Merci de ne pas me violer

Alors il y a ces adolescents qui violent une fille comateuse aux USA. Et la presse qui se met à plaindre les violeurs. Parce que leur vie, à eux, est détruite. Et la foule des anonymes, cruelle, sauvage, qui se met à insulter, à menacer la victime, parce qu’elle aurait du se taire. Et puis cette journaliste, qui fond en larmes, en plein direct, parce que c’est vraiment trop triste, ces idoles locales du football religion qui tombent pour une si petite bêtise. Et puis cette vidéo, d’adolescents du cru, se filmant en train de disserter sur le viol de cette jeune fille, « sa chatte est aussi sèche que le soleil » « ce n’est pas vraiment un viol, on dirait qu’elle est morte, si ca se trouve, son dernier voeu était qu’on la baise », « elle est peut être morte c’est tellement drôle » et autres délicatesses. Il y a les réactions, de toutes, de tous, qui condamnent, qui se mobilisent, une pétition contre les médias se met en place, un fond de donation est crée pour soutenir la victime dans ses démarches après son viol. Il y a aussi les réactions un peu partout chez les féministes, nos cris, nos pleurs, de vraies larmes souvent, qui coulent devant nos écrans, parce que nous n’en pouvons plus, parce que nous sommes fatiguées, parce que le travail à faire nous semble si important que nous ne savons pas si nous pouvons y arriver. Car oui, informer, éduquer, participer à des cercles de réfléxion, tenir des blogs, ou militer sur le terrain, nous ressentons cela comme une obligation pressante, comme le devoir impérieux de faire changer les chose, de prévenir, de guérir, de libérer la parole. Nous ne sommes pas des super héros. Nous sommes juste conscients de l’enjeu énorme, de la tyrannie du patriarcat, du mal quotidien subi par les femmes en son nom. Nous nous soulevons pour des causes proches de nos histoires, ou plus éloignées, pour les femmes du coin, ou celles de plus loin. Souvent, nous ne sommes pas d’accords, nous clivons, sur les questions de la prostitution, de l’industrie du sexe par exemple, ou sur la simple manière de communiquer, mais je veux croire que nous nous rassemblons sur cette impulsion, sur cette envie de tout faire péter, de changer vraiment la société qui nous entoure, à notre échelle.

Et puis il y a ce texte, Comprendre la culture du viol, parce que c’est bien de cela qu’on parle, la RAPE CULTURE, pour citer « Nous vivons dans des sociétés qui excusent, banalisent, normalisent, tolèrent le viol. ». Je crois qu’on ne peut pas faire plus simple comme définition. Nous vivons dans des sociétés où le viol est toujours le fait d’un malade, d’un dérangé, d’un Guy Georges. Nous vivons dans des sociétés où les commissariats demandent aux victimes de décrire la manière dont elles étaient habillées, si elles avaient bu ou si elles avaient consommé des drogues, si elles avaient engagé un rapport de séduction avec le violeur avant de prendre une plainte. Nous vivons dans une société où l’on enseigne aux adolescentes, aux petites filles, mais aussi aux femmes, de faire attention, à ne pas provoquer le mâle, à se protéger de toute attention, à ne pas rentrer seule pour ne pas provoquer le destin, puisque ce dernier semble d’être irrémédiablement lié à une agression sexuelle. Nous vivons dans une société où on trouve acceptable de commenter le physique de Nafissatou Diallo, sur l’aspect des victimes des viols collectifs et des tournantes, ou nous nous permettons collectivement, en arrière plan ou en public, de penser qu’elle l’avait bien cherché, que finalement ca l’arrange bien de passer pour une victime, qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Je connais ces pensées, pour les avoir parfois, avant de me reprendre. Elle est habillée comme une pute, voilà une phrase que je me suis entendue dire, souvent. Qu’est ce que ca sous entends ? Car les mots ne sont plus légers, devant l’état d’urgence. Comment est-ce que je peux, moi, femme, survivante de violences sexuelles, me permettre ce genre de jugements stupides ? Parce que tout le monde le dit. Parce que tout le monde le pense. Soyons honnêtes. Parce que c’est normal. Et encore, j’ai la chance d’avoir choisi ceux qui m’entourent, mes amis, mes proches, et d’évoluer dans un cercle plutôt au fait des discriminations faites aux femmes, des violences et du sexisme. Cela ne m’épargne pas, pourtant. Quand j’étais au lycée, religieux, la chargée de notre éducation morale nous faisait souvent cette remarque « Que votre oui soit oui, que votre non soit non », devise des scouts. Malheureusement il ne s’agissait pas de nous faire réfléchir sur la valeur de notre parole, mais de nous indiquer que la moindre indécision pouvait se retourner contre nous. Qu’on ne flirtait pas impunément avec un garçon, qu’on risquait toujours quelque chose, parce que notre OUI pour un simple baiser, de simples attouchements, pouvait se retourner contre nous, sans notre consentement, et que nous n’aurions rien à dire.

