Mea maxima culpa

Tout est toujours de notre faute. Nous les filles. Les femmes. Les putes. Les salopes. Les trainées. Les allumeuses. Les saintes Nitouche. Les vierges effarouchées. Les égoïstes qui ne veulent pas d’enfants. Les poules pondeuses qui en font trop. Les mangeuses d’alloc. Les femmes au foyer qui profitent. Les femmes qui travaillent et qui négligent leur famille. Les exotiques qui devraient s’intégrer. Les exotiques qui refusent d’être exotisées. Les lesbiennes qui se trompent. Les hétéros qui refusent de bouffer de la chatte. Les battues qui restent. Les battues qui partent. Les violées. Les pas violées car trop moches. Celles qui portent plainte. Celles qui ne portent pas plainte.  Les vraies femmes. Les fausses femmes. Celles qui assument. Celles qui n’assument pas. Celles qui militent. Celles qui se taisent. Tourne tout ca sept fois dans ta bouche, c’est toujours de ta faute. Ton pêché est dans ta vulve. Ou même pas. Ton pêché est dans ton pas, trop lourd ou trop léger, dans ton regard, trop sage ou trop mutin, dans ta poitrine, trop provocante ou pas assez gonflée,  ton pêché est de te présenter femme au monde, même quand tu te déguises, même quand tu en refuses les codes, même quand tu te grimes. La seule évocation de ton identité genrée fait de toi la coupable. Ca rassure sans doute ceux qui refusent de penser, un bouc émissaire simple à identifier.

Ca commence quand tu commences à ressembler à une fille. Quand ton corps change, comme disent les médecins. Avant, tu peux passer pour un garçon, ou plutôt tu n’as pas tellement de sexe, il n’y a que les malades pour t’en imaginer un. Tu peux grimper aux arbres, te promener à poil sur la plage. Personne ne cache ton torse, personne ne te demande de croiser les jambes. Et puis, quand tout change, quand les poils et les seins arrivent, tu te transformes en monstre. Tout devient de ta responsabilité. Ne pas trop en faire. Ne pas aguicher. Ne pas parler trop fort. Ne pas jouer seule avec les garçons. Rentrer plus tôt. Quel est donc ce super pouvoir, cette force en toi qui force tous les adultes à te restreindre ? En quelques mois, tu passes de transparente à surpuissante. Tu peux provoquer le chaos par une jupe trop courte ou par un rire trop cristallin. Tu peux causer ta perte en choisissant le mauvais chemin, tu peux provoquer les hommes en duel en t’asseyant sur des genoux. Tu es devenue monstrueuse. On te craint. On te couvre. Pour te protéger de toi même. De ta féminité. De tes formes. De tes courbes. Et puis il y a ce trésor que tu dois protéger. Ta virginité. Nul ne peut accéder à ton entrecuisse sans la promesse d’un pavillon de banlieue. Tu dois te garder. Tu dois te défendre. Tu dois te battre. C’est de ta faute. C’est ton trésor qui attire. C’est ta richesse. Ton seul bien. Pas ton intelligence, tes compétences, tes bonnes notes. Rien n’arrive à dépasser la valeur de ton hymen entier. Personne n’explique que c’est aux garçons de baisser les yeux, de garder leurs pupilles, de tenir leurs pénis, de ne pas déflorer sans réfléchir. Les garçons n’ont rien à cacher. Leur sexe est apparent, à la vue de tous, il ballote, arrogant. Ils se masturbent tôt, c’est normal, c’ est le métier qui rentre. Les filles sont  trop sexuelles mais doivent rester asexuées, enfermées dans le donjon de leur vulve à protéger.

Ca continue, encore. Tu es sure de vouloir sortir comme ca ? Tu prends le RER à cette heure ? Tu  ne penses pas que cette couleur de cheveux fait un peu pute ? Tu t’habilles comme ca pour aller travailler ? T’as grossi non ? T’as déja pensé à te refaire la poitrine ? Les filles bien ne couchent pas le premier soir tu sais. Si tu ne couches pas rapidement, il va passer à autre chose. T’es lesbienne ? Mais ca te manque pas la bite ? C’est une phase, tu vas finir par te marier. T’as pas honte d’arrêter de travailler ? Tu crois que je veux te payer à torcher le cul de tes mômes ? Tu vas avorter ? Mais t’es vraiment une salope. Tu pouvais pas te protéger ? Nous sommes des monstres responsables de tout ce qui nous arrive. Tout est une histoire de femmes. Les hommes sont heureux de nous le rappeler. Ils nous fécondent dans de grands cris, et ne manquent pas de nous culpabiliser sur notre défaut de contraception. On le fait exprès. On fait des enfants dans le dos.  Au pire tu te feras avorter, en se retirant, la queue encore fripée. Au pire tu arrêteras de travailler. Au pire tu t’en prendras une, tu l’auras bien mérité. Les monstres, on les garde loin des autres, pour leur propre sécurité. On s’en rapproche furtivement, pour jouir ou pour les blâmer.

