Féminisme, doutes, ennui.

Je suis fatiguée en ce moment. J’ai perdu la foi. La petite flamme qui allumait mon vomi intérieur. Le truc qui me permettait de m’énerver de manière constructive. De poser des mots sur ma colère. De transmettre un peu de mes aspirations, de mes idées, de ma révolte. Le mosh pit est toujours là, à l’intérieur de mon ventre, prêt à prendre les armes, à lever le poing, mais quelque chose est cassé dans la transmission, mes circuits nerveux sont usés. Ma sensibilité est trouée à l’acide par les petites et les grandes déceptions, par les horreurs quotidiennes servies par l’actualité, les agressions, les viols, les morts, mais surtout par la réaction des autres, par la volonté de toujours faire un bon mot, de se positionner de manière ironique ou perturbatrice face à l’horreur. Je n’ai plus le temps de digérer l’information que mon cerveau tourne déja en boucle sur les réponses que je voudrais faire à ceux qui la relaient. Je me mets à haïr violemment des individus que je ne connais pas. Je perds un temps fou à faire la liste des petites tortures que je voudrais leur infliger. Pourtant je n’échange même pas avec eux. Je m’interdis de répondre, ou de provoquer une conversation qui ne mènera à rien. C’est peut-être cela qui m’atteint le plus. Savoir que je ne peux rien dire qui puisse provoquer une réfléxion, qui puisse changer quelque chose à un discours établi. On s’envoie des parpaings dans la gueule, on cherche à s’atteindre, pas à réfléchir, pas à argumenter. Je ne suis pas mieux qu’eux. Je voudrais leur crever les yeux, en toute démocratie.

Alors j’ai cherché à m’investir dans la vraie vie. Pour fuir un peu le petit milieu d’Internet, de Twitter surtout. Chercher des gens qui me ressemblent, faire, parler, bouger. J’ai échoué. Je refuse de militer dans une association qui néglige le droit des travailleurs du sexe. Je refuse de militer avec des individus qui veulent la mort d’Israel. Ces deux informations m’empêchent d’adhérer à la plupart des structures féministes, égalitaires. Je ne me sens pas à ma place. Virtuellement, c’est pire. Je ne suis pas assez féministe pour certains, pas assez queer, pas assez au fait des questions de genre, je suis trop violente pour d’autres, qui considèrent que le féminisme n’est pas important, qu’il doit se limiter à gérer les problèmes de violences faites aux femmes, sans trop s’investir sur le reste. J’ai l’impression d’être un rat de laboratoire dans un labyrinthe. Quoique je dise, je suis trop ou pas assez, je suis traitre à la cause ou collabo. Je m’embrouille moi même, sur les questions de prévalence des luttes. Est ce que je pense toujours qu’il était important de faire supprimer le mademoiselle des formulaires administratifs ? Bien sur. Est ce que je pense que le féminisme doit empêcher les gens d’utiliser « putain » ou « attention whore » ? Non. Est ce que je suis encore seulement féministe ? Oui, plus que jamais, plus j’apprends, plus je lis, plus je m’instruis. Alors pourquoi je ne trouve pas mon port de rattachement ? Pourquoi je ne m’identifie pas ? Pourquoi j’ai envie d’arracher la gueule à 80% de mes interlocuteurs ?

Je suis un peu perdue. Je sais que je ne suis pas la seule. On est quelques unes à regarder les choses bouger, évoluer et se transformer sans savoir vraiment où placer nos billes, comment rendre nos cerveaux disponibles. Ca me rassure un peu. Mais pas assez. J’aimerais retrouver l’envie de réagir, d’écrire, sans me demander si je suis assez politiquement correcte pour mes camarades de lutte. Si je ne vais pas me prendre un taquet plus violent de la part de celles et ceux qui jouent dans la même cour que de la part de mes présumés ennemis. J’ai peur de développer les arguments de la liberté d’expression, du libre usage des mots, pour me voir renvoyer que j’emploie les mêmes arguments que l’extreme droite. Je ne sais plus où j’habite, où me situer, quoi dire. Je relis L’Ennemi Principal. Et puis j’attends que le brouillard se dissipe. D’être moins heurtée, sans cesse, pour pouvoir organiser ma pensée. J’attends et je m’endors un peu. Ca me fait peur.

