Fluide.G

« Toute ressemblance, etc »

J’ai fait un rêve. Le rêve qu’une petite dizaine de blogueurs influents, cette race sucée et resucée par les marques pour être ensuite déféquée un peu partout sur les réseaux sociaux, ces individus entre la loutre et l’auteure ratée qui aurait bien voulu mais qui préfère se faire payer à montrer son cul sur un plateau télé, ces êtres dans le caniveau du People, entre Loana-après et la blogueuse beauté, se rassemble. Et qu’ensemble, avec tous leur petits sphincters, ils se mettent à réfléchir fort, très fort. Si fort que toutes leurs idées sortent directement de leurs crânes sous la forme d’arc-en-ciel et de petits poneys. Si fort que les pages se noircissent au rythme endiablé de Bon Iver et d’Arcade Fire, pendant qu’une meuf en jean slim orange, à frange et à grosses lunettes prépare des cupcakes super-top-régressifs-de-la-mort dans un coin d’une cuisine en laqué taupe. De leurs cerveaux au top de la tendance, surfant sur la hype, à cheval sur la nouveauté, surgit cette idée révolutionnaire :

-« Hey DUDES comment j’ai une IDEE de FOLIE !! SI ON TAPAIT SUR LES GROSSES MOCHES ? c’est genre juste TELLEMENT original quoi !! »

-« Nan mais trop FORT le mec quoi ! mais ouais t’as raison, elles prennent trop la confiance depuis quelques mois avec Beth Ditto quoi, j’suis dégoutée, genre y’a plus que du 40 chez Kulte quoi, genre faut être grosse s’habiller proprement, laisse tomber »

-« Ouais mais quand même quoi, on peut quand même pas trop leur taper dessus, parce que bon, imagine on ferait un numéro spécial Maigres et Noirs, bah ca passerait mal, rapport que c’est un peu du racisme nan ? »

– » WHAT ? nan mais t’es grave toi ! du racisme et puis quoi encore ? POINT GODWIN mec ! Elles ont qu’à pas bouffer quoi, c’est pas si compliqué, regarde nous, on est normaux, et pourtant on brunche chez BIA tous les dimanches j’veux dire. Nan les grosses c’est genre des cas sociaux, genre la gueule dans les chips quoi. Et puis elles assument nan, t’as qu’à allumer la télé pour les voir, Belle toute Nue et Relooking Extreme tu vois le truc ? »

-« Non mais vazy on est pas des débiles sans coeur quand même j’veux dire. On va y aller franco, mais en même temps on va faire genre c’est pour rire tu vois, et puis on va insérer des petits pages entre les insultes pour faire passer le truc, genre on vous comprend, genre les grosses et moches sont nos amies, il faut les aimer aussi, tu vois … »

-« Ouais genre une claque un bizou quoi, genre je te traite de grosse truie uniquement bonne à la reproduction, et après je mets un super visuel de Nutella pour te consoler, hinhin, trop fort »

-« ahaha ouais trop fort, genre les grosses elles s’en foutent un peu de l’apparence, donc laisse tomber les pages modes ou beauté genre,  c’est niqué d’avance comme concours pour elles, donc pas la peine de faire genre on s’intéresse vraiment au sujet, on va juste tartiner de la merde sur une bonne quarantaine de pages, et puis caler un petit compliment de temps en temps pour faire glisser tranquille »

BANCO.  Et chacun de penser que de toutes façons, on ne pourrait pas les accuser de mauvaise foi, attendu que l’équipe rassemble en elle même deux moches et une demie grosse. On se rassure comme on peut.

C’est ainsi qu’on vit apparaître un peu partout dans les kiosques à journaux un délicieux pamphlet, un recueil au goût unique de médiocrité et de saindoux-gras-double, le merveilleux, l’entier, le très drôle : FLUIDE.G


  Une oeuvre de Linda, Styliste en CM1

Bien sur on dira que je manque d’humour.

Bien sur on dira que le concept de Fluide G, c’est justement de rentrer dans le lard des gens.

Bien sur on dira que je réagis parce que je suis moi même grosse et moche. (Et là, ils n’ont pas tort)

Bien sur on dira que je suis jalouse, vilaine, aigrie, de trouver ridicule et RIGOLOL d’organiser les soirées d’un féminin « décalé mais féministe » au Pink Paradise, temple de la nunucherie à paillette, de la Rolex avant 50 ans, et de la barre qui sent l’anus en fin de soirée. Autre débat.

Bien sur.

Mais ca ne me fait pas rire. Pourtant je peux rire sur les gros, les grosses, les moches, les musulmans, les juifs, le Christ, l’avortement, la Shoah. Mon spectre est assez large. Je peux même me moquer de moi assez grassement, et accepter qu’on m’en serve de plus vertes. Pas de problèmes. Peut-être parce que j’en ai déja pris plein la gueule avant sur le sujet. Mais je ne veux pas faire de pathos. On est là pour rire, n’est ce pas ?

C’est terriblement mal écrit. Non, l’échelle du talent n’est pas la mienne, c’est juste une constatation. C’est une compilation grossière de ce qu’on peut trouver sur des blogs BD ou sur des billets d’humeur, avec des idées passées à la machine 30 fois par Twitter.

C’est très égoïste. Natas fait du Natas. Vaness fait n’importe quoi. Lam fait Lam. Okay. C’est sympa sur vos blogs. Mais après ca ? Il se passe quoi ?

C’est terriblement cliché. Tout y passe. Les noirs qui aiment les gros culs, les musulmans intégristes, les grosses qui bouffent comme des ogres, les gens mal habillés, les effeuilleuses moches et connes. C’est un genre de bestiaire des clichés les plus chiés depuis 3 ans. Sans nouveauté, sans angle. Sans rien.

C’est sale. C’est moche. C’est gras. C’est un Big Mac froid. Tu le bouffes parce que t’as faim, quand t’es comme une loque sur ton canapé, à moitié défoncé, parce qu’il n’y a rien d’autre à grailler, et que ton cerveau est incapable de faire l’effort de te lever.