64 réflexions sur « Mea maxima culpa »

  1. Youpi je suis la première ! Comme toujours, un petit bonheur de te lire, surtout un lundi matin, veille ou avant-veille de cette mascarade de Noël. Je resterais bien enfermée chez moi avec un caisson de bouteilles de St. emilion, une poignée d’esclaves sexuels et un fouet.
    Bisous

  2. Waouh, superbe exercice d’enfonçage de portes ouvertes ma grande. Continue comme ça le féminisme a besoin de cruches comme toi pour perdurer.

  3. Ouais je trouve que les g*rçons ou les h*mmes comme ils aiment s’appeler (lol pour qui se prennent t-il ?!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) il faudrait les tuer pour leur montrer ce que c’est la tolérance :))))

  4. Magnifique texte ! Ça me fait tellement mal que tout ça soit une réalité, et que peu de gens s’en rendent compte, le combattent, que ce soit femmes ou hommes ! ça me donne envie de hurler !

  5. Foutez-nous la paix avec vos combats numériques et achetez-vous une vie par pitié.

  6. Je trouve ça absolument indigne.
    J’aurais honte d’écrire aussi mal et de l’assumer, pour en plus vomir un tissus de niaiseries.
    J’ai honte pour toi et pour l’espèce humaine.

  7. Heureusement qu’en vérité on est loin de ces clichés sclerosants. Une femme libre, bien ds son époque.

  8. Je te lis avec attention mais c’est la première fois que je commente.
    Merci d’avoir mis en mots tout ce que je ressens, et je sais que je ne suis pas la seule.
    L’impression de ne jamais bien faire, de toujours en faire trop ou pas assez, se remettre en question, constamment.
    J’aurai du l’ouvrir, j’aurai du la fermer, j’aurai du réagir, si j’avais tracé je me serai pas pris cette tarte, j’aurai pas du le rappeler, j’aurai du demander, bla bla bla…
    Et puis on comprend que quoi qu’on fasse, on aura toujours tort. On sera toujours trop pour ceux•celles ci, pas assez pour ceux•celles là.
    Je ne vois pas encore de bonne solution, pour l’instant j’essaye juste de ne pas avoir de regrets, de faire ce dont j’ai envie, sans prendre en compte ce que je suis censée faire. Je m’en prends plein la gueule mais pas par moi, c’est déjà ça.

  9. Tous ces trolls qui n’ont rien d’autre à foutre que de venir commenter. Sérieux allez vous faire mettre.

    Parce que cet article il reflète la réalité pour bon nombre de personnes.

  10. Wohlàlà, c’est quoi tous ces commentaires super agressifs?
    ton texte prend aux tripes, tu oses ne pas utiliser de jolis mots, de jolies tournures toutes coquettes pour parler des injonctions faites aux femmes et résultat, on te crache dessus… Pourtant il est dit nulle part que tu voulais castrer tous les hommes, et qu’ils étaient tous des connards.
    bon courage pour gérer ce flux de trolls et de rageux, et continue à écrire, tu as un sacré talent !