Certains de mes amis masculins, ont aujourd’hui évoqué leur choc à la lecture de l’article que cite précédemment. Eux, ne sont pas comme ca. Eux, refusent les attaques contre eux. Eux, pensent le viol comme une abomination suprême. Eux, ne voient pas en quoi ils participent à la culture du viol. D’autres, qui ne sont pas mes amis, ont évoqué leur dégoût total à l’idée même d’être associé à celle ci. Parmi eux, le tenancier du Tag Parfait, le site hype de la culture pornographique actuelle. Est ce que le porno est un viol ? Certainement pas. Est ce que regarder du porno transforme les hommes en violeurs ? Je ne le pense pas non plus. Mais combien de vidéos commencent sur le refus d’une actrice, qui se laisse finalement faire ? Combien de NON se transforment en OUI OUI OUI à la faveur d’un scénario érotique ? Combien de gonzos éludent totalement le consentement pour mettre en scène des actes de plus en plus violents, de plus en plus humiliants pour l’actrice ? Bien sur, le gonzo, ce n’est pas la vraie vie. Enfin. Pour vous, qui faites la différence. Mais apparemment, c’est plus compliqué pour les ados masculins, par exemple, qui sont de plus en plus influencés par leurs masturbations forcenées sur les Tubes. Pas pour tout le monde. Et refuser d’entendre que tout cela participe à une ambiance spécifique, à une culture transversale du viol dans toutes les couches de la société, dans tous les médias, me semble très grave. Si il est injuste de faire porter une responsabilité individuelle, sur chacun de nous, hommes et femmes, dans nos manières de vivre, de consommer, de regarder des publicités ou d’acheter des yaourts, sur nos sexualités, sur nos pensées, alors vers qui devons nous nous retourner ? Vers qui envoyer ces millions de victimes en colère contre une société entière ? Comment leur expliquer que non, ce n’est pas de notre faute, nous qui n’avons pas compris que le viol était légitimé par l’ensemble, que l’agression sexuelle qu’elles ont subies est une fatalité, qu’une femme sera violée, puisque c’est ainsi. L’excuse ‘Mais moi je ne viole pas je ne suis donc pas concerné’ ne fonctionne pas. Il y a 50 nuances de gris entre le passage à l’acte du viol et la culture du viol. Il y a nos habitudes, nos archaïsmes patriarcaux, notre manière d’éduquer nos proches, notre sensibilité, notre engagement, les mots que nous utilisons pour en parler, il y a mille et un détails qui nous permettent de faire taire la culture du viol. Je n’ai pas à vous remercier de ne pas nous violer. J’ai à faire en sorte qu’on vous apprenne à ne pas violer. J’ai à faire en sorte que toute attaque sexuelle devienne grave. J’ai à vous sensibiliser sur les attaques insidieuses de la culture du viol dans vos mots, même quand vous n’êtes pas conscients. Je n’ai pas à dire merci.

55 réflexions sur « Merci de ne pas me violer »

  1. Je fais partie des veinardes qui n’ont jamais été violées.

    Je m’appelle Violaine. Au primaire, certains garçons trouvaient très drôle de me vanner: « Alors, tu violes la laine? Ha ha! »

    En 6e, il y avait un garçon dans ma classe qui mettait à chaque récré la main aux fesses ou aux seins de plusieurs filles, dont moi, qui nous abreuvait de remarques salaces… Quand on a été quelques-unes à aller s’en plaindre au CPE, il nous a dit: « Ah ben c’est triste, mais qu’est-ce que vous voulez, à cet âge-là, les garçons sont idiots, ils embêtent les filles, c’est normal. » J’aurais aimé avoir les mots pour lui dire que non, il ne nous embêtait pas, il nous agressait sexuellement. Que non, ce n’était pas normal. Que d’ailleurs, même embêter les autres, ce n’est pas normal. J’en ai parlé à ma mère, qui m’a dit que c’était regrettable mais qu’on en passait toutes par là, qu’il n’y avait rien à faire.

    Quand j’avais 13 ans, un accompagnateur équestre, de 20 ans mon aîné, lors d’une balade à cheval où nous n’étions que tous les deux, en rase cambrousse, a voulu que je le prenne en croupe « pour voir comment le cheval allait réagir » (il voulait le dresser pour la voltige, m’a-t-il dit). Naturellement, il s’est agrippé à mes cuisses (« Faut bien que je me tienne, hein ») et sa main a glissé vers mon sexe. J’ai enlevé sa main, il m’a expliqué que je devrais le laisser me « donner du plaisir ». J’ai dit non, j’avais peur. Il n’a pas insisté. J’ai eu de la chance. Et j’ai fermé ma gueule, c’était un pote de ma sœur, et après tout, il ne s’était « rien passé », il n’y avait pas eu « mort d’homme », les gars, à cet âge-là, ils sont bêtes, sûrement (le CPE n’avait pas précisé à quel âge c’était censé leur passer), et probablement que je l’avais un peu cherché, avec mon débardeur et mon pantalon d’équitation moulant. J’ai tellement bien fermé ma gueule que j’ai continué à monter là-bas, en espérant toutes les semaines que je n’allais pas me retrouver seule avec lui. J’ai tellement bien fermé ma gueule que c’est la première fois que j’en parle, tiens.

