Archives de catégorie : Trucs de grosse

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Elle me voit rentrer dans la boutique, pourtant elle ne vient pas vers moi. Elle sait parfaitement qu’elle n’a rien à me vendre, que je dépasse de quelques tailles son maximum autorisé, et qu’à part un foulard, une casquette ou des chaussettes, elle ne pourra rien me fourguer. Elle se planque derrière son comptoir, elle décroche le téléphone, je n’existe déja plus, je ne l’intéresse pas. Aujourd’hui je suis d’humeur taquine pourtant, alors je prends mon temps. Je passe mes mains le long des robes, j’inspecte les coutures, je défais les piles, je la regarde s’empêcher de réagir, se crisper et me regarder derrière sa frange décolorée.

Je choisis deux articles, taille 38, et je m’approche d’elle. Je pose mes achats près de la caisse, et je la laisse venir. Elle pense sans doute que je cherche un cadeau, que je veux faire plaisir, à une fille normale, une comme elle, un peu conne et un peu maigre, je continue à flanner, je me regarde longuement dans le miroir en pied, je ne suis pas moche aujourd’hui, enfin pas plus que d’habitude, j’ai mon sac de pouffiasse un peu trop cher, je pourrai avoir l’air presque BCBG, avec plein de thune à claquer, seulement je suis grosse, ca gache le tableau, et la vendeuse blonde n’aime pas perdre son temps avec les connasses boursouflées.

Je choisis un dernier article, quelque chose de très cher cette fois, la nouvelle collection, sans point rouge et sans promotion, le vrai achat débile de fille en période de soldes, je le rajoute à ma pile et puis j’attends, qu’elle raccroche le télephone, qu’elle me parle un instant. Elle continue sa conversation, commence à scanner les articles, elle plie la robe avec un papier de soie, c’est ce genre de boutique, elle fait ca bien, ca a l’air laborieux, les petites épingles et les ficelles, le papier léger et le sac en papier glacé.  Elle ne me regarde toujours pas, elle parle avec sa copine, elle fait le total de mes achats sur la machine, lève un oeil seulement et m’interroge, vous réglez comment ?

Je joue la cliente chiante, je lui demande de raccrocher, je vois bien que je l’agace, elle aimerait bien m’envoyer chier, je sors ma carte de crédit, je la garde à la main, en otage entre deux doigts, elle raccroche enfin. Carte Bleue donc, non, pas vraiment, je voulais juste vous demander, vous auriez ces trois articles en 52 ? Non évidemment, c’est dommage, j’aurai acheté. Je ne reviendrai pas. Bonne journée.

Molle

Je me prépare devant le grand miroir en pied du couloir, pour ne rien rater, ni la bosse au dessus de mon nombril, ni mes fesses compressées sous le jean trop rigide, je me maquille un peu trop, j’aurai l’air plus jolie, si tu regardes mes yeux au lieu de mes bourrelets, si une fois assise j’arrive à planquer mon immense fessier, il faudra que j’éviter de buter, contre les tables et les chaises, contre les gens et contre lui, il faudra que je mesure l’espace vital qui me sépare des objets, c’est compliqué d’être grosse, les paramètres et puis les centimétres, tout me semble trop petit, surtout ta cuisses à côté de la mienne, j’aurai du m’asseoir en face de toi, la graisse de ma jambe à plat sur le cuir noir ne m’avantage vraiment pas.

Le premier rendez-vous c’est toujours compliqué, trouver quoi dire, ne pas rougir, séduire, c’est pire quand votre compagnon doit assumer, d’avoir à son bras une fille qui pése le double de son poids, ils sont rares ceux qui ne se posent pas la question, ceux qui n’ont pas à subir les remarques de leurs potes, les soupirs de leurs familles, elle est très gentille ta nouvelle copine, seulement elle est énorme, tu lui as parlé du nouveau régime, et quand elle vient à la maison elle n’a pas l’air de faire attention, tu peux faire mieux qu’elle, regarde autour de toi, des filles minces et jolies, ca ne manque pas, on voulait partir en vacances mais avec elle ca sera compliqué, elle ne doit pas aimer la plage, elle doit être complexée. Je me demande vraiment comment ils font, ceux qui font taire les mauvaises langues, ceux qui ne cherchent pas d’excuses à leurs femmes, ceux qui portent avec elles les kilos et le poids, des regards et des cons, des mères et des amis, qui ne veulent pas voir que la grosse fille est là pour rester, que ce n’est pas un fantasme, une passade ou un excés.