  11. Autant fermer la partie commentaire si le souhait c’est de n’avoir que des avis qui vont dans le bon sens.

  12. Merci. Cette violence, elle se traduit dans les gestes ou dans le verbe, elle est patente ou elle est latente, mais elle transparaît toujours. Pourtant elle est difficile à voir quand on n’est pas habitué(e) à la regarder.
    Je me remets beaucoup en question. Beaucoup trop souvent. Beaucoup trop tout court. Et au fil des années, je me rend compte que le regard posé sur mon genre n’y est pas étranger.
    Une anecdote, parmi des dizaines d’autres, mais celle-ci fait partie de mes premiers souvenirs de jeune fille « formée » : un jour au collège un garçon de ma classe m’a mis une main aux fesses. J’ai eu tellement honte (d’être sexuée, d’avoir provoqué ce geste sexuel) que, lorsqu’il est allé s’en vanter auprès de ses potes, c’est moi qui ai nié.
    Qu’on ne vienne pas me dire que ça n’a rien à voir avec le discours de culpabilisation tenus aux femmes. Ce discours est insidieux, il fait tellement partie de notre quotidien qu’on ne le perçoit même pas. Je le sais et pourtant il est tellement intégré à notre vision de la société que je continue à me demander si je ne vais pas faire trop pute en mettant une robe au boulot. Allez comprendre.

  13. L’agressivité gratuite et la vulgarité crasse de certains des commentaires démontrent la pertinence du propos.

    Gardons-nous de généraliser, toutefois.
    La bise
    @jmeyran

  14. La première lecture de ton texte m’a été un peu difficile, du fait de la violence extrême du propos et des maladresses d’écriture qui le composent. J’admets qu’après quelques relectures successives, je ne sais plus trop qu’en penser. J’ai bien envie de nier sa laideur, en bloc, comme ça ; d’un autre côté, un tel cri du cœur, même maladroit, mérite, je le suppose, un peu de considération. Cependant, je fréquente quotidiennement des hommes et des femmes que je considère comme des proches – des amis chers -, de manière égale, et sans distinction aucune. Je n’ai jamais constaté cette violence banalisée dont tu sembles tant souffrir, et ce n’est pas faute d’avoir abordé ces sujets de conversation (sexisme, machisme, discrimination ordinaire, etc.) avec des amis et amiEs dont je sais qu’ils (ou elles) parlent et débattent sans concession, s’ils ou elles estiment le devoir. Dois-je tout de même me remettre en question ? Peut-être. Mais pas sûr.

  15. Tout est toujours de notre faute. Nous les garçons. Les hommes. Les connards. Les salops. Les fils de pute. Les machos. Les pas-de-couilles. Les puceaux. Les enculés qui ne veulent pas assumer les enfants qu’ils n’ont pas voulus. Les phallocrates qui ont une femme au foyer. Les tocards incapables d’assurer seuls la sécurité financière de leur famille. Les papas poules. Les hommes sans ambition professionnelle. Les étrangers qui font trop dans le communautarisme. Les étrangers qui essaient d’avoir l’air français mais qui ne trompent personnes. Les tarlouzes qui sont contre-natures. Les hétéros qui refusent de sucer des bites. Les chiffes molles qui ne tiennent pas leurs femmes. Les tyrans. Les moches qui baisent parce qu’ils sont riches. Les gros qui baisent parce qu’ils sont drôles. Ceux qui sont pour l’égalité des sexes mais qui n’en font jamais assez. Ceux qui prennent pour tous les autres. Les vrais mecs. Les pédales. Ceux qui se la racontent trop. Ceux qui ne prennent pas leur vie en main. Les acharnés de travail. Ceux qui délaissent leurs femmes. Tourne tout ça sept fois dans ta bouche, c’est toujours de ta faute. Ton pêché c’est ta verge. Ou même pas. Ton pêché est dans ton pas, trop lourd ou trop léger, dans ton regard, trop timide ou prédateur, ton pêché est de te présenter homme au monde, même quand tu te déguises, même quand tu en refuses les codes, même quand tu te grimes. La seule évocation de ton identité genrée fait de toi le coupable. Ça rassure sans doute ceux qui refusent de penser, un bouc émissaire simple à identifier.

  16. C est clair José… les hommes sont bafoués, opprimés, partout dans le monde… Ils sont sous payés, on leur dicte constamment leur conduite, on légifère sur leur droit à ne pas devenir parent s il ne le souhaitent pas, sur leur tenue vestimentaire etc… Oui vraiment c est tellement dur d être un homme.

  17. Tranquille, José explique que les hommes sont aussi oppressés que les femmes.

    Bien d’être un con ?

  18. Ps : les commentaires te prouvent qu’il faut continuer à écrire… Tes trolls doivent être abonnés, c’est quasiment certain. Cela prouve au moins deux choses : 1) ils n’ont rien d’autre à foutre de leur vie que de s’abonner à un blog pour lancer des com insultants. 2) tes mots atteignent et touchent les gens.
    Sur ce, j’espère te lire bientôt bientôt 😉

  19. Merci de ce texte juste. Et comme d’habitude, loi de Lewis : Les commentaires de n’importe quel article sur le féminisme justifie l’existence du féminisme.
    ça ressemble à un sophisme, ça ne l’est pas.

