Cerveau Pute

Ta peau qui me brûle, ta montre jetée par terre, ta main dans mes cheveux, l’heure qui passe pourtant, mon corps dans la lumière, mon cerveau dans ma bouche, ta bouche sur la mienne, pas un bruit, je suis en apnée, j’ai peur de respirer, si je bouge tu disparais, je vais me réveiller, pas de musique pour notre étreinte, parfois le bruit de nos corps qui se cherchent, les chaussures qu’on balance à travers la pièce, bruits sourds presque utérins, je ne respire plus.

Tu te perds sur moi, tes mains ne savent plus où aller, il y a trop à toucher, trop à sentir, trop à appréhender, comme écouter de la musique sous LSD, tes mains se perdent puis retrouvent des chemins connus, mes seins, ma chatte, mon cul, j’entends tes mains parler, je deviens folle, raconter le chemin jusqu’à cet appartement, les baisers sur le quai, ta langue ou la mienne, est-ce que ca compte vraiment, l’envie des jours d’avant, ton cerveau dans ma bouche et ma bouche sur la tienne.

J’ai oublié comment on fait, sucer, branler, caresser, mes mains sont informes, mes gestes maladroits, je me regarde faire sans comprendre les raisons du pourquoi, pilote automatique sous emprise, mes doigts ne racontent rien, ils sont paralysés, je suis molle, je suis morte, je revis, je te prends dans ma bouche et c’est comme la première fois, je te bouffe, je te mord, je m’étouffe de toi, je bave, je m’en fous, je m’oublie entre tes cuisses, j’embrasse, je lèche, je suce, je t’imprime dans ma joue, mon cerveau dans ma bouche et ta queue dans la mienne.

Je ne me souviens pas du reste, je sais que tu m’as prise, que j’ai joui, encore, toi aussi, qu’on a ri, qu’on a bu du mauvais thé et qu’on a recommencé. Je me souviens seulement du moment juste avant, juste avant que tu ne viennes en moi, mes hanches qui viennent vers toi, tu t’éloignes, c’est cruel, tu te poses à l’entrée de ma chatte, et je jouis. Je jouis parce que je sais que je vais jouir, je jouis parce que tu me tiens, mon désir entre tes doigts, ta queue plantée en moi.