Osez L’Amour Des Rondes – Marlène Schiappa – La Musardine

Selon les éditions La Musardine, la collection « Osez » rassemble des petits guides précis et ludiques consacrés à toutes les pratiques sexuelles. Osez L’Amour des Rondes fait partie des dernières publications. La première question que je me pose, avant même d’ouvrir le livre, est celle de la cible de l’auteure, Marlène Schiappa, lorsqu’elle écrit ce manuel de sexualité. S’agit-il de s’adresser aux hommes qui hésitent encore à révéler leurs fantasmes particuliers de femmes aux courbes exacerbées, ou va-t-elle aider les rondes à décomplexer leur approche de la sexualité, et plus largement, va-t-il permettre d’enterrer certaines idées reçues sur les femmes grosses ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que j’ai 30 ans,  que je suis une femme grosse, et qu’Osez L’Amour Des Rondes devrait donc me parler.

Ce qui frappe d’abord, c’est la couverture, illustrée par Arthur de Pins, illustrateur bien connu de la communauté des dodues, qui représente ici une femme géante aux fesses et aux seins démesurés, à laquelle s’accroche comme la moule à son rocher un petit homme maigrichon, qui se blottit dans les seins généreux de la grosse pin-up comme dans ceux de sa mère pour téter.  La femme ronde est donc symboliquement à la fois dominatrice et castratrice, et maternelle. Ca commence bien, en avant les clichés.

L’avant-propos arrive à point pour répondre à mes questions : le livre s’adresse bien à la femme ronde, que l’auteure s’acharne tant bien que mal à définir, s’appuyant pour se faire sur des sommités telles Karl Lagerfeld, le magazine Playboy, ou l’opinion publique. On ratisse donc large ! Les femmes deviendraient rondes pour diverses raisons : gourmandise, grossesse, dépression, pauvreté, génétique, ou tout simplement parce qu’elles « préfèrent passer leur temps à faire l’amour plutôt que de faire du sport en salle ». On pardonnera à Marlène Schiappa ces clichés grossiers, elle n’aura sans doute pas pris le temps de s’intéresser aux études récentes sur les causes mixtes de l’obésité. On la comprend, son propos doit rester léger ! Elle dédie son ouvrage « aux rondes et à ceux qui les aiment », et nous rassure : les grosses ne sont pas plus bêtes que les autres, il ne faudrait pas croire tout ce que les médias veulent nous faire croire ! D’autre part, l’auteure en est sure, études à l’appui, les rondes sont « les icônes sexy de tous les temps », et elle nous emmène dans un voyage adipeux, de la Vénus de Milo à Laetitia Casta, l’argument ultime de son argumentation étant la recrudescence des opérations de chirurgie esthétique visant à augmenter le volume des fesses ou de la poitrine. Les minces nous envient, la révolution est en marche, nous voilà rassurées !

Je vous passe les pages témoignages d’amants de grosses, qui rassemblent les stéréotypes les plus éculés sur les rondes, qui seraient à la fois plus douces, plus sensuelles, plus « pleines », mais également plus « affamées », bustées, et bien sur,  toujours « de bonne humeur ». Amies obèses, évitez donc d’être callipyges, de mauvaise humeur, ou simplement frigide, il en va de la survie de notre espèce ! On pensait les poncifs sur les femmes venus d’un autre siècle, mais pourtant, les paroles d’hommes choisies par Marlène Schiappa nous confirment le pire : soyez rondes, mais soyez soumises et sexuelles, c’est la seule façon de plaire.

Apprenons maintenant ensemble à devenir sexy tout en restant grosse, selon les préceptes d’Osez l’Amour Des Femmes Rondes :

–       Ne vous goinfrez pas en public. On mangera une sucette, pour rappeler l’aspect phallique du geste, mais pas un sandwich, qui pourrait faire penser à  votre indélicate surcharge pondérale.

–       Dansez, mais seulement si vous savez. Inutile d’essayer d’imiter vos copines minces qui se trémoussent sans avoir pris de leçons. Vous auriez l’air d’un tas. Prenez des cours de salsa, par exemple, car sinon, vous risqueriez  « d’incarner l’absence de maîtrise de soi »

–       Ne vous ruez pas sur la bouffe comme une candidate de Koh Lanta après un jeune forcé. C’est bien connu, les grosses ingurgitent des tonnes de nourriture en public, et cela sans aucune retenue. Sachez vous tenir, merde ! L’auteure vous conseille de « ne pas prendre de déssert si personne d’autre n’en prend à votre table » et surtout « de ne pas demander de doggy bag » (?!)

–       Mentez sur votre poids quand vous draguez en ligne ! Mais pas trop ! Juste ce qu’il faut pour attirer un maximum de mecs ! Vous vous arrangerez  avec la vérité une fois le temps du rendez-vous arrivé ! Si vous avouiez votre vrai tonnage, personne ne voudrait de vous, bien sur.

–       Soyez drôles, mais pas trop. La femme grosse a l’obligation d’être marrante, mais ne doit pas oublier que sa priorité doit toujours rester sa soumission totale à l’homme. Elle préfèrera donc rire aux blagues pourries de son compagnon plutôt que de se lancer dans un récital de vannes.