19 réflexions sur « Féminisme, doutes, ennui. »

  1. Allez je me lance.

    Je suis d’accord. Voilà.

    Avec le temps, les débats et les engueulades, je vois mes amis se braquer de plus en plus, et je réalise que moi-même je me braque de plus en plus. Non seulement je n’ai pas l’impression d’avoir fait bouger grand chose sur internet, mais j’ai l’impression d’être devenu pire, d’être moins bien, moins motivé, moins compréhensif, moins tout.

    Alors j’ai fait le ménage, ce qui implique parfois dégager des gens que j’apprécie, pour me recentrer.

    Et j’ai fini par me dire que ce qui compte c’est ce que je fais réellement, les mains tendues sur le net ou dans la vie, les actes au quotidien et tous ces trucs qui font que je n’ai pas honte de moi en allant me coucher.

    J’aimerais trouver un moyen de faire plus, de réagir mieux, de ne plus m’engueuler.

    Mais tant que j’aurai l’impression de ne pas rien faire, d’agir et de débattre selon mes principes, alors ça ira, ce ne sera pas rien.

    (je réalise que ce commentaire part dans tous les sens mais tu mets le doigt sur quelque chose de juste et qui me touche, j’imagine que mon cheminement n’est pas fini, tout comme le tien, mais je me retrouve là dedans)

    VOILA BISOUS ET PAILLETTES.

  2. *Câlin de réconfort* C’est dur d’en arriver au point où on veut s’engager, mais qu’on ne sait pas contre qui/quoi ou pour qui/quoi. En même temps, je le disais récemment, ce n’est pas non plus la peine de laisser les autres s’approprier nos valeurs et nos combats. Nous avons nos valeurs, nous avons nos combats, nous n’avons pas non plus besoin de rentrer dans le cadre d’une association qui nous étiquetterait aux yeux de la société et dont on souffrirait de l’ostracisme une fois qu’on dévierait de sa règle. Et puis ce n’est pas parce que tu n’es pas « étiquetée » que tu ne t’engages pas. Tu es juste plus discrète.

  3. Si j’évoque mon expérience personnelle, ce n’est pas tant par égocentrisme que par ma volonté de vous rappelez une chose très simple: c’est grâce à des gens comme vous que j’ai ouvert les yeux sur le sexisme, le racisme, et de nombreuses autres tares qui gangrènent notre vie jusque dans sa quotidienneté la plus banale. Cette victoire, aussi petite soit-elle, est victoire, et ce n’est pas peu que de la ranger à votre actif.

    Peut-être comme tant d’autres oublié-je simplement de dire: merci!

    Je ne pousserai pas la vantardise à me considérer comme la seule à vous devoir ce geste de politesse si simple 🙂

    Courage !

  4. Pareil, et ça me console un peu que certaine(s) partage mon point de vue dans la jeune génération, les débats actuels m’anéantissent effectivement quand ça va sur un point ça craint sur un autre, tu l’exprimes très bien, rassure toi (un peu) tu n’es pas seule, et surtout ne change rien.

  5. Je suis aussi dépitée que toi et pourtant j’ai la rage
    Je cherche en vain où et comment m’engager mais y a toujours un truc qui cloche…
    Si tu trouves, fais moi signe hein

  6. Je te comprends tellement. J’ai le même problème, l’impossibilité d’entrer dans aucune association féministe qui reconnaisse mes idées, notamment sur la prostitution, la pornographie. Je suis taxée de machiste dès que j’évoque ces idées-là, et comme toi j’ai même arrêté la lutte sur le web car sur un forum féministe je suis l’ennemie, celle qui ne se rend pas compte qu’elle dit des horreurs, qu’elle est misogyne.
    C’est franchement atroce de constater que des gens censés lutter pour la même cause que moi veulent m’exclure, refusent de m’entendre. Alors je me tais, et je passe à autre chose.

