quand on rend public des faits. Peut-être que je raconte mal les choses, et je n’ai alors qu’à m’en prendre à moi même. Le fait de me saisir d’une pile de tracts dans la main de quelqu’un n’est pas un geste de grande violence, je continue à le penser. Me dire que personne ne voudra de mes enfants, ou que je suis une mauvaise citoyenne, ou se planter devant moi, me pousser ou s’en prendre à mon bien, voilà qui me semble d’une toute autre violence. Les propos tenus par les gens que j’ai rencontré sont également d’une violence incroyable vis à vis des homosexuels, mais également des familles mono parentales ou des adoptés. Je ne suis pas quelqu’un de calme. J’aurais pu, j’ai souhaité, mettre ma main dans la gueule à de nombreuses reprises à deux de mes interlocuteurs. Je ne l’ai pas fait. Parce que je me contrôle. Parce que je sais que ce n’est intelligent, que ca ne sert à rien. Je n’ai fait que me tenir devant une bouche de métro, et parler, crier ou chanter. Je n’ai fait que répondre à chaque fois qu’ils tendaient un tract en disant qu’ils le distribuaient au nom de l’amour, contre une loi que je pense nécessaire. Me taxer d’intimidation est une farce. Quand au champ lexical que vous semblez me reprocher, le « pas de ca dans mon quartier », les demandes successives de quitter l’emplacement, vous me pensez bien rustre pour imaginer un seul instant que je les imaginais obtempérer. Vous me reprochez une terreur, une inquisition, alors que j’ai exercé mon droit d’expression le plus simple. Il ne s’agissait pas ici d’une manifestation validée par la préfecture, ou de tout autre rassemblement officiel sur l’espace public. Nous étions, chacun, dans nos droits les plus stricts. Je termine en indiquant que nous étions entourés d’une dizaine de policiers et de CRS pendant toute la durée de notre altercation, et qu’aucun des membres des forces de l’orde n’a bougé, n’est intervenu, n’est venu me demander quoique ce soit. Vous pouvez dire que je suis hargneuse, vous pouvez me taxer d’emmerdeuse ou de chieuse, vous pouvez même penser que je suis une brute épaisse dans la manière dont je m’exprime, et je ne vous le reprocherais pas. Mais je ne supporte pas vos autres accusations.

    Vous me demandez comment je peux réagir si quelqu’un de l’autre camp tient des propos similaires. N’avez vous pas relevé les multiples attaques qu’ils ont lancé ? Ne lisez vous pas, comme moi, les témoignages de ceux et celles qui se sont fait traiter de connes ou de cons lorsqu’ils ont poliment refusé le tract qu’on leur tendait ? Si vous souhaitez rester dans l’indifférence, accepter des tracts de la jeunesse identitaire, des groupes anti avortements, des opposants à l’immigration, sans broncher, c’est votre droit. Mon droit est de réagir. Respectez le.

    Je n’ai jamais pensé que ce que je faisais pouvait changer l’opinion des anti mariage gays. Qui le peut ? Je sais juste que j’en ai réconforté, quelques uns, quelques unes, des concernés ou des solidaires, ce soir là, qui sont fatigués de se voir harceler par les propos haineux distribués à leur encontre. Je n’ai pas de plan quinquennal d’action, c’est sans doute un défaut, j’ai fait ce qui me semblait juste, et j’en ai tiré des leçons significatives.

    Je ne la fermerai pas sous prétexte de la libre expression de l’autre camp. Je ne la fermerai pas, point.

    Vous qui m’accusez de faire le jeu des homophobes, je ne peux que présenter mes excuses si vous le ressentez réellement ainsi. J’ajoute juste qu’ils font très bien leur boulot eux mêmes, et que l’homophobie latente qui habite notre pays ne m’a pas attendu pour grandir et se renforcer. Si j’ai convaincu quelqu’un que les homosexuels n’avaient pas le droit de se marier par ma participation bruyante à ce moment, c’est qu’il n’était pas très loin de le décider seul. Si cette personne pensait déja des homosexuels qu’ils étaient revendicateurs et flamboyants, et que ce sont des défauts, je ne peux rien contre ca non plus.

  29. « absurde parce qu’allant à l’encontre de la liberté d’expression la plus élémentaire  »

    C’est vrai que le débat et la joute verbale, c’est une atteinte horrible à la liberté d’expression…

    La personne qui a écrit le passage que je souligne est-elle au courant de ça ? :

    « La distribution de prospectus et de flyers sur la voie publique est réglementée par un arrêté du Maire de Paris et du Préfet de police en date du 11 août 1986 et un arrêté du Préfet de police du 13 septembre 2004.