  20. A bout d’argument (et potentiellement ivre), José insère dans sa liste des insultes/injonction qui visent les homosexuels et les étrangers parce que visiblement, dans le monde de José, les femmes ne sont pas des étrangères ou des homosexuels. Non les problèmes des homosexuels et des étrangers ça appartient aux Hommes vois tu.

  21. Super article. Tous ceux qui se plaignent de la violence du texte me font doucement rigoler. Cette violence qu’elle soit douce (conditionnement dès l’enfance et dans la vie adulte) ou forte (différences de salaire, discrimination dans le monde de l’emploi, violence conjugale etc…) nous les femmes on la subi au quotidien depuis notre naissance. Alors vous envoyer un peu de violence en plein dans la tronche pour une durée de 3 minutes , c’est le moins qui puisse être fait.

    En ce qui concerne la qualité du texte, il ne me semble pas que Daria projette de remporter un concours littéraire? alors qu’est-ce qu’on en a à foutre qu’il soit bien ou « mal » écrit? Pour moi il remplit sa fonction, celle de rendre compte de la réalité quotidienne choquante, des femmes. Il est percutant et efficace.

    Quant aux masculinistes qui osent encore soutenir que les hommes subissent les mêmes discriminations que les femmes, pas besoin de perdre du temps à leur expliquer qui est le dominant et qui est la dominée, ils le savent très bien, ils ont juste envie de nous faire perdre notre temps, donc ils peuvent aller se mettre leurs commentaires là où je pense.

    Bref, t’as mis les bons mots sur les bons sentiments.

  22. « Foutez-nous la paix avec vos combats numériques et achetez-vous une vie par pitié. »

    Voyons camarade, qu’as-tu du mal à comprendre dans le terme « blog » ? Mais c’est gentil de prendre un peu de temps pour nous rappeler de s’acheter une vie, en venant commenter sur un blog. Un beau geste qui appuie bien tes propos.

  23. Merci pour cette article. En le lisant j’avais l’impression que l’auteur me le criait dans les oreilles. Je pense qu’il ne semble pas beau parce que je ne l’imagine pas écrit mais dit avec toute la rage d’une femme opprimée depuis toujours. Je ne subit pas tous les stigmates decrit ici et j’en subit d’autre. Je ne comprends pas votre douleur mais je joins la mienne a la votre. Espérant que toute la douleur des femmes se transforme en rage, alors peut etre, nous ne seront plus pécheresse a cause de nos vulves.

  24. J’ajoute ma pierre à l’édifice avec ce commentaire, mais je n’ai pas pour but d’être haineuse comme tous ces trolls peu réfléchis.

    Je te suis sur Twitter, j’aime beaucoup ta franchise, même si parfois elle me surprend un peu (je pense que c’est le but, donc bien joué). Tu as l’air d’être adorable, tu sembles mêmes admirable à certains égards, derrière tes airs de rageuse indéboulonnable. Bref, j’aime bien ce que tu écris, sur Twitter comme sur ce blog; j’aime ta spontanéité, qui pour moi apporte beaucoup à ton style, que tu ne revendiques pas comme lyrique ou je ne sais quoi.

    Une fois de plus, avec cet article, je vois que tu en as dans les tripes, que tu as quelque chose à revendre, et je trouve ça noble, louable. Je ne suis pas une féministe, certainement car n’étant qu’étudiante, j’ai du mal à réaliser que le sexisme est monnaie courante. D’ailleurs je peux dire parfois que je n’aime pas le féminisme, parce qu’il n’y a que très rarement de juste milieu dans la lutte féministe. Ce post le prouve une fois de plus, et c’est pour ça que je ne l’approuve pas vraiment. Cette liste semble sincère, tu sembles y croire et je n’irai pas contre tes convictions, mais elle est évidemment violente (c’est ce que tu recherchais, je crois) et peut-être extrême, à mon sens.