  7. Je crois que je partage ton sentiment.

    Cette violence finit aussi par me ronger. Sur twitter, pas de place pour la nuance ni le débat de fond. J’ai de plus en plus ce sentiment, que cela concerne les débats sur le féminisme ou d’autres sujets.

    Si tu exprimes un point de vue, tu deviens une traitresse, quelle que soit la manière dont tu l’as exprimé.

    Je pense que la solution est de ne pas utiliser twitter pour avoir des débats sur des choses qui nous tiennent à cœur. C’est un support facile et rapide à utiliser, mais on finit par payer le manque de réflexion, de nuance et de respect qu’il implique forcément.

  8. Ce sont des douleurs de croissance et je pense que tes doutes sont sains. J’ai vécu les mêmes déchirements pendant le printemps érable, où presque tout le monde que j’aimais et respectais avant s’est mis à me tomber sur les nerfs, d’un côté ou de l’autre de la ligne de combat. Où était partis le dialogue, l’empathie, l’écoute? Et j’ai compris ce qui m’agressait: le combat. Le combat lui-même.

    Quand on se bat, il y a forcément du sang, de la colère, de l’agressivité. Les comportements nuancés, le dialogue, l’ouverture, tout ça tend à disparaître à mesure que la colère et l’indignation écrasent notre champ de vision. C’est normal. C’est la guerre.

    Les doutes dont tu souffres, quand j’en ai souffert aussi, m’ont fait comprendre que ce n’est plus la bataille que je cherche: c’est l’empathie. On ne peut changer le monde qu’en évoluant nous-mêmes vers ce qu’on voudrait que le monde devienne: tolérant, calme, compatissant. Comprendre que la colère des autres les aveugle, les fait souffrir, les empêche d’écouter, ça relativise. Qu’ils soient « de notre bord » ou « du bord de l’ennemi », ça n’a plus d’importance si tout le monde souffre, si tout le monde a mal, si tout le monde est dans le même bateau. Et si j’arrive à englober tous les « autres » dans cette compassion, je trouverai un autre sens au mot « combat ». Et peut-être même que je remplacerai « combat » par autre chose.

    Genre, par « croissance ». : )

  9. J’aurais pu l’écrire. Naoon tu n’es pas seule.
    Oui, c’est effectivement un peu court, mais là je galère sur le mobile.
    Je reviendrais sur PC.

  10. Peut être que faire clairement et une bonne fois pour toute la distinction entre les idéaux et les gens qui s’en réclament serait un des moyens de gérer la pression ? Peut être qu’au final, prendre une certaine distance avec le militantisme lambda et choisir de « bosser » plus ou moins en solo est un moyen de se rapprocher de ce en quoi on croit ?

    Bon je dis ça mais c’est juste mon ressenti, quelque chose que je commence tout juste à conceptualiser moi-même. Ce que j’appréhende en lisant ton texte c’est, au-delà du coup de gueule et donc du ras le bol, l’amorce d’une réelle remise en question et d’un désir de changement de ta vision de l’engagement et de ton rapport aux « autres » (militants, au moins). Un truc qui oscille entre « c’est peut être vain, ça en a l’air souvent » « ça fait mal » « mais j’y crois j’y peux rien » et « agir me paraît donc indispensable ». Je comprends la difficulté à gérer ce que tu décris dans ton texte, je suis pas sûre de moi-même bien y arriver d’ailleurs.
    Et je pense que, même malgré des opinions divergentes (là je parle surtout en général (pour lux par exemple, entre autres), pas que de toi et moi et de toute façon il y aurait aussi matière à débattre sur lesdites divergences, qui ne me paraissent pas insurmontables a priori) ces interrogations nous pouvons les partager assez pleinement.