    Au lycée, j’ai été invitée à déjeuner par un gars que je prenais pour un copain. Je ne saurai jamais ce qu’il avait mis comme « épices » dans le plat à base de riz (d’ailleurs délicieux) qu’il m’a servi. Je sais juste que j’ai eu de la chance de ne pas avoir eu très faim et de ne pas m’être resservie. Que c’est un miracle que j’aie réussi à me lever de table et à trouver un prétexte pour me barrer fissa avant que son riz ait fait suffisamment d’effet pour que je ne sois plus en état de me lever. Que si ça n’avait pas été le cas, ce jour-là, j’y serais passée, à la « casserole ». Que je n’aurais peut-être pas osé porter plainte. Que si je l’avais fait, ma plainte n’aurait peut-être même pas été reçue: après tout, j’étais allée chez lui seule, et on avait bu un peu de vin, et je portais une jupe, et j’aurais dû me méfier parce qu’il m’avait déjà laissé entendre qu’il voudrait bien… bref, que je l’avais peut-être un peu cherché, non? Et surtout que s’il était parvenu à ses fins, il n’aurait jamais, pas une seconde, considéré qu’il m’avait violée. Simplement qu’il avait fait ce qui était nécessaire pour me « décoincer ». Il y a toujours plus de violées que de violeurs, dans une culture du viol…

    Un jour, un type m’a abordée dans la rue, m’a fait des « avances » très claires, que j’ai déclinées. Et il m’a dit: « Mais pourquoi? Je suis un homme, vous êtes une femme, c’est normal! » Ah bon.

    Il y a eu un copain d’un copain d’un copain d’une copine, dans une soirée étudiante sûrement trop arrosée, à qui j’ai dû coller un coup de boule pour l’empêcher de m’embrasser, parce qu’il ne comprenait pas « Non, je n’ai pas envie, laisse-moi tranquille. » Et ça a vanné après: « Ah la vache, elle a du répondant, dis-donc! » J’étais l’implacable vierge d’airain (enfin, quand je dis vierge, on se comprend), lui le pauvre mec pas foutu d’arriver à ses fins, moi dangereuse, lui risible. Risible parce que malmené par une fille, pas méprisable parce qu’infoutu de la respecter, hein.

    Un autre, deux autres, trois autres, m’ont suivie jusqu’à chez moi quand je rentrais tard le soir à travers des rues désertes. Il y en a un à qui j’ai bien dû péter un orteil, je crois, à en juger par le hurlement qu’il a poussé quand je lui ai d’un coup d’épaule claqué la porte sur le pied qu’il prétendait y coincer pour m’empêcher de la fermer.

    Des tas d’autres m’ont sifflée dans la rue, ou fait des commentaires plus ou moins crades à leurs potes à voix assez haute pour que je les entende.

    Je fais 1m80, et j’ai la carrure qui va avec. Je ne suis pas pétocharde. Mais j’ai toujours un instant d’appréhension quand je m’aperçois qu’un type descend du métro en même temps que moi sur un quai désert passé minuit. Dans l’écrasante majorité des cas, il fait comme moi, il rentre chez lui, et c’est bien son droit. L’autre semaine, il ne rentrait pas chez lui, il m’a abordée dans le long couloir vide. Et j’ai flippé ma race pendant les quelques dizaines de secondes que ça a pris pour qu’il me demande son chemin, écoute mon bafouillis qui se voulait assuré, me remercie avec un grand sourire et s’en aille dans la direction que je lui avais indiquée.

    Heureusement, il y a tous ceux qui rentrent juste chez eux, tous ceux qui veulent juste connaître leur chemin, tous ceux qui m’ont payé un verre sans imaginer que ça leur donnait ipso facto des droits pour la suite, tous ceux avec qui j’ai passé des journées, des soirées ou des nuits en tête-à-tête sans qu’il ne se passe rien, soit que la question ne se soit pas posée, soit qu’ils aient respecté ma réponse. Et aussi ceux avec qui il s’est passé des choses parce qu’on en avait envie tous les deux…

    Je fais partie des veinardes qui n’ont jamais été violées. Des veinardes qui n’ont été qu’humiliées, agressées, pourchassées, ridiculisées. Des veinardes qui n’ont qu’eu peur de se faire violer. Qui n’ont que failli être violées. Et qui ont fermé leur gueule…