Je sais qu’il existe des pervers à grosses qui se spécialisent dans le coït obése, qui chassent les bourrelets comme des trophées, qui malaxent en se branlant ta peau d’orange pour mieux se sentir dominés, ces hommes pourtant si contents de se sentir étouffer sous ton cul ne te prendront pas la main, ils te quittent à la porte et filent retrouver leurs femmes ou leurs amis, ils gardent secrétement en cage leurs désirs qu’ils pensent interdits, ils te félicitent pour ton appétit mais mettent leurs épouses au régime, ils vivent dans l’ombre des grosses dames, fantasmes ultimes. Je ne voudrais pas qu’on m’aime pour mon esprit, je ne voudrasi pas qu’on m’aime pour mon gras, je voudrais que cela soit plus complexe et plus simple, plus évident peut-être, un peu comme ces filles trop belles qui s’inquiètent de tes intentions, qui ont peur d’être séduites pour leurs traits, plutôt que pour leurs têtes, elles n’ont juste pas à s’inquièter d’être traitée de grosse vache dès qu’elles ont le dos tourné.

Donner son corps avant son nom

J’ai mis longtemps à comprendre, j’ai mis trop longtemps, à dissocier le corps et puis l’esprit, à faire la paix avec celui que je porte et celui qui m’emporte, je voulais être juste un corps, pour jouir et puis pour leur montrer, que je suis grosse mais que je me fais baiser, comme toi la fille normée, regarde comme je les fais bander, ce corps que j’ai vomi est maintenant mon arme de destruction massive, je ferme les yeux et je dis oui, presque à n’importe qui, sans réfléchir, les endorphines et l’adrénaline des jeux de séduction font taire tous les principes, j’ai des choses à me prouver, et puis je veux me rattraper, de cette adolescence passée à me répéter que j’allais évoluer, sortir du cocon et devenir enfin normale et désirable, je n’y ai jamais vraiment cru, seulement je ne compte plus les nuits où je m’endormais en priant, qu’en me réveillant tout ca serait passé, que la graisse aurait fondu, qu’enfin on allait me regarder. Je me venge de toutes les humiliations, des pleurs et de mes dents qui se serrent quand je suce un inconnu, comme si la sexualité m’avait redonné un pouvoir, comme si enfin je servais à quelque chose, je voulais placarder mon tableau de chasse dans toutes les rues, je ne comprenais pas, je m’étais perdue, persuadée que la taille de mes seins et mon habilité buccale m’ouvrirait les cœurs les plus fermés, je n’ai ouvert que des portes à 3 heures du matin, des braguettes de losers et de paumés, quand tu fais n’importe quoi, lentement tu attires n’importe qui, tu te réveilles dans un lit étranger, tu te casses sans le réveiller, tu cherches les yeux encore collés le métro le plus proche et tu rentres te laver, te désinfecter, racler sur ta peau les restes de la soirée.

Peu à peu tu oublies comment séduire, persuadée que tous les hommes cherchent uniquement à te baiser, tu leur facilites la tâche, après tout où est le mal, finalement on arrive au même point, quelques minutes de moiteur et de complicité, tu t’en fous de ce qu’il pense, tu ne baises plus, tu te masturbes seulement, contre le corps d’un autre, tu oublies tes manières, tu ne leur offres plus à boire, tu ne leur demandes plus de rester, t’es seule malgré les corps qui passent, malgré la semence qu’ils laissent dans tes draps, t’es seule même quand tu jouis, l’autre n’est qu’un moyen, un outil dans ta course vers rien, je n’ai pas appris à faire les choses à moitié, parfois après qu’il aie passé la porte, je me fais vomir, comme pour expier, la rage et la culpabilité, pour se vider, pour être légère enfin.

(…)

Je ne fais plus la course imaginaire avec les filles plus minces et plus jolies, ma sexualité est plus calme, plus apaisée, c’est même tout le contraire, j’ai du mal à me donner, je recule à chaque fois l’échéance, je fantasme mais je n’agis pas, j’ai envie mais je suis comme marquée, par ces nuits un peu trop sales pour être racontées, par ces corps que je n’arrive pas à oublier, j’ai du mal avec l’équilibre, en anglais la balance, c’est ironique, mi-pute mi-sainte, je ne voudrais pas penser à ces visages flous quand je ferai l’amour la prochaine fois, je voudrais les effacer, les faire disparaitre à jamais, je n’arrive pas à assumer, si je ferme les yeux, ce n’est pas pour ne plus te voir, c’est juste pour ne pas me sentir observée par les fantômes qui squattent dans la chambre,qui comparent et qui murmurent, qui parlent de moi et qui ne me laissent pas.

Being Fat

Je suis grosse. Je n’ai jamais manqué de rien. Ni de travail, ni d’amour, ni de désir, ni de sexe, ni d’attention. Je suis grosse et je ne réponds pas aux clichés que les émissions télévisées voudrait véhiculer. Je suis grosse et je déteste les grosses, celles qui se plaignent et qui geignent, celles qui sont persuadées que leurs bourrelets les empêchent de travailler, d’aimer, de baiser, de vivre et de jouir. Pire qu’elles, il y a les petites morues qui n’osent pas se baigner car leur maillot de bain Etam soldé leur moule légèrement le pied de chameau, vraiment elles sont ignobles avec leurs trois kilos en trop, ça bouffe de la salade et du céleri, ca s’enfile des diurétiques et ca chie de l’air pourri, mais surtout c’est persuadé que la vie est foutue, que personne ne voudra d’elles et qu’elles doivent accepter leur sort, les garçons comme des sauveurs, enfin un pénis qui accepte de les bousculer, y’a pas d’amour dans leur vie, juste le sentiment affreux de s’être résigné.

