Tu veux ou tu veux pas ?

C’est vrai, merde à la fin, tu veux ou tu veux pas ? T’arréte pas de crier partout que tu baises pas, que ca te monte au cerveau, que t’as les ovaires dans les talons et que ton clitoris ressemble au Soudan, mais bordel décide toi, baise, fais toi plaisir, fais comme avant, ferme les yeux et pense à l’Angleterre, dis oui, accepte les propositions, arrête de faire ta coincée, on te connait, on sait que t’as mauvaise réputation, que t’écarte les cuisses sur un malentedu, tu peux pas nous la faire, on sait qui tu es, on t’as reconnu, la petite grosse pas sure d’elle, tu peux pas te cacher plus longtemps, arrête de lutter, laisse toi aller, laisse toi tripoter dans les chiottes sales d’un bar pourri par le premier venu, laisser toi niquer par un trop beau trop con parce que tu t’ennuies le samedi soir, on sait que tu ne te respectes pas, que ton corps tu t’en fous, que tu le donnes avant de réfléchir, allez, craque, tu vas pas rester comme ca, chiante et mal baisée.

Et puis de toutes façons, à quoi tu sers si tu jouis pas, si tu sers pas la jouissance de l’autre, si tu ne transformes pas en outil, en objet sexuel, en chose qu’on prend et qu’on jette, c’est quoi ta fonction, à qui tu plais, tu crois vraiment que les garçons cherchent à te plaire parce que tu es jolie, parce qu’ils sont amoureux ou parce qu’ils ont craqué sur ton sourire ? Mais pour qui tu te prends ? Tu ne te souviens pas ? Ce qu’ils disent de toi quand tu as fini de les sucer ? ce qu’ils pensent de toi quand ils finissent de se rhabiller ? Tu crois vraiment que tu peux exister autrement ? Arrête de te la raconter, t’es pas grand chose quand t’as pas la bouche ouverte, la queue enfoncée après la glotte, en train de suffoquer, t’es rien quand tu baises, une merde dont on se sert, t’es rien non plus quand t’arrête, juste une connasse de plus.

Et puis depuis quand t’as besoin d’avoir envie ? Ca t’a jamais posé de problème avant, de te laisser faire pour faire plaisir, pour obtenir quelque chose ou pour prouver que tu pouvais, ca te plaisait de compter tes conquêtes, de faire la fière et de sortir ta liste devant tes copines, de se foutre de la gueule de celles qui se refusent, tu t’es construite sur le vide béant d’une sexualité subie, t’as cru que tu gagnais, que tu prenais le pouvoir sur les hommes en prenant le pouvoir sur ta sexualité, discours sur la méthode du vice, si il couche avec toi t’as gagné, tu l’as fait craquer, maintenant tu sais que c’est tellement facile de faire bander, que rien n’est plus simple que de te faire baiser, alors tu veux ou tu veux pas, tu craques et tu te laisses aller, après tout un de plus un de moins, sur l’échelle des conneries t’en es plus à un près.

Je crois que je veux plus.