(NSFW)

Je suis à genou et j’attends.

Les mains derrière le dos, les seins sortis de mon soutien gorge, la jupe remontée, la tête baissée, je regarde mes genoux s’écorcher sur la moquette vieillie, j’attends l’ordre d’après, je ne dois pas croiser son regard, c’est interdit, il y a des règles, des ordres, des codes à respecter, des positions réglementaires, tu ne croises jamais les jambes, tu baisses toujours ton regard devant lui, tu ne portes pas de pantalon, pas de culotte non plus, tu dois toujours être disponible, te laisser fouiller dans les endroits les moins sombres, au restaurant il choisit pour toi sans même te demander ton avis, si tu commences à manger sans demander la permission, son regard change et tu sais ce qui t’attend, sa main fouille violemment ta chatte, sans préavis, tord ton clitoris entre ses doigts, ca pique, ca fait mal, mais tu l’as mérité, tu as désobéi, les clients observent la scène, gênés et voyeurs, quand il a fini il te fait laper sa main, pour t’afficher un peu plus, toi t’as plus faim, t’as juste trop honte pour relever la tête de ton assiette, il a gagné.

Parfois la torture n’est pas physique, n’est pas publique. Les yeux bandés, dans une pièce close, nue et entravée, pas un bruit autour de toi, t’as tellement peur que c’est excitant, une demie heure que tu attends, tu commences à avoir mal, les cordes entaillent ta peau quand tu bouges, mais surtout il y a peut être quelqu’un qui t’observe, sans que tu le saches, sans que tu le devines, parfois tu crois entendre quelqu’un respirer, mais rien ne se passe vraiment, la porte s’ouvre, se ferme, tu penses que tu vas être délivrée, d’une manière ou d’une autre, par la force ou par la douceur, pas de scenario écrit à l’avance, en tout cas si il y en a un tu ne le connais pas, tu es livrée, offerte, impuissante et consentante, le bruit de ses pas te ferait presque jouir si tu n’avais pas si peur, et si il n’était pas seul, et si ils étaient plusieurs à profiter de ce spectacle grotesque, à se branler sur la mise en scène de ton corps qui déborde de tes liens, bien sur c’est impossible, il sait que c’est impossible, mais si il l’avait fait, si il avait pour une fois été plus loin que d’habitude, comment tu réagis, est-ce que tu te laisses faire ou est-ce que tu te barres, à quel point assumes tu tes fantasmes connasse, et qu’est ce que tu fous là, soudain tu penses à tes parents dans la pièce et t’as envie de gerber, tes sens se barrent en couilles et tu entends tout et n’importe quoi, dans le noir à travers le tissu tes yeux inventent des formes, des hommes qui n’existent pas, il ne se passe toujours rien, juste ton imagination qui te fait peur, qui te fait vivre l’enfer, lui il t’observe, il jouit ton angoisse, de tes sursauts quand il s’amuse à marcher sur le parquet qui grince. Il ne se passe rien. Il ne se passera rien.

Dans la journée il t’appelle, te donne des ordres, à n’importe quel moment, n’importe quoi, va dans les chiottes de ton travail, branle toi, fais moi écouter, dis mon nom, ne te lave pas les mains, garde l’odeur de ta chatte sur toi, l’odeur rance et coupable de ta mouille qui sèche, l’impression que tout le monde sait, que tout le monde sent, la honte encore, terrible, délicieuse aussi, parfois tu triches et tu te laves les mains, en secret, mais là aussi tu as honte, tu trahis, tu avoueras la prochaine fois, et tu paieras, il pousse le vice jusqu’à te laisser le choix, ses mains, un journal, sa queue au fond de ta gorge pendant qu’il t’écrase le nez pour t’empêcher de respirer, parfois tu pleures tellement tu t’étouffes, mais il continue, c’est ta punition, et tu l’as choisie, cercle vicelard, il t’a fait avouer tes pires envies, et maintenant il joue avec toi, il te pousse plus loin, il te force mais tu ne résistes pas, parce que tu as tout dit, confessé, avoué, que tu es liée par un contrat stupide, tu lui as donné le contrôle de ta chatte, de ton cul, de ta bouche, qui tu baises et qui tu suces, la fréquence de tes orgasmes et ta façon de s’habiller, tout est à lui, tu es un objet, tu ne penses plus, aucune décision à prendre, c’est reposant, c’est presque mieux, juste te laisser faire, comme un animal pleurer quand ca fait mal et hurler quand c’est trop dur, trop bon ou trop loin, juste tes réflexes et rien d’autre, machine à jouir, petite conne qui voulait voir, fille perdue, cul strié des traces de sa main.