Accepter qu’être gros n’est pas un état transitoire est un acte de foi. C’est arrêter de prier la fée Top Santé, cesser les offrandes sur l’autel des charlatans et des acupuncteurs, envoyer chier la famille attentionnée qui vous demande de continuer vos efforts, c’est pour ton bien, c’est pour être en bonne santé, c’est réaliser que ta vie ne changera pas lors d’un hypothétique régime miracle, que tu ne peux plus fuir devant les excuses pondérales, que tu es seul maître à bord et qu’il est temps de se bouger, qu’à trop répéter que ton poids handicape tu es devenu paraplégique, bloqué dans un schéma de pensée qui t’empêche de te révolter, clouée sur ton canapé à te lamenter, laissant passer les opportunités, bouffant tes regrets dans des orgies de chips.`

C’est stupide et c’est trop simple, mais ce qui compte, ce qui frappe et ce qui te permet d’être, c’est ce que tu cultives à l’intérieur. On est pas beau par hasard, on rayonne du dedans, on donne du sens à notre corps et on l’habite vraiment, on ne s’en détache plus pour rêver à celui qu’on désire, on s’en empare et on le façonne pour qu’il nous rende service. Je déteste les discours sur la beauté intérieure pourtant, je ne bande pas pour les laids, les connards ne m’excitent pas, mais à se couper de son épiderme on oublie qu’il existe, on flotte un peu mollement dans un état second, persuadé qu’on est trop gros pour plaire et que notre corps doit se cacher et se faire oublier. Le corps gros est beau quand il est habité, quand les chairs se font denses, qu’elles se tendent et qu’elles vibrent, quand elles sont caressées et quand elles prennent du plaisir, elles ne sont plus capitons et vergetures, elles ne sont plus désespoir et honte, elles respirent et semblent déjà moins grises, elles se rendent souples, elles savent plaire, quand sa main caresse ton ventre dodu et que tu le laisses faire.

Divas

T’es grosse et tu te sens aussi bien qu’une vieille merde réchauffée, jusqu’ici rien d’étonnant. On ne cesse de te répéter que tu es laide, paresseuse, gloutonne, et que tu as peu de valeur aux yeux de la société. Les médecins, les émissions de télévision, les journaux, le gouvernement, et même tes potes te rappellent sans cesse qu’il faudrait “faire quelque chose’, car sinon tu vas être malade, exploser, ne jamais rencontrer d’homme, provoquer une apocalypse précoce. Il n’est donc pas étonnant de se sentir comme une merde. Mais heureusement, il y a une solution : sors du placard, sois grosse et heureuse !

Il est temps d’arrêter de croire qu’une fille mince et frêle vit à l’intérieur de toi et qu’elle ne demande qu’à sortir, la personne la plus importance, c’est toi. Contrairement à ce que les médias nous sermonnent, il est possible d’être heureuse, en bonne santé, et bonne, tout en étant grosse. Met toi en colère, organise toi, éduque toi sur le sujet, change de fringues, fais tout ce qu’il faut aujourd’hui pour arrêter de contribuer au mythe selon lequel être gros = le mal et deviens une grosse assumée, une bad girl pondérale.

On sait aujourd’hui que 90% des régimes sont des échecs à 5 ans, et que les diètes restrictives sont au contraire responsable d’un effet yoyo terrible. En fait, les régimes sont surtout utiles à l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique, les bénéfices de l’industrie de la minceur sont énormes, partout dans le monde. Ces industries contrôlent les femmes, les rendent chiantes et obsédées par la taille de leurs cuisses.

Au lieu de continuer à avoir de sempiternelles discussions sur ton poids, ta taille de pantalon ou le nombre de calories dans ta salade, imagine seulement tout ce que tu pourrais faire. Imagine ce que pourrait être ta vie si seulement tu acceptais d’être grosse, si tu acceptais de porter ton poids fièrement, parce que tu es la seule à t’infliger tes punitions stupides pour pêché d’obésité : pas de plage, pas de piscine, pas de confiance en toi, et trainer toute ta vie l’impression d’être moins bien que les autres.

Le monde qui nous entoure encourage les grosses et les gros à se couvrir, le plus possible, à dissimuler leur chair, à être le plus politiquement correct possible, à adopter une attitude contrite. Qu’ils aillent se faire enculer. Sors, assume, aime, sois grosse, so what.