    Pour obtenir une autorisation de distribution de flyer, l’usager doit d’ailleurs contacter la Préfécture de Police (n° de téléphone : 01.53.71.53.71)

    L’arrêté du 11 août 1986 prévoit une obligation de ramassage. Ce texte fait en effet obligation à ceux qui auront distribué ou fait distribuer des prospectus de ramasser ceux que les personnes auront jetés sur la voie publique. Cette disposition s’applique dans un rayon de 30 mètres autour des points de distribution fixes. Ou dans le même rayon le long du trajet suivi par le distributeur, s’il se déplace. » Source : Paris.fr

    L’action était-elle déclarée ? Y’a -t-il des preuves de cette déclaration ? Répondait-elle aux critères du Code de l’Environnement (distribution de flyers et apposition des mentions légales ? ) Etait-elle déclarée en tant que manifestation à part entière (but politique) ?

    Tant de questions sans réponses…

    Il y a plus sympathique encore.

    La dégradation 1/ du vélo et 2/ de l’espace public( par des inscriptions au sol) sont des atteintes au biens (art.322-1 et suivants du Code Pénal). Oui, du pénal. Du « qui fait aller en prison dans le pire des cas ».

    Etre sur la voie publique ne veut pas dire avoir le droit de faire n’importe quoi sous prétexte de « Liberté d’Expression ».
    Les argumentaires, aussi débiles soient-ils, passent encore. Demander le respect du droit alors qu’on n’a aucune idée de ce qu’on dit, ça devient sérieusement gonflant dans le genre donneur de leçons.

    La liberté d’expression, c’est aussi avoir le droit (et même le devoir sous peine de se ridiculiser) de la fermer quand on ne sait pas de quoi on parle, et qu’on veut opposer des croyances à des faits.

    Maintenant que ma conscience va mieux, DariaMarx, tu as tout mon soutien.

  30. Une très sage féministe m’a un jour dit: « C’est bien d’essayer le plus possible d’être drôles, gentils, et compréhensifs. Mais ne vous leurrez pas, c’est la colère qui change les choses . »

    Et a ceux qui accusent l’auteure de ce post de violence tout en excusant les insultes et la bousculade de bicyclette de l’autre camp, voici une autre citation: « Tu le vois, mon biais? »

    Du Québec, je vous envoie mon support dans l’espoir que le mariage pour tous soit possible dans l’Hexagone aussi. Ici, nos gays se marient et adoptent des enfants depuis 2004. On en est plutôt fiers, et notre tissu social va très bien, merci.

  31. « Et a ceux qui accusent l’auteure de ce post de violence tout en excusant les insultes et la bousculade de bicyclette de l’autre camp, voici une autre citation: « Tu le vois, mon biais? » »
    Permettez que je m’auto-cite avant de contempler votre « biais »: « Vous avez l’air de trouver l’attitude de ces gens déplorable (que le mec vous ai bloqué, le shoot dans votre vélo), et bien moi je trouve qu’elle l’est en effet mais que la vôtre n’a pas grand chose de plus glorieux (elle est peut être un peu moins violente certes, on peut en discuter, mais si on en est à compter les points on peut aussi dire que vous avez ouvert le bal). »

    Et pour répondre à Hélios:
    http://www.justice.gouv.fr/organisation-de-la-justice-10031/les-fondements-et-principes-10032/ (on ne fait pas justice soi-même (et si légitime défense il y a eu ce n’est absolument pas ce que j’ai reproché à Daria Marx))
    « C’est vrai que le débat et la joute verbale, c’est une atteinte horrible à la liberté d’expression…  » Si vous prenez la peine de relire le récit des événements sans œillères vous vous apercevrez peut être qu’en employant les termes « débat » et « joute verbale » vous faites dans l’euphémisme (c’est le moins qu’on puisse dire). Quand on vient « débattre » on ne fout pas les tracts à la poubelle: on amène les siens (ou alors on cause). Quand on vient débattre on ne demande pas à la partie adverse de « lever le camp »: débattre seul, cela s’appelle monologuer.

    Enfin, pour ceux qui n’auraient pas encore saisi je n’ai JAMAIS approuvé les insultes ou les actes violents (les idées non plus d’ailleurs) émanant des anti-mariage pour tous. Et si ils étaient en infraction en distribuant leurs tracts non seulement ce n’était pas à l’auteur de ce texte de faire respecter la loi mais en plus, étant donné qu’elle ne le précise pas dans son récit, c’est un peu gonflé et beaucoup tiré par les cheveux de me reprocher d’avoir rappeler que ces personnes avaient AUSSI le droit de s’exprimer.

