C’est le hip hop des gouttes de pluie, clac, claquent les dents jaunies du vieil homme décati, c’est juin et puis juillet à Paris. Pourtant je vais bien, il me semble du moins, l’angoisse bien au ventre, mais contrôlée, nuage de lait dans mon tea time anglais, les jardins de ronces perdent de leur superbe quand on refuse de s’y piquer, j’ai donc résolument raisonnablement peur de tout mais beaucoup moins de moi. La thérapie par la parole, veuillez vomir ici à heure fixe chaque semaine s’il vous plaît, les médicaments sans doute, et puis surtout la vie, putain de sa race, l’envie, les cheveux roses, le soleil qui se planque, la force qui bouscule tout, incompressible. J’ai toujours eu tres envie de vivre, c’est idiot de le dire, j’ai toujours voulu tout goûter, tout voir, tout comprendre et tout lire, plus vite, sans m’arrêter, de peur que le temps file, de peur de devoir m’en aller, et quand mon cerveau pourri me laissait croire le contraire, quand les yeux étaient clos même en pleine lumière, j’avais la vie aux tripes, sanguinolente, pulsative, violente, des remontées de sève comme d’acide. J’honore comme une déesse, comme un vieux Bouddha usé, cette vie qui reprend en moi les terres abandonnées, Attila conquérant de mes frousses les plus profondes, elle se bat quand je renonce, elle repousse sur les chairs brûlées. Je suis l’ultime greffon, la dernière repique, la nouvelle pousse, et si ce n’est plus le printemps, ça pourrait y ressembler.
Une fois de plus, je me reconnais tellement, tellement dans ces mots. Merci.
Touchée. Des souvenirs de renaissance. Merci.
Que dire, si ce n’est : vivement l’été…
Je t’aime tes mots. Et comment tu les mélanges mieux que tellement d’autres gens.
Je suis vraiment heureux de lire ça 😉 Votre souffrance me faisait mal. Heureux de voir qu’il y a un rayon de soleil.
Boule dans la gorge. Et moi, qui reste comme une idiote à fixer l’écran. J’ai l’impression d’observer une danse à chacun de tes textes. Il y en a deux qui m’ont profondemment touché mais celle-ci est une danse intense, silencieuse. Les larmes s’échappent toute seules alors je decide de relire une bonne partie de ton blog. J’ai compris quelque chose qui dors en moi depuis quelque année déjà. Et du haut de mes 17 ans je te remercie. Tu viens de m’ouvrir les yeux sur quelque chose que je m’arrivais plus a voir.
des montagnes de bisous,.