Ventre

Quand j’étais petite, j’avais un short de sudation. Ce truc un peu immonde, vendu au télé-achat ou dans les parapharmacies pour vieilles bourgeoises complexées. Un short en matière sac-poubelle rembourré cellophane, qui colle à tes capitons comme le pu à tes plaies, chaque mouvement provoque une transpiration excessive, tu fais trois pas et c’est la flaque, tu baignes dans ton jus, tu t’y roules et tu croises les doigts, c’est déjà ça de perdu, sur la balance dans quelques heures, quelques grammes de moins, tu voudrais suer ta graisse, tu voudrais tailler dedans, sculpter dans ton ventre les contours de la fille parfaite, ventre concave et hanches brindilles, l’air ingénu et les cheveux qui brillent.

Dans la baignoire, j’observe mon corps de maintenant et je me souviens de celui que j’avais avant, avant les régimes, les coupes-faim, les diététiciens, les extraits de papaye et de pamplemousse, les attrape-gras, avant la stigmatisation et les désordres alimentaires, avant qu’on me fasse comprendre que j’étais grosse, que j’étais anormale et que je me devais de lutter contre moi même, de rentrer en guerre contre mon corps, de le maîtriser et de le briser, couper ce qui dépasse pour rentrer dans le moule, taillader les chairs trop abondantes, je n’étais pourtant qu’une gamine dodue, le ventre d’un bébé, les joues d’une enfant, je suis aujourd’hui une adulte obèse, perdre 10 kilos n’est qu’une formalité, c’est 50 qu’il m’en faudrait perdre pour oser prétendre appartenir au monde des jolies filles, celles qui ont des franges et qu’on déshabille des yeux, mon charme est ailleurs, paraît-il.

J’observe mon ventre qui surnage dans l’eau déja tiède, les bourrelets, les pleins et les creux, les marques du temps, les vergetures et les veines, quand je suis allongée, entre mes seins j’arrive à voir mon nombril, c’est une vue assez rare pour l’observer, vraiment creux, vraiment vide, seul néant dans l’amas graisseux, je me force à regarder ce ventre qui m’obsède pourtant, que je porte comme un fardeau, dont je rêve de me débarasser, que peut-il y avoir de vital dans cette bouée molle, un couteau aiguisé, d’une hanche à l’autre tracer un sourire à la pointe de la lame, passer par le nombril, juste en dessous, enfoncer la lame et me débarrasser, jeter à la poubelle ces kilos de tissus inutiles, saigner, coaguler, cicatriser. Ne pas toucher d’organes vitaux, ignorer le foie et la rate, couper en surface, précision chirurgicale, me sentir légère et cannibale, je m’imagine dans les mains cette bande courbe sanguinolente, chair rouge et graisse dure et jaune, la malaxer, la couper, la détruire et la jeter.

Fat Fuck

Je discute avec un mec sur Twitter, de tout, et puis pas mal de cul aussi, mais théoriquement, le genre de conversation où tu débats des bienfaits du lavement avant la sodomie et autre tips pour pratique sexuelle déviante. Et il me dit qu’en fait, il a jamais couché avec une nana comme moi. Comme moi. Ca veut dire quoi ? Non, pas belle, drôle et intelligente, juste qu’il n’a jamais couché avec une vraie grosse, une fille qui pèse plus lourd que toi, une fille pondéralement hors norme, pas juste une petite minette enrobée mais qui compense avec une poitrine bandante et un cul de porn star, une vraie grosse, la fat fuck experience. Que ca lui dirait bien, dans un univers fantasmatique lointain, mais que finalement il hésite, qu’il ne sait pas trop comment ca fonctionne une grosse, et puis faut la trouver, bref autant d’obstacles confortables pour rester au chaud dans son slip American Apparel, ne tentons pas le diable, baisons politiquement correct.

Je comprends parfaitement qu’on ne soit pas attiré par un corps gros. Je ne pense pas qu’on puisse bander pour tout le monde, et j’ai moi même des goûts particuliers que je ne force pas, le pourcentage de baisable restant plus important que le non-baisable selon ma grille de lecture. Il ne s’agit pas donc ici de convaincre ceux qui vomissent à la vue d’un bourrelet qui dépasse d’une ceinture, mais plutôt de faire l’éloge du baiser gros, pour ceux qui sont encore dans une réserve pudique.

Baiser une grosse c’est accepter de se perdre. De revoir ses réflexes, la façon dont on touche, dont on caresse, de se laisser faire aussi. C’est prendre un sein à deux mains, pour le sentir pleinement, sentir le poids, l’abondance, revenir sur son mamelon, se rendre compte que ta langue ne suffit pas, s’attarder, découvrir des endroits qui n’existent pas chez les filles minces, la cambrure d’un cul contre laquelle tu peux poser ta tête, sentir de la matière sous tes doigts quand tu lui caresses le dos, le ventre, ne pas céder à la tentation de pétrir bêtement, la laisser faire aussi quand elle glisse ta queue entre sa poitrine, accepter de te perdre dans sa chair, de te sentir plus petit parfois, mais plus viril, plus fort aussi quand tu l’attrapes par les hanches et que tu la soulèves, que tu imprimes le mouvement de tes hanches sur ses fesses.