    Combattre des stéréotypes avec des stéréotypes n’est pas ce qui, selon moi, aide le plus la cause que tu défends. D’ailleurs, je ne suis même pas sûre que nous (comprendre « les femmes ») soyons toujours fautives. Oui, « toujours », c’est fort comme adverbe, c’est une généralité. Il y aura toujours un bouc émissaire, et là on peut le dire, « toujours ». Mais ce n’est pas toujours la femme. Ce n’est pas toujours de la faute de sa « vulve » ou de sa jupe trop courte. Ça, j’en doute fort. Pour être le bouc émissaire de quelqu’un, jamais besoin d’être une femme. Certes, les femmes sont différentes des hommes; c’est ce qui fait la force de chacun des sexes, j’imagine.

    Oui, le sexisme est là, il existe, c’est malheureux mais par pitié, ne transformons pas la lutte pour les femmes en une lutte contre les hommes. C’est l’égalité que l’on recherche, non? Je n’aime pas ces stéréotypes, ces clichés sur l’avortement, ces phrases types comme « t’es qu’une salope ». Ça me gêne. Certaines filles sont des connasses, certains hommes sont adorables, et inversement. Ce n’est qu’une histoire de race humaine, de haine ambiante, celle que tu sembles avoir en toi quand on lit tes tweets, celle que j’ai en moi tous les jours en marchant dans la rue.

    Pour ce qui est du commentaire de José, qui certes semble abusif (à même titre que ton post, voire plus au regard des circonstances sociales), il n’a pas tout à fait tort. Un homme sera toujours insulté d’une manière ou d’une autre parce qu’il fait ceci ou cela. Comme tout le monde, comme les femmes. Jugé, jugée. Je ne crois pas que les hommes aient la belle vie comparée à la nôtre.

    Nous ne sommes pas plus responsables que les hommes. J’espère, pour mon avenir, que tous les hommes ne sont pas tels que ce tu décris ici. Mais pour le moment, avec mon très peu d’expérience, je n’en ai pas vus de tels, et je suis assez soulagée.

  25. Bonjour,

    Je me sens obligé de répondre à l’ensemble des commentaires.
    Le féminisme n’est pas un combat de la femme contre l’homme. C’est un mouvement qui a pour origine la résistance de la femme face au statut que la société lui impose. Mais parmi ceux qui oppriment la femme, il y aussi d’autres femmes. Et le féminisme, par extension de sa lutte de position des genres, lutte aussi pour l’homme. Car les hommes souffrent eux aussi de cette position de dominant que la société exige d’eux, car c’est une position indéfendable pour la plupart d’entre eux, et il leur est donc difficile de voir que seuls les cons sont considérés comme « des hommes, des vrais ».

    Donc au lieu de vous entre-déchirer pour savoir qui souffre le plus, dites-vous qu’aider à changer le rôle de la femme, c’est aider les hommes; et que l’inverse est également vrai. Le féminisme n’est pas un mouvement genré, mais humaniste et universel.

    Ex :
    Libérer la femme sexuellement, faire en sorte qu’une femme qui aime le sexe (et putain c’est normal d’aimer ça 😀 ) ne se fasse pas traiter de salope partout; c’est aussi libérer les hommes timides/prudents qui aujourd’hui ne rentrent pas dans le moule de « je vais en boîte draguer 20 filles dans la soirée, j’ai payé mon ticket, c’est pour ramener ».
    Ne pas imposer aux hommes des modèles de virilité extrême (héros bardés de muscles, acteurs pornos…), c’est les libérer de ce masque qui leur est imposé pour les laisser assumer leur part sensible, et ainsi limiter les comportements violents envers la femme, qu’il s’agisse de violence conjugale, viol…

    Donc tous ceux et toutes celles qui dans les commentaires ne veulent défendre qu’un camp en opposition à l’autre, je pense que vous n’avez rien compris au féminisme.

    Bonne soirée à tous.

  26. Ce n’est ni mal écrit (ce n’est pas un concours littéraire) ni violent, si tu es un homme – petit commentateur illuminé – et que tu te sens euh « violenté », c’est qu’on n’a pas la même définition de la violence. Et dans ce cas je te prie de nous montrer sur la poupée où Daria Marx a bien pu te toucher.
    Ce texte me parle énormément, en tant que « garçon manqué », violée, tabassée, boulimique, exotique que l’on veut exotiser. Alors bien sûr à part vouloir faire taire toutes les femmes qui souffrent, parce que l’ignorance c’est moins douloureux pour vos couilles qui peinent à se vider autrement que dans vos mouchoirs, je ne vois pas ce que vous pourriez foutre ici.
    Continuez à perdre votre temps à commenter alors qu’on s’en contrecarre de vos avis, vous ne faites que vous enfoncer. Ce que vous êtes histrioniques.