    J’ai rédigé un texte récemment (que j’ai choisi de ne pas publier) que j’ai d’abord intitulé « militantisme assertif » puis rebaptisé « expression assertive ». Assertivité donc, comme moyen de se rapprocher d’une notion de libre pensée et de libre expression et ce malgré ce qu’on peut mettre de politique ou de moral dans nos propos. Si cela pique ta curiosité n’hésite pas à me le demander, je te le transmettrais avec plaisir bien que ne sachant pas vraiment pour l’instant si cela peut avoir un intérêt autre que personnel. En tout cas les problèmes que tu soulèves me semblent cruciaux, ils partent d’un ressenti personnel mais ont une importance collective au final. J’essaye aujourd’hui de trouver une alternative à la dualité silence/engagement clanique. Et je pense qu’elle existe bien que cela ne soit pas simple. Je te souhaite en tous cas de trouver ton équilibre dans tout ça.

  11. Bonsoir Daria,
    Je crois que tu viens d’inventer un nouveau mouvement féministe : le dariamarxisme. Tes mots sont mes mots. Tes idées flottent dans ma tête depuis toujours. Tes cris tordent mon estomac. Je rejoins le dariamarxisme !

  12. Je ne sais pas si je peux comparer mon expérience, parce que moi j’ai jamais été un blogueur, j’ai jamais écrit 2 phrases correctes et j’ai donc jamais été important ou quoi sur internet. Mon monde est ailleurs, je me suis « battu » sur un autre terrain pour les autres et aussi pour ma gueule, et je ne sais pas si l’usure est la même mais franchement ça use. Vraiment.
    Au bout d’un moment à se battre en vain, à en chier dans le vide on se décourage, quelle que soit la beauté de la cause. Alors on arrête, on dit allez vous faire foutre et on souffre en silence devant les conneries, mais on souffre moins fort.
    Alors on change d’air, on voit un autre monde, on twitte on échange. C’est rigolo 5 minutes d’échanger des jolis mots sur internet mais à un moment ça compte plus, à un moment ça faiblit aussi.
    Un moment je me suis dis… Et en fait je m’en fout.
    Et puis un jour tu te lèves et y a un truc qui te pète à la gueule, fort, si fort que t’as pas envie d’en parler, t’en es sur le cul parce que ça fait mal partout, t’as pas envie de le partager. C’est un truc grave qui te touche et te fais flipper toi, alors pourquoi faire chier les autres avec ? Tu sais juste que ces trucs qui étaient si importants la veille, en fait c’est de la couille en barre. Les gens trouveront toujours un prétexte pour se foutre sur la gueule de toute façon.
    Après… il y a de belles causes c’est sûr.
    Le féminisme par exemple, mais c’est un truc que je connais très peu.

    Que tu écris bien putain (moi ce mot je ne peux pas m’empêcher de le prononcer, peut-être c’est pas bien, mais j’aurai l’impression de m’amputer d’un truc) et une Attention Whore j’ai jamais su ce que c’était.

    Si t’aimes pas mon commentaire j’espère que je resterai quand même dans tes 20%

  13. J’adore ces 3 phrases :

    « Je refuse de militer dans une association qui néglige le droit des travailleurs du sexe. Je refuse de militer avec des individus qui veulent la mort d’Israël. Ces deux informations m’empêchent d’adhérer à la plupart des structures féministes, égalitaires. »

  14. « Je refuse de militer dans une association qui néglige le droit des travailleurs du sexe ».

    Elles font bien moins que négliger les droits des travailleurs du sexe : elles les nient, comme elles nient le droit à la parole de ces personnes dans un « paternalisme » inversé. Elles nient aussi le droit d’argumenter à toutes les personnes qui leur sont opposé sur ce point -prostitué(e)s, membres du STRASS, ou simple quidam.

