Vos lendemains qui chantent

Hier, je me suis rendue pour Les Dé-chaînées et à l’appel du CNDF à un rassemblement « unitaire » pour protester contre la disparition du Ministère du Droit des Femmes. Je copie ici l’appel au rassemblement lancé par le CNDF :

 

Le gouvernement constitué par Manuel Valls il y a quelques jours ne comprend plus de Ministère des Droits des Femmes de plein exercice. Celui ci est déqualifié en Secrétariat d’État, sous l’égide de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé.

Outre le fait que conserver ce Ministère durant l’entièreté du quinquennat était une promesse du candidat Hollande, le combat pour l’égalité femmes/hommes est loin d’être terminé. Dans tous les domaines : travail (salarié ou domestique), précarité, violences (dont la prostitution), santé, libre disposition de son corps, parité, handicap, immigration, création artistique, etc…, le chemin est encore long . Pour le parcourir, un Ministère de plein exercice est nécessaire.

Nécessaire car il marque la considération accordée à ce combat, nécessaire car lui seul peut prendre en compte cette approche transversale indispensable.

A l’heure où un virage à droite très significatif est amorcé, à l’heure où les conditions de vie des femmes les plus précaires vont encore se dégrader car ce sont toujours elles les premières victimes, nous ne laisserons pas les acquis du mouvement féministe disparaître dans les affres d’un remaniement délétère.

Toutes et tous devant Matignon, angle rue de Varenne- Boulevard des Invalides, mardi 2 septembre, 18h30.

 

Je suis une femme. Je suis féministe. J’avais donc envie de porter dans ce rassemblement ma colère de voir le Ministère du Droit des Femmes disparaître. C’est pourquoi j’ai répondu à ce rassemblement unitaire. Mais je suis aussi une femme, une féministe, qui pense que les lois votées concernant les travailleur.ses du sexe sont une honte. Je suis cette femme, cette féministe, qui pense que le féminisme se doit de lutter pour les droits de toutes les femmes.  J’ai donc confectionné une pancarte, dont je vous livre le recto et le verso ici.

Verso

photo 2

Recto

Recto

Bien sur on pourra me reprocher d’avoir inscrit le droit des travailleur.ses du sexe et l’abrogation de la loi sur le voile sur ma pancarte. Bien sur on me dira que je devais m’écraser devant la ligne des associations majoritaires. Bien sur on pourra me dire que je faisais de la provocation en portant si ostensiblement les revendications de mon association. Bien sur.

Bien sur on pourra me dire que je me compromets en allant manifester aux côtés des féministes bourgeoises historiques. Bien sur on pourra me reprocher de m’être tenue à quelques mètres des Zero Machos. Bien sur on pourra me reprocher de vouloir faire de l’entrisme, du copinage, des alliances temporaires. Bien sur.

Je voulais être là. Nous voulions, nous Les Dé-Chaînées, être là. Parce que la colère de voir le gouvernement nous chier à la gueule malgré ses promesses, nous la connaissons. Parce que nous sommes hors de nous de voir Pascale Boistard occuper le poste bâtard de secrétaire d’État aux Droits des femmes. Parce que nous avons le droit d’exprimer notre colère, nous féministes, nous, femmes, dans un rassemblement unitaire.

Cela commence quand une première femme vient accompagnée de deux autres m’expliquer que ma pancarte n’a rien à faire dans le rassemblement, et que les droits des travailleur.ses du sexe sont une offense au féminisme. Et essaie de me faire comprendre qu’il serait de bon ton que je me casse.

Cela continue quand des dizaines d’individu.es viennent me voir pour me dire que je me trompe de rassemblement. Que mon soutien visible à la cause des individu.es prostitué.es est une honte. Que je suis un mac.

Cela continue par cette femme qui dira à son amie « je ne veux pas être vue en manifestation à côté d’une pancarte contre la loi sur le voile, prenons vite nos distances ».

Cela termine quand Zero Macho pense qu’il est normal de venir intimer l’ordre à une femme de retirer sa pancarte d’un rassemblement féministe. Un homme dit donc à une femme qu’elle n’a rien à faire sur son terrain privilégié de lutte. Que nous laisserez vous ? A quoi aurons nous droits, quand les hommes seront venus nous prendre jusqu’à nos luttes et nos colères ? De quel droit cet homme aurait il une place plus importante que la mienne dans ce rassemblement ? Je suis soufflée. Je refuse toute discussion.