 

Alors, chers auteurs, auteures, connards et associés, j’espère que vous vous adorez. Vraiment. J’espère que vous êtes super fiers de vous, du haut de vos 22 berges ou de vos 30, de vos petites réussites médiatiques ou de vos rêves de gloire. J’espère que vous avez pris du plaisir à vous croire drôles. Que vous vous êtes gargarisés des heures durant sur le chemin de fer de votre bouze, que vous avez échangé des petits mails taquins sur l’avancée de vos articles, que vous avez annoncé fièrement autour de vous ‘on fait un truc trop fort, un truc sur les grosses moches quoi, genre on a tellement pas de limites’. J’espère que vous êtes bien payés, surtout, pour assumer ce genre de merdes.

 

 

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J’attire humblement votre attention sur la réponse  de SexActu

Pour ceux qui ont la flemme, je la résume : je chouine, j’ai pas d’humour, j’enlève le droit aux femmes d’avoir de l’ambition (je suis donc un connard machiste), et je suis un punk à chien. Bisous.

69 réflexions sur « Fluide.G »

  1. De toute façon depuis que Fluide est passé aux mains de blogueurs aussi intéressants sur leurs sites respectifs (j’aime lire la plupart d’entre eux au format blog) qu’insipides et peu doués quand il s’agit de remplir les pages d’un magazine payant.

    C’est vraiment triste et ce n’est pas ce genre de dossier qui me fera racheter un numéro un jour. Le plus pathétique étant leur numéros « glamour » qui ne sont que le pâle pendant du blog de Maïa finalement bien plus intéressant. Ils finiront comme toute la presse médiocre, en gratuit surpubé ou le nez dans leur dépôt de bilan.

    Découvrez nous les nouveaux Larcenet ou Riad Sattouf et laissez les blogueurs là où ils sont à l’aise, dans leur blog.

  2. non mais la dernière photo que tu postes me rend malade… ce ton condescendant faussement drôle, de l’humour de lycéen à vrai dire, est insupportable. Incapable d’humour, c’est de la moquerie de connasse, celles qu’on rencontre en 4ème quand leurs seins poussent et toi non.

  3. J’avais pourtant lu et relativement (ok, très relativement) apprécié les premiers numéros, mais quand j’ai vu la pub de celui-ci, je me suis dit misère… J’imaginais déjà le regard du libraire en voyant une grosse moche acheter un numéro spécial grosse et moche, et j’avais très très peur de ce qu’ils pouvaient avoir mis là-dedans… heureusement que tu as été là pour le dépouiller avant que je ne fasse la monumentale erreur de l’acheter ! Je vais rester au Fluide Glacial, finalement.

  4. « devenez salafiste » est à gerber, la belle cerise moisie sur un gâteau qui sent déjà bien la merde.

  5. Je ne comprends pas cet engouement pour les blogueurs. Enfin l’engouement en dehors de la sphère du net. Certains ont une belle inspiration et font de bons bouquins (romans ou bds), certains concentrent leur sketch de blog en une bd avec plus ou moins de talent, et d’autres ne devraient pas sortir du format web.
    C’est comme ça.
    Mais allons leur faire comprendre hein…
    Je me suis refusée à acheter Fluide G depuis le départ, je préfère suivre leurs pérégrinations on ze web, et me laisser le choix d’acheter ou non leur création physique. Espérons que cette sous-version de fluide disparaitra aussi vite qu’elle est apparue. Espérons.

  6. C’est un détail mais je pense que c’est assez emblématique du niveau du truc : ces gros cons sont même pas foutus de faire un couv en rapport avec le thème.

  7. Ce truc est une bouse incontestable mais quelque chose me tient à coeur.
    Tu es grosse oui, moche certainement pas, merde, d’après ce que je vois sur ta photo.
    Je me bats avec ma maman pour qu’elle se trouve enfin belle et dernièrement je lui ai montré un clip de Beth Ditto, justement.

  8. Un jour, par curiosité, j’ai posé la question : « Mais c’est quoi au juste Fluide G ? ». On m’a répondu : « Une sorte de blague ratée entre blogueurs influents »…

  9. Il y a aussi ce truc ‘(ou les putes, comme vous les appelez)’, ils font d’abord passer les filles grosses pour des personnes aigris, ça on l’a compris. Mais ce qui me surprends le plus c’est sur cette phrase ils trahissent tellement leur ton ironique, ils disent clairement que les grosses veulent être maigre, obligatoirement. Genre bonne copine ‘alala ces meufs minces quelles pétasses, tu les hais toi aussi hein?! On est toutes pareilles’, c’est dingue, comme si l’objectif de toutes grosses et de perdre des kilos.

  10. je voulais juste te dire de manière complètement hors de propos que j’aime vraiment beaucoup lire tes articles. Tu me fais du bien, je te remercie d’être ici, toi.

  11. On te l’a surement dit 1000 fois, parfois une 1001eme fait la différence, ou du moins fait sourire ce qui est déjà pas mal: t’es douée tu sais ?
    Merci d’écrire, merci merci merci merci..

  12. N’y-a-t-il pas quelques chose de terriblement ridicule dans la grande vague burlesque dans laquelle certaines grosses se vautrent. Tu as écris là-dessus il me semble, ou fais une allusion dans un écrit. Beth Ditto n’est elle pas l’arbre (le platane devrais-je dire.. humour évidemment) qui cache la foret. Moi j’en ai marre de Beth Ditto sous l’angle de la grosse. J’aime Beth Ditto l’artiste ou la personne. la grosseur est une dimension parmi mille. Beth Ditto n’est pas grosse. Elle est. point.

    Les grosses qui bouffent. Ben oui, elles bouffent les grosses, tu as écris là dessus, rappelle-toi, et tu as même poussé ta gueulante contre celle qui niait cela. Flegme de retrouver le billet. Je lis « culture – tu es grosse, joue a WOW ». Encore une fois ça me fait sourire, car combien de grosses jouent à WOW, monde virtuel qui permet d’avoir des interactions avec autrui en cachant son physique. Il y a un mois j’étais invité chez un couple, la nana est grosse, ils se sont rencontrés sur second life. C’est le même truc bordel. On peut en rire de cela, non ?

    On pourrait rire des grosses qui ne prennent en photo que leur visage, en mettant l’appareil de haut, en faisant une petite moue ridicule avec leur bouche (je crois qu’il y a un truc sur TV Tropes là dessus, assez drôle encore une fois car les gens qui ont écrit cela connaissent le sujet). On pourrait rire des grosses qui ont toujours un meilleur pote homo, dont elles tombent invariablement amoureux.

    Franchement, le truc sur le « devenez salafiste » m’a fait sourire également. C’est drôle bordel, c’est du faux, c’est humoristique. Le but c’est déconner. Comment peut-on le prendre autrement ?