    Mille excuses pour la tartine, premier com sur ce blog que je viens de découvrir et je m’étale déjà… ;o)

  2. Viobi, votre témoignage est bouleversant et je ne peux qu’imaginer à quel point il a dû vous être difficile de le rédiger. Merci de ces lignes qui nous font prendre la pleine conscience de la manière dont la culture du viol et la domination masculine imprègnent la société, franchissant allégrement les clivages sociaux ou générationnels. J’ai la « chance » d’être du « bon côté de la barrière » et le fait de savoir que je ne serais jamais victime de tels crimes me fait plus que jamais prendre conscience de cette terrifiante injustice. Si d’aventure il m’arrive de croiser un jour (ou plutôt une nuit) une femme seule dans les circonstances que vous décrivez (concernant l’épisode du métro), je tacherais de me souvenir à quel point mon appartenance au groupe oppresseur peut-être porteur d’une telle violence, non à cause du comportement de quelques individus isolés, mais de l’ensemble des individus de mon sexe. Je suis profondément et sincèrement ému par votre témoignage. Ému et terriblement désolé.

    Sinon, c’est drôle de voir qu’un nombre importants de commentateurs (majoritairement des hommes, il me semble, mais je ne peux en jurer) qui disent comprendre et approuver cet article relayent pourtant eux-mêmes les mythes autour du viol et entretiennent la culture du même nom.

    Florilège.

    Metarapha
    on 21 mar 2013 at 4:06
    « Très bel article… J’ai juste une petite précision à y apporter : le violeur est un des pires prédateurs de notre société et, en tant que tel, il doit être stoppé par tous les moyens; lorsque la Police questionne longuement la victime sur ses habitudes, ses gouts sexuels, sa facon de se vétir ou sa consommation éventuelle de drogue ou d’alcool il ne s’agit pas d’incriminer une victime qui souffre mais bien de cerner les gouts et le modus operandi du prédateur. Cela peut sembler dur, mais c’est nécessaire pour appréhender une manière de penser, un intellect qui pourrait nous échapper à nous, êtres humains classiques capables de sentiments (et de ressentiment)… »

    Non, le violeur n’est pas un « prédateur », un monstre et un détraqué, un marginal amoral. Le violeur type est un individu tout à fait banal. Intégré socialement, estimé, gentil, sympa, qui entretient des relations « normales » avec la gent féminine. Le violeur type, il est contre le viol. Il trouve ça monstrueux le pervers détraqué qui arrache les vêtements d’une femme sous la menace d’une arme, dans un parking la nuit. Le violeur type, il ne définira jamais ce qu’il a commis comme un viol. Ok, il a peut-être un peu abusé, mais bon, elle avait commencé après tout. D’accord, elle n’a pas franchement dit oui, mais c’est normal, elle était un peu bourrée et puis elle était là pour ça. Oui, si elle avait refusé de coucher avec lui, il l’aurait probablement virée ou déclassée ; mais elle était consentante, hein, elle pouvait partir après tout. Le violeur type, il trouve le viol abject. Et il n’a aucun problème avec les femmes, la preuve, il a une copine ou il est marié.

    Et surtout, le violeur type n’agit pas comme un criminel, car à ses yeux, il n’en est pas un (et la société lui donne d’ailleurs raison). Pas de modus operandi. Pas de longue surveillance de sa « proie ». Parce que c’est inutile : dans la plupart des cas, le violeur connait sa victime. Dans la plupart des cas, le viol a lieu dans un espace privé et connu de la victime, sans que son agresseur n’ait eu à s’y introduire par effraction. Le violeur type est un ami, un cousin, un oncle, un « ex », un collègue… Il l’a déjà fait et il recommencera. Ce n’est pas un violeur en série, c’est un homme qui exerce la sexualité et le pouvoir auxquels son genre lui donne droit, ni plus ni moins.

    Alors le cliché du « profiler » qui sonde la noirceur de la nature humaine à chaque affaire de viol… La réalité, c’est que c’est tristement banal, tout simplement. Et que non, les questions intrusives et lourdes de sous-entendues auxquelles ont droit les victimes de viol dans les rares cas (10%) où elles portent plainte, ça n’est pas de la bienveillance et du professionnalisme. Ça n’est pas un « mal nécessaire », d’autant plus que le rôle de « déclencheur » que l’on donne à des facteurs comme l’habillement est en vérité pratiquement inexistant. Et surtout, dans ce raisonnement, on fait potentiellement peser sur les épaules de la victime la responsabilité des futures victimes du violeur : si elle ne répond pas correctement aux questions, il ne sera pas possible « d’appréhender un intellect qui pourrait nous échapper à nous, êtes humains classiques » (c’est à dire non violeur, le violeur n’est pas un être humain, enfin, pas un « classique »).