Les prises de parole commencent.

Un homme, du PCF, commence une longue diatribe sur l’Islam. Qui glisse sur les extrémistes. Qui glisse sur la charia. Nous sommes quelques unes à vomir dans nos bouches. Nous sommes quelques unes à le huer. Je suis en face de cet homme. Il m’ordonnera de me taire. Avec ces mots précis « Taisez vous mademoiselle ». Hurlés au mégaphone. Dans une manifestation féministe. C’est la seconde fois qu’un homme cherche à me silencier. Je suis folle de rage.

Les prises de parole s’enchaînent. Je salue particulièrement l’intervenante de la Maison des Femmes, qui rappelle à tous.tes que la lutte se fera dans la rue, qu’il faut appeler à la mobilisation, que les associations féministes se meurent. C’est celle qui donne vraiment du sens à notre rassemblement. C’est la seule qui parle de lutte. C’est la seule qui semble avoir l’énergie liée à l’urgence de la situation.

Il est évident que Les Dé-chaînées n’auront pas le droit à la parole.

C’est le moment que choisit un membre de ZM pour venir m’expliquer que la prostitution n’est pas un vrai métier, et que si je le voulais vraiment, je pourrais avoir un vrai travail. Je refuse encore une fois la discussion.

Ces gens se rendent ils compte de la violence de leurs mots ? Tous.tes ceux.elles qui ont voulu me faire taire, en me demandant de baisser ma pancarte, en me demandant de partir, en s’éloignant de moi, en chuchotant dans mon dos, en me sommant de me taire, en me sommant de changer de conviction parce qu’ils ont raison. Je ne pense pas. Ils sont persuadés d’être la voix unique. La vérité. Tu n’existes pas. D’ailleurs, tu ne pèses pas lourd politiquement.

Il faut être honnête. Toutes les grandes associations qui pèsent politiquement sur les décisions de nos dirigeant.es sont des associations de féministes blanches et bourgeoises. Je suis blanche. 99% des gens présents au rassemblement l’étaient aussi. Elles bénéficient de l’aura de leurs combats passés (et nous les remercions pour cela), et distillent un féminisme excluant et putophobe. Et pourtant, sur les réseaux sociaux, sur Tumblr, sur Internet, un autre féminisme pousse très fort. Un féminisme parfois violent, souvent explosif, mais plein d’énergie. Cela existe, virtuellement. Je souhaite de tout mon cœur que ce féminisme descende dans la rue. Je souhaite qu’il montre aux associations  historiques que la relève sera différente, que nous ne sommes pas à leur  botte. Que nous existons, nous les femmes féministes, sans leur approbation, libre de penser et d’agir hors des dogmes qu’elles ont voulu installer. Il faudra prendre leur place. Il faudra se battre. J’espère que nous serons nombreuses.

La lutte a différents moyens. Internet est un moyen. Mais la rue, la lutte de territoire, l’occupation de la place symbolique, tout cela est important. C’est la rage de la rue qui fait changer les lois. C’est la place qu’on prend dans un cortège qui marque les esprits. C’est la force de notre mobilisation, ce sont nos voix qui gueulent plus fort, ce sont nos revendications portées bien haut qui  nous font exister, aussi. L’année qui arrive sera riche de combats féministes. J’espère vous croiser dans la rue.

28 réflexions sur « Vos lendemains qui chantent »

  1. « Nous sommes plusieurs à le huer » « Taisez vous Mademoiselle »

    Y’a pas un rapport de cause à effet? Non? C’est forcément du machisme? Ben tiens.

    Vous etes à la première à vouloir changer les convictions des gens, pourquoi eux aussi n’essaieraient pas?

    « Je refuse encore une fois la discussion »

    C’est bien ça, vous ne faites que crier. Pas de débat, sauf hurler vos revendications en vous en prennant, comme ceux que vous dénoncez, à toute personne ayant un avis divergeant. Donc vous aussi persuadée d’avoir la vérité unique?

    Le fond est honorable, mais la forme de votre combat est méprisante et culpabilisante.

    « Ce sont nos voix qui gueulent le plus fort »

    IL NE SUFFIT PAS DE GUEULER POUR AVOIR RAISON, ÇA SE SAURAIT!

    Allez, vous faites mal à l’image des féministes.