    Quand aux blogueurs, j’aime le concept de blog d’un manière générale. J’aime les blogs (pas tous évidemment) car les blogs ne sont pas financés par la publicité et n’ont rien a perdre. Il y a donc une liberté de ton qu’on ne trouve pas dans la presse tradi. Je dis cela d’une manière générale, car certains commentaires ci-dessus rejettent les « blogueurs » d’une manière générale. Je ne connais pas la bande de blogueurs dont tu parles par contre.

    Pour moi le problème n’est pas dans le contenu. Il serait écrit par des grosses, et il pourrait être écrit par des grosses qui ont suffisament d’humour, ça serait passé. Peut-être mal car beaucoup de grosses bloquent sur l’auto-dérision, la moquerie envers elles-même. Quand Max Boublil sort sa chanson « raciste », ça passe car lui-même est juif. Moi ça me fait mourir de rire sa chanson, car ça surfe sur tous les clichés les plus racistes, et je crois que l’humour se trouve justement dans le fait de casser la barrière de l’interdit, faire le raciste en rigolant.

    Ici effectivement les rédacteurs ne sont pas gros. Cependant, peut-on les accuser d’être grossophobes ? Crois-tu que c’est par haine des grosses qu’ils ont écrit cela ? Ou l’humour se trouve-t-il dans l’interdit de proférer tous les pires clichés sur les grosses ? L’interdit de se poiler là-dessus de la même manière que Boublil surfait sur le terrain miné du racisme ?

  13. On aurait pu effectivement beaucoup rire. Sauf que la, je n’ai pas ri. Et dans ton énumération, tu le notes, tous ces sujets ont été abordés 10 fois déjà. Alors oui, on rit facilement de son petit humour de
    merde. Ahah. Voilà. C’est fait. Ça ne change pas le fond du truc : j’ai trouve ça mauvais. Et 50 pages d’acharnement sur une seule catégorie de population, je préfère acheter Minutes.

  14. Je ne dis pas que l’humour est fin et universel. Et je n’ai que la couverture et quelques articles pris en photo. Je suis dans la position de la personne qui critique un livre qu’il n’a pas lu.

    Je pense cependant, sur le fond, que parfois, voire dans bien des cas, l’humour sur les grosses n’est pas anti-grosse, mais est juste de la moquerie sur les choses de la vie. On grossit les traits. On grossit les défauts.

    Beaucoup de grosses (je ne dis pas que tu en fait partie) prennent ce genre d’humour pour de la grossophobie. Je n’ai pas d’exemples sous la main. Dans certains cas, ça n’en est pas. Mais je comprend la complexité du truc, je comprend que l’humour qui tape là ou ça fait mal, qui stigmatise des choses qu’on fait tout pour cacher et qu’on n’assume pas, puisse blesser.

    cependant, je ne peux penser, quand je lis les trucs que tu as bien voulu scanner ou prendre en photo, à du racisme. Ça ne me vient pas à l’esprit. N’est ce pas Guillon qui avait pris à partie les handicapés des jeux handisports, et qui s’était pris ensuite une volée de bois vert (je sors les expressions des années 50, désolé) ? Je ne compare pas l’humour de Guillon, auteur, aux vannes écrites, et ce magazine, mais je pense que dans ces deux cas, il y a stigmatisation d’un truc difficilement accepté, synonyme de souffrance.

  15. Hello Daria,

    C’est un comble, mais je n’ai pas encore vu et lu et ce Fluide. Je réagis donc sur la base de ton post (et de mes articles dans ce numéro de Fluide Point G)
    En général, je suis assez d’accord avec toi et certains commentateurs : j’ai l’impression que les auteurs de ce magazine (dont je fais partie) sont un peu perdus à vouloir, devoir garder leur style de blogger dans un magazine papier. J’en ai parlé à Anaïs à l’époque du numéro 2. C’est une démarche intéressante, mais pas sûr que la greffe prenne (les ventes en tout cas, prennent).

    J’adore personnellement certaines personnes de l’équipe, mais ne me suis jamais vraiment senti à l’aise en tant que plume. Fluide Point G est effectivement un ovni, c’est parfois décevant mais c’est dans le fond courageux.

    Sur le thème des grosses, il était assez prévisible qu’une certaine levée de boucliers aurait lieu. Je n’ai pas lu ce numéro donc je ne m’avance pas, mais dans le concept, je suis plutôt pour me foutre de la gueule de tout le monde (aurons-nous un jour de faire un numéro sur Allah ?), et des magazines féminins en premier.

    Maintenant, ton attaque gratuite et mal dégrossie sur le portrait robot du blogger influent est un peu conne, puisque du coup tu ghettoïse autant que tu dénonces le ghetto dans lequel sont mises certaines classes de personnes. Mais bon, l’écriture emportée, c’est aussi ta signature.

    Dans mon texte, je décris cette ex, grosse, qui ne pouvait pas vraiment assumer un mec qui ne la stigmatise pas. Et finissait par incarner le poids de la norme elle-même. T’aurais pu être mon ex.

    Mes excuses pour le commentaire en vrac. Bonne nuit.

  16. Merci, je commençais à croire que j’étais la seule à trouver ces magazines de blogueurs excessivement mauvais (et spécialement les articles ceux de Natas, quand on se la joue méchant cynique, on a une obligation : être très très bon, ce qui est loin d’être son cas). C’est de la branlette, ils se font rire eux-même, ils rient entre eux et se congratulent. Non, on assiste le sourcil levé à leur touchage de nouille. Et pourtant, dieu sait que j’aime me fendre la poire sur de bons blogs vraiment drôles, et il y en a plein.

    Quant à l’humour sur les grosses, c’est une autre forme de sexisme, tout simplement. C’est inadmissible. Un tel ramassis de clichés sur une autre frange de la population (noirs, arabes…) n’auraient jamais été accepté. Ils ne se rendent pas compte qu’ils alimentent des idées reçues aussi simplistes que bêtes et fausses. Les grosses se gavent, bien sûr, les grosses envient les maigres, les grosses sont pleines de sébum, les grosses sont moches. Et les musulmans sont des terroristes. Bah oui quoi, tout le monde le sait… non ?

    Commentaire écrit par une meuf qui pèse 55kg pour 1m70.