–       On se rend à la visite médicale sans rechigner. Je pense que cela se passe de commentaires. Les grosses se soignent, pas la peine d’enfoncer le clou sur l’énormité de ce conseil.

–       On suit la mode, mais pas trop. Parce que soyons honnêtes, les grosses ne peuvent pas tout mettre. Contentez vous donc de mettre une jolie broche, d’accessoiriser.

–       Restez fières dans les transports, « partagez vos Twix avec votre voisin dans l’avion ». Donc la grosse apporte du chocolat dans l’avion, puisque la grosse n’arrête jamais de bouffer. Voilà voilà.

Passons maintenant au cœur du message : Les rondes, des pièges à hommes :

Les conseils de ce chapitre me donnent envie de vomir. Strictement envie de vomir. Je ne comprends pas pourquoi l’auteure pense qu’il est utile de rappeler aux grosses qu’il faut se laver les dents, se laver, se maquiller. A croire que notre couche de gras nous empêche de nous mêler à la société, que nous vivons en tribu, dans une cave remplie de femmes obèses, sales, puantes et poilues. Et on retrouve en filigrane, l’obsession de Marlène Schiappa pour la prétendue oralité des rondes : ainsi, les grandes dents blanches préalablement lavées grâce aux conseils données serviront d’appâts, l’homme rustre associant toujours la bouche et les dents à la fellation.

L’équation (grosse=bouffe) + (grandes dents = grande bouche) = bonne pipe, semble être au cœur de la tactique primale de séduction de la grosse en goguette. La grosse est un trou béant, qu’il suffit d’habiller de quelques paillettes pour que la virilité d’un homme vienne s’y planter. Merci, tout cela est fort réconfortant, vraiment. On apprend également que la dodue doit éviter tout décolleté affriolant ou toute mini-jupe, sous peine de tomber immédiatement dans la catégorie « Vieille Pute », alors que sa consœur mince serait sexy et élégante, elle.

Ronde et Désirable, le chapitre de la honte :

Pour être désirable, vite, conformons nous aux normes en vogue de capillarité, faisons nous épiler ! L’auteure se pose en spécialiste du sujet, détaillant pour la grosse novice les différentes formes possibles d’arrachage de poil, triangle inversé, ticket de métro, cœur, et intégral. Elle nous recommande le ticket de métro, car il aurait un effet amincissant dans une mesure de 1,5 à 3 cm de poils selon votre corpulence. Attention ! Vous tromper de mesure met en cause votre pubis de manière grave ! Vous risqueriez de dégoûter à vie votre amant de votre « grosse vulve » par cet « effet grossissant ». On peut donc être ronde, certes, mais pas  de partout, et certainement pas du mont de Vénus, ne choquons pas le mâle et son pénis fragile et peu habitué à cette colline de chair supplantant nos organes. Marlène Schiappa nous déconseille l’intégrale, qui est pourtant la méthode d’épilation la plus confortable et la plus seyante selon moi, car les admirateurs de grosses dames aiment les poils. Oui oui. Vous avez bien lu. Elle le dit, elle l’affirme, elle le sait.

Le pire restant toujours à venir, j’apprends dans le paragraphe suivant, subtilement sous-titré « Elle préfère l’amour en mer », que les grosses transpirent comme des veaux, « un peu d’émotion, un coup de chaleur ou de fraicheur, un petit effort, et hop, les aisselles, le dos, l’entrejambe se mouillent ». L’auteure nuance : les grosses sont, selon elle, bien sujettes à une perspiration anormale, mais ne puent pas. Ou plutôt, ce n’est pas de leur faute. Ou plutôt, on ne comprend pas vraiment le projet de ce paragraphe, les grosses sentent, ca, on l’aura compris, mais les explications restent floues. On retiendra le conseil de l’auteure, du déodorant matin, midi et soir, ou un amant qui aime l’odeur de votre transpiration (le même qui aime les poils, sans doute, comme plus haut). Pour pallier à ce désagrément majeur, la solution est toute trouvée : la grosse doit baiser dans l’eau ! Plus de soucis de sudation ! Quel excellent conseil vraiment, qui suppose donc que la grosse a un partenaire fiable et séronégatif avéré, puisque baiser dans une piscine (dans la mer en fait, dans le livre, merci pour la correction) vous empêche le port du préservatif … La grosse est donc la femme d’un seul homme, si elle a la chance d’en trouver un ! Vous aurez également noté que la grosse est uniquement hétérosexuelle, il ne manquerait plus qu’elle soit grosse et gouine …

Du cul, du cul, du cul

Quelques pages techniques maintenant. Vous avez réussi à ferrer un prétendant, malgré votre épilation ratée, vos litres de sueur, vos odeurs corporelles, votre sens du rythme à chier et vos blagues grasses ? Il est l’heure de niquer ! N’ayez pas peur, l’auteur vient à votre secours en vous recommandant par ordre de préférence les positions les plus folles !

–       La levrette : il s’agit ici de mettre en avant le meilleur visage de la grosse : son cul.

–       Amazone Light : La grosse pourrait briser son amant en deux. Faites vous légère !