Baiser une grosse c’est aussi parfaitement la même chose que d’habitude, c’est toucher, lécher, embrasser, partout, ne pas avoir de retenue, se lâcher, ne pas se mettre à la place de la fille que tu prends, aller au delà des complexes que tu supposes, tu ne sais rien de ce qui la bloque, de la manière dont elle ressent son corps, ne te prends pas pour un devin, ne crois pas qu’elle est moins souple, plus salope, moins bandante ou plus perverse qu’une autre, ce qui se joue de cérébral dans le sexe est universellement différent à chacune, il y a des grosses chiantes et des minces qui font l’étoile de mer dans ton pieu, il y a des salopes finies qui crachent sur ta queue en se frottant contre tes jambes dans les deux camps, ne fait pas l’erreur de projeter sur ta grosse les stéréotypes habituels, oui, tu peux la baiser dans toutes les positions, bien sur ca peut demander une légère modification spatiale, elle se cambre un peu plus quand tu la prends par derrière pour te sentir complétement, quand tu la baises à la hussarde elle pose une jambe sur une chaise, mais c’est la même chose, en plus abondant, en plus dense.

Et puis c’est aussi le moment de tenter des choses, un cul qui s’écrase mollement sur ton visage pour venir se faire lécher, dévorer, c’est bien, un gros cul c’est incroyable, avoir au dessus de toi ce corps qui vient se frotter contre ta queue, légère malgré la gravité, sa poitrine démesurée qu’elle vient te donner, qu’elle pose sur ta bouche, ton visage encadré par sa poitrine et ton nez au milieu, grotesque mais terriblement excitant, et puis c’est aussi l’occasion d’aller au delà de tes complexes, car oui, les garçons aussi sont complexés, la taille de leur bite, leur abdominaux ou la forme de leurs genoux, si tu as la chance de tomber sur une grosse qui accepte son corps, tu vas prendre une vraie leçon, tu vas arrêter de te poser des questions sur la validité de ton physique, tu vas t’abandonner, oublier ton corps pour mieux le sentir, le faire vivre vraiment, débarrassé de ton cerveau qui arrête de penser, juste l’animalité de ce corps préhistorique, callipyge, busté, Vénus Hottentot de tes fantasmes.

Je ne cherche surtout pas à faire une apologie du gros, je trouve les femmes plus minces que moi parfaitement baisables, j’aime autant les hommes maigres, minces ou gros, je veux juste te convaincre qu’il y a du beau, du capiteux, de l’érotique, quelque chose qui pose question à ta queue, quelque chose de libérateur aussi, de politique peut-être, quand tu choisis de bander pour une grosse, tu bouscules l’ordre établi, même en secret, juste pour toi.

Fat bitch.

Dans l’immensité des déviances sexuelles, j’ai la chance d’attirer particulièrement deux genres de pervers tout à fait particuliers : l’admirateur de grosses et le soumis.

Le premier trouve en moi tout les critères physiques nécessaires à la réalisation de son fantasme, prend du plaisir à te caresser les bourrelets que tu tentais jusqu’alors de dissimuler habilement dans ta nuisette noire, secoue son appendice entre ses seins en te faisant remarquer qu’il disparait complétement, ca le fait sourire, ca ne l’inquiète pas plus que ca, te demande de l’écraser de tout ton poids, de t’asseoir sur sa tête jusqu’à ce qu’il devienne tout bleu, technique qui demande une certaine maitrise si tu ne veux pas te retrouver en zonzon pour homicide involontaire. Si le pervers à grosse t’invite au restaurant, il t’encourage à prendre les plats les plus caloriques et les plus pantagruéliques de la carte, s’assurant ainsi de la continuité de ton obésité, et donc de la survivance de son objet de jouissance. Il prend ensuite un plaisir quasi sensuel à te regarder manger, comme si ta fourchette devenait une extension subite de sa queue, d’ailleurs lui, il ne mange pas, il est trop occupé à te regarder baffrer, la vision de toi finissant ton tiramisu ayant pour lui une portée érotique inégalable. Si tu parles de régime au pervers à grosse, il connaît son sujet et te démontre avec fougue pendant une demie heure que tu es parfaite et que tu n’en as pas besoin, que la société est pourrie et que tu es dans le vrai. Le pervers à grosse est souvent marié, avec une fille pas moche mais très maigre, qu’il a choisi en désespoir de cause, n’osant pas faire son coming out de pervers à sa famille et à ses potes. Il passera des heures à soupeser tes seins, à les comparer mentalement avec ceux de sa copine, en soupirant et en se flagellant de n’avoir pas le courage d’avoir une femme hors norme.

En bon fétichiste, le pervers à grosse est un collectionneur. Tu l’amuseras et le contenteras un instant, mais sache que si il croise une femme plus grosse que toi, il oubliera ton numéro de téléphone en moins de temps qu’il ne lui faut pour dire 200 kilos.

Le soumis lui, est attiré comme le premier par ton image de femme forte. Chez le soumis, le poids prend un sens symbolique, et fais de lui une petite chiffe molle et insignifiante, ce qui l’excite énormément. Au delà des sévices classiques d’une bonne relation Ds (qui n’a jamais rêvé d’être fouetté aux orties fraichement coupées devant un parterre de dominatrices, je vous le demande), le soumis voudra devenir ton tabouret, ton chausse pied, ton lit. Transformé en meuble, tu pourras t’appuyer de tout ton poids sur sa faible colonne vertébrale, pendant qu’il hurle à la mort, mais que non, surtout n’arrêtez pas madame. Le soumis fera ton ménage, ton repassage, tu peux même, si tu es un peu vénale, te faire offrir des bas en PVC et autres accessoires sexuels, dans lesquels tu défileras, sous le regard de vénération absolue de ton généreux donateur. Le soumis est également souvent marié, et te demandera dans un murmure de ne pas laisser trop de traces sur son postérieur, Madame pourrait se douter de quelque chose. Le soumis est extrêmement élastique du croupion, et donc si un jour tu ne sais pas où ranger l’aspirateur, dans son cul est un endroit indiqué.

Le soumis, trop heureux d’avoir trouvé laisse à son collier, ne partira pas. Il deviendra insistant, collant, voudra connaître les détails de ta vie, t’enverra des sms désespérés en te suppliant de bien vouloir le recevoir. Si jamais tu te prends d’affection pour le soumis et que tu tentes de le voir en dehors de vos séances de zizi-panpan, tu t’aperçois qu’il n’a aucune conversation, aucun répondant, aucune vie derrière ses lunettes, et qu’il ne s’anime qu’à la perspective d’une nouvelle technique de bondage à essayer. Il est mono maniaque. Pour t’en débarrasser, tu devras mettre en scène une cérémonie ou tu lui rendras sa liberté, avec pyrotechnie et effets spéciaux, et il repartira chasser une nouvelle Dame avec ta permission, et ton soulagement.

Je critique, je critique, mais moi aussi je suis fétichiste. J’aime les barbus, j’aime les petits, j’aime les drôles, j’aime les grands, j’aime les crânes rasés, j’aime les légionnaires, j’aime les muscles qui entourent le nombril et qui descendent vers les cuisses, j’aime les poignées d’amour, j’aime les mecs à lunettes, bref, je suis bien pire.

My mother never saw the irony (…).

Tout ca tout ca et puis le reste. Avec ? Et je vous mets ce qui dépasse ? y’a 600 grammes, je laisse ?

Mais ouais, laisse ma grosse, après tout, un peu plus un peu moins, de la bile ou de la bave, ce ne sont jamais que de vilaines sécrétions, bien plus hardcore que la mouille qui ne coule pas de ta chatte pour cause d’hypertrophie de la bite de ton mec.

Attention, c’est là que je prends ma voix de Diams et le flow de “De l’amour à la haine” de TTC :

T’as voulu jouer à la maligne, ok, je respecte, c’est mon jeu preferé, mais maintenant va falloir assumer, et venir avec ta petite tronche de taupe recevoir ta branlée. Tu veux jouer la victime, ok, c’est un registre que je connais moins, mais je connais bien plus ton programme, amour gloire et beauté, embauchez moi, je suis une fille dynamique et même pas névrosée.

La différence majeure c’est que moi j’assume, les conneries, la baise et les idées qui puent, j’aime le ridicule, j’aime ma chatte et mes seins, je les montre à qui j’veux, et en plus j’aime ca, je suis fière et je suis moi. Tsais quoi, j’assume même mes pires plans, mes galères et mes horreurs, les nuits où je me tape la tête contre les murs pour arrêter de penser.

J’ai pas de gros blog tendance sur mes cuisses dans un legging lamé, faut croire qu’il y a des gens beaucoup plus doués que moi pour ca, et tant mieux. Le seul truc qui me ronge c’est ton attitude de wannabe de la beauté, comme si tu voulais faire la course avec toi même, comme si il y avait quelque chose à prouver. Mais meuf, regarde toi, regarde toi bien et arrête de t’accepter. T’es risible, tu fais peur aux enfants et les vieux te font des croches pieds.

Si un jour je me retrouve avec le même mental que toi, par un soudain oubli de deroxat ou par un autre truchement chimique, mais meuf, j’attends pas, je prends le train vers le pays des moches et des pas belles, et comme toi, j’essaie d’en devenir la reine. Parce que ta stratégie à deux balles, t’inquiète, je l’ai bien capté. Avec tes cartes de visite pour ton blog à peine buzzé, tes fringues qui puent la mort d’avoir encore grossi, et ta tronche de CAP de vie ratée.