  2. « Tous.tes ceux.elles qui ont voulu me faire taire, en me demandant de baisser ma pancarte, en me demandant de partir, en s’éloignant de moi, en chuchotant dans mon dos, en me sommant de me taire, en me sommant de changer de conviction parce qu’ils ont raison. Je ne pense pas. Ils sont persuadés d’être la voix unique. La vérité. Tu n’existes pas. D’ailleurs, tu ne pèses pas lourd politiquement. »

    Merci de nous confirmer que cet article n’est là que pour une chose : exprimer le fait que votre ego surdimensionné a pris un coup.

    Au demeurant, au lieu de parler de « féministes blanches et bourgeoises » (m’est avis que les Déchainées ne sont pas loin de remplir cette description), pourquoi ne parlez-vous pas du fond ? Votre seul fond de commerce, c’est l’ad hominem, c’est ça ?

  3. Ça rappelle quand même une chose: les voix divergentes, en France, c’est un carnage. On finirait presque, à voir Internet, par croire, quelques instants, que l’on peut avoir des opinions, même si ça finit en shitstorms, même si ça rend malade par la violence qui s’y trouve…
    Mais dès qu’on regarde à l’extérieur, ça fait mal.

    Je partage l’avis qu’il faudra descendre dans la rue à un moment. La question est comment. Face à un bloc monolithique agressif, comment réussir quand il y a tant de violences. On pourrait parler convergence, union, mais au final, ce ne serait que répéter le même schéma que ceux-là.

    Ça pose des questions. Mais on n’a toujours pas les réponses.

  4. Quand comprendrez-vous que ce n’est pas le Féminisme (TM comme vous l’appelez avec morgue) qui a coupé les ponts le premier, mais bel et bien vous? C’est vous qui l’avez insulté depuis des années, vous qui avez répandu d’innombrables mensonges à son sujet, vous qui avez scissionné (le 8 mars avez-vous rejoint le cortège unitaire? non?). Dans ces conditions, votre visite là-bas était plus qu’une provocation, c’était une insulte. Mais je pense faire honneur à votre intelligence en disant que vous le saviez déjà. Ce qui, toutefois, éclaire sous un jour nouveau votre intervention.

  5. Mais depuis quand les mecs ont le droit de définir ce qu’est le féminisme ? Ya des baffes qui se perdent.

  6. Bravo pour ton courage Daria !
    Bravo d’avoir mentionné la loi du voile et les droits des travailleurs du sexe sur la pancarte, d’avoir eu le courage d’être une présence positive dans ce rassemblement putophobe et islamophobe.
    Bravo d’être encore debout malgré tout ce que tu te prends dans la face,
    Bravo de lutter pour un féminisme inclusif qui ne stigmatise ni les trans, ni les TdS, ni les queers, ni les femmes musulmanes et/ou voilées, ni les pauvres.

  7. En tant que femme, jeune fille qui a été élevée avec des principes féministes mais qui en apprend toujours plus grâce à twitter et des blogs comme le vôtre, je suis parfaitement d’accord avec tout votre article. C’est dur de se retrouver dans ces associations, qui trop souvent ont du mal à intégrer tout ce qui n’est pas dans leur champ de vision comme les travailleurs du sexe et les transsexuels par exemple… Mais ces gens existent, se battent et méritent qu’on se batte pour eux/elles. Cette colère qui gronde de plus en plus fort depuis internet, je la ressens aussi mais pas du tout dans les associations féministes traditionnelles. J’ai parfois vraiment le sentiment qu’elles sont déconnectés (pardon du jeu de mot) de notre époque… Il n’y a pas UN féminisme mais DES féminismes et je me demande quand est-ce que d’autres avis que les leurs pourront vraiment être représentés dans l’espace public…

  8. @chris : depuis quand les mecs peuvent juger à la place des femmes si d’autres mecs ont le droit de définir le féminisme ?
    Quant aux baffes, n’exerce pas tes privilèges de mâle trop vite, tu pourrais le regretter…

  9. Hello Daria,

    Tu n’étais pas la seule à être effarée des propos tenus et de la difficulté à se reconnaître dans ses militantes « dinosaures » à qui on doit tant et qui personnellement ont fait mon éducation féministe.

    Les combats ont changé, les militantes (j’ai vu pleins de nouvelles têtes hier soir) ont changé mais celles qui restent sur le devant de la scène sont les mêmes.
    Et pourtant j’ai assisté à une scène rigolote : yavait pas mal de militantes d’OLF mais parce que leur « porte-parole » n’était pas là, elles ont refusé de parler au micro. Pourtant elles ont été vraiment encouragées à aller parler par une militante dino.
    Je pense que la vieille garde féministe a aussi envie et besoin que d’autres prennent la relève. Certes avec des moyens différents et des combats différents mais aussi clivants que dans le passé, le féminisme s’est construit comme ça.