    Enfin : en se basant sempiternellement sur le « mensonge suédois » en matière de prostitution, comme d’aucuns se basent sur le « mensonge allemand »‘ en matière d’économie, elles prônent un abolitionnisme dont nous savons que les seules conséquences sont plus d’insécurité, de pratiques à risques, de violences pour les prostitués, et tout bénef pour les mafias.

    J’ai même fini par cesser de me dire féministe, arrivé à un point de dégoût sans retour envers OLF, LCDG et NPNS.

    Je ne veux plus entendre ce nom -« féministe »- associé à ma personne : je vomis toutes ces chapelles de sclérose en « iste ».

    Ou alors… « humaniste » sans borne, ni œillère, ni parti.

  15. Encore une fois tu m’enlèves les mots de la bouche, tout comme Isabelle (une autre) plus haut je préfère l’empathie à la guerre et je me méfie des gens belliqueux qui éprouvent plus de plaisir à casser l’autre qu’à adoucir la vie.

    « Mourir pour des idées, d’accord
    Mais de mort lente,
    Mais de mort lente » Brassens

  16. J’ai souvent partagé cette impression « je ne peux rien dire qui puisse provoquer une réflexion » surtout face à des personnes que l’on connaît peu.
    Lorsque c’est quelqu’un de notre entourage, on a plus de chance de faire partager notre vision des choses parce qu’on peut leur parler de notre souffrance face à cette banalisation de la violence envers les femmes et ces stéréotypes sexistes qui fleurissent partout et cette empathie qui se nait donne du poids à nos arguments. Alors, tu ne pourras peut-être pas convaincre tous celles et ceux que tu croiseras sur les réseaux sociaux ou ailleurs, mais ces personnes ont peut-être un(e) ami(e) qui lit ton blog et qui fera cette démarche là. Et c’est pour ça qu’on doit continuer à écrire sur le sujet et à partager nos informations, c’est autant d’arguments que l’on peut utiliser pour essayer de faire avancer les choses chacun(e) à notre échelle.

  17. Ah le titre du post pourrait s appeler génération désenchantée !!! Toi DariaMax tu es fatiguée, tu es dépitée ? toi avec autant de talent d écriture, toi qui écrit d une manière tellement juste, une manière qui me fait penser que tu écris comme tu respires. Moi qui t envie d avoir eu un papier dans le nouvel obs ,moi qui n ai pas ton talent d écriture, moi qui n ai même pas de compte sur Twitter , de blog ou autre. moi qui a été obligée de me cacher pour pouvoir écrire un pseudo bouquin qui n a pas retenu l attention.
    c est vrai que c est rageant,je te comprends, avoir plein d idées,lesexprimerde façon juste et’….. Car le sens de ta fatigue c est un peu pour dire : tout çaourquoi alors? Parce que je ne trouve pas d avènement dans une association ou autre.
    relativise, tu est entré deux,comme beaucoup de monde de la blogosphère et ce n est pas un crime mais je suis d accord avec toi, les gens comme nous ( les entre deux: féministes qui ne se reconnaissent pas dans une association féministes) devraient être plus écoutées et représentées. ‘ bref, ne change pas tu es génial. alors oui il peut y avoir des contradictions entre une féministe qui ne défend pas les droits des prostituées mais on ne peut pas être d accord sur tout et être en contradiction sur un point sur 10 ne fait pas de lui son ennemi. Toi qui est une femme, tu peux comprendre que le mot de contradiction ne nous est pas inconnue.
    juste un petit conseil, et non une critique, tes chroniques sont parfaites mais elles manquent de légèreté et je trouve que quelquefois tu as des points de vue trop tranchées sur certains sujets: dans ton article Pute a Blacks même si ton analyse était très pertinente, tu m avais reproché d assumer aimer entretenir des relations sexuelles avec les Blacks juste pour ça. On peut exprimer un avis mais on doit respecter les réactions face à cet avis qu elle soit bonne ou mauvaise.
    Continue à alimenter ton blog, y en a marre des blog cosmétologie pouffiaserie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *