Ma chatte, mon docteur et moi

J’aime bien aller chez la gynéco. Ca fait de moi la membre d’un club super fermé et très confidentiel, puisque la plupart des forums des Internets féminins sont remplis des peurs et des craintes de milliers de vagins qui beuglent à l’unisson leur effroi devant le clap-clap métallique du spéculum. C’est encore pire pour les individus pourvus à la fois d’un vagin et d’un surpoids conséquent, comme moi quoi. C’est beaucoup grâce à ma maman, qui m’a toujours rassurée, qui m’a parlé de ma chatte comme si c’était un animal de compagnie parfaitement sympathique et ronronnant, qu’il fallait juste emmener chez le véto de temps en temps, rapport aux puces et aux grippes en hiver, tu vois le genre. C’est aussi beaucoup grâce à ma gynéco, qui est un modèle de douceur, de gentillesse et de compétence. J’imagine même pas ma gueule si j’avais eu affaire à un nazillon rétrograde débile, qui m’aurait embroché avec son gros appareil sans dire bonjour et sans lubrifier, et qui m’aurait ensuite asséné les dix clichés les plus débiles sur la sexualité, la contraception et la mise à bas. Car oui, les gros cons de médecin, ca existe, et les études supplémentaires nécessaires à l’obtention du titre de spécialiste n’épargnent personne. C’est un peu comme les gros cons d’avocats, de ministres, de flics, de fonctionnaires, de journalistes, mais en pire, parce que le médecin a cette aura un peu sacrée. Il n’y a pas si longtemps encore, on se faisait beau pour visiter le cabinet médical, on mettait ses habits du dimanche et sa plus belle culotte, on devait au médecin le même respect qu’à l’instituteur et au curé. La vulgarisation de l’information médicale et scientifique semble ouvrir le dialogue entre médecins-connards et patients, et le partage des vécus sur Internet y est sans doute pour quelque chose aussi, les choses changent, mais doucement, vraiment doucement.

Les 10 trucs que je voudrais dire aux nanas qui ont peur, qui sont traumatisées, qui croient n’importe quoi, qui se renseignent sur leur fouffe sur Docticaca, qui n’ont pas eu la chance d’avoir une maman communiste :

1/ Un gynéco ou un médecin ne peut pas déclarer que vous êtes stérile en vous regardant. Ni même juste en vous faisant un frottis ou en vous auscultant à l’intérieur avec un spéculum, une loupe, ou une longue vue. La stérilité ne se mesure pas en nombre de centimètres ou de kilogrammes. Des femmes très maigres ou très obèses, des très grandes, des très petites, des herpétiques, des tatouées, des dépressives, des folles à lier, mènent à terme des grossesses chaque année. La stérilité biologique se vérifie à l’aide d’examens poussés, qui ne peuvent pas être réalisés à l’emporte pièce dans un cabinet. Le fait de ne pas avoir de cycles réguliers n’est pas un signe de stérilité pour les femmes. Ras-le-cul d’entendre chialer mes copines parce qu’un connard de médecin fier de lui leur a sorti « ah bah ma petite demoiselle, dans l’état où vous êtes, c’est sur hein, vous pourrez pas avoir d’enfants » au bout de 10 minutes de consultation.

2/ Personne n’a le droit de vous dicter votre moyen de contraception. Vous avez le droit d’être une connasse d’écolo qui refuse de soumettre son corps à des apports exterieurs d’hormones. Vous avez le droit de craindre les effets secondaires de l’Implanon. Vous avez le droit de ne pas vouloir porter de sterilet, vous avez le droit d’exiger la pose d’un stérilet. Vous avez le droit de ne pas accepter l’anneau contraceptif que votre gynéco precrit à tour de bras en ce moment parce que le labo l’invite en séminaire aux Caraïbes. Mauvais exemple, mais quand une médecin m’a demandé de choisir entre ma vie sexuelle et ma consommation de tabac, car elle refusait de me prescrire ma pilule et ne me proposait pas d’autre alternative, je lui ai poliment chié à la gueule, et je suis allée me faire poser un DIU ailleurs.

3/ Personne n’a le droit de vous mettre la honte. Que vous soyez vierge au moment de votre mariage, ou que vous enchaîniez les amants, que vous soyez hétérosexuelles ou homosexuelles vous ne devez à aucun moment ressentir que votre gynéco vous juge. C’est au professionnel de santé de s’adapter à votre mode de vie dans ce cas précis, et de vous donner les conseils et les précautions nécessaires aux bonnes pratiques. Un médecin qui émet la moindre remarque déplacée, qui hausse le sourcil, qui se permet la moindre remarque salace sur vos pratiques doit être taclé. Vous ne consultez pas pour recevoir une leçon de morale, on ne traite plus l’hystérie en masturbant les femmes avec des godes géants mécaniques. A la gynéco qui fit remarquer à ma pote gouine qu’elle ferait mieux de tester une fois au moins dans sa vie « l’amour le vrai avec un homme », je propose un séjour forcé à Miami en pleine Gay Pride, attachée nue sur un char.

4/ Vous devez vous bouger le cul. Sérieusement. Je n’en peux plus de lire des pages et des pages de questionnements stupides de la part de femmes adultes et fiscalement responsables sur le thème « suis-je enceinte? » « j’ai un bouton dans le vagin » « mon mec pense que ma chatte sent le poisson » etc. Prenez vous en main. Consultez, cherchez le bon praticien, engueulez les mauvais, lisez, renseignez vous, mais par pitié, prenez votre chatte par la main et offrez lui le traitement royal. Elle le mérite, et les conseils éclairés de Didine98282727 sur les forums de Docticaca ne suffiront de toutes façons pas à apaiser vos doutes ou à soigner cette vilaine mycose. Oui, c’est vrai, tu peux essayer de te badigeonner l’oignon de gousses d’ail et de yaourt bulgare, mais honnêtement, pour ton mec ou ta meuf, pour le respect olfactif de ton entourage, les ovules vaginales ou autre traitement, c’est quand vachement plus efficace.

5/ Non, ca ne fait pas mal. Je ne sais pas qui est la première conne qui a balancé qu’une visite chez le médecin de la fouffe pouvait traumatiser à ce point là. Bien sur, c’est un peu moins sympathique que chez l’ORL, il faut se déshabiller, il est possible que votre médecin vous palpe la poitrine selon votre âge, la position est un peu spéciale, on a un peu froid au cul, et le papier de la table d’examen refuse systématiquement de rester en place. Soit. Mais franchement je préfère aller trois fois me faire tripoter le col que d’aller me faire fraiser une molaire. Si vous indiquez à votre gynéco que vous êtes particulièrement pudique ou frileuse, il peut pousser la gentillesse jusqu’à vous recouvrir d’un champ chirurgical, mais cela vous coupe de lui pendant l’examen. Les speculums employés sont aujourd’hui disponibles en plusieurs tailles, et sont lubrifiés à la pointe avant l’utilisation. On est bien loin de la torture moyenâgeuse. Bonus trick : plus tu avances tes fesses en avant sur la table, plus ton col et ton petit intérieur est accessible au médecin, ce qui facilite sa manoeuvre. Pas la peine donc de se recroqueviller en haut de la table d’examen, ca crispe, et là, ca peut être un peu plus désagréable.

6/ Si ca gratte, ca pique, si t’as un doute, si ca sort vert, si ca sent la foret, si ca sent le cèpe, si ca coule pas normal, si ca fait mal mal mal, évidemment il faut consulter en urgence. La plupart des bons gynecos en ville (c’est un peu différent à l’hôpital) ne refuseront pas de vous prendre entre deux rendez-vous si vous avez un problème. Passer un coup de fil ne coûte rien. Si vous découvrez une grossesse, et que vous pensez à l’IVG, il est aussi urgent de prendre rendez-vous pour que votre médecin ou gynéco vous réfère aux services adéquats dans les délais légaux, là aussi, expliquer qu’on est speed peut aider. Il existe d’autre part des urgences gynécologiques spécifiques pour les inquiétudes plus graves ou les horaires de nuit. On évitera cependant d’aller poireauter six heures dans une salle d’attente pour se faire soigner une simple irritation post-épilation intégrale ou petite mycose de rien du tout.

7/ C’est pas parce que c’est dans la chatte que c’est grave ! Il existe des tas de choses vraiment bénignes, dans le chouchou comme ailleurs. On a tendance à s’inquiéter de manière démesurée dès qu’on y aperçoit une bosse, un changement, une décharge, mais  avec un contrôle gynécologique régulier, vous devriez vite vous rassurer. Et quant aux IST, elles sont chiantes, culpabilisantes, mais soignables si elles sont prises à temps. Au lieu de mariner dans la honte, un bon dépistage sanguin, un frottis vite fait bien fait, et un traitement adéquat, tout est rapidement réglé. Je garde l’anonymat de cette personne de sexe féminin qui refusant de consulter avait décidé de s’arracher un par un les condylomes qu’elle avait contracté avec une lame de rasoir plutôt que de les faire traiter. Je vous raconte pas le carnage. Boucherie Sanzot.

8/ PARLEZ EN. A vos mômes, à vos cousines, à vos amies, à vos collègues, à la dame de la caisse, mais putain dédramatisez le truc avec les femmes que vous rencontrez. A un moment ou à un autre, pour peu qu’une certaine intimité s’installe entre nanas, la conversation vire au cul. Et qui dit cul, dit con, dit contraception (ce slogan est déposé à l’INPI, merci). Vous ne savez vraiment pas les légendes urbaines que se trimballent les nanas entre elles sur le sujet, les peurs qu’elles entretiennent, c’est tellement important de raconter ce qui se passe à l’intérieur du cabinet, comment se passe une consultation en vrai. Rappelez leur que c’est confidentiel, que c’est remboursé, que personne n’en saura rien, ni leurs parents, ni personne.

9/ S’occuper de sa chatte, c’est aimer son cul. C’est faire attention à soi, c’est s’accorder du temps pour quelque chose qui ne se voit pas. Un rendez vous médical prend 4 fois moins de temps qu’une couleur-coupe chez le coiffeur, et souvent il coute moins cher aussi. Mais on va beaucoup plus chez le coiffeur que chez le toubib. Parce qu’on ne porte pas sa chatte au milieu de son front, parce que c’est encore un peu secret, un peu difficile, quelque chose qu’il faudrait cacher. S’occuper de son utérus, c’est mieux que le fromage blanc au Bifidus (encore un magnifique slogan). Et puis il y a malheureusement encore quelque chose de transgressif dans la responsabilisation de la femme et de son corps, comme si on ne pouvait pas s’appartenir pleinement.

10/ Achetez une imprimante. Sans déconner. Si vous avez peur, si vous avez une condition médicale particulière, si vous voulez choisir votre contraception, si vous sentez que votre médecin est old-school, si vous avez un doute sur un traitement, si vous avez une liste de questions à soumettre, imprimez tout. C’est pas écolo, okay, okay. Mais si vous habitez dans un coin où vous n’avez matériellement pas le choix sur le nom de votre toubib, si vous ne pouvez pas changer de médecin pour des questions de CMU ou de remboursement, ou si l’idée même de rencontrer de nouveaux médecins vous donne envie de vomir, vous pouvez préparer les consultations, et pendant votre demi-heure impartie, répondre à l’homme ou à la femme de science avec une argumentation documentée. Vous passerez peut-être pour la patiente over-flippée, mais vous aurez la satisfaction de dire exactement ce que vous vouliez dire, sans rougissements, bafouillis, ou vomissements.

Ces 10 points s’adressent finalement à la fois autant au personnel de santé qu’aux femmes. Tant qu’on continuera d’accepter sans remettre en question l’autorité toute puissante d’une blouse blanche, on ne pourra pas avancer. Il ne s’agit pas de penser qu’on est plus fort qu’un médecin en terme de savoir technique, il s’agit juste de s’assurer qu’on a s toutes les options possibles pour faire un choix éclairé. Et tant qu’on continuera à diaboliser les spécialistes des parties « sales » « cachées » du corps comme les gynécologues, les urologues et les proctologues, des centaines de femmes continueront à vivre dans une peur stupide. Des dizaines découvriront aussi trop tard qu’elles sont atteintes de choses graves.

Sinon, pour des vrais articles sur le sujet, avec autre chose que du ressenti, mais avec des recherches, il y a ZoneZeroGene.

41 réflexions sur « Ma chatte, mon docteur et moi »

  1. Y en a tant que ça des nanas qui ne vont pas chez le gynéco?
    Punaise…c’est le moyen-âge ou bien? 🙂

  2. Je ne peux qu’applaudir…
    Moi aussi j’ai eu une mère très open sur le sujet qui m’a permis d’être bien vis-à-vis de ça mais surtout qui m’a fait comprendre qu’on peut aussi facilement se brosser les cheveux, allez chez l’esthéticienne qu’aller chez le gyneco, c’est juste pas les mêmes poils (quoique l’esthéticienne…)

  3. Je fais partie de ces connasses qui sortent de chez le gyneco en chialant une fois sur 2, qui ont mal presque a chaque fois, qui ont peur a chaque fois, qui se font rembarrer par des connards de médecins quand elles expriment leurs doutes et qu on moralise a tour de bras parce que non seulement je ne veux pas d’ enfants mais en plus j ai une vie que certains se permettent de qualifier de dissolue.
    Apres, je connais une gyneco géniale mais il y a 3 mois de délais pour la voir alors oui, je me soigne par internet, je gère avec la pharmacie pour les médocs sans internet et tout ca… Oui je sais je suis une abrutie.

  4. … Ou sinon on peut aller voir son généraliste.
    Parce que bon, un gynéco ça reste un spécialiste, et que je sache on va pas faire de « visites de contrôle » tous les mois chez le neurologue, cardiologue ou endocrinologue.

  5. @Justine Contente que tu aies trouvé une gyneco qui te convienne. Tu peux aussi consulter un généraliste, si les délais sont trop longs. Et pardonne moi si tu as ressenti de l’agressivité dans mon post, ce n’était pas le but.

    @Cihn Tu n’as pas tort. On peut bien sur consulter son généraliste. Je n’ai pas fait de recherches je n’ai que mon expérience pour écrire ce truc. Je me souviens d’avoir été chez ma pourtant-très-bien généraliste pour une mycose, et avoir été effarée de son manque de pratique des choses de la fouffe. Ca dépend donc surement de ton médecin traitant, certains refusent même de faire de la gynécologie, certains le font, ca dépend vraiment. D’autre part, il ne me viendrait pas à l’idée d’aller chez le gynéco tous les mois. J’y vais une fois tous les 6 mois. Ca me va bien.

  6. Sauf qu une fois sur deux, je n arrive pas a la voir elle et c est l horreur. Une fois, en plein mois d’ aout, je commence a expliquer au connard de gyneco pourquoi il le dit n importe quoi et il m a explique que je n etais pas obligée de venir le voir… En gros ou je l écoutais ou je me barrais et je ne me soignais pas. Rétrospectivement, je regrette juste de ne pas m etre soignée seule avec dpcticaca et mon intuition qui me trompe rarement. J ai d’ ailleurs eu tous les effets secondaires du traitement tels qu annonces a ce connard. Les généralistes j ai le meme pb.

  7. On devrait te proposer une tournée des collèges et des lycées. Et tu as raison on ne doit pas se laisser impression par ces praticiens en blouse blanche qui ont la science infuse.

  8. bonjour,

    je ne laisse jamais de commentaire, mais j’ai envie d’ecrire que les ovules vaginales et les traitements proposes par les medecins c’est peut etre efficace a court terme mais ensuite c’est souvent l’horreur, mycoses a repetition et plus de flore vaginale (d’ou le coup du yogourt) (l’ail je ne connais pas)…
    Et du coup le bien-etre de ma chatte avant le bien-etre olfactif de mon entourage.

    (j’aime beaucoup ce que vous faites)
    (j’ai commence a te lire via le texte envoutant sur hathor2)

    c.

  9. En fait, l’ail aurait un effet astringent, «  »antibiotique » » (t’as vu les gros guillemets). Certaines recommandent d’envelopper une gousse d’ail épluchée dans une gaze et de l’enfoncer comme un tampon avant d’aller se coucher. Il faudrait répéter l’opération plusieurs fois de suite (minimum 3) pour avoir un mieux-être.

  10. « Un rendez vous médical prend 4 fois moins de temps qu’une couleur-coupe chez le coiffeur »

    Couleur-coupe chez le coiffeur : 30 minutes ?
    Consultation en médecine spécialisée : même pas 10 minutes, et c’est souvent regrettable.

    Chez le coiffeur, vous ne devrez généralement pas attendre. Pour un spécialiste, prévoyez au moins une bonne demie-heure de patience si vous arrivez à l’heure convenue.

  11. Très bon billet, je dis pas le contraire, et j’applaudis des 2 mains mais par pitié des « ovules vaginAUX » et pas vaginales… 😉

  12. merci pour cette tranche de rire (et de vérité ) !!

    PS : « médiévale » c’est mieux que moyenageuse 😉
    Ps 2 : pourquoi les seules connasses, ce sont les écolos ? ^^ (faut dire que c’est le premier billet que je lis de ce blog, y a ptet qqchose qui m’échappe)
    ps 3 : vous saviez que « con » désigne le sexe féminin … 🙂

    j’ajouterais que les attitudes des gynécos envers les femmes enceintes pendant le suivi de grossesse mériteraient un top 10 aussi …

    Bon, un peu décousu comme réponse … 🙂

  13. Alors là, bravo!!

    Je suis généraliste, un peu formée à la gynéco, je fais aussi des consultations prénatales dans une mater’… et j’espère bien ne pas faire partie des « connards en blouse blanche »! 😉

    Si tu savais le temps que je passe à rassurer, expliquer comment ça se passe, réchauffer/lubrifier le spéculum… tout ça pour compenser une expérience traumatisante (vécue ou racontée) et/ou faire un 1er examen gynéco tout en douceur (un certain nombre de femmes enceintes n’ont JAMAIS été examinées…)
    Mais malheureusement ce n’est pas le cas de tous mes confrères, apparemment…

    Je fais mon mea culpa quant au « haussage de sourcil » : je crois bien qu’un jour je n’ai pas pu m’en empêcher, quand une minette de 17 ans 1/2 m’a demandé si ses mycoses à répétition étaient dues au fait que son copain la sodomisait avant les rapports vaginaux…

    Et sinon, tu as oublié un truc : les filles sur les forums elles ne vont pas chez le gynéco, mais chez le « gygy » … et après elles emmènent leurs enfants chez le « pépé »… Vous avez dit « infantilisation »?

    Merci pour ce post, ça relève quasiment de la santé publique là!

  14. Je suis foncièrement d’accord avec le papier entier. Maintenant, autant le droit au choix, vous l’avez, autant en temps blouse blanche, le devoir du médecin est quand même de vous informer. Si fumer et prendre un médicament ne va pas de paire, vous avez parfaitement le droit de forcer le médecin à vous le prescrire mais c’est de son devoir de vous le deconseiller!

  15. j’aime par dessus tout le conseil n°4. Conseil à décliner sous toutes ses formes, pour tout le monde. « Arrêtez d’attendre qu’on vous mâche le travail!!! ».

  16. Tristine, je suis une minette de 17 ans et mon copain me sodomise, il me semble pas que je sois une dépravée. Si le haussement de sourcil a été provoqué par l’absence de protection lors de la sodomie ou de changement de préservatif entre les 2 types de rapport, il faut savoir que c’est pas évident de s’informer quant aux risques de la sodomie.

  17. @Laorita Je pense que Tristine haussait le sourcil car le passage de la muqueuse anale à la muqueuse vaginale peut emmener son lot d’emmerdements. Et effectivement, difficile sans doute d’aborder le sujet des rapports anaux avec sa gyneco 🙂

  18. Voilà un billet de salubrité publique ! Que de conseils précieux et avisés. On doit avoir eu un peu le même genre de mère, sur ce plan-là: j’ai eu une éducation sexuelle marqué au sceau du militantisme et je pense que ça m’a évité bien des emmerdement côté grossesse indésirée et MST.

    Ensuite je pense que pour se prendre en main de ce côté-là, il faut aussi apprendre à se connaître: mon doc du frifri est un homme et finalement cela me convient beaucoup mieux qu’une femme (en tous cas ce patricien-là me convient mieux que les praticiennes que j’aie essayées avant) et il correspond à des critères qui me sont apparus vitaux au fil du temps: on se cause entre humains avant de passer à la tuyauterie -et le cabinet ménage deux espaces distincts- aucune question n’est jugée comme bête, il est joignable au téléphone si besoin, il comprend et fait de l’humour, il ne néglige jamais les examens de routine mais ne prescrit pas à tort et à travers. Et finalement, c’est un peu pareil pour le/la généraliste, dermato, pneumologue etc… Sauf qu’en plus lui sait qu’un speculum se lubrifie, se tiédit et qu’il est souvent absolument inutile de l’insérer en entier, et il le dit !

    Ce fut un plaisir de vous lire.

  19. J’appartiens sans aucun doute à la grande catégorie des connasses traumatisées dans leur enfance par les visites médicales obligatoires et qui est archi-complexée par son corps.
    J’appartiens à la grande catégorie des connasses qui a en assez des sourires moqueurs des blouses blanches, du manque de compréhension, de l’absence d’humanisation des rapports et pour trouver un medecin qui a du tact, il faut vraiment avoir une chance inouie.
    J’appartiens à la grande catégorie des connasses qui se fait disputer par les médecins lorsque je suis franchement obligée d’aller consulter car les problèmes de santé s’aggravent au fil des ans.
    Certes je ne suis pas fière de moi mais se faire soigner quand on est en surpoids et affronter les regards des blouses blanches, franchement non.

  20. @P Et donc, tu continues à te laisser faire. Par les médecins, par les regards, par le reste. Je n’ai jamais pensé qu’il était facile de rentrer en résistance. Je pense simplement que c’est nécessaire.

  21. J’ai lu avec plaisir et intéret votre récit. Bien vue !
    Je l’ai en suite partagé sur internet.
    D’abord pour mes amies qui peuvent en faire leur profit, mais mes amis peuvent apprendre aussi des choses…
    Déformation professionnelle certainement… (Suis infimier)

  22. Consulter n’est pas se soumettre ! A chaque femme de prendre sa santé en main et d’oser faire entendre ses besoins ou ses craintes lors d’une consultation (et de fuir le praticien brutal ou méprisant…)
    Oui, se faire suivre régulièrement est une bonne prévention.
    Mais y a un acteur de santé oublié dans le billet : la sage-femme, qui prend en charge prévention et contraception, et peut donc être l’interlocuteur de « base » pour la santé gynécologique…

  23. merci d’insister sur la notion que le gyneco n’est pas l’ennemi de la patiente ( j’en suis )
    que son objectif n’est pas d’expedier la consultation le plus vite possible mais de repondre a la question posee en debut de consultation et aussi a plein d’autres qui ne sont pas posees
    que la douleur est un echec et parfois une faute meme si parfois il faut appuyer la ou ca fait mal pour savoir l’origine d’une histoire douloureuse
    que le regard du medecin est avant tout medical , qu’il ne juge pas, qu’il est l’avocat et pas le procureur
    que la relation qui s’etablit permet de dire ce que l’on ne dit qu’à son medecin
    et que de pouvoir le dire c’est dejà guerir la moitie du probleme

  24. Bien vu,
    d’accord avec CIHN pour vous rappeller que les médecins généralistes s’occupent aussi des chattes !

    et comme ils s’occupent aussi de la peau, des migraines, du poids, qu’ils veulent vous inviter à partager la décision et sont centrés sur vos besoins, ils seront souvent moins moralisateurs que d’autres …

    merci pour vos 10 conseils et mettez du MG ds vos histoires de chattes vous ne regretterez pas le changement de véto

    E LEFEBVRE (MG)

  25. Bravo ,je suis restée scotchée alors qu’il est tardet que je travaille demain ; je suis Médecin généraliste Homéopathe ; L’Homéopathie est une technique Médicale , une « spécialité « ; en France on dit Médecin à orientation Homéopathie car il existedesHoméopathes qui ne sont pas Médecin ; les « homéopathes font partis desThérapeutesqui ont une approche globale del’Etat demaladie ,ce sontdes Médecins internistes qui utilisent une technique médicale bien particulière pour rétablir le déséquilibredu corps dans sa totalité (Tète et Corps) ; et c’est vrai que l’^etre Humain (Femme ou Homme )est plutôt complexe…lES VETERINAIRES hOMEOPATHES pourraient raconterbc dechoses pationnantes sur ce sujet ….
    BREF , tout cela pour dire qu’il faut trouver La personne aveclaquelle on est en confiance, aveclaquelle on peut abordersimplement dessujets qui sont pas facile à aborder pour bc de femmes ou d’Hommes ( Homo ou Hetero ) et c’est vrai que le plus important est dene pas se sentir juger …AVOIR l’impression qu’on est enfin plus seul à porter un soucis de santé qui peut faire très peur vparceque cela touche un endroitdu corps Tabou pour bc depersonne et qu’on connait svent très mal ….
    JE ME relis et j’espère que cetexte improviséeaprèsune journéechargéene sera pas interprétéecmme du racolage declientèle par des confrères Médecins …c’est à chaque femme de trouverle médecin ou la sagefemme ou le médecin scolaire ,ou l’nfirmiérescolaire ou la conseillèreconjugale ou le prof ,?…OULA COPINE ? ET PUIS SURTOUT SE FAIRE UNE ID2EPAR SOI MËME . CEQUI EST VALABLE POUR L4UN NE L4EST PAS FORC2MENT POR L’autre , ON EST PAS TOUS PAREILLE §§§§
    ON a le droit de dire je viens pour discuter ,mais je ne suis pas prète pour faire un examen physique aujourdhui , …LEVER DES ANGOISSES EN DISCUTANT ? ET SI LE courant passe on termine l’examen physique , cequi permet de mieuxconnaitre son corps ; ce n’est pas tout de faire travailler sa t^te, il faut aussi apprendrecomment fonctionne son corps (la physiologie ) et aussi comment la tête et le corps COMMUNIQUE !!!!
    je n’ose pas trop me relire ….AU FAIT est ce vrai qu’il y a une ecclipse totale de Lune le 15 JUIN ?
    UNE Lunaire égaréeparfois sur la planète Terre

  26. bonsoir ,

    interne, femme , faisant de la gynéco en médecine générale , mais n’aimant pas spécialement ce contact… ( hygiène merci ! )

    merci pour les termes de « connards de médecins » .. ça fera jusqu’à la mort toujours plaisir . . . 😀

    plaisir pour le temps passé à réconforter et écouter , réassurer , expliquer , schématiser … suer …. (bcp en ce moment : chaleur ) ,

    merci pour le post : dé taboutiser la chatte , merci à toi pour cela !

    et SVP : rappeler aux femmes ( à tout le monde en général ) : que se laver (bordel ) c’est la moindre des choses : la « misère » ne rime pas avec
    MALPROPRETE …. un bout de savon coute moins cher qu’un ipad ou un ipod …( ça c’est quand meme par respect pour les autres et hygiene de soi )

    -pas de questions connes , mais merci d’avoir rappelé que ce n’est pas la peine ( voir cest tres CHIANT d’aller ramasser des infos à la pelle sur le NET …. : que de DESINFORMATION !!!
    entre uen ou deux de bonnes , ( et là je dis carrément extra ! .. ) le reste ne vaut pas un CLOU !!! ( et met meme la vie des gens en danger …. cest pour dire !! … )

    bref , encore merci pour ton post ,
    et bonne continuation à toutes celles ( et ceux) qui ont DECIDER de prendre les choses en main ( la foufoune entre autres )
    ( pardonnez mes triviales expressions , mais fatiguée , épuisée par la journée … et i fé cho )

  27. Je suis tout à fait d’accord, il faut prendre soin de sa carcasse et même des parties les plus intimes de sa carcasse et, ne pas boire les paroles des médecins comme de l’eau, car nombreux sont ceux qui pensent détenir la vérité absolue.

    Oui, il faut faire le tri. J’ai compris ça le jour où j’ai vu que seule l’avancée de ma grossesse comptait et pas ce que je ressentais moi en tant qu’être humain en période de doutes.

    J’ai compris aussi qu’un bon médecin, c’est pas celui qui va avoir les yeux qui brillent de joie quand il va penser à tout le fric (selon les spécialistes) que tu vas lui rapporter.

    Médecin c’est un métier humain avant tout, mais bcp n’ont pas la capacités de l’être, d’être à l’écoute… L’industrie pharmaceutique influence aussi bcp les médecins.

    Faut trier et ne pas hésiter à aller voir ailleurs quand on en a le choix.

    J’ai un kyste aux ovaires à cause ma contraception, la gygy n’a pas compris pourquoi je voulais l’enlever ce DIU. Je n’ai même pas osé lui dire que je voulais revenir à la contraception naturelle… Je lui ai laissé prescrire mon nouveau truc super libérateur pour ma vie sexuelle à base d’hormones (en laissant croire que j’allais le prendre) et je suis partie, j’irai voir ailleurs la prochaine fois.

    Samia

  28. « Ça ne fait pas mal ».