    Va falloir y aller, sans doute en vrac, sans doute avec nos contradictions et nos désaccords mais va falloir y aller.
    En tout cas, perso, ça m’a bien remotivé à faire entendre une voix différente !

  10. Le scénario était parfait : se rendre à une manif de gens qu’on n’aime pas et sur lesquels on crache depuis des années, défendre des mots d’ordre dont on sait qu’ils les gênent, puis rentrer chez soi et transformer son trolling conscient en victimisation dans son billet de blog.
    Je comprends que vous, (…) et d’autres féministes « extra-institutionnelles » (soi-disant) entre 30 et 40 ans avez besoin d’expédients pour exister et arracher la place à celles avec qui vous êtes en concurrence dans votre lutte pour le contrôle du mouvement féministe, mais vous pourriez tout de même le faire de manière plus discrète et plus subtile, non ?

    (J’ai remplacé le nom de famille d’une féministe par (…) merci de ne pas utiliser ces commentaires pour régler vos comptes. Daria)

  11. « C’est vous qui l’avez insulté depuis des années, vous qui avez répandu d’innombrables mensonges à son sujet, vous qui avez scissionné (le 8 mars avez-vous rejoint le cortège unitaire? non?). »
    Non mais c’est une plaisanterie ! Les manifs du 8 mars parlons-en , les associations et groupes féministes comme Tumultueuses, 8 mars pour toutes, étaient tjs systématiquement reléguées en fin de cortège avec « cordon sanitaire » (histoire de ne pas contaminer les autres sans doute ?).
    Me souviens aussi des bousculades et insultes proférées lors d’une manif du 25 novembre (contre les violences faites aux femmes !) à l’encontre d’une délégation du Strass, Droits et prostitution, Act Up. avec des trucs sympas comme : « Boufonnes à pédé ». Il y a des pays où le débat sur le travail sexuel est considéré et vécu comme un débat au sein du mouvement. Ici ce n’est pas possible car les abolo-prohibitionnistes ont choisi d’exclure celles et ceux qui ne partageaient pas leurs positions. Elles et ils ont décidé que féminisme = abolitionnisme et partant ont même « donné » le label féministe (ben oui puisqu’ils étaient abolos) au mouvement du Nid ! Et le récit là est un bel exemple de ça. On ne discute pas, on ne respect pas, on jette, on considère que celle qui exprime un point de vue différent n’a plus sa place dans le mouvement, n’est pas féministe. C’est faire le choix de mettre en avant ce qui divise plutôt que ce qui rassemble.

  12. « C’est faire le choix de mettre en avant ce qui divise plutôt que ce qui rassemble. »

    Il me semble que c’est ce qu’a fait l’auteure du blog en l’occurrence. Dust yourself off and try again…

  13. Pour un article qui se termine par  » L’année qui arrive sera riche de combats féministes » je trouve les appels au silence de Daria bien étonnants. Et lire dans le commentaire de Mathilde : « lutte pour le contrôle du mouvement féministe » ; laisse entendre que le CNDF lutte pour (maintenir ?) son « contrôle du mouvement féministe » ?
    Et l’affiche était parfaite, Daria !

  14. Est-ce que nous avons été naïves de croire qu’une manifestation unitaire pouvait l’être réellement ?

    En choisissant de s’unir pour lutter malgré nos divergences, nous avons deux choix :

    1/ Éviter toute prise de position qui sorte du but annoncé de la manifestation (ici, la suppression du ministère), dans les panneaux comme dans les slogans. Ça n’a pas été le cas. Daria l’a signalé, dès la deuxième intervention, un homme accaparait la parole en étalant son obsession de l’intégrisme. Des prises de position abolitionnistes ont continué pendant toute la durée de la prise de parole.

    2/ Accepter le débat contradictoire. Accepter que plusieurs courants de pensée puissent coexister, accepter que même en ayant des oppositions fortes, on puisse se retrouver pour lutter ensemble.

    Je suis effarée qu’on puisse percevoir notre simple présence comme une insulte. Je suis déçue que toute tentative de communication semble être vouée à l’échec. Je suis en colère que l’on confisque ainsi la parole féministe.