Ca y est t’as compris ? Ou je continue jusqu’à ce que ca fasse bien mal ? Je parle de ton mec tellement chlass qu’il ouvre pas sa gueule, coincé devant son écran comme une souris dans un labo. Mais tu lui as fait quoi meuf pour le niquer à ce point là ? Tu fourres ses Kellogs au xanax ou tu lui as fait peur en lui montrant ta chatte ?

Alors continue à parler, continue à jacter sur ma gueule, dans ta grande incapacité à répondre sur le fond, attaque la forme, dis moi que je suis moche et re-moche, grosse et dégoulinante, que j’ai le stupre au cul et l’herpès aux fesses, balance tes rumeurs les plus moches, fais parler les vieilles capotes, acharne toi sur mes seins, mon bide ou mes cheveux, décortique ma vie de long en large si ca te soulage quand tu chiales la nuit d’avoir mal partout et d’être une vieille enfant inapte à tout.

Ou alors ferme ta grande gueule virtuelle, j’attends ton mail.

(Monday, December 14, 2009)

It’s a fat sick sad world.

Bon bon bon.

Récemment, sur Tweeter, Facebook, et autres moyens de communication, je me suis pas mal lâchée sur une initiative malheureuse de certaines fat blogueuses : un Ezine appelé Women, dont le pitch est “un magazine pour toutes les femmes”.

Mais pourquoi tant de haine ? Oui pourquoi ?

D’abord parce que j’ai naturellement la dent dure. Je suis aussi gentille que je peux être mauvaise.

Ensuite, parce que, bêtement sans doute, je me suis sentie concernée.

Je suis grosse. Je suis née grosse. J’ai eu la chance de ne jamais vraiment en souffrir. Je me suis assez vite intéressée aux phénomènes discriminatoires, d’abord en militant chez Allegro Fortissimo, ensuite en faisant partie de l’équipe de lancement et d’animation de ce qui était un grand site de Size Acceptance français, le Pulpe Club.

Bien sur je n’ai pas eu que de bonnes idées. Nous avons raté quelques actions, nous aurions pu être plus organisé ou plus performants lors d’autres. Nous étions une équipe soudée, motivée, revendicatrice. Je ne compte pas les heures passées à organiser des soirées, à écrire des articles, à contacter des médias, mais surtout à réfléchir sur ce que nous voulions faire de nos idées, la manière de les mettre en mouvement, et le sens que nous donnions à nos actes militants. Et je pense sincèrement que les actions, les articles, les discussions, que nous avons eu avec les usagers de notre site, avec les acteurs du monde politique, de a santé, ont réellement eu une influence sur nos vies de gros, de grosses. Je retiens surtout les paroles des nanas comme moi, qui ont réalisé qu’elles avaient le droit de vivre, que j’ai vu s’épanouir et changer. Je retiens aussi l’installation de l’IRM à champ ouvert, les programmes d’accueil en  milieu hospitalier des grands obèses. J’ai l’air de me vanter, mais c’est vrai, je suis fière de tout cela. Je ne l’ai pas fait seule, nous étions une équipe, des impulsions différentes dirigées vers quelque chose de bien.

Je me suis éloignée, pour des raisons qui seraient bien trop compliquées à expliquer, de ce monde militant. D’abord en ne prenant plus part aux décisions, ensuite en devenant un simple usager de la structure dont j’étais présidente, puis en partant, simplement. Aujourd’hui, je suis toujours une femme grosse, avec les mêmes idées, les mêmes colères, les mêmes besoins. Mais je me contente de consommer ce qui m’est offert en France : Pulpe Club, Vive Les Rondes surtout. Et puis bien sur la très influente blogosphère des grosses à sequin, les blogs modes pour celluliteuses réunies. Des ces blogs est née il y a plusieurs mois un Ezine, les Modeuses Rondes, que je n’aime pas particulièrement, mais qui a le mérite d’être plutôt bien pensé, plutôt ludique, et plutôt informatif.

Et puis, il y a une semaine, cet autre projet : Women.

Je ne recommencerai pas ma critique. Disons simplement que je trouve que c’est une énorme catastrophe. En terme de réalisation, de photos, de message, de communication.

Mais pourquoi ca m’énerve ?

Parce que je suis une minorité. Et que je suis très sensibilisée à mon statut de minorité. Et que tout ce qui se fait concernant l’obèse, l’obésité, m’intéresse. Et que je suis féministe, et que par extension, ce qui a en cœur de cible la grosse femme m’intéresse doublement.

Et oui, j’ai déja écrit à Vogue, à Cosmopolitain, à Glamour, à Marie Claire. J’ai même déja été publiée, NA. Mon énervement ne se porte pas personnellement sur ces quelques nanas qui ont cru bon de pondre le journal du lycée version Fat.