  27. Pour commencer j’aime beaucoup ce texte , j’aime bien le style simple , direct et laconique en général . Ensuite , bien sur il reflète une réalité que les femmes connaissent bien , qu’elles intègrent au quotidien , et qui est faite de injonction sociales qui leur sont transmises par l’ensemble de la société : hommes, femmes , parents, presse , films ,jeux vidéo , école, université , passants dans la rue , secrétaire de mairie …
    Ceci me fait rebondir sur les commentaires qui présentent le mêmes points interessants que d’habitude :
    L’auteure du blog , n’a pas évoqué les hommes . Il est donc intéressant qu’autant de commentaires lui reprochent de stigmatiser « l’homme » , qu’autant se sentent stupidement visés personnellement , et que certaines (bien qu’il suffise pas d’avoir un pseudo féminin pour être titulaire du féminin / sport préféré de certain , balancer tous les clichés anti-féministes habituels en essayant difficilement et laborieusement de se faire passer pour une femme qui aurait l’opinion qu’ils souhaitent ) , en rajoute une couche , sur le ton étonnamment familier et particulier du mansplaining .
    Comment se fait il donc , que dès qu’une femme prend la parole sur son ressenti , sa vie, ce qui est difficile à gérer et à déconstruire en tant que femme , autant d’hommes ne puissent réagir que sur un mode défensif ?
    Est ce si douloureux de comprendre ?

  28. Merci pour ce texte, vraiment. Merci.

    Gros big up à tous ceux qui sortent « comment t’es trop agressive, c’est pas du tout comme ça, achète toi une vie », ouvrez un peu les yeux, merci.

    Quant aux « faux combats » ou aux « combats numériques qui servent à rien », vous vous plantez totalement: c’est grâce à des personnes comme Daria que je me proclame féministe et que j’en apprends encore plus chaque jour.

  29. au college des garçons plus agés que moi m’ont attaqué et jetés dans un petit trou, j’avais plein de blessures, quand mes parents sont venus voir la directrice elle leur a dit : oui ils seront punis, mais quand meme votre fille a des formes elle attire les garçons il faut qu’elle se couvre plus …j’avais 12ans

  30. Chouiner est la solution de facilité.
    Se considérer comme une femme plutot que comme un humain est une faiblesse.
    Quand les femmes changeront de comportement, il y aura un résultat.

  31. J’aime le ton condescendant de Télémaque qui justifie son mépris pour le texte par un argument pipo-littéraire et absolument fallacieux… sérieusement, »un cri du coeur maladroit » ? Encore, dans une revue littéraire… passe encore ! Mais là ?
    Ton commentaire odieusement pompeux est le plus maladroit de tous. L’emploi de points-virgules condescendants n’y changera rien =)

    Personne ne te demande ici de remise en question, comme personne ne te demande comment tu vis ton expérience dans ton petit cercle amical et fermé, et ce n’est pas l’expression d’une « souffrance personnelle » que l’on peut lire ici, mais un texte général sur un sentiment constaté un peu partout, un peu tout le temps.

    Si tu t’autoproclames pourfendeur de mauvais auteurs, et que vraiment c’est là ta vocation, attaque-toi plutôt à ceux qui polluent nos gares. Merci.

  32. Haha c’est donc aux femmes de changer de comportement. C’est fou comme la moitié des commentaires reflètent exactement ce que dénonce Daria. En gros si on se plaint du sexisme, on est des chouineuses qui doivent changer de comportement; si on ne dit rien, il faut qu’on se bouge le cul pour faire changer les choses.

    Nan mais c’est quand même formidable. On vous met un article qui reflètent tout ce qu’une femme peut endurer au cours de sa vie, les souffrances etc. qu’on se tape et qui subsistent à cause du sexisme et vous venez nous reprocher de chouiner et vous venez nous dire de changer de comportement? Aucun reproche aux mecs qui se comportent comme des connards, aucun reproche à notre société hétéro-patriarcale et misogyne? Non, si les femmes subissent le sexisme c’est parce qu’elles n’ont qu’à changer de comportement. Génial, merci.

