Toutes des salopes

J’ai pas de pitié pour les filles connes, celles qui mentent et manipulent, celles qui te volent et puis t’enculent, j’ai pas de respect pour mes sœurs les connasses, celles qui font du mal pour se payer un sac, j’ai pas envie d’être comme elles, de baisser mon froc pour me sentir plus fière, elle te suce et elle a déjà la main dans ta poche, tu t’en rends pas compte mais crois moi y’en a, des salopes intéressées qui comptent en dollars quand elles choisissent leur plat, des encéphalogrammes plats qui te font croire n’importe quoi, qui te tiennent par la queue avec leurs yeux de chienne triste, que tu laisses te toucher sans te rendre compte qu’elles sont pleines de vice.

Y’a ce mec que je connais, il rencontre cette nana, elle est à moitié jolie, il est totalement soumis, il devient son mec de sorties, celui qui paie et qui se tait, parfois ils couchent ensemble mais c’est rare tu vois, il a pas compris que les règles n’arrivent qu’une fois par mois. Ce mec là n’est pas stupide, il a un métier sérieux, des projets et des envies, il est juste tombé sur la mauvaise pute au mauvais moment, il baisse sa garde trop vite et il tombe pour 3 ans. Ce qu’il apprend plus tard, c’est qu’il n’est pas le seul, qu’elle n’habite pas chez sa cousine mais bien chez son mari, qu’elle rentre tout les soirs et qu’elle lui prépare à diner, qu’elle couche avec lui, avec d’autres, et qu’elle est complétement niquée.

Si l’histoire s’arrêtait là ca serait encore trop facile, cette meuf est tellement malsaine que ca pouvait pas, un jour elle tombe enceinte et elle se demande lequel choisir, lequel l’a engrossée, son mari si gentil, mon pote, si soumis, ou les autres connards qu’elle suce quand elle s’ennuie, l’avortement c’est trop dur et puis ca paie pas, elle peut pas choisir de géniteur, et puis après tout pour quoi faire, elle dit à mon pote qu’elle est en cloque, lui tape 4000 euros pour l’accouchement et la clinique, vend la même merde à son mari qui attendait d’être papa, et pendant neuf mois c’est la princesse au petit pois, ses hommes au garde à vous lui passent tout, les caprices et les crises, le shopping et les envies, la reine du monde c’est elle, et puis elle semble si courageuse, elle dit qu’elle assume à mon pote qui voudrait se marier, elle dit à son mari qu’elle est trop fatiguée pour travailler, j’connais pas de grossesse qui puisse mieux se passer, deux chauffeurs, deux traiteurs, deux comptes en banque à volonté.

Dix jours avant le terme, mon pote au téléphone en train de chialer, elle a perdu le bébé, elle est détruite, déprimée, cassée, rien ne sera plus pareil, d’ailleurs elle le quitte, il ne sait pas quoi lui dire, il pleure aussi pour lui, pour elle et pour l’enfant, il fout à la poubelle les cadeaux et les rêves, il boit, il fume, il se fout contre un mur, la caisse encastrée dans le béton pour rien, pour un mensonge et pour une pute. Parce que l’enfant est né, la maman se porte bien merci, elle a accouché tranquille sous péridurale quand il se fracassait sans anesthésie, c’est une petite fille, elle s’appelle Virginie, la liste de naissance est disponible sur internet, mais une enveloppe c’est bien aussi.

Je l’ai croisé six mois plus tard, elle trotte derrière une poussette, morte de rire derrière son téléphone, ca a l’air d’aller, comment on peut oublier, pourtant la petite qui hurle devant, c’est peut-être un morceau de lui, sa chair et puis son sang, la bonne moitié au moins, elle ne me reconnait pas et je me retiens. De lui cracher à la gueule, de lui faire hurler sa mère, de lui arracher la face et de la trainer par terre, j’vois sa tête qui rebondit mollement au ralenti sur le rebord du caniveau, j’ai des flashs plein de sang qui coule et je kiffe déjà la scène, seulement j’ai pas le courage, j’ai pas les couilles, j’arrive pas à bouger, peut-être à cause du bébé, peut-être parce que c’est trop violent, de la voir là, en vie, maquillée et apprêtée, quand mon pote est en fauteuil et qu’il a encore du mal à parler, j’voudrais lui dire que je la méprise et que j’ai honte de partager son sexe, que les meufs comme elles me font vomir, mais y a rien qui sort, tout ce que j’arrive à dire c’est sale pute.