    Mossieur-resse
    on 21 mar 2013 at 10:09
    « Excellent article. Qui a l’intelligence de ne pas associer tous les hommes à l’abject (genre en tout homme il y a un salaud de violeur qui sommeille). En revanche je plains de tout mon coeur celui qui signe « rotfield » pour l’insigne médiocrité de son post. A ce niveau d’ânerie, la seule chose qu’on puisse lui opposer, c’est enciorenotre compassion. »

    Ah, le fameux « nous ne sommes pas tous des violeurs ! »… Le fait est pourtant que, oui, « en tout homme il y a un salaud de violeur qui sommeille ». Un être humain, par sa couleur de peau, son milieu social ou sa religion, appartient à des groupes sociaux. Ces groupes interagissent entre eux au travers de rapports de pouvoir, établissant des rapports dominants/dominés (exemple classique : blanc/noir). Un homme, de par son sexe (ou son genre), appartient par défaut au groupe Homme, dominant par rapport au groupe Femme. Or cette appartenance lui octroie, sans qu’il en ait conscience, sans qu’il le désire, des privilèges, au détriment du groupe Femme. L’un de ces privilèges est celui de pouvoir violer. On éduque les femmes à redouter le viol, mais pas les hommes. Le viol est un crime sexo-spécifique, c’est-à-dire qu’il est de façon prépondérante commis par un sexe sur un autre, c’est-à-dire par les hommes sur les femmes ou bien sur les hommes « féminins », qui ne correspondent aux critères « normaux » de la virilité. Le viol est l’une des matérialisation de la domination du groupe Homme sur le groupe Femme. C’est un rapport de pouvoir.

    En d’autres termes, un homme peut violer, une femme, non (ou presque, il ne s’agit pas de nier l’existence de ce type de viol, mais de souligner son caractère ultra-marginal). Donc, oui, un homme est un oppresseur par défaut et un violeur potentiel.

    Il n’y a rien de sexiste là-dedans : c’est la domination masculine (le patriarcat) et les codes qu’elle impose à chacun qui sont sexistes.

    Donc, pour résumer, tous les hommes de sont pas des violeurs. Mais tous les violeurs (ou presque, encore une fois) sont des hommes. Tout homme est un violeur potentiel, quand bien-même se croit-il émancipé de la norme qui lui est imposée. Cela fait partie de ses privilèges et, même s’il fait tout pour y renoncer, ceux-ci lui seront toujours accordés par la société.

    Merio
    on 21 mar 2013 at 11:46
    « On ne pourra jamais avoir 0 crimes dans une société alors autant s’en protéger du mieux… . Par exemple je ne laisse pas ma maison ou ma voiture ouverte pour pas me faire voler. J’attache mon vélo quand je vais à la boulangerie. Je regarde s’il n’y a pas de dispositif caché lorsque je retire de l’argent à un distributeur etc etc.
    Pour ces mêmes raisons il convient de faire attention à ce qu’on fait lorsque l’on sort dans les lieux publics, de rester sobre (dois-je préciser qu’il est interdit d’être en état d’ébriété sur la voie public ? C’est pas pour nous faire chier mais pour nous protéger), de ne pas se balader seul(e) la nuit, enfin bref c’est une question de bon sens.
    On pourrai rétablir la peine de mort qu’il y aurai toujours des voleurs, meurtriers, violeurs et j’en passe. Bien sûr que les peines sont faibles, il faut réagir la dessus mais je me répète il y aura toujours des violeurs. Alors prôner le droit de se balader le cul à l’air complètement bourré je trouve ça complètement idiot. »

    Voilà l’un des éléments les plus pernicieux et les plus difficiles à déconstruire de la culture du viol. Pourquoi ? Parce qu’en apparence, il ne minimise pas le viol. Il ne culpabilise pas les victimes. Il reconnait que le viol est un crime trop structurel, trop immanent à la société pour disparaitre par une simple réponse pénale.

    Le problème, c’est justement le sens qu’il donne au viol. A travers le prisme de ce raisonnement, le viol est un dangers omniprésent. Il l’est. Mais déjà, le viol n’est pas un accident. La comparaison qui revient souvent est celle de l’accident de voiture. En gros, en utilisant la voiture, nous sommes soumis à un risque d’accident. Personne n’en est responsable, ce n’est pas quelque chose que l’on peut empêcher ou prévenir, il y aura toujours des accidents, c’est la fatalité. Mais le viol n’est pas une fatalité. Le viol est commis par des individus, le viol résulte de la volonté d’un ou de plusieurs agresseur(s). Ce n’est pas un fait extérieur à la société ou à la compréhension de l’Homme, ce n’est pas une force abstraite et désincarnée qui le commet. La définition de l’accident, c’est justement qu’il ne n’émane pas de la volonté d’un individu. Dans un accident, il n’y a que des victimes. Le viol est un crime qui met en présence un coupable et une victime.