Ce qui m’énerve, mais vraiment, c’est que nous nous devons aujourd’hui d’être attentives à la manière dont nous communiquons.

Quand je militais, j’ai toujours refusée la vision américaine de la Size Acceptance : plus gros, plus beau. J’ai toujours eu un regard critique sur la sexualisation du corps gros, et sur les dérives quasi sectaires de certains hommes amateurs de gras. J’ai toujours essayé de penser nos actions dans un cadre plus global, avec la volonté de les inscrire dans une prévention des risques de l’obésité et une sensibilisation à la nécessité de médicaliser les obèses.  C’est aussi pour ces raisons que j’ai quitté ce petit monde, le message n’étais pas à mon sens, assez clair.

Je ne peux pas m’empêcher de penser que se lancer dans la création d’un magazine célébrant la diversité des corps et des femmes (“Pour toutes les femmes”), c’est avoir une démarche militante, différente. Et, partant de cette acception, je ne supporte pas que l’on soumette au regard des gens du dehors, de ces gens qui pensent encore l’obésité comme une maladie de l’intelligence et de la volonté, un travail aussi peu abouti et aussi peu qualitatif.

Pourquoi, mon dieu, pourquoi, tendre si bien le bâton pour se faire battre ?

D’abord la forme.

Fallait il vraiment se presser de sortir cet Ezine ? La relecture orthographique et grammaticale ne pouvait elle pas être au moins une priorité ? L’argument selon lequel il aurait été sorti en deux semaines n’est pas recevable. Quel projet sort en deux semaines ? A quel usage ? Pourquoi cette deadline?

Fallait il vraiment utiliser cette photo de couverture ? Ces femmes, qui sont pourtant individuellement charmantes et parfois intelligentes, sont posées là, avec l’air de ne pas savoir pourquoi, le bras en l’air … Voilà. C’est nous les grosses.

Sur le fond ensuite.

La trame n’est pas mauvaise, elle respecte à la lettre le cheminement classique de nos féminins. De la mode, de la beauté, de la sexo. La mode est vieille, la beauté est passée, et la sexo vulgaire. La bonne surprise reste l’article sur les cheveux métissés, même si on voit sur le web en ce moment une floraison de blogs sur le sujet (Go Nappy, Be Happy), mais en tout cas, on cherche là au moins l’ouverture à toutes les femmes. D’ailleurs finalement, j’ai peut être mal compris. C’est peut être un magazine pour toutes les femmes grosses ?

Les pages cultures me mettent en rogne. Enfin, surtout la littérature. Promouvoir un livre de Cohen, cet espèce de charlatan télévisuel, qui passe sa vie à se faire du pognon sur le dos des obèses, sans avoir jamais rien proposé de curatif, ca me donne juste envie de gerber. Il y a tellement d’autres médecins qui ont écrit de manière beaucoup plus juste sur le traitement de l’obésité, sur les approches multi-thérapeutiques, sur les régimes, sur les chirurgies … Pourquoi choisir encore cet individu qui nous chie constamment à la gueule ?

Les pages cuisine, je ne sais pas. Je ne testerai pas les recettes. D’ailleurs je ne les ai pas lues. Enfin si, la première : prenez une tomate, piquez la sur une brochette. Mais sans doute peut on s’interroger sur la nécessité d’en faire autant. Encore une fois, je ne comprends pas le message.

En fait, Women me fait l’impression de dizaines de blogs compilés.

Et alors que j’ai plaisir à lire ces blogs, car chacun a sa personnalité, son ton, son sujet, Women les dénature. Noie les idées, l’énergie, dans un espèce de fouilli indigeste.

Je n’ai pas les cheveux métis, mais je lis des blogs consacrés à leur entretien. Parce que la démarche m’intéresse. Parce que l’idée que les cheveux noirs ne sont pas mauvais, comme le raconte le documentaire sorti récemment. Parce que s’accepter, dans son corps, dans ses cheveux, c’est finalement loin d’être futile.

Bon je disgresse à mort là.

Donc, grosses de tout pays, je vous en supplie, faites de jolies choses, des choses intelligentes ou pas, futiles ou importantes, mais pensez les. Allez au bout de vos idées, montrez ce que vous savez faire. Mais ne sacrifiez pas vos talents pour une deadline, pour la tentation d’un buzz dans une micro communauté, pour faire pareil que les copines d’en face, ou encore pour profiter de l’offre de sponsorisation d’une marque, pour lancer vos ateliers de customisation, de relooking ou de sexo-thérapie pour unijambistes. Ne nous vendez pas !

Pour les aficionados :

Skorch : le magasine féminin pour grosses de référence (pour moi)

Le Blog de Big Beauty : le blog qui buzz le plus, et qui est loin d’être laid

Neby : des vêtements, et surtout des modèles qui sont belles belles belles / Maintenant fermé.

Saks in the city : sans doute la plus class des fatshionistas FR.

(Friday, December 11, 2009)