    Il faut prendre parti, entre ces deux solutions, et l’accepter.
    Il faut se faire entendre.
    Il faut que la toile déborde dans la rue.

  15. Je ne trouve pas ton affiche choquante.
    Il y a différents féministes et de la place pour tous et toutes.
    Le « taisez-vous mademoiselle » me choque évidemment pour le « mademoiselle », venu direct du paléolithique.
    Ok, « taisez-vous » peut se comprendre s’il n’y a plus d’espace sonore pour défendre ses arguments, si le mec est énervé, mais à vrai dire je suis choquée autant par les huées que par le « taisez-vous ».
    Dans tout ça, je veux juste dire que oui Daria, je pense que tu t’attendais un peu à cet « accueil frais » dans cette manif, mais oui je reste de ton côté. Et non le fait de s’y attendre n’excuse pas l’intolérance qui a régné.

    Vive les féminismes.

  16. Merci Daria, moi j’ai pas eu la force d’y aller parce que je sentais le coup foireux que tu décris.
    Ca me rend ouf !!!
    Et quand je lis les commentaires ici… on parle de « trolling » maintenant quand on veut aller à une manif féministe en défendant un féminisme inclusif ?? Cette vaste blague!
    Quand aux mecs qui répondent taisez vous mademoiselle et qui parlent de l’islam…. j’ai même pas de mot.

  17. Tout à fait d’accord avec toi sista!!! il faut toujours être sur le ter-ter!

    Bisous et bonne journée 🙂

  18. Merci Daria d’avoir porté haut ta pancarte et d’être restée quand ils t’ont dit de partir. Et oui, sans aucun doute, nous nous croiserons dans la rue, ou plutôt, nous y descendrons ensemble.

  19. Merci pour cet article instructif. Ca fait rager de voir que ca se passe comme ca dans un rassemblement qui se veut feministe. Ca enerve de voir que le feminisme dominant n’est pas intersectionnel.

    Dommage qu’on ne puisse pas répondre aux autres commentaires car certaines n’ont pas compris que faire taire une femme lorsqu’on est un homme sur le sujet du feminisme, oui, c’est sexiste. Qu’appeler une femme « mademoiselle » c’est sexiste, d’autant plus dans un rassemblement sur l’égalité homme-femme.

    Nous sommes trop peu a soutenir les TDS. Les feministes TM ont des putains (haha) d’oreillères a ce sujet.

  20. Zéro Macho… Mon dieu. Et après les hommes voudraient « une place dans le féminisme », blablabla. On a des espaces non mixtes, des ateliers de discussions non mixtes, est-ce qu’il faudra aussi les écarter des manifs féministes maintenant? Puisque visiblement le gros d’entre eux n’est pas capable de lutter contre ses propres conditionnements, contre la tentation inconsciente de dominer, de faire taire les femmes, d’expliquer avec paternalisme ce que les femmes devraient ou non faire et penser. Et ce dans le seul espace qui leur appartient. C’est à vomir sérieux. Allez combler ailleurs votre besoin d’attention et de reconnaissance les zéros machos, entre ça et vos « actions repassage public pour recevoir des cookies » de merde.

  21. Bonjour Daria,

    Moi aussi j’en ai assez de ces féministe TM qui silencient toute personne qui ne sert pas leurs intérêts bourgeois. On entend qu’elles, c’est fatigant à la fin

    Je vous suis depuis quelques temps, je trouve vos prises de position très courageuses! D’ailleurs à ce sujet j’ai beaucoup aimé cet article: http://www.brain-magazine.fr/article/reportages/3315-Cartographie-de-la-Prostitution-Parisienne
    Contrairement aux abo-prohibos vos conseils permettent de créer un espace safe pour les TdS dans les rapports avec les clients

  22. Chère Daria,

    j’ai toujours lu ton blog et tes interventions sur facebook avec grand intérêt. Je n’y ai jamais réagi jusqu’à présent car les sujets abordés me semblaient trop graves et ayant pour principe de ne commenter que par l’humour sur facebook, cela aurait été déplacé.