    Ce raisonnement sous-entend en outre que le viol est naturel, conséquence immanente à l’activité humaine. Mais surtout, il déresponsabilise les violeurs, parce qu’il fait peser l’effort sur la victime. Selon ce raisonnement, ce n’est pas au violeur de ne pas violer, c’est à la victime de ne pas « se faire » (en l’occurrence, l’expression est appropriée) violer. Réalisez-vous les implications de cette affirmation ? Que la violence ne peut pas être combattue, puisqu’il s’agit d’un phénomène naturel et inné à l’espèce humaine. Que les lois sont inutiles puisqu’elles ne peuvent l’endiguer. Et que donc l’état de droit, les règles qui régissent la vie en société son inutiles. Parce qu’encore une fois, on oublie que derrière un crime, derrière une agression, il y a des individus.

    Et c’est bien entendu le cas pour le viol. Comme cela a déjà été dit, le violeur n’est ni un monstre ni un marginal. Il a une conscience, une pensée, qui peut-être construite et déconstruite. Et il a des comptes précis à rendre à la société, il a des choses à perdre. Le violeur n’est pas un zombie, il est possible de l’empêcher de violer à nouveau. Et surtout, il est possible de l’empêcher de violer tout court. Il est possible de l’éduquer, d’éduquer tous les hommes à ne pas violer, plutôt que d’éduquer les femmes redouter d’être violées.

    Bien entendu qu’on peut éduquer des individus à ne pas voler ou tuer sans forcément les empêcher devenir des voleurs ou des meurtriers. Mais encore une fois, le viol est un crime sexo-spécifique, il est la prérogative qu’un groupe dominant, les hommes, exercent sur un groupe dominé, les femmes. C’est une construction sociale et culturelle. Il est donc possible, en déconstruisant la domination masculine, de lutter contre le viol.

    Mais ce n’est certainement pas aux femmes de vivre avec la peur d’être violées, parce que ce phénomène serait inévitable, intangible. Le viol peut-être combattu. Et même si ça n’était pas le cas, songerait-on sérieusement à interdire aux gens de sortir la nuit (quelle audace !) au prétexte qu’ils ont une réelle chance d’être frappés, dépouillés ou tués ?

    On dit aux femmes ne pas sortir le soir parce qu’elles risquent d’être violées. Mais on ne dit jamais aux hommes de ne pas sortir le soir parce qu’ils risquent de violer. Ces injonctions, en plus d’être injustifiées, produisent les situations qu’elles sont sensées éviter : s’il est dangereux pour une femme de se déplacer seule la nuit, n’est-ce pas parce que les autres femmes sont pratiquement absentes de cette cet espace temporel ? Justement parce qu’ont leur demande de redouter d’être seules, la nuit, dehors.

    Enfin, ces restrictions que l’on souhaite imposer aux femmes portent bien évidemment atteinte à leur liberté, faisant peser sur elles la menace du viol si elles ne s’y plient pas, en adoptant un certain style vestimentaire ou en désertant certains espaces. C’est autre chose que de tourner deux fois la clé dans la serrure avant de quitter la maison…

    Blaaah
    on 21 mar 2013 at 4:08
    « hum tout d’abord bien joué pour l’article. il est vrai que le fait divers est révoltant. Cependant, sur le porno je ne suis pas du tout d’accord. Il y a du porno hardcor bien sûr des filles maltraitées et tous. mais perso en tant qu’homme j’en regarde et la plupart véhicule plutôt une image de la femme très consentante et même entreprenante voir dominatrice, que celle de la femme violé ou soumise. Ou alors il faut allé sur des sites spécialisé. Je dirais même que c’est beaucoup plus excitant.
    C’est comme la prostitution… En tant que défenseur des droits des femmes, et étant donné que leurs corps leurs appartient, je ne me permet pas de les juger. Tout en gardant bien en tête que le proxénétisme est un crime…
    Je ne dit pas que cela ne peut pas entrainer des comportements déviant chez certains hommes perturbés mais quand même… 99% des hommes matent du porno pour une très faible minorité qui se retrouvera un jour à violer quelqu’un.
    Je ne pense pas que le viol puisse disparaitre et non pas car la société ou la culture de nos pays, nous « pousse » au viol, mais bien pars-qu’il y aura toujours des frustrés et que seul les hommes on ce « pouvoir » de violer. ( dixit oncle Ben :  » un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».)
    Pour finir et pour bien me faire taper dessus par les commentaires qui suivrons (^^) :
    Quant à Mme Dialo… personne d’autre que DSK et elle ne savent réellement ce qui c’est passé ce jour là. Mais si j’étais DSK, que ma libido devenais tellement incontrôlable, j’aurais été voir une cow girl. je ne pense pas qu’un type de sa condition puisse se suicider politiquement ainsi que sa carrière au FMI, en violant une personne lambda (ou alors il l’aurais soudoyée après pour son silence). ou alors il se croyait intouchable mais honnêtement je ne pense pas. En tout cas je ne rejetterais pas l’hypothèse (car je n’en sais tout simplement rien) Qu’elle ai pu se servir du viol. Cela vous est peut etre impensable. Moi je pense qu’il existe aussi des femmes sans scrupule.
    des bisous ! et encore bravo pour l’article. »