–       En cuillère : la position recommandée pour les timides qui ne voudraient pas se montrer de face … mais strictement impossible techniquement si comme moi vous possédez un postérieur important et un amant en dessous des 34 centimètres

–       Sodomie mensongère : il s’agit ici de faire croire à votre amant qu’il vous sodomise alors qu’il s’introduit seulement entre vos deux miches. Technique usitée par la plus vieille profession du monde depuis des siècles. Merci pour cet aimable rappel de notre condition, Marlène.

–       Missionnaire : A l’Ouest, rien de nouveau, mais l’auteure ne manque pas de préciser à la grosse paresseuse et molle de ne « pas faire l’étoile de mer »

–       On évitera « de face », les bourrelets empêcheraient la pénétration. Pour être pourvue de bourrelets charnus, rien ne m’empêche de baiser en position du lotus, si ce n’est la souplesse de mon amant. Quand on ne sait pas, on se tait, non ?

–       Le Face Sitting, ou action de s’asseoir sur le nez de son partenaire, est formellement interdit par l’auteure, sous peine de graves souffrances. Dommage, il reste la pratique préférée des Fat Admirers de tout poils. On revoit sa copie, Mme Schiappa ?

–       Et bien sur, un chapitre entier lui est consacré, on sucera son partenaire, des heures durant, des couilles au gland, sans rien lui refuser, puisque la grosse qui aime tant bouffer aime forcément bouffer la queue de son amant. Le cliché de l’oralité est porté jusqu’à la fin de l’ouvrage, sans aucune trace de sarcasme dans les mots de l’auteure. Juste une femme de plus qui n’a rien compris, qui n’a pas cherché à comprendre.

A ce moment de la lecture, page 94 tout de même, deux Immodium et trois Valium plus tard, je me demande ce qui a bien pu pousser Madame Schiappa a écrire ce ramassis de merdes. L’appât du gain peut-être. Son vécu d’adolescente ronde mal digéré ? Ses propres angoisses vis à vis de la sexualité ? Ses problèmes de sudation ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’il n’y a aucune recherche, aucun témoignage, aucun mot, qui résonne justement. Je suis une femme grosse. Ma taille de pantalon est 54. Ma taille de soutien gorge est 110 F. Je suis grosse depuis l’enfance, j’ai traversé l’adolescence, les premiers amours, la découverte de la sexualité, les petits amis, le couple, en étant grosse. J’ai appris à jouir et à faire jouir en était en surpoids, j’ai cherché, j’ai tâtonné, j’ai consulté, je n’ai pas toujours été bien dans ma peau, j’ai cherché à plaire, j’ai cherché à me protéger, j’ai vécu le parcours classique d’une FEMME. Pas d’une grosse, juste d’une femme, avec l’embarras de quelques bourrelets en plus.

Je sais qu’il existe des centaines de femmes rondes, grosses, et même minces, qui sont sincèrement complexées par leur poids, et qui se tuent à petit feu en voulant à tout prix rentrer dans le moule impossible de ce qu’on leur présente comme idéal dans les médias et dans les films. Mais je ne comprends pas une seconde comme La Musardine a pu penser que ce genre d’ouvrage, plein d’idées reçues, de clichés, d’insultes presque, pouvait être une façon de se libérer, d’oser enfin vivre son corps pleinement, d’érotiser ce qui semblait en souffrance.  Au contraire, cet ouvrage, ce torchon, perpétue sans les interroger les idées qui nuisent depuis des années aux rondes, aux grosses, aux obèses.

Parce qu’Oser L’Amour Des Rondes, c’est oser s’aimer lorsque tout autour de vous vous condamne à changer, c’est oser affirmer qu’on désire être soi, malgré les obstacles et malgré la pression du groupe. Et pour un homme, c’est certainement autre chose qu’aimer la générosité d’une poitrine ou la pilosité odorante d’un pubis. Aimer une ronde, c’est aimer un individu, une femme. Si l’auteure avait vraiment voulu donner dans le pratique elle aurait du consulter les pages sexo des magazines en ligne de Fat Acceptance à l’américaine, qui consacrent depuis toujours des rubriques entières à l’art de l’érotisme et de la pornographie en XXL. Elle aurait du s’intéresser vraiment à son sujet, plutôt que de nous vomir cette soupe plate et conformiste, tout juste bonne à enchaîner celles qui se pensent grosses dans leurs complexes et leur mal de vivre.

Toutes les parties en itallique sont des citations directes de l’ouvrage.