    Allez y, on attend de vous voir militer et de voir vos résultats, puisqu’apparemment dénoncer les violences sexistes et misogynes quand on est une femme ça ne sert à rien. C’est fou, c’est toujours les mêmes personnes qui nous donnent des leçons mais qui ne font jamais rien pour que les choses changent. 🙂

  33. Marie, désolé si tu m’as trouvé condescendant ou méprisant, ce n’était pas mon but, loin s’en faut. J’avais commencé à te rédiger une réponse, mais ce fil de commentaires est un débat sans fin, et je n’ai, tout compte fait, pas le courage d’y prendre part, je me contenterai de lire, voilà. Et si j’ai été maladroit (je te l’accorde, je l’ai été, et je m’en excuse), autant m’arrêter.

    Je tiens à te répondre sur un aspect seulement : le point-virgule est un outil de ponctuation comme un autre, il n’est en aucun cas connoté…

  34. Beaucoup de vérités dans ton texte, des sujets en effet complexes mais légitimes d’aborder et aussi des idées toutes faites.
    Le monde n’est pas tout blanc mais pas tout noir non plus.
    Beaucoup (beaucoup) de gens pensent savoir ce qui est bien pour toi, mais c’est bien sûr à toi de faire librement ce tri. Beaucoup suivent le troupeau de moutons, tu peux faire ton chemin en accord avec tes valeurs et tes idées. Il y a forcément des gens qui les partagent, et tu finiras par les rencontrer.

  35. Il n’y a pas que les femmes qui constatent et dénoncent le sexisme ordinaire, preuve heureusement que non, tous les hommes ne sont pas des « connards ». Mais si ces violences insidieuses sont perçues si distinctement, c’est bien qu’il y a un nombre conséquent d’hommes ( et de femmes d’ailleurs !) qui en sont à l’origine. Il n’y a qu’à voir le témoignage de Boulet, auteur de BD qui a eu l’audace de tenir un blog sous un pseudo féminin… et en a payé les conséquences. http://www.bouletcorp.com/blog/2013/07/25/chicago/

  36. (juste une précision: je n’ai pas voulu dire que tous les mecs étaient des connards, je me suis très mal exprimée mais je ne pense pas du tout ça ^^ )

  37. Je suis d’accord avec Yast et José (sans cautionner 100% du texte de José).

    J’aime beaucoup ton écriture et la grande majorité de tes textes, mais je trouve celui-ci trop « facile ». J’ai l’impression que tu as mis tous les stéréotypes qui te sont passés par la tête dans le sac du féminisme, et ce genre de stéréotypes, il y en pour les hommes aussi.
    Je ne pense pas que José essaie de démontrer que les femmes sont les égales des hommes, mais que ton texte ne se suffit pas à lui-même. Il joue trop sur l’émotion et pas sur des chiffres, des faits, des actualités (comme d’autres textes super que tu as pu écrire). De ce fait, il manque d’efficacité.

  38. L’Être Humain a parfois tendance à s’abandonner à la facilité. Les raccourcis. Le Prêt-à-Penser. À être méprisant, haineux. Allez, disons-le en un mot : con.

    Heureusement sa masculinité ne l’y condamne pas systématiquement.
    Malheureusement sa féminité ne l’en préserve pas toujours.

    Par chance, Penser est accessible à tous. Faisons-en l’effort.

  39. « Les femmes, la seule majorité qui se prend pour une minorité » (de j’sais pu qui)

    Sinon moi j’me sens bien dans ma chatte, je ne me reconnais pas du tout la dedans et sûrement parce que j’existe par autre chose que mon genre et aussi parce que me prendre pour une victime permanente me fait chier et que la

  40. théorie du complot c’est pour l’extrême droite 😛

    Très bizarrement le fait d’assumer mes actes, mes choix et mes pensées m’a toujours protégée contre le machisme sexisme et autres trucs en isme censés viser ce que j’ai entre les jambes, plutôt que d’être toujours dans la plainte envers un ennemi à demi imaginaire.

    Trop facile d’aller accuser son genre ou celui des autres, une belle excuse qui tombe bien sous couvert de révolte mais qui arrange à fond. Ça évite de trop se regarder dans le miroir. Voir même serait-ce une tentative de pouvoir dire « je suis faible mais t’as vu c’est pas ma faute » ? De la lâcheté tout ça dans le fond, nan ?

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