  17. Lam, je suis surprise de ton commentaire. Vous avez le droit d’enfoncer la gueule des grosses dans la merde tout au long de votre magasine, mais je n’ai pas le droit à 10 clichés faciles sur le blogueur influent ? C’est pas super équilibre comme bataille. Au nom de quoi devrais je faire l’effort de faire mieux que vous ?

  18. @Adidas bleue au chateau : « car les blogs ne sont pas financés par la publicité et n’ont rien a perdre. » Malheureusement si… outre la pub qui fleurit sur les blogs, il y a aussi les billets sponsorisés, alors à mon humble avis, certains sont un peu financés par la pub.
    (j’ai dit certains).

  19. Vachement courageux de leur part de s’attaquer aux « grosses » (et pas aux « gros » d’ailleurs, hein, quitte à taper sur quelqu’un autant taper sur une femme, c’est tellement « in » de jouer au pseudo rebelle étouffé par la pensée unique, « ouais mais attends si on peut plus appeller un trisomique 21 gros mongolien en public, on m’arrache ma liberté de penser quoa »), ils sont en pleine lutte contre le politiquement correct, tu vois, c’est une croisade quoi, j’crois qu’on peut pas comprendre.

    On est pas à leur niveau. Ils pourraient bien sur parler de trucs vraiment sensibles, comme la mode pro-anoxerique, le fait que les « blogueurs influents » se vautrent bien souvent dans la complicité avec l’ordre médiatique dominant pour quelques miettes de célébrité pitoyables..mais ils ne vont pas faire ca hein. Ils ont obtenu une place dans le champs médiatique, maintenant ils sont bien décidés à être aussi cons que leur confrères.

    Je pense que tu as pu remarquer combien ils manquent d’humour quand ce sont EUX ou ELLES qui sont attaqués. Alors là! Pas touche! Les attaques ne peuvent venir que des aigris, des cons, des balais-coincés-dans-le-cul. Of course, dude!

    Bref, c’est typique et tellement banal, tristement moche: Acrimed a fait de longs dossiers sur la façon dont les journalistes dominants qui nous agressent tout les jours, en tapant toujours sur les mêmes, réagissent très, très mals à toute espèce de critique, se serrant les coudes jusqu’au ridicule.

    Bref, merci pour l’article, et continue comme ça, t’as 100% raison!

  20. Lam
    « Sur le thème des grosses, il était assez prévisible qu’une certaine levée de boucliers aurait lieu. Je n’ai pas lu ce numéro donc je ne m’avance pas, mais dans le concept, je suis plutôt pour me foutre de la gueule de tout le monde (aurons-nous un jour de faire un numéro sur Allah ?), et des magazines féminins en premier. »

    non. Non, Fluide.G n’est ni courageux ni innovant, n’importe quel magazine féminin a déjà abordé ces thèmes, sous un angle pourri aussi, certes pas le même, mais Fluide.G n’est pas mieux, et loin de là. Au delà des grosses et moches, « qui se lamentent dans leur sébum » comme vous le dites si mignonnement, c’est raciste, bourgeois, idiot, et ça vole au niveau de blague de collégien. Et je t’assure que beaucoup, beaucoup, beaucoup, ne riaient pas aux blagues violentes, déplacées, sexuellement agressives, mauvaises, de leurs « petits camarades d’école ». Fluide.G me fait exactement le même effet. Quand on veut être provoc et « foncer dans le tas », ce qui semble être votre credo (raté), il faut avoir le talent qui le permet. Là, pas une trace de talent. Même la maquette est à hurler. Vous voulez être délicieusement ironique ou méchant, mais vous n’êtes ni Sacha Guitry, ni Desproges, vous êtes coincées entre personnes pas trop moches pas trop idiotes, et pas de bol vous avez assez de fric pour faire un magazine avec toute cette « moyenneté » (bouh). Vous vous êtes contentés de faire ce que je vous faites déjà sur internet OR ce n’est pas la même chose. Le papier, ça reste et ça coûte des sous, forcément on ne perçoit pas exactement le magazine comme la somme de vos blogs.
    Vous savez qu’on peut faire de l’humour sans être forcément méchant ? vous savez que « se foutre de la gueule de tout le monde » ça ne constitue pas du tout un but, tout seul, comme ça, « se foutre de la gueule de tout le monde », c’est exactement ce que je lis tous les jours sur internet sans pour autant avoir envie d’acheter des mags ou des livres sur le même modèle, parce que -comment dire- ça manque d’imagination, oui, voilà.

    j’arrête là, c’est pas mon article…

  21. Daria : je dis juste que si tu veux dénoncer un manque de dignité, ton propos aura plus de crédibilité en le restant, tu vois le genre.

    Tanxx : je comprends ton point de vue. J’ai du coup vraiment hâte de lire le mag’, voir ce qu’il contient. Encore une fois, je ne défends pas forcément son contenu, auquel je n’adhère pas tout le temps.
    Invoquer Guitry ou Desproges pour nous expliquer qu’on est mauvais ? Pourquoi pas.
    Ce que je ne comprends pas par contre, c’est ce type de critiques : « vous n’êtes ni assez moches ni assez idiot(e)s pour écrire ce genre de magazine, de thème ». Ce genre de critiques, aussi vieilles que les flame wars sur les forums, m’a toujours laissé pantois.
    Nous savons où se dirige le débat s’il part de ce genre de bases : « et toi t’es qui pour nous juger » « – et on est en démocratie » etc.
    Encore une fois, remettre en cause la qualité du magazine, je suis tout à fait pour. Décider si on a la légitimité de le faire, bah non. Desproges se moquait de tout le monde en étant unique, Charlie caricature Mahomet sans être dirigé par un musulman, tu te fous de la gueule des bloggeuses BD sans être girly… C’est sans fin, sans issue et surtout, sans avancée.

  22. Waw. Je lisais fluide avant. Jusqu’au numéro 200, à peu prés. C’est un peu comme Charlie hebdo quoi, c’est pas sympa de faire ça d’ailleurs hein ? Vendre de la merde avec un titre prestigieux comme ça, c’est juste du false advertising, bref.

    Tu sais Daria, c’est pas de leur faute. Sois pas trop dure, je te jure c’est pas de leur faute. C’est un truc dans l’air. Un truc qui pue. J’attribue ça (je suis un bon attibuteur) au web. You see le web, c’est un truc vraiment énorme. Troz énorme pour si t’as une vie, un corpus de connaissance, un cerveau quoi, minuscules. Ça te fait péter les plombs, un peu comme le vertige qui saisit Ford quand il entre la première fois dans l’entrepôt des planètes, c’est trop grand, ça lui zappe le cortex.

    Tu réalises ce qui se passe ? Le web est une source de connaissances infinies. Le web est LA non-excuse implacable à tout péché de connerie ne serait-ce que superficielle. T’as plus le droit d’être con(ne) aujourd’hui, tu peux plus faire semblant que les Dosto et les Balzac étaient planqués sous des magazines, on les voyait pas.

    Ça a l’air de rien. Mais là on parle de milliards de gens saisis du vertige de la connaissance, et qui courent se réfugier dans facebook, enfin n’importe quoi de « sizeable », pasque l’immensité du web les angoisse au-delà du supportable.

    (en même temps en écrivant ça je réalise que ça existait déjà avant le web, il suffisait d’aller dans une médiathèque assez grande pour avoir la tète qui tourne je me souviens… Bref)

    Je trouve cet article super, et les commentaires aussi (j’ai kiffé « leur seins poussent et toi non »). Du coup surnagent les autres je veux dire « adidas bleue » n’a RIEN compris c’est ahurissant, tu vois ce que je voulais te dire ? Ecoutons-la :

    « Pour moi le problème n’est pas dans le contenu. Il serait écrit par des grosses, et il pourrait être écrit par des grosses qui ont suffisament d’humour, ça serait passé. Peut-être mal car beaucoup de grosses bloquent sur l’auto-dérision, la moquerie envers elles-même. Quand Max Boublil sort sa chanson « raciste », ça passe car lui-même est juif. Moi ça me fait mourir de rire sa chanson, car ça surfe sur tous les clichés les plus racistes, et je crois que l’humour se trouve justement dans le fait de casser la barrière de l’interdit, faire le raciste en rigolant.  »

    C’est consternant ce truc, adidas ma chérie, ma soeur. Relis-toi, tu verras, tu penses carrément de travers (comme dans le premier vers de la chansons « les amoureux des bancs publics) ça fait mal comme un ongle sur un tableau noir.
    Je suis allé écouter la chanson dont tu parles, alors c’est ça Max Boublil ? Carrément un mec en playback qui chante faux une mélodie de thé dansant ? C’est ça le niveau ? C’est très laid, nan mais je parle même pas du fond (qui est à chier d’ignorance satisfaite et de méchanceté innocente) là hein adidas, sérieusement t’écoutes des trucs comme ça ?

    Ce truc sur les grosses est parfaitement à chier, « devenir salafiste » c’est très mauvais, Adidas de mon coeur gauche (celui avec l’ongle du majeur incarné) tu peux m’expliquer ce que tu trouves drôle là-dedans ? Ya au contraire (to the contrary) à peu près tout le problème là-dedans : Na pas comprendre ; en fait se moquer d’un truc qu’on comprend pas, c’est se tartiner de ridicule, il faudrait comprendre ça, ce serait bien, les gens. Ça marche pas comme ça. T’as l’air *très* con quand tu fais ça. Je faisais ça quand j’étais petit. J’ai grandi, amdullah. J’ai des potes muslims avec qui je me fends grave la gueule.

    Le coup de « les grosses » est emblématique des montées de connerie subhumaine qui saisit les masses entre deux lolcats (note au passage, que c’est aussi un remarquable trieur de connards) : Quand t’en est là, à te moquer d’un humain aux caractéristique – ever so slightly – différentes des tiennes, tu recules, tu recules, tes talons surplombent le gouffre, c’est dingue.

    Bon et pis c’est super dangereux. « Grosses et moches » posé sur ta table basse, c’est super dangereux, je sais pas comment leur expliquer que c’est super dangereux, pasqu’il y a une dimension suicidaire dans ce type de démarche (oui c’est l’approche « provo on s’en fout lol » des mecs qu’ont pas compris) c’est la violence no-limit de la cour de récré où on rigole pas *du tout. Tu sais ce qui va leur arriver ? Adidas, tu m’écoutes ? Le truc le pire : Il vont mourir bêtes. Ouais ouais ce classique des cours de récré, bien plus grave qu’il n’en sonne, là comme ça. Ouais. Ya un chapeau sur « bête ». Moi non plus je savais pas. Whatever.

    Quand tu aimes les gens, tu peux te moquer de n’importe qui, des gros, des pétasses, des vieux, des jeunes, des zarabes, des juifs, des junkies, des zarbres et des zanimaux. De toi, de moi. Et même, quand t’atteints ça (tatinsa) eh ben c’est drôle.

    Rien à voir avec le ricanement morbide du twitter avec son agenda sous le bras. Le monde est complexe, super complexe, déjà comprendre ça, que tu comprendras jamais, que t’es qu’un humain, déjà rien que ça on avance, et on peut rigoler. Pleaaase !

    They live. Hit me with music.

  23. Dave, j’ai ri, j’ai pleuré, c’était grand, beau, ever so spunky. Merci. Embrassons nous.

  24. Ouais hein ? 🙂 Je trouve ça assez génial aussi, takyouvewimush.

    Tu m’as inspiré à mort (inspired to death) je t’aime, toi, t’as fait ma journée.

    Ya pas de talent, Tanxxx. C’est naze cette notion, haram. Ya que des humains, avec le même matériel, juste t’allumes ton cerveau ou pas. Si Bob Marley, Om Kalthoum, je sais pas, Frank Zappa, Celine, Keith Jarrett, John fucking Lennon (bizou John, t’es tjs aussi sexy c’est dingue), s’ils étaient là avec nous assis là, seraient tous d’accord avec moi. Garanti. Le talent, c’est une invention de présentateur TV pour qualifier un truc inqualifiable, l’immensité des possibilités humaines. Et aussi, pour nous soumettre scélératly l’idée bien pourrite comme quoi on est différent n’est-ce pas, certains l’ont d’autres pas, quelle honte, alors que les « génies » s’époumonent à nous hurler le contraire, c’est fatiguant.

    Je vous embrasse tous, mais Daria peut, elle seule, mettre ce baiser où elle veut 😉

  25. Ah bah tiens, en parlant de Max (que du coup, je trouve désolant), tu en penses quoi de sa chanson « J’aime les moches » (sachant qu’il se tape que des canons) ?

  26. Non. Non désolée mais…. Même si je n’aime pas le « politiquement correct »( je suis artiste. le politiquement correct est mon ennemi) Ce que je lis ?..n’est pas drôle.

    En tant que nouvelle grosse (aaah la grossesse et ses suites), deux choses me font gentiment sourire dans la défense de Lâm.

    Vous êtes mauvais et c’est tout. Le propre des bons humoristes est qu’ils savent faire en sorte qu’on percoivent quand ils sont sérieux et quand ils ne le sont pas. Ils déconnent mais ils savent le faire de façon à ne vexer personne. C’est le propre des très grands dessinateurs et des très grandes plumes. On sent, dans leur coup de crayon, au détour d’une phrase toute la tendresse pour ceux qu’ils charrient pour de rire et tout le mépris pour ceux qu’ils haïssent. L’un des indices pour savoir si on est drôle est celui ci : les premiers concernés en rient. Là, les grosses ne rient pas. Donc, ce n’est pas drôle.

    Si le mépris est omniprésent entre vos lignes, de deux choses l’une, soit vous HAÏSSEZ les gros et ne voulez pas l’admettre parce que ça fait mauvais genre (bonjour le courage en ce cas)

    Soit vous avez été MAUVAIS. Et en ce cas, reconnaissez le. car ce sera une forme de courage. Mais ne dites pas « non, on est très drôle.

    Et effectivement, les grands satiristes, ils tapent sur tout le monde. Là vous ne tapez que sur une partie de la population. Une partie, qui, en plus, ne fait de mal à personne, n’ennuie personne, mais qui se retrouve régulièrement en butte à des vexations inimaginables pour un « mince ». A votre décharge, la satire est l’art le plus difficile. Mais il convient d’avoir les moyens de ses ambitions. Vous ne les avez pas.

    Et en passant, ca fait des années, bien avant que les kilos post partum ne se collent sur mes fesses que je sais ceci, amour de l’Histoire de l’art oblige : Croire que la beauté n’existe que dans le cadre de canons bien définis n’est ni plus ni moins que de la paresse intellectuelle.

    J’ai vu dans ma vie deux créatures magiques, deux femmes aussi belles l’une que l’autre qui ont failli me faire renoncer à mon hétérosexualité. Il y avait une grande blonde de type top modèle, croisée dans le métro, exquise comme une porcelaine nordique. Maisil y avait surtout cette petite caissière kabyle, ronde, à la peau admirable et aux cheveux parfaits dont j’ai gardé l’image dans mon esprit tant elle m’avait paru exquise comme l’idéal de la fille ronde. Une vraie merveille à qui j’ai enviée l’ensemble de son physique immédiatement. Elle n’était pas belle MALGRE ses rondeurs mais PARCE QUE ses rondeurs, elles faisaient partie de son harmonie à elle.

    Il n’y a pas LA beauté mais DES beautés. C’est merveilleux. Ca nous évite l’ennui. Ca nous évite les clichés. Les vrais satiristes n’aiment PAS les clichés.

    Voilà, c’était un peu long. Désolée. Je n’écris pas énormément, je préfère dessiner.

  27. Daria je ne peux que tomber d’accord avec ton article.
    Le premier numéro de Fluide G. m’a intriguée, je me suis dit « Tiens, un genre de Causette version BD, ça peut être sympa! ». Erreur, fatale erreur.

    C’est un ramassis trés inintéressant de clichés sur les files / les femmes, des rubriques qu’on dirait montées par un collègue découvrant Paint aux articles dépourvu de fond et de forme, c’est attristant. Mais le plus triste dans ce magazine, est qu’il plaît à beaucoup et surtout qu’il se veut représentatif !

    Enfin, un torchon de plus à éviter au rayon journaux…

  28. Petit oubli : l’article « salafiste » est à vomir. On dirait des propos de Claude Guéant sous une grosse couche d’humour-qui-se-veut-corrosif-et-politiquement-incorrect.

  29. « Alors, chers auteurs, auteures, connards et associés, j’espère que vous vous adorez. Vraiment. J’espère que vous êtes super fiers de vous, du haut de vos 22 berges ou de vos 30, de vos petites réussites médiatiques ou de vos rêves de gloire. »

    C’est aussi vain que de vouloir raisonner Le Pen.

    Passer à l’action politique est plus productif.

  30. Lâm : Max Boublil n’est pas drôle. Les paroles sont à chier et la musique te donner envie de te pendre.

  31. … Comme quoi, faire un magazine de BD drôle c’est un VRAI JOB…
    J’ai parcouru fluide G. Bon. C’est tellement grossier (dans le sens « mal fouttu ») que s’en est pas tellement grave. C’est mauvais, vulgaire. Comme un caca sur le trottoir : tu le vois, tu l’évites, tu oublies.

    ça pête pas loin quoi…

  32. Daria : mais alors, pourquoi l’utilises-tu en référence ?

    Leslie : désolé si mon texte t’a blessé. J’avais pourtant l’impression qu’il était sincère et tendre.

  33. Grosse, pas grosse, légitimité et consort, on s’en fout. Moi ce que je vois, c’est que c’est vraiment très très mauvais. J’adore le politiquement incorrect, l’humour noir, mais là c’est au niveu des pâquerettes, et encore. Ce n’est pas noir, ce n’est même pas de l’humour d’ailleurs. On peut rire avec les clichés, Coluche le faisait très bien, les Inconnus aussi. Le sketch du « blond » de Gad Elmaleh m’a toujours fait beaucoup rire, le cliché de l’homme parfait à la vie parfaite, c’est royal, bien fait, drôle. Là, c’est juste pitoyable, dépourvu de finesse. On ne s’improvise pas humoriste. Je suis d’accord avec Tomtom.
    J’ai envie de citer une chanson de Renaud : « Pour les remercier, je me suis abonné. Pas con, j’ai toujours besoin de papier pour emballer mes poissons! »

  34. Non je ne suis pas blessée. Il m’en faut un peu plus. juste navrée pour les adolescentes un peu enrobée qui vont voir ça.