Osez L’Amour Des Rondes – Marlène Schiappa – La Musardine – 8 euros

ISBN : 978 2 84271 419 2

101 réflexions sur « Osez L’Amour Des Rondes – Marlène Schiappa – La Musardine »

  1. et si t’es « ronde » et bi, ou lesbienne on fait comment…? ou que t’es devenu »ronde » après t’être mis en couple hein?et si t’es « ronde » ET rousse, je te raconte pas les emmerdes niveau odeur et pilosité…

  2. Tu as réussi un tour de force, me faire glousser devant tes remarques, tout en provoquant chez moi des envies de meurtre à la lecture des « savoureux » passages de ce torchon. Non seulement c’est incroyable de condescendance, de mépris, d’insulte, et j’en passe, envers les femmes rondes mais c’est une insulte faite aux femmes tout court !! Ça me fait penser à ce pubs pour serviettes hygiéniques parfumées qui montre une femme juchée sur les épaules de l’HOMME pour traverser une rivière et qui est soulagée car grâce à sa serviette l’HOMME ne sentira pas l’abominable odeur qui se dégage du sang menstruel qui la souille, l’impure. Résumons, la femme ronde sent, doit être la reine des pipes si elle veut mériter d’avoir un HOMME… Il n’y avait pa de chapitre expliquant que de plus elle n’avait pas le droit d’etre trop regardante quant à ses choix masculins et devait être bien contente, déjà, qu’un HOMME daigne fourrer sa bite sentant le maquereau dans sa bouche lippue en cramponnant ses bourrelets moites ?? Je suis sur le cul. Bisou

  3. Merci pou ce billet, j’ai ri, j’ai insulté je suis passé du sourire au rictus bref tu me fais économisé le prix de ce bouquin qui je le sais maintenant n’est qu’un ramassis de cliché !!!!

  4. je n’ai pas lu ce « truc » et à chaque article qui en parle j’ai de plus en plus envie de vomir.

    j’comprends vraiment pas, ça doit être une immense blague…

  5. Voilà un livre qui aura fait beaucoup parler de lui et à chaque fois que j’en entend parler et que j’en lis quelques lignes, cela me provoque du dégout et de la colère.
    J’en profites alors pour te remercier, d’avoir trouver les mots exactement pour décrire ce ramassis de merdes!!

  6. C’est absolument consternant. Trop d' »auteurs » se voient l’opportunité de publier de telles horreurs et le pire est vraiment que les éditeurs pensent visiblement que c’est éditable.

  7. Un grand bravo pour ces mots et cette révolte nécessaires.
    Ce livre pourrait être étudié en cours de socio pour illustrer ce que sont les stéréotypes et leurs conséquences délétères.

    Pas étonnant d’entendre tous ces journalistes friands de détails croustillants affectionner le sujet des grosses et de leur sexualité.

    A vomir, je suis d’accord.
    Merci de le faire avec talent.
    Amicalement.

    Sylvie

  8. Un grand Merci et un grand Bravo,

    J’aime la lucidité de ton article, et l’humour avec lequel tu écris, les mots utilisés ne sont pas trop forts, que de clichés dans ce torchon !!

    J’ai économisé l’achat du bouquin : Chouette, je vais pouvoir m acheter déo, rasoirs et abonnement à « je suis grosse mais je me soigne »

  9. Votre article tombe plutôt mal.
    Je pensais que les grosses ne sentaient pas bons, ne s’épilaient pas et n’étaient pas drôles.
    A cause de vous, j’apprends le contraire. Ah ben merci !
    Mais quel est ce monde où l’on vous emporte vos clichés en quelques lignes ?

  10. C est dommage de hurler avec les loups sans prendre la peine 1/ de mettre son mode second degre « on »
    2/ de contacter l auteur pour lui poser les questions directement. Auteur qui a repondu aux questions que tu poses dans le site du nouvel obs par exemple
    Notamment sur la cible et clairement tu n en fais pas partie !
    Sur les conseils, 0vidie a deja ecrit un livre ou alle conseillait de bien s essuyer en sortant des toilettes je n ai vu personne s insurger ? Si ?
    La elle prend les cliches et dit de ne pas s y fier… Donc en virant l intro qui explique ca et en sortant les phrases de leur contexte forcement on le lit au premier degre.

  11. C’est énorme, si j’ose dire… Assez merdique comme point de vue cette dame, mais c’est surprenant qu’il n’y ait pas eu de relectures derrière. Le coup du doogy bag, quand même. Mais je suis certaine qu’elle est gentille et qu’elle a des amis gros, hein, l’honneur est sauf.

  12. De loin la meilleure critique que j’ai pu lire sur ce livre…

    Juste un petit rajout sur « elle préfère l’amour en mer »… on notera que la grosse doit « le faire » dans la mer pour être ramenée à son état de baleine, et non pas en piscine (réservé à la maigre et aux mauvais porno du soir de Dorcel) ou encore pire en baignoire (déjà qu’on y case pas notre gras au quotidien et seule alors à deux… c’est se noyer dans un verre d’eau), ou sous la douche – puisque le but est d’empêcher de suer comme une gorette – parce que de toute façon on peut pas tenir debout.

    Quant à la pilosité, on peut au moins lui être reconnaissante de ne pas avoir osé une connerie du genre : « cela vous délestera de quelques grammes ». (déjà entendu)

  13. C’est une blague ce livre c’est pas possible, c’est limite haineux et super hautain.
    J’y crois pas même pas qu’on puisse encore pondre une horreur pareil!

    Beurk!

  14. Je n’ai rien à ajouté au commentaire de Rajae, si ce n’est que j’ai aimé cet article de la première à la dernière ligne.

  15. Merci pour cette article, je ne connai pas cette collection et tout particulierement ce tome et bien je crois que c’est une bonne chose !