    Encore une fois, l’image fantasmée du violeur. Le violeur est malade. Le violeur est un « perturbé », qui commet des actes « déviants » (je rappelle qu’on parle de viol là, quand même ; « qu’en termes galants ces choses là sont dites »). Et bien sûr, le violeur est une minorité. Pour tout dire, le violeur n’est pas vraiment un homme, en fait.

    Et surtout, le violeur est « frustré ». Ah, la frustration… Un homme qui assouvit ses pulsions sexuelles n’est pas frustré, il n’est donc pas un violeur. C’est l’homme avec une sexualité anormale, qui n’assouvit pas ses pulsions, qui est sommé d’y céder. En violant. Un violeur ne peut pas avoir de vie sexuelle épanouie. Un violeur ne fréquente pas de femmes, pour un peu, il serait bien en peine de trouver une victime. Heureusement, il y la rue pour ça, les parkings désert à 3h du matin. Les hommes ne veulent pas violer ? Qu’ils assouvissent leurs pulsions, qu’il calme leur « frustration ». Le consentement des femmes importent peu, après tout, c’est pour la bonne cause, pour ne pas violer. Un homme qui ne couche pas est un violeur. C’est-à-dire pas vraiment un homme, en fait.

    Très intéressante réflexion sur le « pouvoir de violer », qui impliquerait des « responsabilités ». Donc, un homme peut violer et ce qui l’en empêcherait, ce serait sa « responsabilité » ? On doit le remercier de ne pas violer ?

    La « pensée » suivante est encore plus intéressante, car elle nous fait retomber sur cette notion de « frustration », avec une acuité plus grande encore. Déjà, la « libido » peut devenir « incontrôlable ». L’homme est un être rustre et primitif : il a faim ? Il mange. Il a soif ? Il boit. Il a sommeil ? Il dort ? Il a « besoin » de coucher, là maintenant tout de suite ? Il viole. Ah non, pardon, il va voir une prostituée, non, pardon, une « cow girl » (classe, très classe). Parce qu’une prostituée ne peut pas être violée. Attendez, on la paie pour ça quand même ! Et puis au fond, c’est à cela que servent les prostituées, à empêcher les hommes de violer. Comme ça, les hommes ne violent pas des femmes. Ce que les prostituées ne sont évidemment pas.

    Enfin, nous avons droit à une « hypothèse ». Cela peut sembler « impensable » : Mme Diallo « aurait pu se servir du viol ». J’ignore ce que cette phrase était sensée vouloir dire, mais personnellement, je pense que ce serait le minimum de « se servir » d’un viol, en ayant peut-être l’outrecuidance de faire condamner son auteur, par exemple. Elle a été violée, bon ok, c’est terrible. Mais figurez-vous qu’elle veut s’en servir en plus, la garce ! Quelle « femme sans scrupule »… Je suppose que l’auteur de cette lumineuse pensée voulait plutôt insinuer qu’elle aurait menti en dénonçant un viol qui n’aurait pas été commis. Et attention, un argument béton vient étayer cette thèse : « il y aurait des femmes sans scrupule » ! Vous vous rendez compte ? Et pourquoi pas des femmes voleuses tant qu’on y est ? Et des femmes meurtrières ? Bouh, je n’ose y penser. Mais attention, cette théorie peut paraitre « impensable, hein, c’est tellement audacieux ! Ça l’est tellement que c’est l’explication par défaut de la plupart des personnalités médiatiques interrogées au sujet de l’affaire. Et plus globalement, sans nul doute de la majorité des hommes. Mais bon, sous-entendre dans la même phrase qu’elle aurait pu mentir et qu’il existe « des femmes sans scrupule », c’est trop gros, ça ne passera jamais.