    Aujourd’hui tu as posté sur facebook quelques infos concernant les commentaires sexistes proférés sur Oui FM et les réactions qui s’en sont ensuivies. La discussion a ensuite dérivée sur l’humour en général et le second degré en particulier. C’est justement un sujet que je trouve fort intéressant. Je me suis donc permis, pour la première (et dernière) fois, de poster un commentaire empreint de ce ‘second degré’ qui était le sujet de cette discussion, pour observer ce qu’il s’ensuivrait. Ça n’a pas traîné : tu m’as fort promptement bloqué et viré de ta liste. J’en suis absolument navré et je tenais à te le faire savoir. Je présume que tu as pris mes commentaires pour argent comptant alors que je pense très précisément l’exact inverse. C’est le second degré, quoi… Et malgré ce que tes commentatrices et toi semblez s’accorder à penser, je persiste à croire qu’il faut le cultiver et que le monde ne se limite pas à ‘neurones vs humour’. Mais, bon, chacun ses opinions.

    Cette déconvenue ne retire rien à l’intérêt que je porte à tes combats quels qu’ils soient, et je te souhaite le meilleur en tous les cas.

    bien à toi,
    luc

  23. Merci!! Merci pour votre action, merci pour votre action!
    j’en ai ras le bol de voir que ces abolos putophobes s’estime représenter le féminisme alors qu’elles trimbalent leur moralité et leur bien-pensance en se foutant complètement de la réalité de la prostitution!
    C’est bobos blanches qui perpétuent le schéma patriarcale en ne les écoutant pas et en discréditant par principe tout ce qu’elle ont a dire : les pauvres elles ne savent pas , elles sont sponsorisées par les proxénètes…. qui mélangent volontairement esclavage sexuel et prostitution (parce que le plus important, ce n’est pas d’être honnête, non non c’est d’avoir raison! ) me donne envie de vomir!!

  24. Salut,

    j’y étais à ce rassemblement, je dois être ce que vous appelez une sale féministe bourgeoise blanche TM toussa. Sauf que je gagne le SMIC en tant que serveuse, suis à moitié vietnamienne et survivante de la prosti.

    Donc, je t’ai vue, te baladant fièrement avec ta pancarte pro pross, alors que je porte toujours les stigmates de cette sale période de ma vie. j’avais très envie de te botter les fesses, mais ne l’ai pas fais. tu m’as fait exactement le même effet qu’un mascu au milieu d’un rassemblement féministe.

    et là je te lis chouiner car tu n’as pas été accueillie à bras ouverts. j’adhère totalement au com de Mathilde. défendre l’un des principaux piliers de la domination masculine et se proclamer féministe, c’est vraiment du foutage de gueule total et absolu.

  25. Apparemment, mon commentaire est trop dérangeant et ne va pas dans tes intérêts vu que tu refuses de le publier… pfff. payes ton « féminisme inclusif ». t’inclues celleux qui abondent dans ton sens ou qui t’attaquent, les témoignages des survivantes font voler en éclat ta défense du patriarcat. ça me dégoûte ; et tu te prétends « féministe »…

  26. Salut,

    j’y étais à ce rassemblement, je dois être ce que vous appelez une sale féministe bourgeoise blanche TM toussa. Sauf que je gagne le SMIC en tant que serveuse, suis à moitié vietnamienne et survivante de la prosti.

    Donc, je t’ai vue, te baladant fièrement avec ta pancarte pro pross, alors que je porte toujours les stigmates de cette sale période de ma vie. j’avais très envie de te botter les fesses, mais ne l’ai pas fais. tu m’as fait exactement le même effet qu’un mascu au milieu d’un rassemblement féministe.

    et là je te lis chouiner car tu n’as pas été accueillie à bras ouverts. j’adhère totalement au com de Mathilde. défendre l’un des principaux piliers de la domination masculine et se proclamer féministe, c’est vraiment du foutage de gueule total et absolu.

  27. Salut,

    j’y étais à ce rassemblement, je dois être ce que vous appelez une sale féministe bourgeoise blanche TM toussa. Sauf que je gagne le SMIC en tant que serveuse, suis à moitié vietnamienne et survivante de la prosti.

    Donc, je t’ai vue, te baladant fièrement avec ta pancarte pro pross, alors que je porte toujours les stigmates de cette sale période de ma vie. j’avais très envie de te botter les fesses, mais ne l’ai pas fais. tu m’as fait exactement le même effet qu’un mascu au milieu d’un rassemblement féministe.

    et là je te lis chouiner car tu n’as pas été accueillie à bras ouverts. j’adhère totalement au com de Mathilde. défendre l’un des principaux piliers de la domination masculine et se proclamer féministe, c’est vraiment du foutage de gueule total et absolu.

    (je continuerais jusqu’à ce que tu publies mon com au lieu de silencier les survivantes, toi la bonne blanche bourgeoise)

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