  16. @Lou : le second degré est une chose, le contenu de ce livre en est une autre à mes yeux, mais j’admets volontiers que c’est une opinion purement subjective.

    En revanche, en ce qui concerne le fait de poser des questions à l’auteure, je dirais que c’est une possibilité, un « plus » parfois, et que ça peut être utile, mais ce n’est jamais supposé être une condition sine qua none à la compréhension du livre… En fait, un livre ne devrait jamais nécessiter, pour être lu, compris dans sa démarche et « correctement » critiqué, de questionner l’auteur(e).

    En effet, l’interview de l’auteur(e) est parfois un plus, parce qu’on peut avoir envie de l’entendre s’exprimer de façon plus précise sur son bouquin (et surtout lui donner l’occasion de faire sa promo, je sais de quoi je parle, hélas…), mais à la base, un livre est écrit pour être lu (et vendu). Donc les gens le lisent, et éventuellement s’expriment sur le contenu proprement dit. Je ne pense pas qu’on ait absolument besoin de demander à l’auteur(e) le pourquoi du comment pour s’autoriser à aimer ou non le contenu d’un livre.

    Et en toute logique, il vaut bien mieux chroniquer un livre qu’on a lu sans avoir interviewé l’auteur(e) que faire une interview de l’auteur(e) sans avoir lu le livre. 😉 (ça arrive couramment : certains journalistes n’ont pas honte).

    En l’occurrence, je signale aussi que les bêtises écrites dans ce livre ne donnent vraiment pas envie de connaître l’auteure. Je sais, c’est subjectif, mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti. Alors qu’en lisant certains bouquins, et pas forcément des livres qui me plaisent énormément, je ressens l’envie d’en savoir plus, de mieux comprendre… Il est des contenus qui donnent vraiment envie de savoir qui est derrière, et quelle démarche a sous-tendu le propos.

    Très franchement, « Osez l’amour des rondes » ne m’a pas donné envie de demander quoi que ce soit à l’auteure.

    Enfin, dans une interview, l’auteur(e) parles des femmes qui font 80, 90 ou 100 kgs. Ok. Mais la cible de ce livre est celles qui font « un bon 42, voire un 44 ». Savourez la contradiction. A 100 kg, on ne fait pas un 44.

    Marlène Schiappa est en promo, c’est tout. Et ce genre d’interview : http://stephanerose.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/02/02/osez-l-amour-des-rondes.html c’est de la promo, tout simplement. Et quand je lis ce genre de phrases : « des hommes intelligents, sûrs de leur virilité, qui dégagent un genre de force tranquille. Et aussi, souvent, très épicuriens, demandeurs d’une partenaire telle que les rondes… », j’ai encore moins envie de l’interviewer.

    Alors on peut prétendre que c’est moi qui n’ai « pas compris », et que je n’ai aucun second degré. Peut-être. Mais ça n’empêche pas que ce bouquin m’a dégoûtée, désolée.

    (Pardon Daria, j’ai tartiné).

  17. Une bonne critique pour un bouquin que j ai survolé, que je n’ai pas entièrement lu mais qui m’a également donné cette impression que l’auteure ne répondait pas vraiment à sa problématique de départ. Il devrait y avoir un contre livre, vraiment!

  18. Merci pour cet article. Tu as toujours un avis éclairé sur les questions épineuses.
    Je n’ai pas l’intention de lire ce torchon. J’essaie de comprendre celles qui se sont ruées vers les « libraires » pour l’acheter et celles qui en parlent comme d’une bible.
    J’aimerais vraiment connaître l’avis de l’auteur sur toutes ces critiques; on ne l’entend pas du tout à ce sujet. Elle a voulu surfer sur la vague du grand retour médiatique des grosses mais se noie au final dans notre gras. Bien fait pour elle!

  19. Merci, merci, merci !

    Comme toi, je suis ronde, et cela ne m’a jamais empêché de mener une vie de femme normale, quelques rondeurs en plus 🙂 et jouer sur la Size Acceptance (très en vogue en ce moment, les rondes ont la côte, même dans les magazines de mode, mais une fois par an seulement hein, point trop n’en faut…) pour vendre un pareil torchon, c’est proprement scandaleux…

  20. C’est la première fois que je te lis (grâce à Navie) et je dois juste te dire bravo pour cet article. Ça fait du bien, alors merci pour nous les poilues qui puent!

  21. C’est drôle et bien écrit. Moi qui fait partie des filles minces, évidemment, les grosses sont des extra-terrestres crados et bêtes pour nous les minces (l’auteur en fait sûrement partie) ! Parce que, bien-sûr, le concept de saleté, d’indélicatesse, de vulgarité et de bêtise ne s’applique qu’à la femme grosse. C’est bien connu , l’habit fait le moine.
    Inintéressant, ce livre est un torchon qui ne mérite même pas qu’on le prenne au second degré tant il véhicule avec la plus grande condescendance des clichés, idées reçues et insultes en tout genre. Oui, condescendance : les grosses, vous êtes pas des gens comme les autres, alors vous ne devez certainement pas savoir comment on baise, comment on se lave, comment on s’épile… etc. Assez loufoque comme point de vue, on a évité cependant la tirade sur la grosse rousse lesbienne. Ouf.
    Allez tchô.