  35. « devenez salafiste » aurait sa place dans Minute ou National Hebdo, je propose même que l’auteur de cette merveille d’humour leur soumette, ça lui ferait une pige de plus…

  36. Depuis le premier numéro Fluide.G c’est de la merde en barre. De la bonne grosse merde en barre.

    Sérieusement c’est un genre de truc qui s’annonce différent, décalé, alors qu’en fait c’est un espèce de mauvais magazine féminin qui tape sur les femmes à tour de bras. Les articles sont d’une pauvreté affligeante, quand ce ne sont pas de ridicules montages dignes des pires époques de l’écho des savanes. Ouais c’est ça en fait, Fluide.G c’est au niveau de vulgarité et d’ineptie de l’Echo. Sexiste, mal écrit, pas drôle, le choc des 3 premiers numéros a été tel que j’en ai même cessé de lire Fluide Glacial. Arrêtez le carnage, retournez dans vos blogs.

  37. De toute façon, un magazine conseillé par Monblogdefille, j’ai envie de te dire… HEIN !

  38. Dave.

    Je donnais quelques exemples pour illustrer mon propos. Suis-je fan de Boublil, non. Ai-je parlé de sa musique, non. Je l’ai découvert lorsque sa chanson, diffusée à la télévision publique française visiblement, avait créé une mini-polémique, un type ayant décrété que cette chanson était raciste (la chanson avait été interprétée dans le cadre d’un festival anti-raciste, et avait fait rire l’assemblée si j’en juge sur la vidéo).
    http://www.youtube.com/watch?v=uX5Ww3youaM

    « J’ai grandi, amdullah. J’ai des potes muslims avec qui je me fends grave la gueule. »

    C’est digne de Donald Trump ton truc, quand il nous expliquait qu’il s’entendait très bien avec les noirs, qu’il avait de très bons amis noirs, pour balayer les accusations à son égard de racisme. La distanciation involontaire du blanc, ou du non-«muslims». Manque plus que le couscous après le ramadan au tableau et un p’tit « cousin ».

    « Le coup de « les grosses » »

    Quoi, quel est le problème. Faut dire les « muslims », les « blacks », les « rondes », pour être « so cool » c’est ça.

    Le « grosses et moches » qui serait si dangereux pour l’humanité, je le vois comme une réponse à l’imbécilité de cette grande vague tendance qui impose le « ronde et belle qui bouffe pas » pour toutes. Il y a un truc profondément puant dans toute cette vague de « les rondes sont belles » et cie. Oui il y a quelque chose de subversif à dire que la grosseur est attirante et belle, dans un référentiel où elle est synonyme de moche. C’est vrai. Mais dans le même temps, lorsque cette subversion initiale laisse place à la beauté érigée en norme. Lorsqu’elle reproduit à l’identique, pour les grosses, « les grosses » oui, ce truc imposé pour les femmes, ce « sois belle, sois proprette, et ne montre pas que tu bouffes ». Lorsqu’elle ment et trompe. Lorsqu’elle incite à cacher. Lorsqu’elle aseptise la réalité, la réalité de tous les jours, de la grosse telle qu’elle est, dans le miroir, je crois, et tu as le droit de penser que je suis dans le faux, que c’est puant au possible.

    Dans cette expression « grosse et moche », j’y vois juste une moquerie du « ronde et belle » imposé et faux. Je ne sais pas si tu saisis vraiment mon propos. Je ne crois pas avoir fait d’attaques personnelles. à la base j’essayais de répondre, le plus respectueusement possible, à celle qui portait des baskets bleues à bande jaunes, un jour, dans un lieu. Il n’y avait aucune forme d’irrespect, ni sur la forme, ni sur le fond. Juste le besoin d’exprimer un point de vue différent. D’un type qui n’a pas lu la panoplie. D’un imbécile. D’un étranger.

    Tiens, pour finir, petit cadeau « klub des loosers » :
    http://www.youtube.com/watch?v=xlmHggsWyIU

  39. Adidas, aujourd’hui en TT (trending topic) sur Twitter, on trouve Magali Vae.
    Pas parce qu’elle a accouché.
    Pas parce qu’elle chante mal.
    Juste parce qu’elle est grosse et moche. Et que donc on peut lui éclater la gueule.
    Donc le discours sur « oui mais c’est mainstream maintenant le ronde et belle, c’est comme le maigre = beau d’avant », je le gerbe. Bien sur que les beautés sont diverses, et que penser qu’il n’existe que des grosses belles ou des minces belles est débile. Mais ne vient pas me raconter que les grosses passent comme dans du beurre dans la société actuelle. C’est faux.

  40. Je ne dis pas que c’est mainstream bordel, je dis que l’alternative c’est enfermer la grosseur dans une beauté aseptisé. Mais la beauté c’est quoi ? Et si on ne l’est pas, beau ou belle ? Et si on a pas envie de rentrer dans ce jeu ? Et si on a pas envie de se définir ainsi ? Et si on trouve cette singerie ridicule ? Ronde doit être belle. Ronde ne mange pas, ronde ne veut pas cacher son corps, ronde doit poser comme une mannequin, ou comme une miss france, l’avenir de la femme. Pourquoi ne pas aimer autre chose. Pourquoi ce diktat de la beauté, du papier glacé? Je n’ai jamais dit que les grosses passent comme dans du beurre, je dis juste que je ne vois pas en quoi une image aseptisée et lissée et fausse des grosses fait avancer quoi que ce soit. Et pourquoi on a pas le droit de chambrer cet aspect, pourquoi on a pas le droit de rire de la poussière sous le tapis.

  41. Adidaaas ! Come on. I love you, 1st & foremost.

    Wah, les « rondes », quelle arnaque. Tu parles des meufs c’est ça ? Tu fais des classifications comme ça, des « rondes et belles » ? OMG. t’as aussi des « émaciés et élégants » en boutique ? Des « negro et funky » ? des « white trash et sortables » ? Tu percutes comment c’est naze, ces trucs de playmobil ?

    Tu sais Adidas, les gens de Fluide, qui était le sujet à la base, c’est *vraiment pas uniquement de leur faute, sans déconner. C’est dur pour eux, ils doivent faire rire qui ? Nous ? Et regarde-nous, on a peur les uns des autres, on se name-droppe de haut (c’est qui Donald Trump wft ?) on écoute de la musique vraiment merdique, on va voter et retourner à nos vies de merde sans percuter que la politique c’est nous, là, tous les jours, on se cherche des poux pasqu’être con, c’est vrai, ça a l’air (mais c’est pas vrai en vrai) plus facile que d’être intelligent. On se cherche des ennemis, pasqu’on s’ennuie la vérité, alors qu’on all shine on, and the moon, and the stars, and the sun.
    Adidas, mon amie, ma fellow human, si je te croise demain sur le pont du tram, je te jure que je te souris. Et si t’es lucide, t’es splendide, baby.