    Hum. Encore faut-il ne pas souffrir de vaginisme…

  29. très bon article, que je découvre seulement maintenant. Je suis de celles qui n’ont aucun problème avec leur chatte, qui aiment aller chez le gynéco, parce qu’il est cool, parce qu’on rigole bien et qu’on se connait bien. Il m’a suivi pour mes grossesses, à présent, c’est à ma sage-femme que je m’en remet. D’abord parce que c’est ma meilleure amie, ensuite, parce que le gynéco est avant tout le praticien de la pathologie (ça tombe bien, je suis ou plutôt j’étais la future mère MAP qui contracte tout le temps, qui a des grossesses « compliquées ») ; je laisse donc ma place aux femmes qui ont besoin de ce suivi particulier de la grossesse pas cool. La sage-femme, elle, est formée au suivi de la femme enceinte pour qui tout va super bien, au suivi gynéco, bref, la sage-femme est l’alliée méconnue des femmes !! L’ainée de mes filles a 12 ans, devinez qui va la suivre ??? c’est ça !! ma sage-femme ! Pis entre nous, 17 euros la consultation, pourquoi s’en priver ???

  30. J’en peux sérieusement plus de cette ambiance moralisatrice qui gangrène cette société de merde.
    « Il faut », « tu dois », « c’est bien », « c’est mal ».

    Oh putain, c’que j’en ai marre. Même les plus sympas s’y mettent maintenant.

  31. J’arrive un peu tard mais merci pour cet article salutaire, je pense que tous les gynécos et autres professionnels de santé qui font des examens gynéco devraient le lire et en prendre de la graine, prendre conscience qu’ils peuvent être franchement maltraitants.

    J’ai eu droit à mon premier examen gynéco à 16 ans entièrement nue (« vous pouvez garder vos chaussettes ») avec spéculum froid, toucher rectal, la totale quoi, une médecin aimable comme une porte de prison qui m’engueulait parceque j’étais crispée à base de « écoutez mademoiselle, vous en aurez plein d’autres des examens comme ça dans votre vie alors détendez vous ». Je précise que j’étais vierge et que j’ai chialé en sortant de son cabinet. Depuis à chaque examen gynéco je suis stressée (j’y vais d’ailleurs tous les deux ans au max) et je suis re tombée dernièrement sur une vieille aigrie qui m’a arraché l’intérieur du vagin avec son spéculum non lubrifié en disant « oh ba c’est sec hein » (oui tu ne me fais pas mouiller, désolée). La vue sur l’immeuble en face pendant l’examen n’était pas pour me détendre non plus (fermer les stores peut-être?).

    Depuis je me fais suivre par ma généraliste qui lubrifie son spéculum, ne me fait pas mettre entièrement nue et ne m’engueule pas parceque je suis crispée du minou (du coup je suis pas crispée, c’est fou hein 🙂 ).

    Bref merci pour cet article, il est important que chacune se prenne en main et comprenne que non, si ça ne se passe pas bien avec un gynéco ce n’est pas de votre faute, c’est à lui de faire en sorte que vous soyez à l’aise. Changez en et trouvez quelqu’un d’humain.

  32. Une merveille!
    En temps que médecin généraliste qui pratique la gynéco, je vous dis merci, merci, merci!
    Oui, un examen gynéco, c’est pas la fin du monde.
    Oui, mesdames, pensez à vous occuper de vous, que vous ayez des enfants ou pas, et oui, vous êtes les maîtresses de votre contraception!

  33. super article 🙂

    Juste une remarque : certe dans la tête des gens il y a les spécialistes d’un coté et les médecins généraliste de l’autre …
    Mais il n’y a plus d’étude « en plus » pour être gényco par rapport au MG, juste des études différentes. (et les 10 ans d’études ne protège aucun des deux camps de la connerie 😉 ) Un médecin généraliste est spécialiste … en généralité ^^
    Beaucoup de MG peuvent assuré des consultations gynéco (et passer la main si le problème les dépassent), beaucoup font même une formation complémentaire pour ça. Il ne faut pas hésiter si on est à l’aise avec son médecin traitant à lui parler à lui de son problème…
    Il ne faut pas non plus lui en vouloir s’il refuse de gérer, il y a aussi des médecins G mauvais en gynéco, tant mieux s’ils s’en rendent comptent 😉

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