    PS : un certain temps que je suis ton blog, j’adhère !

  22. Clap clap clap! Magistral!
    Oh, comme j’aimerais que l’auteur tombe sur ce billet…
    Encore bravo pour la justesse de ce texte, hilarant au demeurant!

  23. Bonjour.
    Je suis tombée sur ton blog et précisément sur ce billet, via zone zéro gène.
    Je ne suis pas ronde mais j’ai trouvé cet article magnifique, je tenais à le dire 🙂
    L’écriture adoptée également !

    Bonne continuation 😉

  24. L’auteure du torchon dont tu nous parles avec brio n’a, à mon sens, pour seul mérite, que de t’avoir fait écrire sur ce sujet. J’espère qu’elle t’a lue attentivement et que ça lui donnera quelques idées sur la façon dont on peut écrire des choses censées qui tiennent la route, tout en étant drôle, lucide et inventive. Autant de qualités que tu possèdes (et elle, pas). Pour avoir jeté un œil sur son CV, on se rend compte qu’elle publie un peu à tout va, sans vraiment fouiller ses sujets, surfant sur l’air du temps et sur les sujets à la gomme. Je ne suis pas impatiente de lire ses prochains bouquins en gestation ‘Osez une anorexique végétarienne », « Votre mec vous tabasse ? Osez le fond de teint ! ». Bref, bravo pour ton billet. Tu vomis comme personne. J’en arriverais presque à souhaiter que tu retombes sur des bouquins aussi merdiques que le sien pour pouvoir encore lire et relire tes fabuleuses nausées.

  25. Salut

    J’aurais déjà aimé comprendre le titre du bouquin. Oui des gens vont se moquer d’un type parce qu’il sort avec une personne grosse (j’ai du mal avec le mot « ronde », désolée). Mais d’autres se moqueront de lui car il sort avec une noire, ou une juive.
    Demain verra t on « toi aussi ose l’amour avec une noire ? »

    Pour tout le reste.. en plus d’être grossophobe, le texte me semble fondamentalement sexiste.

  26. Ca c’est de la critique, de la démolition salutaire comme je les aime ! Elle va, en effet, peut-être tomber sur ce billet mais le rêve serait que tu lui clash tout ça en face et bien dans sa gueule à cette gourdasse !

  27. J’ai échangé quelques messages avec Marlène Schiappa via Facebook. Je lui ai balancé, certes, sans autre sorte de politesse, le lien vers la critique. Elle semble l’avoir lu, mais n’a pas pris le temps de me répondre sur le fond. Elle me reproche une chasse aux sorcières, et m’accuse de la lyncher.Elle pense qu’il aurait été judicieux que je la contacte et l’interroge avant d’écrire. Elle glisse également que j’ai écrit cet article pour des besoins de « SEO ».

    Je suis un peu décue. Je comprends qu’elle soit ennuyée par ma critique. Dans un monde parfait, elle serait venue commenter, ici, répondre. Mais elle n’en a sans doute pas l’envie, ou l’usage.

  28. Je crois que l’auteure de cet ouvrage ne sait pas écrire. Ca explique tout. Tout se tient. Je vais me reconvertir en détective privé, j’irai chasser les grosses sorcières. Je leur apprendrai à s’épiler, à se parfumer et à ne pas chouiner.
    J’aime déjà ma future vie.
    Wow, Daria, pour une grosse, vous me vendez quand même bien du rêve.

  29. Après cette lecture j’ai bien l’impression que son auteure tente de naviguer sur une mode qui traite du sexe et de la séduction avec une soi-disant franchise… Mais le fait est qu’elle manque cruellement de lucidité et en un sens d’humanité.
    Pour en avoir feuilleté un autre (je crois sur la fellation), c’était aussi un gros ramassis de clichés et d’idées préconçues.
    En tout cas bel article, merci !

  30. Magnifique article, merci. Je n’en reviens pas du contenu de ce livre. Merci pour ta critique mordante qui tombe juste, et merci aussi pour cette phrase: « J’ai vécu le parcours classique d’une femme, pas d’une grosse »; moi aussi, et j’ai tendance à l’oublier.

  31. J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de cet article, aussi bien écrit que drôle !
    Je n’ai jamais lu de livre de cette collection, pourtant la musardine publie des livres vraiment excellents dans d’autre collection !

    Par contre, je ne comprend pas ce que l’auteure te repproche ? Ecrire pour le compte de « SEO » ; késako SEO ?

  32. Je l’avais acheté mais pas encore lu… Ben, je sens que je ne vais pas être déçu.

    Mais cela pose la question : être ronde (pour ne pas dire grosse finalement) signifie-t-il être différente en tant que femme ? Esprit différent, désir différent, fantasme différent, orgasme différent, sensations différents, etc. ?

    En achetant ce livre je me demandais : s’il s’agissait de « s’adresser aux hommes qui hésitent encore à révéler leurs fantasmes particuliers de femmes aux courbes exacerbées, ou va-t-elle aider les rondes à décomplexer leur approche de la sexualité, et plus largement, va-t-il permettre d’enterrer certaines idées reçues sur les femmes grosses « , à quelque chose prêt. Oui, les mêmes questions que ce billet, surtout les deux premiers points.