    Rozzo
    on 21 mar 2013 at 4:53
    « C’est bien ce que tu écris.
    En ce qui me concerne, j’ai pu remarquer qu’au cours d’une discussion qui dérape, si l’on souhaite intervenir, la meilleure chose à faire c’était l’opposition frontale et brutale, avec pour but l’humiliation de la personne. L’humiliation laisse souvent un souvenir plus durable et cuisant qu’une simple discussion, fut-elle sur le mode du mépris. Elle peut prendre de multiples formes, de l’insulte à brûle-pourpoint au verre dans la figure. Attention cependant à ne pas franchir les limites de la loi, comme Claire, ça peut se retourner contre vous.
    Je dis ça lorsque je vois les réactions au post de « rotfield ». Il ne faut pas parler de mépris. Il faut, comme Claire, parler d’adresse IP, de plainte, procès, broyage, et pas rester dans le vague, le faire vraiment.
    Deuxième chose, j’ai pu remarquer que, lors d’un dérapage, lorsque c’est un homme qui recadre les choses, c’est mille fois plus efficace que lorsque c’est une femme. Surtout s’il y va cash. Parce qu’en plus de l’humiliation précitée, il y a comme un tabou brisé, celui de la connivence entre mâles qui est souvent l’excuse trouvée par certains pour se lâcher.
    Je ne dis pas ça pour dire que les hommes sont plus efficaces en général, hein (je veux pas me retrouver avec tout un tas d’accusations) ? Juste que:
    1) Si la remise des idées en place est faite par un homme, il ne va pas y avoir d’issue pour le fautif sur le thème « guerre des sexes », ou d’une manière plus générale supériorité de l’homme sur la femme. Parce que c’est ce qui se passe, sinon. Le gars qui sort une saloperie doit être plus ou moins convaincu de la supériorité de son sexe, et toute opposition féminine ne fera que conforter cette idée, au lieu de la combattre.
    2) Si la responsabilité se trouve un peu partout, elle se trouve pour une bonne part chez les hommes, il est donc normal qu’ils payent un peu de leur personne dans ce combat.
    Tout ceci pour dire: aux mecs, allez-y, foncez, et aux nanas, ne vous privez pas d’enrôler vos mecs dans ces histoires, transformez-les en féministes forcenés, prêts à en découdre avec le premier macho venu.
    De là viendra le salut. »

    Résumons. Première chose, quelqu’un qui tient des propos sexistes commet un « dérapage ». Ça marche aussi pour le racisme, la xénophobie, l’homophobie, l’antisémitisme… L’individu, en tenant ces propos, s’écarterait de sa ligne de pensée habituelle en « dérapant » sur des « idées » nauséabondes. Je trouve le concept très rassurants : les racistes, xénophobes, homophobes et antisémites sont en réalité, au plus profond d’eux mêmes, de fervents « droitdelhommistes ». Ou alors, les propos qu’il tient reflète parfaitement sa pensée. Mais à ce moment là, ce n’est pas un « dérapage », une « maladresse » : c’est de la franchise.

    Mais passons, car la première arme du féminisme, c’est « l’humiliation ». L’opposition « frontale » et « brutale ». Rien de tel que de réutiliser les codes de la domination masculine pour la détruire ! Vous avez le droit à « l’insulte » et au « verre dans la figure » (pratique pour les femmes, qui sont toujours à faire la vaisselle) ! Quelle charmant débat en perspective, de saines démarches intellectuelles. Et puis quelle puissance de persuasion ! Un coup de massue dans la figure et c’est réglé, fastoche ! Attention quand même à ne pas « franchir les limites de la loi », hein. Et encore mieux, pourquoi ne pas carrément utiliser l’un des agents de cette domination pour faire passer le message ? Il est « mille fois plus efficace » qu’une femme, surtout que, armé de son légendaire franc parler, il y va « cash ».

    Moralité, ne vous libérez pas des hommes, demandez-leur de vous libérez ! Parce qu’après tout, ils sont responsables (ce qui est vrai), donc ils doivent « payer de leur personne ». Comment ? En déconstruisant les codes de la « virilité » ? En questionnant leur place au sein du mouvement féministe ? Non. En parlant au nom des femmes pour dire aux autres hommes que ça suffit maintenant, faudrait leur donner un peu de pouvoir (même si elles font un eu trop de bruit tout au fond de la salle). Pas de problème. Je vais suggérer aux noirs de solliciter des blancs pour les représenter, ils seront plus efficaces, pus visibles, ils parlent « cash ». Et avec un peu de chance, ils accepteront de garder un noir sur la photo du comité de direction de leur nouvelle association pour l’égalité des droits.

    Mais je dis ça, pourquoi s’embêter avec des intermédiaires ? Pourquoi ne pas carrément dire aux hommes, « foncez », foncez expliquez aux hommes à quel point il est dur d’être une femme en vous basant sur votre expérience personnelle ! Il n’y a pas besoin de femmes dans la lutte pour leur libération, si ?

    En tout cas, il faut les « enrôler » nos bonshommes dans « ces histoires » (le féminisme, « histoires » ; la lutte contre la ségrégation raciale ? C’étaient probablement que des « histoires » aussi). Il faut les « transformer » (on a des machines pour ça maintenant, c’est plus pratique) en « féministes forcenés » (eh, faudrait pas non plus qu’ils deviennent plus radicaux que ces féministes hystériques, quand même) prêts à en « découdre » (oui, la testostérone, tout ça, tout ça, c’est un truc de mec la baston) avec le « premier macho venu »… Ça, ça va sans doute être facile : il leur suffira de regarder dans un miroir.

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