    Tu sais tous ces mecs, toutes ces meufs, toute cette haine, ces fachos de François de souche et ces gonzesses speed et méchantes, c’est pas mes ennemis, ça devrait pas être les tiens non plus. Ils ont tous leur part de vérité. Par exemple ces mecs là, les chrétiens qui flippent de la pièce sur le visage de Dieu, c’est super important leur truc, personne les écoute, on se moque bêtement d’eux (as in « pas drôle ») c’est nul. Dans KungFu Panda2 master Shifu dit que le Passé n’a aucune importance, que seul le présent importe, car il s’ouvre vers l’avenir. Et comme Rahan disait ça aussi, je pense sincérement que c’est vrai.

    Je t’ai pas aggressé, je te jure, en plus c’est pas comme si j’étais pas d’accord avec *tout ce que t’as dit (juste ton paragraphe insensé ou tu disais qu’une grosse conne peut pas dire de conneries juste pasqu’elle est une grosse conne, come on Adidas, you can do better ?!), bon j’ai bashé MaxMachin, tu sais lui c’est pareil hein ? Les musiciens ne sont PAS l’ennemi. Ce mec, demain, peut faire une super chanson, il est le bienvenu chez moi. Lui aussi, tous les matins, décide de qui il veut être, là, maintenant. Quoi d’autre ? Ah oui, supergrass : (c’est une playlist)
    Et un secret (pour Max 🙂 ).

    Les vannes, c’est marrant. L’humour, IMO, avec la musique, sont les plus beaux cadeaux qu’on nous a fait (les électroniciens pensent que c’est la soudure à la vague et le silicone. Ils ont raison aussi – you get the point) Le SEUL reproche qu’on peut faire à un journal quand il fait un truc comme « ______ < (insert your human here) et moches" ou "ouais tapons sur ce que les muslims ont de plus sacré sans même se renseiguer what's what juste pour les vénere pasqu'on est trop rebel" c'est juste UN truc : C'est de pas-être-drôle. Nous les grosses, les muslims, les feujs, les junkies, les malades mentaux, tes freres, tes soeurs, les humains, tu crois qu’on sait pas déconner ? Rire ? Je t’en raconterai de bien pendables, laisse-moi juste te dire qu’on se dilate la rate, chez les gens qui aiment les gens.

    Love long distance (is testing us)

  42. Eh Adidas, mon post est resté longtemps à l’écran, et j’ai pas lu le dernier tien du coup, avant de poster le mien. On est du même avis (tu parles d’une surprise) on n’a juste pas les même mots. Bonne nuit@tous

  43. Je ne comprends pas l’existence de ce magazine. Je ne dis pas qu’il n’est pas légitime et qu’il n’a pas sa place dans les kiosques hein, juste je ne comprends pas.
    Déjà les BD ont quasi disparues et en plus pour un truc qui s’autoproclame parodie de magazine féminin elles étaient particulièrement caricaturales. Un Fluide avec si peu de BD ça me fait tout drôle. Ensuite le contenu est quantitativement assez faible rapport au prix qu’il coûte, mon Direct Lille gratos m’occupe plus longtemps dans le métro.

    Ensuite je n’adhère pas du tout à cet humour. Ok, j’avoue je n’ai pas lu le dernier sur les grosses et les moches (peut être parce que la couverture est une pub pour la dernière BD de Margaux Motin et que j’ai eu du mal à faire le lien mais ce n’est pas le propos) qui est peut être bien foutu. N’empêche que j’ai feuilleté le truc et je suis tombée sur la page du smic de bouffe et ensuite sur une page où on voit une auteure en sous vêtements en train de pendre son linge et ça m’a pas fait trop trop rire.

    Mais mon avis n’a rien à voir avec mon incompréhension. Ce que je ne bite vraiment pas c’est pourquoi, quand on a de quoi financer un magazine de ce type, des auteurs tout ça, on fait une parodie des féminins et non pas une alternative aux féminins qu’on parodie? Hein?
    La seule réponse que je trouve c’est « parce qu’on sait pas faire, on sait mieux se moquer et faire dans le cliché lourd pour « dénoncer » »

  44. J’ai pas lu le mag. J’ai mon avis sur les gens qui écrivent dedans (qui varie).
    Mais la qualité des commentaires sur cette note me fait bien du plaisir.

    On pourrait les imprimer et en faire un magazine.
    I WOULD BUY IT.

    Voilà.

  45. Ces gens qui écrivent en anglais au milieu de phrases en français.

    #cesgensqui

  46. DAVE ! Comme j’ai ri ! merci !
    Mention spéciale à « Tu fais des classifications comme ça, des « rondes et belles » ? OMG. t’as aussi des « émaciés et élégants » en boutique ? Des « negro et funky » ? des « white trash et sortables » ? »

  47. Cet article me rassure tellement… Parce qu’y’a les matins, où quand j’ouvre les stats de mon blog j’ai comme des petites envies de pleurer. Ca débouche sur La pulsion décérébrée du genre : « et si j’écrivais un article bien lourd sur un sujet bien en Vogue, faire de l’audimat facile… blablabla… et huiler facebook dans le sens du caca ? ». On peut le faire ou pas, mais je permets de penser que c’est peu de chose et surtout pas créatif.
    Y’a des gens qui doivent se dire que c’est très con comme réaction. Je trouve ça plus chiant qu’il y en ai qui s’en tapent de vendre pour vendre des points de vue limités dans des magazines forcément trop chers pour ce qu’ils sont. Sans doute ils se sont laissés dépasser par ce qu’ils représentent et ont perdu de vue tout autre type de repères que ceux qui constituent leur petit monde de bloggeurs.
    Je pense que tout ça n’est pas question d’intelligence ou de talent mais simplement de bon sens, générer autant de clichés avec aussi peu de finesse c’est simplement inutile, puis nocif. Il me semble qu’ils ne cherchent pas à produire quoi que ce soit. Ce magazine, son contexte et tout autour me donne l’image du dieu sanglier dans Mononoke (la noblesse en moins) un truc puissant, hors de contrôle, qui s’infecte de l’intérieur et tourne en cercle fermé, enrobé dans un magma de trucs pas sain.
    En tout cas merci Daria d’avoir écrit cet article.

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