    Je le lirai en connaissance de cause et je le jetterai en connaissance de cause.

    Merci pour cette illumination et révolte légitime.

  33. Salut Daria,
    Enfin te lire énervée ! j’aime ta prose véhémente qui tape fort. J’aime ta façon de dénoncer les évidentes absurdités des quidams pas drôles et des auteurs egocentrés devenus aveugle de trop s’éblouir ou de trop se dégouter.
    Je n’ai pas lu le livre, je ne juge donc pas du propos ni de l’auteur (ça ne manquera à personne), mais ta révolte justifiée est bien dite, en tous cas elle me plaît. Encore, Encore… vas y ! plus fort ! 🙂

  34. SEO : Search Engine Optimizer (grâce aux mots-clés par exemple)

    La pintade dit par besoin de SEO que Daria surferait sur sa vague de succès… Putain mais quel orgueil !!! Je n’en reviens pas !

    La petite idiote se trahit en dénaturant l’expression de « chasse aux sorcières » car le sens exact de celle-ci, qu’elle utilise sans le connaître, définit un acharnement sur quelque chose d’inexistant (les sorcières, ça n’existe pas) cfr Arthur Miller.

    Passons car, si par sorcières on entend stupides auteures qui devraient s’abstenir de pondre leurs merdes, alors oui, on peut assumer pleinement et avec fierté cette « chasse aux sorcières » et même ce lynchage. Aucune pitié envers quiconque fait du fric en désinformant et abrutissant.

    Je rejoins totalement Gaëlle-Marie Zimmermann sur le fait qu’il n’y ait nulle besoin de contacter et/ou d’interroger un auteur afin d’émettre une critique littéraire parce que l’on juge une oeuvre, sur pièce et fond à l’appui. Dans un livre, l’auteur a carte blanche et bénéficie d’autant de pages qu’il souhaite pour développer et expliquer. Si l’oeuvre ne se suffit pas, c’est uniquement la faute de l’auteur.

    Je comprends ta déception Daria mais puisqu’elle évite de répondre sur le fond et préfère avancer une défense bidon déjà vue mille fois, c’est en réalité un aveu de faiblesse. Elle déclare forfait car elle est consciente que sa défaite était assurée. Mais tout ça, tu le sais déjà. De tout coeur avec toi !

  35. Au moins, maintenant, on le sait: la grosse ne fait pas partie de l’espèce humaine.
    C’est sûr, elle aurait pas écrit d’oser l’amour des Noirs, des Juifs, ou autres, puisque personne n’aurait osé publier un truc pareil, alors que les gros, on s’en fout, ils vont jamais se plaindre à la HALDE…. Alors je ne comprend toujours pas comment ça peut être vendu: pour moi, ça ressemble au mieux à un manuel d’élevage de bovin, au pire, à de la propagande pour débusquer des gens indignes de notre société « moderne »(oserais- je comparer aux Nazis qui expliquaient en leur temps en quoi les Juifs étaient inadaptés à leur monde??)…
    Mieux vaut en rire qu’en pleurer, en tous cas, je rigole encore en lisant votre critique: magistrale, merci de ce moment de belles lettres, et m…e à Me SCHIAPPA.
    Une grosse

  36. Salut Daria,
    je découvre votre blog et je tombe sur cet article qui est excellent !

    L’auteure à l’air de faire passer les rondes pour des phénomènes de foire, rien que le titre « Osez l’amour des rondes » je le trouve choquant et pourquoi pas « osez l’amour des maigres/roux/grands/nains etc… » tant qu’on y est ?
    Je ne l’ai pas lu et ne le lirais certainement pas car les préjugés et clichés des extraits que vous citez me donnent la gerbe.
    Vous avez bien raison de vous indignez contre ce torchon irrespectueux.

    Merci pour cette critique lucide.

  37. Je ne suis pas grosse, je ne suis même pas une femme, mais cette diatribe est merveilleusement écrite.

    Un coup d’œil à la bio disponible sur le site de Mme Schiappa est toutefois presque aussi dissuasif que ce billet : obsession des nems, ex-publicitaire chez Séguéla, compromission dans divers projets aux noms incompréhensibles…

    Il faudra qu’un jour une « ronde » rédige « Osez l’amour avec une parisienne passionnée par les nems ». C’est une idée.

  38. J’aime le sexe (même dans l’eau). Je m’épile. J’ai une jolie bouche. J’adore manger. Je mets du déodorant tous les matins. Je suis monogame. Et parfois, je suis une femme soumise. Je ris aux blagues des autres. Je suis la mode, mais pas trop. Je suis avec un homme qui pèse 28kg de moins que moi.

    En fait, je suis un putain de produit fini de ce livre sans même l’avoir lu. *choquée*

    (Mais c’est la preuve qu’une ronde peut-être la femme parfaite sans un commentaire de Me Schiappa)

    Écrire un livre sur les rondes et leur rapport au sexe, c’était pas un mauvais concept à la base – de loin, dans le noir, après 1 litre de mauvaise vodka. Mais deux questions me viennent à l’esprit :
    – Serais-je avant tout « ronde » avant d’être une femme?
    – Aurais-je un rapport à la sexualité évidemment différents de LA norme?