  32. Ces gens ne s’exprime pas : ils insultent. Ils insultent la capacité d’êtres humains à élever des enfants dans le respect et la dignité. Je pense que les catholiques, par leurs préceptes font de mauvais parents. Mais qui suis-je pour aller dans la rue l’affirmer et leurs jeter à la gueule ? L’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit. L’incitation à la haine aussi.

    Merci Daria Marx de remettre ces gens à leur place : celle de fauteurs de troubles sur la voie publique, et non de « simple gens qui s’expriment »

  33. Face à la réaction : l’action !

    C’est un plaisir un peu bête de ne pas se sentir seul à défendre une cause. Plus qu’une cause, un droit qui devrait aller de soi.
    Mais qu’est-ce que ça fait du bien !

    Sachant qu’à chaque fois qu’on leur cède un pouce de terrain, ces rétrograde s’empressent d’en réclamer un hectare, du haut de leur -supposée- légitimité.
    Il ne sont légitimes en rien, sinon en leur connerie.
    Leur mascarade me donne envie de hurler de rire autant que de rage.

    Quand à leur martyre lacrymale Miss Boutin-de-la-jouemoilà… elle a touché au grotesque suprême.
    Quiconque s’est déjà pris un lacrymo -un vrai- sait qu’on n’en ressort pas façon « plan com christique », mais les yeux en sang, gonflés comme des balles de tennis, suffocant, et la gueule couleur écrevisse.
    Ok, je sais, ça passe mal sur les photos…
    A moins que pour les manifs des antis, les CRS n’aient troqué leurs bombes habituelles pour des spray à « L’air du Temps » de Nina Ricci, spéciaux « manifs de réacs » ?
    (Je déborde là… toutes mes excuses).

    Bref… bravo à toi, à nous et à tous ceux qui sont prêts à sortir les griffes contre ces ennemis de la liberté !

    Comme j’ai entendu une un mamie pro-mariage pour tous le dire, bouillante de colère : « de mon temps on manifestait pour défendre des droits, pas pour en ôter ! ».

  34. Donc, si je comprends bien, quand on est contre le mariage homosexuel, on est forcément « homophobe ». Sauf que je connais certain(e)s homosexuel(le)s qui sont contre, justement… Ou qui s’en foutent, tout simplement. Ces homosexuel(le)s sont-ils(elles) homophobes ? Masochistes ? Sachez, Mademoiselle « Je casse tout ce qui ne me plait pas et je tue le débat », qu’on peut être contre le mariage homosexuel sans être pour autant homophobe, catholique intégriste ou fasciste. On peut tout simplement avoir la conviction profonde que le mariage, c’est un homme et une femme, point. Quant à l’amour que vous appelez à la rescousse, vous savez fort bien qu’il peut exister sans mariage. La façon dont vous hurlez pour le droit à la différence tout en conspuant ceux qui ne pensent pas comme vous est assez risible, je dois dire. C’est souvent l’ornière dans laquelle tombent les chantres du progressisme à tout crin. Ils rebattent les oreilles de leur entourage avec leur sacro-sainte liberté mais on s’aperçoit au bout du compte qu’ils sont tous soumis au moindre diktat de la société et qu’ils marchent tous en rangs avec les moins originaux de nos concitoyens. Comme dit un poète de ma connaissance dans l’un de ses textes, « Plus ça gueule que c’est libre et plus ça marche en rangs, les gens… » Non, Mademoiselle, les lois d’une société ne sont pas faites pour satisfaire les désirs intimes d’une minorité de personnes. Tenez, j’en connais qui voudraient se marier à quatre. Une autre qui voudrait se marier avec son chien. Pourquoi pas, au nom du progressisme, faire voter une loi autorisant le mariage entre humains et animaux, puisqu’apparemment les législateurs sont là pour satisfaire tout le monde ? Vous n’êtes pas une rebelle, contrairement à ce que vous croyez, mais une suiveuse. Avec un certain style (Ne vous prenez quand même pas pour un écrivain) et du bagout, je le reconnais, mais une suiveuse. Il ne suffit pas de gueuler fort pour être révolutionnaire. Et vous ne vous rendez même pas compte que vous agissez exactement comme les gens que vous conspuez.
    Salutations.

  35. Quand tu vois ce qu’est l’homophobie violente en France (pas les gesticulations d’Artémise, la vraie : http://t.co/6DgllcFbaF), aller décoiffer la mèche d’un roico anti-gay, c’est je dirais une action de salut public.

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