    En fait, ni l’un ni l’autre.

    Et puis ce titre… « Oser l’amour des rondes » (dégueule). Ils auraient pu le mettre dans la collection mais changer un peu le style du titre (ou éviter le sujet)… Parce que là, on se retrouve sur le même plan que la sodomie… C’est d’un goût douteux…

    Et puis ce contenu… Puisque tu es comme une sodomie, il y a des recettes pour être bien réussie (même Cosmo le dit) :

    1) Surtout, bien se préparer
    2) Prendre ses précautions
    3) Éviter d’être soi-même
    4) Et sauver les apparences

    Et puis ce commentaire de l’auteur sur le blog de la Musardine se passe de commentaire :
    « […] pour ma part désormais je me contenterai d’offrir ce livre aux hommes pour les convaincre qu’une ronde est une partenaire idéale. […] »

    (nous confondrait-elle avec un épagneul?)

  39. Lol bon…. oki oki je suis vaincue et convaincue. Je dois dire que je l’ai lu…mais d’un oeil léger. Je m’explique, je l’ai lu comme on lit un magazine, j’ai zappé tous les passages lourds que tu décris (et qui je pense se veulent destinés à répondre aux clichés associés aux rondes)…. je les ai zappé comme je zappe les conseils nases qui me concernent pas dans les magazines. Et je me suis marrée sur les autres points.

    Comme quoi… faut sans doute pas lire n’importe comment… 😉
    Mais j’avoue pour être ronde et avoir fait mon chemin pour m’assumer en tant que femme et ronde, dans mon identité, ma sexualité etc. … je ne me sens pas remise en cause ou attaquée par ce genre de trucs. Sereine et forte de ma sensualité. Forte du gout des hommes pour mon corps.
    Donc.. c’est du même niveau qu’un article de magazine féminin… aussi racoleur aussi sans doute…

    Merci pour le point sur le i 🙂

  40. Daria je te rejoins complètement sur le fond et la forme tu sais que je l’aime. Par contre que la collection « Osez » ne soit plus qu’une collection fast-food destinée à pimenter la lecture de gens qui ne lisent pas, ne pensent pas et ne retiendrons rien de ce piètre ramassis de conneries, ce n’est pas vraiment nouveau.

    Il remonte à quand le dernier « Osez » qui vous a fait dire « ah oui tiens » en le feuilletant chez votre amie cruche qui l’a reçue de son mec en panne d’inspiration ?

    Celui d’Ovidie ? Peut être même pas en fait..

  41. @Claire j’ai été lire l’article que tu as fait sur le truc. Je suis un peu, complétement pas d’accord avec toi. Je suis 100% à l’aise avec mon corps, ma sexualité. C’est justement ce qui me permet de rentrer dans le lard de ce genre d’âneries. Les filles qui n’osent pas se regarder le cul dans la glace n’osent pas non plus ruer dans les brancards des définitions données par les « auteurs », les « médecins », les « designers », et autres pontes auto-servis du bon goût et de la vérité. C’est le chemin que j’ai fait qui me permets de dénoncer. Pas l’inverse.

    @MasterLudo
    C’était mon premier « Osez », j’avoue. J’avais feuilleté vaguement en librairie, mais pas plus. Et on m’a dit trop de mal de celui d’Ovidie pour que je retente le truc.

  42. @Daria — Loin de moi l’idée de remettre en cause ou insinuer quoique se soit sur ta sexualité ou ton équilibre pour justifier le ton de ton article…ce n’était pas du tout mon message… Je vois bien ce qui te fait tiquer sous l’éclairage de ton post.
    Mais en quoi est-ce pire qu’un magasine féminin niveau cliché, niveau bon gout et vérités assénées ?

    PS: Peux-tu clarifier stp : « Les filles qui n’osent pas se regarder le cul dans la glace n’osent pas non plus ruer dans les brancards des définitions données … » — tu parles de qui au juste? (l’est pour moi la baffe ou pas lol)

  43. @Claire
    Je dis pas que c’est mieux qu’un magazine 🙂 Ce qui me choque c’est que l’auteure dédie tout de même ce truc aux rondes et à ceux qui les aiment, alors qu’elle leur chie à la gueule (pardon my french). Ultime hypocrisie ou flemme ultime de faire de vraies recherches sur le sujet ? Je ne sais pas !
    Pour la phrase que tu cites, non pas pour toi 🙂 Ce que je veux dire en fait, c’est qu’une grosse qui a honte de son corps, qui n’assume pas sa sexualité, sort renforcée dans ses complexes à la lecture de ce truc. Elle va se dire, ah bah oui, je pue. Ah bah oui, je peux pas faire toutes les positions. Ah bah oui, je suis bonne qu’à sucer. Et ca aussi, ca m’énerve.

  44. @Daria — Oui je suis d’accord sur la conclusion « une grosse qui a honte de son corps, qui n’assume pas sa sexualité, sort renforcée dans ses complexes à la lecture de ce truc.  »
    🙂 merci pour l’avoir verbalisé si clairement.

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